Le festival de la couille et autres histoires vraies de Chuck Palahniuk, qui a aussi écrit Fight Club, réalisé ensuite par David Fincher.
Ne vous laissez pas impressionner par le titre.
C'est une succession de petites chroniques (et le titre du bouquin est le titre de la première chronique), divers évènements (plutôt cocasses) auquel Chuck s'est rendu et desquels il se fait le chroniqueur avec la même acuité et le même genre de reflexions sociologiques/philosophiques quelques peu acerbes mélées à une certaine poésie cynique tant appréciées déjà dans Fight Club.
Un petit régal!
Je ne suis pas une habituée de la littérature militante, mais c'est bien, ça fait réfléchir.
Je commence la révolution à l'échelle individuelle, et peut-être que ce bouquin me donnera envie d'aller plus loin.
J'ai lu "Histoire d'un oeil" de Bataille, et je ne m'en remets pas. Je l'ai lu en cours, hein, et j'ai pas cillé mais c'était la première fois qu'un livre me donnait réellement la nausée.
Du coup, j'ai envie de lire Sade juste pour pouvoir comparer.
tu lis "l'adversaire" de emmanuel carrère (seul livre à m'avoir fait vomir)
tiens j'vais essayer le tien (si je le trouve) j'suis une grabde dégueulatrice en fait!
Luka a écrit :J'ai lu "Histoire d'un oeil" de Bataille, et je ne m'en remets pas. Je l'ai lu en cours, hein, et j'ai pas cillé mais c'était la première fois qu'un livre me donnait réellement la nausée.
Du coup, j'ai envie de lire Sade juste pour pouvoir comparer.
Je comprends. J'en étais ressorti bien marqué. Sade ne m'a pas amené à de telles extrêmes. "Le bleu du ciel" est une porte d'entrée peut-être plus évidente. C'est un livre superbe.
Je me sens toujours un peu con quand je poste dans cette rubrique car je ne connais rien de tout ce que vous parlez...
faudrait que je m'instruise un peu!
Mais je lis quand même! Ces temps, je lis Mankell, auteur suédois de polar. J'ai commencé par "Le cerveau de Kennedy" que j'ai beaucoup aimé! Ensuite je me suis fait un de la série Wallander, son célèbre inspecteur: "L'homme qui souriait". Et là je lis "Les chaussures italiennes", son dernier et acclamé dernier ouvrage.
Moins que Zero de Brett Easton Ellis.
J'ai déjà fini le précédent et ça fait du bien un peu de littérature americaine. J'adore cette écriture minimaliste, la description de cet univers ultra materialiste et la vie vide de sens des personnages. C'est vraiment plaisant à lire.
J'ai aussi vu American Psycho, un film tiré du bouquin du même titre et du même auteur. (Ellis)
Je lirais les Lois de l'attraction après, c'est la suite et je suis déjà à la moitié, ça se lit vraiment très rapidement.
Tout à fait d'accord sur le Palahniuk : c'est peut-être le meilleur livre du bonhomme, avec Choke.
Il en ressort une impression d'étrangeté : on se rend compte à quel point nous sommes différents des Américains !
Histoire de l'oeil est pas mal, même si j'avais préféré Ma mère (qui est d'ailleurs le seul bon film de Christophe Honoré). Mais j'aime surtout le Bataille essayiste !
B. E. Ellis, je n'ai jamais pu accrocher. C'est comme Houellebecq : je ressens une impression de vide et de vacuité complets. Et surtout une absence de style qui me désole au plus haut point, puisque le style est plus important que l'histoire dans un bon roman !
Ses histoires de héros friqués pas bien dans leur peau me laissent indifférent, notamment American psycho, d'une banalité affligeante et qui se contente de surfer sur la mode des tueurs en série, sans avoir le talent ni l'incroyable force subversive du Corps exquis de Poppy Z Brite.
J'ai lu La dernière génération d'Octobre de Benjamin Stora. L'historien du Maghreb et plus particulièrement de l'Algérie y compte son engagement troskiste au sein de l'OCI (aujourd'hui le POI, avec Gérard Schivardi). C'est passionnant, et je me rends surtout compte à quel point les idées trotskistes me sont totalement étrangères (je suis plutôt du coté de Gorter), sauf bien sûr le Trotsky de Nos tâches politiques et du Rapport de la délégation sibérienne, qui avait très bien saisi les horreurs auxquelles le léninisme conduirait fatalement.
L'honnêteté de l'auteur, qui a rompu depuis le milieu des années 80 avec le trotskisme, est vraiment un grand bol d'air frais.
Là, je picore un peu de Badiou.
J'ignore si ce type est vraiment con ou s'il le fait exprès (je penche néanmoins pour la première), mais en tous cas, je me marre bien devant un tel monceau de conneries, de narcissisme et d'arrogance.
