Ca m'avait bien aidé au début, ainsi que ma mère
mon fils est en danger
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vigneron33
- Messages : 3
- Inscription : jeu. mars 19, 2009 2:23 pm
deja ,je vous remercie à tous pour vos reponses. ensuite , je voudrais ajouter 2 ou 3 choses .- thomas en a parlé à une de ses amies avec qui il etait en confiance( il m'a raconté qu'ils avaient monté un bateau aux autres de sa classe pour detourné l'attention pressante de certains qui s'etonnaient qu-il n'ai pas de copines) , qui l'a compris et accepté comme tel.
- thomas m'a dit qu'il s'etait inscrit sur un forum il y a quelques mois mais que meme le fait d'ecrire certains mots lui avaient été impossible et il n'avait pas donné suite
-il ne veut pas entendre parler de therapeute
- effectivement thomas a , je pense , autre chose d'enfoui en lui . il est en terminale s , il travaille tres bien (je suis stupefait qu'il ai gardé ce niveau en sachant ce qu'il subit depuis 4 ans),il est 1er de sa classe ce trimestre , mais pour lui c'est par hasard ou un coup de chance. il se devalue sans cesse.
- enfin , je pense que son salut passe par la rencontre d'autres jeunes comme lui . que ce soit par ce forum , sur lequel bien evidemment , je ne viendrai plus ,si lui y vient ou par une des associations dont vous m'avez donné les coordonnées
ce qui est terrible , c'est que nous lui avons toujours dit que quoi que ce soit qui puisse lui poser probleme , il pourait nous en parler et il ne l'a pas fait. lui-meme m'a rappelé hier une discussion que nous avions eu il y a 3 ans sur ce sujet a propos d'une de mes collegues de travail qui est lesbienne . nous lui avions dit que meme s'il avait une attirance homosexuelle , cela ne changerait rien . malgré cela il ne nous en a pas parlé . beaucoup de temps perdu . comme disait Nietschze " ce qui ne tue pas , fortifie " . aujourd'hui , mon fils doit etre tres fort . bonsoir et merci encore.
- thomas m'a dit qu'il s'etait inscrit sur un forum il y a quelques mois mais que meme le fait d'ecrire certains mots lui avaient été impossible et il n'avait pas donné suite
-il ne veut pas entendre parler de therapeute
- effectivement thomas a , je pense , autre chose d'enfoui en lui . il est en terminale s , il travaille tres bien (je suis stupefait qu'il ai gardé ce niveau en sachant ce qu'il subit depuis 4 ans),il est 1er de sa classe ce trimestre , mais pour lui c'est par hasard ou un coup de chance. il se devalue sans cesse.
- enfin , je pense que son salut passe par la rencontre d'autres jeunes comme lui . que ce soit par ce forum , sur lequel bien evidemment , je ne viendrai plus ,si lui y vient ou par une des associations dont vous m'avez donné les coordonnées
ce qui est terrible , c'est que nous lui avons toujours dit que quoi que ce soit qui puisse lui poser probleme , il pourait nous en parler et il ne l'a pas fait. lui-meme m'a rappelé hier une discussion que nous avions eu il y a 3 ans sur ce sujet a propos d'une de mes collegues de travail qui est lesbienne . nous lui avions dit que meme s'il avait une attirance homosexuelle , cela ne changerait rien . malgré cela il ne nous en a pas parlé . beaucoup de temps perdu . comme disait Nietschze " ce qui ne tue pas , fortifie " . aujourd'hui , mon fils doit etre tres fort . bonsoir et merci encore.
Je n'ai pas de meilleure réponse que ce qui a été dit auparavant mais je trouve votre démarche merveilleuse d'amour, d'intelligence et d'ouverture.
Je tenais juste à le souligner.C'est rare et c'est beau. Votre fils est très chanceux d'avoir des parents tels que vous.
J'espère de tout coeur qu'il réussira à 'sortir la tête de l'eau' et qu'il pourra enfin s'épanouir.
Bonne chance à vous trois.

Je tenais juste à le souligner.C'est rare et c'est beau. Votre fils est très chanceux d'avoir des parents tels que vous.
J'espère de tout coeur qu'il réussira à 'sortir la tête de l'eau' et qu'il pourra enfin s'épanouir.
Bonne chance à vous trois.
Autre piste encore, peut-être : lui ne veut pas entendre parler de thérapeute, mais il est aussi des thérapies familiales, qui engagent tout le monde, pas un seul individu.
L'auto-dévaluation est bien plus contraignant que le sentiment de l'homosexualité. Je me reconnais un peu en votre fils, à son âge. Une façon de ne pas s'habiter lui-même, de vivre ailleurs qu'en soi-même, d'être sans cesse coupé de soi, incapable de se rencontrer soi-même. Pour quelle frayeur ? Difficile à dire, différent pour chacun. Le fait est cependant qu'on ne s'en rend pas toujours _vraiment_ compte, parce que ça a toujours été comme ça ou que c'est venu progressivement. On ne sait pas ce que ça veut dire "être soi-même". Il faut l'avoir vécu. Dans cette histoire, l'homosexualité n'est qu'une variable d'ajustement, un bout de solitude supplémentaire, une anormalité de plus.
Le chemin pour en sortir est long. Trouver à s'aimer soi-même, à s'estimer, puis à dépasser le besoin d'avoir à s'estimer. Chemin fait de rencontres, et surtout de l'envie, impérieuse, de s'en sortir. Il m'a fallu, moi, quitter le domicile familial - même si, dans le fond du fond, c'était une chose qui me terrifiait et continue, dans la dureté des nuits, à me terrifier. Et il m'a fallu en passer par les psychothérapies. Je ne commence à aller bien que depuis 8 ans et vraiment bien... depuis 2 ans - j'en ai 39.
Mais bon, ce n'est que mon trajet. Je ne sais pas si quoi que ce soit peut s'appliquer à Thomas. Ce qui m'a aidé là-dedans : la présence indéfectible de mes parents. Leur tendresse. Leur discrétion. Leur confiance. Leur amour de la vie. Leur foi en l'amour. Ma capacité à verbaliser.
Ce qui est sûr, c'est qu'il faut trouver le chemin d'une expression. Pas nécessairement tout de suite la parole, même si elle est salutaire - et vraisemblablement très bloquée chez votre fils. Mais ce peut être le sport, la musique, la peinture, le jardinage, n'importe quoi qui permette que ce quelque chose si douloureux sorte.
Bonne continuation à vous tous. On pense à vous, chaleureusement.
L'auto-dévaluation est bien plus contraignant que le sentiment de l'homosexualité. Je me reconnais un peu en votre fils, à son âge. Une façon de ne pas s'habiter lui-même, de vivre ailleurs qu'en soi-même, d'être sans cesse coupé de soi, incapable de se rencontrer soi-même. Pour quelle frayeur ? Difficile à dire, différent pour chacun. Le fait est cependant qu'on ne s'en rend pas toujours _vraiment_ compte, parce que ça a toujours été comme ça ou que c'est venu progressivement. On ne sait pas ce que ça veut dire "être soi-même". Il faut l'avoir vécu. Dans cette histoire, l'homosexualité n'est qu'une variable d'ajustement, un bout de solitude supplémentaire, une anormalité de plus.
Le chemin pour en sortir est long. Trouver à s'aimer soi-même, à s'estimer, puis à dépasser le besoin d'avoir à s'estimer. Chemin fait de rencontres, et surtout de l'envie, impérieuse, de s'en sortir. Il m'a fallu, moi, quitter le domicile familial - même si, dans le fond du fond, c'était une chose qui me terrifiait et continue, dans la dureté des nuits, à me terrifier. Et il m'a fallu en passer par les psychothérapies. Je ne commence à aller bien que depuis 8 ans et vraiment bien... depuis 2 ans - j'en ai 39.
Mais bon, ce n'est que mon trajet. Je ne sais pas si quoi que ce soit peut s'appliquer à Thomas. Ce qui m'a aidé là-dedans : la présence indéfectible de mes parents. Leur tendresse. Leur discrétion. Leur confiance. Leur amour de la vie. Leur foi en l'amour. Ma capacité à verbaliser.
Ce qui est sûr, c'est qu'il faut trouver le chemin d'une expression. Pas nécessairement tout de suite la parole, même si elle est salutaire - et vraisemblablement très bloquée chez votre fils. Mais ce peut être le sport, la musique, la peinture, le jardinage, n'importe quoi qui permette que ce quelque chose si douloureux sorte.
Bonne continuation à vous tous. On pense à vous, chaleureusement.
Surtout ne culpabilisez pas : s'il ne vous en a pas parlé il y a 3 ans, c'est qu'il n'était pas prêt à en parler. Et le message est passé, puisqu'il n'a pas eu peur de se confier à vous maintenant ! Vous avez fait tout comme il faut. D'habitude on ne parle au parents que lorsqu'on est vraiment sur de soi, de peur d'essuyer une réaction négative de ceux qu'on aime...
Laissez lui un peu de temps, essayez de lui parler régulièrement du sujet sur un ton anodin. Le fait de changer d'environnement (probablement à la rentrée suivante si j'ai bien compris) lui sera surement favorable. Bref ça ne peut que s'arranger à partir de maintenant.
Même s'il met du temps à comprendre... eh bien ça lui laissera plus de temps pour les études
Un jour il finira par rencontrer des gays, et se rendre compte par lui même qu'ils sont juste... des gens comme tous les autres, avec juste la différence qu'ils aiment quelqu'un du même sexe... en tout cas très loin des clichés qu'il a surement en tête.
Comme expliqué dans le bouquin de Castaneda, on passe presque tous par une phase de rejet de son homosexualité ("je ne suis pas gay !"), puis d'acceptation mais de rejet des autres homos ("je suis gay mais je ne suis pas comme eux"), avant de comprendre que chacun est libre d'être comme il veut, ça ne change rien de ce que nous sommes ("je suis gay et alors ?")
Laissez lui un peu de temps, essayez de lui parler régulièrement du sujet sur un ton anodin. Le fait de changer d'environnement (probablement à la rentrée suivante si j'ai bien compris) lui sera surement favorable. Bref ça ne peut que s'arranger à partir de maintenant.
Même s'il met du temps à comprendre... eh bien ça lui laissera plus de temps pour les études
Un jour il finira par rencontrer des gays, et se rendre compte par lui même qu'ils sont juste... des gens comme tous les autres, avec juste la différence qu'ils aiment quelqu'un du même sexe... en tout cas très loin des clichés qu'il a surement en tête.
Comme expliqué dans le bouquin de Castaneda, on passe presque tous par une phase de rejet de son homosexualité ("je ne suis pas gay !"), puis d'acceptation mais de rejet des autres homos ("je suis gay mais je ne suis pas comme eux"), avant de comprendre que chacun est libre d'être comme il veut, ça ne change rien de ce que nous sommes ("je suis gay et alors ?")
Sans presser votre fils, dites-nous s'il le fait quand il adhèrera à une association gay(le mieu) ou gay friendly (au moins).
J'aurais tendance à penser qu'aller le faire voir un thérapeute dès les premiers temps pourrait être stigmatisant. C'est plutôt un dernier recours.
Ce n'est évidemment que mon avis personnel.
Se reconstruire par une association et par lui-même dans un premier temps, je pense est plus important pour la gestion de son amour-propre.
(en intensité d'amour-propre pour l'instant(exemple sur une échelle de 1 à 10), et exactement ce qu'il aime en lui, ainsi que ce qu'il n'aime pas en lui pour l'instant)
Si bien sûre cela ne suffit pas reste le dernier recours.
Tout ce qui a été dit comme choix de solution est extrêment intéressant, et je suis très en accord avec clara. Peut-être même l'association Contact pourra vous donner les associations gays les plus optimisées pour que votre fils s'épanouisse.
J'aurais tendance à penser qu'aller le faire voir un thérapeute dès les premiers temps pourrait être stigmatisant. C'est plutôt un dernier recours.
Ce n'est évidemment que mon avis personnel.
Se reconstruire par une association et par lui-même dans un premier temps, je pense est plus important pour la gestion de son amour-propre.
(en intensité d'amour-propre pour l'instant(exemple sur une échelle de 1 à 10), et exactement ce qu'il aime en lui, ainsi que ce qu'il n'aime pas en lui pour l'instant)
Si bien sûre cela ne suffit pas reste le dernier recours.
Tout ce qui a été dit comme choix de solution est extrêment intéressant, et je suis très en accord avec clara. Peut-être même l'association Contact pourra vous donner les associations gays les plus optimisées pour que votre fils s'épanouisse.
Bonjour,
Comme mes chères et chers camarades, je ne peux qu'applaudir à mon tour votre démarche. Je la trouve particulièrement adaptée à la situation de votre fils et je crois qu'un certain nombre d'entre nous ici auraient rêvé d'avoir des parents prenant de telles initiatives. Il va de soi que je me joins aux conseils de lectures de Fade Out et que j'appuie également l'invitation à aller discuter avec l'asoc Contact.
Je désire cependant rebondir sur 2 points.
Et pas forcément que sur l'homosexualité, d'ailleurs.
Je crois qu'en dehors du fait que acquérir des certitudes sur son homosexualité prend du temps, la peur de décevoir est une véritable plaie. Les parents ont beau nous dire qu'on ne les décevra pas et qu'on pourra toujours tout leur dire, on construit en nous mêmes une idée de ce qu'ils sont supposés attendre de nous et on n'a de cesse de se convaincre que, même s'ils disent le contraire, ils seront effectivement déçus. Je pense aussi que pendant une première phase, celui qu'on craint de décevoir, avant même les parents, c'est nous-mêmes, c'est la raison pour laquelle on tarde parfois à se confier aux parents. C'est en tout cas la manière dont je perçois les choses.
En tout cas encore bravo à vous,
Comme mes chères et chers camarades, je ne peux qu'applaudir à mon tour votre démarche. Je la trouve particulièrement adaptée à la situation de votre fils et je crois qu'un certain nombre d'entre nous ici auraient rêvé d'avoir des parents prenant de telles initiatives. Il va de soi que je me joins aux conseils de lectures de Fade Out et que j'appuie également l'invitation à aller discuter avec l'asoc Contact.
Je désire cependant rebondir sur 2 points.
Je pense comprendre la position qui est la sienne aujourd'hui sur cette question. Dans la plupart des cas, la solution psy est avancée par des parents qui n'acceptent pas l'homosexualité de leur enfants et qui l'envoie chez un psy pour le fair changer. Je schématise mais c'est ça l'idée, en gros. Si il s'avère que son mal être est vraiment profond, un psy pourrait tout de même être d'une aide salutaire. Evidemment il s'agira de se renseigner auparavant de manière à être sûr de ne pas tomber sur un psy homophobe qui cherchera à lui faire croire que son homosexualité est un trouble psychologique.... Mais, avec cette précaution, et si s'en sortir seul n'est plus possible, ça pourrait être une possibilité. Cela dit, je rejoins Fade Out. Le changement d'environnement sera très probablement suffisant à un meilleur épanouissement.-il ne veut pas entendre parler de therapeute
Je vais répondre en tant que fils de parents qui comme vous m'ont toujours tenu ce discours.ce qui est terrible , c'est que nous lui avons toujours dit que quoi que ce soit qui puisse lui poser probleme , il pourait nous en parler et il ne l'a pas fait. lui-meme m'a rappelé hier une discussion que nous avions eu il y a 3 ans sur ce sujet a propos d'une de mes collegues de travail qui est lesbienne . nous lui avions dit que meme s'il avait une attirance homosexuelle , cela ne changerait rien . malgré cela il ne nous en a pas parlé . beaucoup de temps perdu . comme disait Nietschze " ce qui ne tue pas , fortifie " . aujourd'hui , mon fils doit etre tres fort . bonsoir et merci encore.
Je crois qu'en dehors du fait que acquérir des certitudes sur son homosexualité prend du temps, la peur de décevoir est une véritable plaie. Les parents ont beau nous dire qu'on ne les décevra pas et qu'on pourra toujours tout leur dire, on construit en nous mêmes une idée de ce qu'ils sont supposés attendre de nous et on n'a de cesse de se convaincre que, même s'ils disent le contraire, ils seront effectivement déçus. Je pense aussi que pendant une première phase, celui qu'on craint de décevoir, avant même les parents, c'est nous-mêmes, c'est la raison pour laquelle on tarde parfois à se confier aux parents. C'est en tout cas la manière dont je perçois les choses.
En tout cas encore bravo à vous,
Je plussoie d'abondance.Pirlouit a écrit :Je vais répondre en tant que fils de parents qui comme vous m'ont toujours tenu ce discours.Et pas forcément que sur l'homosexualité, d'ailleurs.
Je crois qu'en dehors du fait que acquérir des certitudes sur son homosexualité prend du temps, la peur de décevoir est une véritable plaie. Les parents ont beau nous dire qu'on ne les décevra pas et qu'on pourra toujours tout leur dire, on construit en nous mêmes une idée de ce qu'ils sont supposés attendre de nous et on n'a de cesse de se convaincre que, même s'ils disent le contraire, ils seront effectivement déçus. Je pense aussi que pendant une première phase, celui qu'on craint de décevoir, avant même les parents, c'est nous-mêmes, c'est la raison pour laquelle on tarde parfois à se confier aux parents. C'est en tout cas la manière dont je perçois les choses.
Tout mal-être ancien et non exprimé est la plupart du temps étroitement lié aux représentations qu'on intériorise de ses parents - qui ne sont souvent que très lointainement des images ressemblantes aux hommes et femme que sont (en général) ses parents.
C'est sans doute le plus dur : accepter que, même dans la difficulté, les gens que l'on aime aient besoin de prendre de l'autonomie par rapport à nous, pour retrouver à leur propre compte le sens même de cet amour, sans y être comme englué dans la culpabilité d'avoir à le décevoir d'une façon ou d'une autre.
My opinion, bien sûr, et mon expérience - on ne parle jamais qu'à partir de cela
Bon courage, encore !
Dernière modification par Kliban le mar. mars 24, 2009 7:55 pm, modifié 1 fois.