
Faisons la course avec Jasooooon !
Par Shoryuken, le
2012. Un bouiboui près d'une casse auto dans le désert mexicain. Le soleil cogne et le sable n'en finit pas d'être balayé par le vent. Un homme entre dans le bar, assoiffé. Il s'adresse à la très baisable serveuse, Shoshana Boutboul.
- Un 'sky, et vite !
- Oh my god ! Vous êtes Jasooooon Statham ! s'écrit la soubrette.
- Himself ! Et vous êtes ?
- Votre plus grande fan !
- Grande comment ?
- 23 centimètres.
- Hummm... Amène moi mon 'sky et pose ton gagne pain, j'ai besoin de compagnie.
Shoshana, docile comme pas deux, apporte la bouteille de whisky et s'assoit en face de Jasooooon.
- Qu'est-ce qui vous amène dans le coin, beau brun ?
- C'est une longue histoire.
- J'adore les histoires. Surtout quand elles sont longues.
- Alors écoute bien, tu vas aimer.
Jasoooon allume une clope, tire quelques lattes et descend un verre de 'sky.
- Je menais une vite tranquille. Je bossais à l'aciérie, mais avec cette foutue crise, tout le monde a été mis dehors. J'avais une femme et un bébé. Mais ma femme a été tuée le soir même où j'ai été renvoyé. Pure journée de merde, ça ouais ! On m'a envoyé en zonzon. A Terminal Island. J'en ai déjà fait de la zonzon, mais celle-là, crois moi, c'est vraiment l'enfer. C'est là qu'on envoie la pire pourriture humaine. Heureusement que je sais me défendre, sinon je serais mort depuis longtemps !
- Heureusement !
- Je sais pas si t'es au jus, mais c'est à Terminal Island que se déroule la Death Race.
- Je connais. C'est la course où certains taulards s'entretuent via leurs bagnoles surarmées sur le circuit qui fait le tour du pénitencier.
- Je vois que t'es au parfum.
- J'ai jamais loupé une seule course ! Faut dire que j'aime les grosses bagnoles et la violence.
- Ouais, comme plus de soixante-dix millions d'américains... Donc me v'là dans cette taule pour un meurtre que j'ai pas commis. La dirlo, qu'est sans doute la pire raclure de toute la prison, vient me voir et me dit qu'elle a besoin de moi, que je dois remplacer le célèbre coureur Frankenstein qui est mort lors de la course précédente. Vu que j'étais un bon pilote de Nascar dans le temps, j'ai toutes les qualifications pour. Mais c'est surtout la promesse d'être libéré qui m'a poussé à accepter.
- Alors vous êtes devenu le nouveau Frankenstein ?
- Ouais.
- Putain, j'en reviens pas ! Quand je vais dire ça aux copines, elles vont être vertes ! Et après, il s'est passé quoi ?
- Ben j'ai découvert pendant la course qu'un des pilotes avait buté ma femme.
- L'enflure de batard !
- Ouais, j'te l'fais pas dire. Mais j'y ai fait la peau à cet enfoiré. Le truc, c'est qu'il bossait pour quelqu'un de plus haut placé.
- Genre la dirlo ?
- C'est que t'en as sous les bigoudis ! Ouais, il tapinait pour elle. C'est elle qui a ordonné la mort de ma femme pour que je me retrouve dans sa prison et que je remplace Frankenstein. Tout ça pour faire de l'audimat ! La pourriture !
- Et ensuite ?
- Ben c'est simple : j'ai couru et j'ai gagné. Mais ça a pas été évident. Heureusement que j'avais une bonne équipe : Ian MacShane, le mécano en chef, et deux de ses assitants. Ils ont fait du bon boulot, y'a pas à dire. Mais je dois surtout ma survie à une super caisse. Une Mustang V8 Fastback. Une pure merveille. Check la tof :
- Woaw, la classe ! C'est qui la bombasse à côté de toi ?
- Une figurante qui croit faire concurrence à la Mustang avec ses pare-chocs. En fait, elle est là que pour attirer les lesbiennes. Mais elle est cool. Elle m'a filé un sacré coup de main pour me barrer de Terminal Island. Elle et mon pote keubla, Machine Gun Joe. On bosse maintenant tous les trois au garage de la casse.
- Tu comptes rester longtemps dans le coin ?
- Ouais. Je vais sans doute me fixer ici. Histoire de me faire oublier. Et d'oublier toute cette violence.
- C'était si violent que ça ?
- Ben ouais, quand même. C'était pas de la rigolade, cette course. Y'en a qui sont morts déchiquetés, d'autres empalés, d'autres rôtis ou plombés de calibre 30. J'te jure, c'était sanglant. Faut vraiment que j'oublie tout ça.
- Alors tu vas être bien ici. Tu vas pouvoir passer à autre chose. Et puis quand t'en auras envie, tu viendras au bar et je te servirai ce que tu voudras comme tu voudras dans la position que tu voudras.
- C'est cool, bébé. Et si on commençait tout de suite ?
- Oh, Jasooooon, ouvre-moi comme une figue !