Au bord du gouffre

Pour eux.
somal
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Au bord du gouffre

Message par somal »

Salut à tous,

Voilà un petit moment que je ne suis pas venu sur ce forum et pour être honnête, je n'y ai jamais vraiment été très actif, mais j'ai besoin d'écrire et de partager ce que je ressens.
Je n'attends pas vraiment d'aide parce qu'au point où j'en suis, je ne crois pas que quiconque puisse m'aider, mais j'ai vraiment besoin de parler (en l'occurrence d'écrire).

Je suis absolument désespéré et complètement dépressif... Aujourd'hui, ma seule obsession, c'est de trouver le moyen de mettre fin à mes jours sans souffrance. J'ai le sentiment que chaque jour que je vis est un jour de trop, et je ne supporte plus d'être en vie. D'habitude, j'ai la routine quotidienne pour m'empêcher de trop y penser, mais depuis que je suis en vacances pour les fêtes de fin d'année, j'agonise.

J'ai tout simplement plus aucune énergie ni plus aucun intérêt pour rien. En fait, je ne me supporte plus... Imaginez la personne que vous détestez le plus au monde et imaginez que vous deviez passer tout votre temps avec. C'est exactement ce que je ressens puisque je me déteste et je me méprise plus que n'importe qui. Je ne parviens pas à me trouver une seule qualité et je n'ai jamais été capable d'accepter mon physique, au point de ne pas être capable de supporter mon apparence dans le miroir.
J'ai atteins un stade ou chaque seconde, chaque respiration est une souffrance.

Je vis en Allemagne depuis un an et depuis 8 mois avec mon coloc. Il est probablement la seule personne qui puisse m'aider, mais le seul problème c'est que je suis tombé fou amoureux de lui... Ça n'a pas de lien direct avec le fait que je sois dépressif, je l'étais bien avant de le rencontrer, mais disons que ça n'aide pas... En fait, c'est très complexe... Je suis tellement accro à lui que sa simple présence, ou simplement le son de sa voix me rassurent et sont capables de me donner un peu de baume au cœur.

Mais en même temps, je lui ai avoué mes sentiments et il m'a dit que je n'étais qu'un ami pour lui... Et ça, ça me dévaste encore plus, parce que si je pouvais partager tout ce que je ressens pour lui, l'aimer, prendre soin de lui, être là pour lui, ça redonnerait un sens à ma vie. Pour la première fois, j'ai eu brièvement le sentiment d'avoir trouvé ma place, celle qui consistait à simplement l'aimer... Mais c'est impossible puisque ces sentiments ne sont pas réciproques. En conséquence, je me sens totalement inutile et j'ai l'impression de ne toujours pas avoir trouvé ma place ici, de ne pas savoir ce que je fais là, d'appartenir à un autre monde, mais pas à celui-ci.

Quand je suis avec lui, quand je suis dans ses bras, je sens vraiment avoir trouvé ma place, je suis serein, plus du tout anxieux, en sécurité, pratiquement invincible... Il n'y a pas d'autre endroit, ou d'autres homes avec qui je ressens, ne serait-ce qu'un dixième de ce que je peux ressentir avec lui.

Bref, il est la seule personne qui sache à quel point je vais mal (je suis extrêmement bon comédien quand il s'agit de prétendre que tout va bien), et il tente de m'aider, il me demande souvent comment je vais, mais je n'arrive pas à lui parler. Je crois que de toute façon, il ne pourrait qu'écouter et qu'il ne pourrait pas vraiment m'aider. Je ne suis même pas sûr de vouloir de l'aide. Et surtout, sachant qu'il n'est pas amoureux de moi, je ne veux surtout pas gâcher notre amitié en le saoulant avec mes problèmes. D'autant que j'ai aussi peur de l'entraîner avec moi vers le bas. Il est la dernière chose qui m'importe encore, la personne que j'aime le plus au monde, et s'il venait à s'éloigner, je serais incapable de le supporter. Au moment même où j'écris ce post, il est à 400 km de moi et je le vis véritablement comme une torture...

Je ne sais plus quoi faire, j'ai vraiment envie d'en finir. Pour que vous sachiez vraiment tout, la seule raison pour laquelle je suis encore en vie est que je dois de l'argent à mes parents qui ont payé mes études, et que je trouverai ça tellement injuste de partir sans les leur avoir remboursé, surtout à la vue des sacrifices auxquels ils ont consenti pour que je puisse faire le métier que je voulais.Seulement voilà, j'ai encore environ 3 ans avant de leur avoir tout remboursé et jamais je ne serai capable de tenir jusque-là, je n'en peux vraiment plus. Je n'ai plus qu'une seule idée en tête, c'est de mettre fin à mon calvaire.
Je ne suis pas sûr de savoir ce que j'attends vraiment de cette démarche. J'ai déjà lu ici des témoignages de gens en souffrance, mais j'ai vraiment le sentiment qu'il n'y a rien à faire pour moi, je pense avoir déjà pris ma décision et je sais que tôt ou tard, je franchirai la ligne et il n'y aura pas de retour. Je crois qu'à l'intérieur, je suis déjà mort, il ne reste que l'enveloppe à suivre.
Pour ceux qui liront mon post, et éventuellement répondront, mille mercis... Je vous lirai quoi qu'il arrive, mais ne vous tracassez pas trop pour moi (je n'en vaux, de toute façon, pas la peine). J'avais juste besoin de l'écrire...
zphyr
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Re: Au bord du gouffre

Message par zphyr »

Houlà, Somal, tu es vraiment au bord du gouffre !
:copain:

Je comprends que dans cette situation, tu souffres terriblement. Mais ce n'est pas normal d'avoir une aussi piètre opinion de soi-même, aussi je te demande de prendre rendez-vous chez un psy. Tu ne pourras rien entreprendre tant que tu ne t'aimeras pas un peu. Surtout que dans ce que tu racontes, il y a de quoi t'apprécier.

Ton colloc te porte une amitié sincère, c'est que tu représentes un intérêt pour lui. Bien-sûr, compte-tenu de ton problème, tu en tombes amoureux, pour que cette simple relation devienne problématique.

Tu ne veux pas décevoir tes parents, c'est que de l'affection à été échangée, au moins un peu. Rapproche-toi peut-être d'eux : ils seraient sûrement heureux de t'aider, parce qu'à mon avis, ils doivent sentir que tu ne vas pas bien.

Et puis il y a le forum, où tu peux tout décharger, n'hésite pas, mais ne reste pas dans cette situation proche du suicide : vas voir un professionnel qui pourra t'aider.

Courage ! :copain:
Glacius
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Re: Au bord du gouffre

Message par Glacius »

Bonjour
Voici mes conseils :
- Rentre en France .
Un pays étranger n´est en général pas un bon endroit du tout pour etre dépressif
Tu en profiteras aussi pour retrouver ta famille et tes amis.
Une fois rentré en France, je te conseille d´entamer une psychothérapie, tu peux aller dans les CMP (centre médico psychologiques), des psychologues donnent des consultations gratuites.
Expose aussi ton mal etre a tes parents.


Le fait que tu sois amoureux de ton coloc mais que ce ne soit pas réciproque est, à mon avis, quelque chose de mineur. Du moins il faut que tu relativises. Des déceptions amoureuses, on en a tous, c´est pas pour ca qu´on sombre dans la dépression. Je pense que tu as un travail de type psychothérapie à faire pour gagner de la confiance en toi, mener une vie normale et etre heureux.
Bon courage.
Tsar
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Re: Au bord du gouffre

Message par Tsar »

Je n'ai aucune idée de ce que peut être la dépression. Enfin, aucune idée concrète, et je pense qu'il s'agit là du genre de question dont il est périlleux de parler sans en avoir fait l'expérience, ou du moins sans disposer de connaissances approfondies. Aussi, je ne vais pas t'emmerder avec des adjurations à renoncer au suicide. Ça ne servirait à rien. Si tu as décidé d'en finir, c'est que la vie t'est effectivement insupportable, et ça, toi seul peut en juger.

Pour autant, ton message ne me laisse pas indifférent, et m'inspire quelques réflexions. D'abord, quelqu'un qui a le courage de parler de son désir de mourir, avec finesse et élégance comme tu viens de le faire, est à mes yeux digne d'estime, quel que soit son reflet dans le miroir. Par ailleurs, si tu t'es décidé à poster cela, c'est qu'il te reste l'espoir de trouver une solution. Même si c'est pour tes parents, c'est déjà beaucoup.

Et justement, peut-être devrais-tu leur en parler, et à ton ami aussi, qui vit avec toi. Parce que tu ne pourras pas t'en sortir seul, mais aussi pour leur laisser une chance de t'aider. Si jamais tu commets l'irréparable sans leur avoir expliqué ce que tu ressens, ce que tu envisages, ils passeront le reste de leur vie rongés par la culpabilité et les regrets, à se demander pourquoi et comment n'ont-ils rien vu venir, et ce qu'ils auraient pu ou dû faire. Donne-leur la chance de t'aider, ils sont probablement parmi les mieux placés pour le faire, et ils sont, par-dessus tout, ceux qui doivent le faire. Si quelqu'un que j'aime mettait fin à ces jours, ce n'est pas la certitude de son talent de comédien qui empêcherait le remord de me hanter, je pense.

Voilà, j'espère que ça ne fait pas trop prêche moralisateur. Si tel est le cas, je te présente d'avance mes excuses, ce n'est vraiment pas mon intention. Tiens-nous au courant.
somal
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Re: Au bord du gouffre

Message par somal »

Salut et merci pour les réponses

je crois que je vais répondre séparément:

@Zphyr: J'ai déjà pensé au psy, mais comme je vis en Allemagne... sans vraiment parler la langue, ça devient assez difficile. Après, ce n'est pas compliqué de trouver des psys qui parlent anglais, les allemands étant à 90% bilingues, mais même en anglais, je ne suis pas sûr de pouvoir le faire.
D'autant que je n'ai vraiment plus aucune énergie. Je suis étonné d'avoir trouvé la force d'écrire ce long texte, parce que je suis en mode "automatique" depuis quelques temps... ma vie c'est - me lever - aller au boulot - revenir et aller dormir directement (souvent sans même manger, parce que je n'en ai ni la volonté, ni la force). Faire la démarche d'aller voir un psy me parait déjà être un effort titanesque.

J'aimerai aussi considérer que mon coloc me voit vraiment comme un ami, mais je doute tellement de moi que je ne vois pas comment quelqu'un pourrait m'apprécier ou m'aimer...
J'ai plutôt l'impression qu'il confond affection avec compassion et pitié...
Et cela va de même pour mes parents, j'en viens à me demander s'il m'aiment ou s'ils le prétendent juste, parce que ne pas aimer son enfant ne serait franchement pas politiquement correct...
Quant à savoir s'ils peuvent m'aider, il faudrait d'abord que je leur raconte pas mal de chose, à commencer par mon homosexualité... Je ne serai déjà pas très fier de leur balancer à la figure entre noël et Nouvel an, mais si en plus il me rejettent, autant dire que ce serait mon arrêt de mort immédiat...

C'est pour ça que j'ai atterrit ici... effectivement, au moins, je n'ai pas trop peur du jugement et personne ne me connait.

@Glacius: pour la famille j'ai déjà un peu répondu au dessus. Mes amis, j'ai progressivement cessé de répondre, faute d'énergie et de volonté, à leur messages et invitations... si bien que je me vois mal aller vers eux à nouveau quand j'en ai besoin.

Je suis actuellement en France pour les fêtes, mais je ne peux pas ne pas retourner en Allemagne, d'abord parce que j'ai miraculeusement obtenu un bon poste dans un secteur professionnel en pleine crise (ce qui donc me permet de rembourser mes parents), mais également parce que je n'arriverai pas à vivre beaucoup plus longtemps sans mon coloc'. Je pense que tu as compris que je suis assez sévèrement accro à lui. Même si je ne peux rien attendre de lui (comprenez, une relation amoureuse), j'ai besoin de sa présence, elle me fait du bien.

Pour ce qui est de mener une vie normale et être heureux, je crains que tu ne sois trop optimiste (ce qui n'est, en aucune circonstance, un défaut). Ce n'est pas la première fois que j'entend ça, et mon coloc (oui, toujours lui) n'a de cesse de me le répéter. Le problème c'est que j'en suis incapable de me construire une image positive de moi-même. Quand je reçois un compliment, je suis incapable de l'accepter et je cherche plutôt à savoir ce qu'on espère de moi en échange, parce qu'on fond de moi, je ne peut pas croire quelque chose de positif à mon propos, ou qu'un compliment puisse mettre formulé gratuitement. Bref, je n'ai aucun point de départ pour reconstruire un semblant d'amour propre, puisque je ne peux pas concevoir quelque chose de positif à mon propos...

Edit pour Tsar (et les fautes d'orthographe):
J'ai effectivement, un temps, pensé à la culpabilité que je pourrai procurer à mes parents par mon geste... mais seulement un temps.
Aujourd'hui, j'en viens à penser que ça leur serait probablement assez indifférent. Dans la mesure où je vois ma propre mort comme un soulagement, je me dis qu'il en serait de même pour ceux qui m'entourent...
Mon coloc, il est au courant, je lui ai déjà tout dis, mais il a sa vie, et il ne peut pas la passer à mon chevet. Je m'en voudrai énormément de gâcher son temps, surtout que ce serait probablement vain au final.

Dernier point, je ne suis pas sûr d'avoir encore de l'espoir et de vouloir m'en sortir, je cherche plutôt un moyen de survivre, le temps de régler mes dettes et de "ranger mes affaires".

Désolé, j'ai bien conscience que ce post ne respire pas l'optimisme... en période de fêtes, je préférerai avoir quelque chose de plus gai.
Glacius
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Re: Au bord du gouffre

Message par Glacius »

« parce que je n'arriverai pas à vivre beaucoup plus longtemps sans mon coloc' »

Alors ca, detrompe toi. Oui, tu vas arriver a vivre sans lui. Moi aussi, j´ai un horrible chagrin d´amour. Je suis amoureux de quelqu´un qui s´en fout de moi et qui a coupé les ponts avec moi. Mais je vis quand meme. J´ai rencontré d´autres personnes exceptionnelles.
Je passe de tres bons moments avec ma famille et mes amis, je suis heureux de vivre.
Sache qu´une incompatibilité amoureuse n´est pas une chose rare, au contraire c´est une chose tres frequente, surtout chez les homos, donc si a chaque fois que tu en rencontres, tu rentres dans un trip « suicide », ca va pas aller du tout.

Content que tu aies trouvé un travail.
Allez, redeviens optimiste.

Alors, une question me vient, pourquoi as tu coupé les ponts avec tes amis ?

« Le problème c'est que j'en suis incapable de me construire une image positive de moi-même. »
C´est parce que tu sous –estimes ton esprit.
Pourquoi es tu sur ce forum ? Deja, tu te consideres suffisamment pour avoir envie d´interagir avec les gens.

La vie ne s´arrete pas a un chagrin d´amour. Te rends tu compte des multiples aventures de la vie ? Rencontrer des gens, voyager, faire du sport, regarder des films, écouter de la musique, s´investir dans des associations ....
zigomio
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Re: Au bord du gouffre

Message par zigomio »

Je suis absolument désespéré et complètement dépressif... Aujourd'hui, ma seule obsession, c'est de trouver le moyen de mettre fin à mes jours sans souffrance. J'ai le sentiment que chaque jour que je vis est un jour de trop, et je ne supporte plus d'être en vie.
si tu en es la va très vite consulter peut importe le problème de langue et puis l'allemagne c'est pas si loin de la France ou d'un pays qui parle le francais
Aujourd'hui, j'en viens à penser que ça leur serait probablement assez indifférent. Dans la mesure où je vois ma propre mort comme un soulagement, je me dis qu'il en serait de même pour ceux qui m'entourent...
ah bon tu crois ca?a un moment faut arrêter d'être con de penser qu'a soit ... je suis sure a 100% qu'il y aura au moins une personne a qui tu auras fait du mal en faisant l'irréparable

j'ai toujours trouvé le suicide comme un acte d’égoïsme extrême je trouve ça trop facile de fuir ses problèmes sans avoir le courage de les affronter

j'ai pendant quelques année eu aussi une piètre opinion de moi même mais un moment comme me disait une amie " faut se sortir les doigts du cul sinon ca se fera pas tout seul " : déjà renoue les liens avec tes amis même si ca doit se faire que par téléphone/internet , fait toi en de nouveaux, sorts , parts en en weekend /en vacances des que tu le peux pas forcement a des centaines de kilometres ( ca te changera du quotidien), investie toi dans un club ou une association t'as bien une passion pour quelque chose? y'a plein de chose que tu peux faire qui pourra te changer ne serais ce que les idées

c'est trop facile de dire je peux pas mais a tu vraiment essayé? alors c'est sure c'est pas du jour au lendemain que ca changera mais prends toi en mains et tu verras qu'au file du temps tout n'es pas noir

bon désolé si c'est agressif mais ca le veux
zphyr
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Re: Au bord du gouffre

Message par zphyr »

Je ne pense pas que des injonctions du genre "c'est égoïste" ou "il faut se sortir les doigts du cul" soient très utiles à Somal. Son problème est la totale mésestime de lui-même.

Je ne sais pas après quel parcours tu en es arrivé là, mais comme on te l'a tous dit, c'est une vision faussée par la dépression et Glacius a raison : anglais, allemand ou pas, il te faut l'aide d'un professionnel. Il t'indiquera peut-être un confrère bilingue.

Je fais le vœux que tu ne restes pas comme ça, à attendre l’inéluctable. Je suis sûr que beaucoup de gens seraient très malheureux de ta disparition, surtout tes parents, comme le suggère très bien Tsar. Et nous aussi. Il y a quantité de petites choses très agréables et moteur dans la vie. Pour le moment, tu es incapable de les voir. Mais il suffit d'être attentif : un rayon de soleil l'hiver, un sourire, un beau mec que tu croises, un souvenir d'enfance... On se nourrit de ça. Et quand on y est attentif, disponible, on peut voir l'amour arriver.

Curieusement (dans l'état où tu es), l'amour est en toi. C'est un bon allier, même si cet amour n'est pas partagé, il n'est pas rejeté par ton ami. Demande-lui de t'aider à trouver un psy. le faire ensemble sera un moment fort et positif.

Voilà, je réédite mes encouragements pour sortir de cette ornière.
:copain:
Tsar
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Re: Au bord du gouffre

Message par Tsar »

somal a écrit : J'ai effectivement, un temps, pensé à la culpabilité que je pourrai procurer à mes parents par mon geste... mais seulement un temps.
Aujourd'hui, j'en viens à penser que ça leur serait probablement assez indifférent. Dans la mesure où je vois ma propre mort comme un soulagement, je me dis qu'il en serait de même pour ceux qui m'entourent...
N'est-ce pas faire bon marché de leurs sentiments, de leur amour ? Il existe, bien sûr, des parents qui n'aiment pas leurs enfants, mais en général ces derniers ne tardent pas à s'en apercevoir. Or, rien, dans tes propos, ne suggère que ton père et ta mère appartiennent à cette catégorie, au contraire. Crois-moi, s'ils ne t'aimaient pas, ils n'auraient pas réalisé pour toi les sacrifices dont tu parles, encore moins pour t'aider à te former à un milieu professionnel bouché.

Aussi, tu devrais peut-être prendre garde à ne pas leur prêter ton regard sur toi-même, ce serait extrêmement injuste. Dans la grande majorité des cas, l'amour des parents est inconditionnel, et du peu que tu en dis, les tiens n'échappent pas à la règle. Tu représentes bien plus pour eux qu'un débiteur. Peut-être devrais-tu songer à leur rendre cette justice.
zigomio
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Re: Au bord du gouffre

Message par zigomio »

Je ne pense pas que des injonctions du genre "c'est égoïste" ou "il faut se sortir les doigts du cul" soient très utiles à Somal. Son problème est la totale mésestime de lui-même.
pourtant quand je lis son histoire ca me fait penser a ca et j'ai du mal a penser que quelqu'un d'intégre puisse penser a un tel acte et croire que les autres peuvent s'en foutre de lui

pour moi et c'est la question que je lui pause c'est s'il veut vraiment sortir de son état . Pour moi la réponse est oui déjà rien que le fait de l'écrire prouve que .
Mais quand est il vraiment?
l'estime de sois ca se travaille tout les jours je dirais même c'est le travaille de toute une vie , des fois on se prend des claques mais souvent on voit la vie du bon coté . mais avant ca il faut qu'il se rende compte qu'il n'est pas se qu'il pense être

Si on veut on peut
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