Salut les kids!
Alors, là, je suis dans la situation coeur VS raison: l'ultime combat!
Deux moments de la journée, deux états d'esprits:
-l'égocentrique forcené que j'ai été cette journée et dont l'humeur se dégrade petit à petit car:
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Le matin, tout content de cette discussion de la veille, pressé d'être en cours pour le voir, je vole vers la salle d'étude. Il arrive en retard et va au fond de la salle. Il arrive et me demande le bouquin de chimie (pourquoi à moi, je sais pas. Détail insignifiant). Je vais le voir à deux reprises où il m'explique l'SVT en bégayant (comme d'habitude), je capte son regard pendant quelques secondes, mais c'est toujours flou. Il est juste gentil avec moi. La journée suit son cours, et je me dis de plus en plus que mes chances sont nulles, mais je suis quand même pressé d'être en labo pour être à côté de lui!
Arrive donc l'heure fatidique. Gros bordel, tout le monde se place différemment. Lui se place à côté d'une fille qu'il connait un peu dans la classe, et moi, je me retrouve avec un type qui m'exaspère. J'ai d'ailleurs été très méchant avec ce type qui est un bon bougre ("Ça te dérange si je m'assoie ici??" "Franchement, oui, mais y'a plus de places".). J'étais très déçu, et cela ne faisait que confirmer mes craintes.
La journée va donc ainsi, en empirant, je cherche un regard de lui, rien.
Finalement, je crois que je me nourris de chimères.
Donc, dans ce sens là, je continue longtemps, vu que j'ai du mal à établir un contact avec lui, vu qu'il part à chaque récré avec ses amis que je ne connais pas du tout. Et là, je passerais carrément pour un gros lourd, à venir lui demander ses goûts musicaux en m'incrustant dans son cercle d'amis. Je me met à être vraiment mal.
-Le choix de la raison, plus terre-à-terre, qui clôture ma journée en apothéose:
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Fin du devoir de Français, mes parents viennent me chercher.
"-Salut, tu vas bien?
-Non.
-Qu'est ce qu'il y a?
-Je suis amoureux"
Bon, il faut préciser que mes parents savent que je suis homo et qu'ils l'acceptent.
Alors, réflexe normal de parents, ils m'annoncent que je dois me concentrer sur mes études, que je suis pas le seul, que c'est pas une raison pour être aussi chiant avec eux. Ça dégénère vite. Je finis par évacuer toute ma rancœur, comme l'égoïste que je suis.
On en rediscute plus calmement quelques minutes après, et ils me disent clairement: 'T'es pas le seul, tu dois faire gaffe, et dans une petite ville comme ça, faut être très prudent.'.
Bon. En gros, je devrais oublier, passer à autre chose.
Pour être un peu plus certain, je demande à l'amie à côté de qui il était en labo, sur Fessebouc, si ça sert à quelque chose de me faire du mal pour rien. Elle me dit clairement, qu'à son avis, je devrais laisser tomber.
La raison a parlé. Et la raison, c'est pas juste cette amie, c'est beaucoup de mes amis, mes parents, le psychologue, si j'en avais un, serait de cet avis.
Bataille psychologique.
J'abdique, et me reconcentre sur mon boulot?
Je vais le voir, lui demande, et est fixé? (en sachant que j'ai de plus en plus l'impression de battre dans le vide.)
Bref, c'est flou.
Je vous fait part d'un sentiment tout à fait égoïste, mais bon, vu que c'est sur un forum, j'ai le droit!
Est-ce-qu'on est obligé de pas vraiment aimer les gens pour ne pas souffrir? Je veux dire, mes chances sont tellement faibles.
Je commence à douter de plus en plus du sentiment amoureux, et commence à le trouver complètement absurde.
Je l'aimais avant, je me met à le haïr.
Mais tous les gens auxquels je dirais ça me dirait de me mettre un coup de pied au cul et d'aller de l'avant.
C'est donc ce que je vais essayer de faire.
Edit: Ah, aussi, il faut noter qu'en ce moment même, je n'ai même pas la déception de l'amour.
Je suis épuisé, mais je suis pas mal. Et si je pouvais rester dans le même état d'esprit jusqu'à la fin de mon lycée, j'en serais très reconnaissant à mon cerveau.
En espérant que je fasse pas de rechute de sentiments demain. Ce que je crains.
Allez, je vais prendre sur moi!... Pour le moment!
Et puis, les bonnes résolutions, on sait ce qu'on en dit....
