Un scénario classique mais douloureux.

[Otter~]

Hum. Fin de semaine bizarre.
J'ai réussi à me calmer!

[NIAIS NIAIS NIAIS, passez ce passage si vous ne l'êtes pas, sinon, ça va faire 'Journal un-tim de léticia, en troizième']

Je le trouve de moins en moins beau, mais de plus en plus attirant.
Je suis à côté de lui en cours. Boarf, on rigole un peu. Enfin, on rigole par l'intermédiaire d'un type entre nous (que j'adore du coup , vive l'opportunisme)...
Je peux voir son corps tout fin s'agiter en cours, observer ses séances de mâchouillage de stylo, c'est super! Je suis con, j'me fais du mal, mais j'peux pas m'en empêcher. (facile...)

J'ai l'impression qu'il évite mon regard, je sais pas. On dirait qu'il est mal quand je le regarde dans les yeux. Je le dévore à chaque cours, j'dois pas être bien discret, ceci dit.
Je le vois, quand je me retourne, il me jette un regard étrange.
Il m'a même demandé si je voulais jouer au ping-pong avec son groupe hier en sport! (mais je peux pas )
Ah. Je l'aime. (mon dieu, je me dégoûte, ce que je suis dégoulinant de sentiments. )

[En fait, j'ai passé la moitié de la journée complètement cuit. Mais vraiment, alors, niveau objectivité, on fait pas mieux!]

Mais tout ce que vous venez de lire, ou de sauter, c'est de la surinterprétation d'idées.
En fait, y'a probablement rien.
J'me soigne, petit à petit. J'ai réussi à établir un petit contact avec lui (je lui dit au revoir et bonjour )! (ça c'est de la sociabilité!)
J'irais bien le voir, d'ici peu. Bon, j'étais vraiment trop fait aujourd'hui pour aller le voir, sauf vers la fin des cours.
(Je sais pas ce qui m'a pris, j'ai décidé de penser à rien hier soir et ce matin. Ça marche, mais je pense pas qu'il y ai plus con comme manière de résoudre ses problèmes. Mais l'expérience Maths+Tequila est assez... amusante. Être mort de rire à cause de la fonction x, y'a pas mieux. J'ai mal au crâne. )

Et là, je suis bizarre. J'me demande bien où ça va me mener.
Je suis pas triste. J'ai passé une des semaines les plus surréalistes de ma vie, et là, ça s'est terminé en apothéose.
J'm'en plein pas. Je suis pas mal. Je sais pas trop pourquoi je poste, en fait. Pour 'donner des news', peut-être?

En bref, situation space, vraiment. Rien de grave.

J'me sens un peu seul, quand même, mais je suis pas un cas isolé (le comble)!


Je vais me faire décerner la palme du message le plus égocentrique du forum! \o/

[Otter~]

Bon. Je viens de discuter avec lui sur Facebook. J'ai essayé de lancer des sujets bateaux, il répondait, sans chercher à aller plus loin, il en a clairement pas grand chose à foutre. C'est juste moi qui m'imagine de grandes histoires. Enfin, j'peux pas m'empêcher d'être déçu, mais je peux pas forcer quelqu'un à m'aimer.
Voilà, la vie continue.
Merci de vos conseils en tout cas.
Et pour ce qui est d'aller le voir, ce sera plus tard. Quand j'aurais vraiment plus rien du tout à perdre, ou après mon bac. J'ai pas envie d'en chi** encore plus. Je vais juste être gentil avec lui, et pas le mettre mal à l'aise, c'est le mieux que je puisse faire.
Je l'aime quand même, mais il parait que ça passe.

[Bulletproof47]

Pourquoi ? De quoi avez-vous parlé ? Si ce n'est pas trop indiscret ... XD

[Otter~]

Pourquoi ? De quoi avez-vous parlé ? Si ce n'est pas trop indiscret ... XD

Rien d'extraordinaire, en fait. Juste une confirmation de mes craintes, que j'ai encore eu aujourd'hui: je l'intéresse pas, qu'il soit homo ou pas (ce qui en plus m'étonnerais).
Alors, je pourrais battre des pieds et des jambes pour me faire voir, mais ça servira pas à grand-chose. Et puis, j'en ai un peu marre de me détruire pour ces conneries, j'veux dire, ça ne sert à rien que je me tue pour ça.
Ça ira, et puis, je suis en train de réaliser que je me suis bourré le crâne d'idées utopiques.
Il est trop différent de moi.
Et je ne laisserais pas ma chance filer de toutes manières, car je compte lui dire un jour, après le bac, n'importe, je VEUX qu'il le sache, pour n'avoir vraiment rien à regretter.
Voilà, voilà.

[Otter~]

Hey! Des supers news!
Je le poste pour ceux dans la même situation que moi...

Aujourd'hui, n'en pouvant plus de crever d'amour pour lui ( ), je prends mon courage à deux mains, lui dit que je dois lui parler à la fin du cours.
On va se mettre à part, à côté d'une fenêtre donnant sur la cour.

'Voilà, ce que je vais te dire ne va sûrement pas te faire plaisir, mais bon. Je t'aime'

Seconde de flottement, l'air arrête de vibrer. Il me regarde, change d'expression: 'Je suis surpris/étonné/ je ne m'y attendais pas' (oh... Je me rappelle plus du mot exact, ça me parait déjà si loin.).
Un autre type arrive et se met à nous parler des maths, on se regarde l'air gêné.
Je lui dis: 'C'est pas grave'. Il hoche de la tête et prend la tangente.

Cours de Français après. Toutes mes chimères se font exterminer dans ma tête. C'est douloureux, les films sont brûlés un par un, ça me dévore. Je perds peu à peu le fil du cours. Je sens que je vais exploser. Ma voisine, voyant que je me décompose, me dit que je devrais aller à l'infirmerie. Je pars donc de la classe en éclatant la poignée (quelle délicatesse).

J'arrive donc aux bureaux du lycée. La sous-directrice m'indique que je n'ai en aucun cas le droit de venir à l'infirmerie durant les cours.
Je la regarde, sens les larmes monter.
Je craque.
J'éclate en sanglots. J'arrive plus à respirer. Je peux plus parler.

Je vais m'allonger à l'infirmerie, où je me calme petit à petit.
Je discute avec une fille que je connaissais de l'amour, de la vie... et même des maux de ventre mensuels des filles (très enrichissant au passage ).
Au bout de ces deux heures, je me sens anesthésié. Je suis vide, comme un cloque vidée de sa lymphe (charmante image).

Je passe une journée banale. Mes amis me disent que j'ai eu du courage de faire ça.
Je me me sens pas si mal, en fait.
Je commence presque à me sentir bien. Je n'ai plus cette pression, cette hésitation.
J'étais assis pas loin du tout de ce type en ECJS, j'ai réussi à lui parler (même s'il était gêné).

Je n'ai plus de doutes. J'ai tué mes chimères.
Début de la liberté.

Ça fait du bien. J'espère simplement qu'il n'y aura pas de retombées.

[Blinded]

[Bulletproof47]

Alors, franchement, je te félicite ! Tu as crevé l'abcès qu'il y avait en toi et qui commençait à sacrément te ronger, et c'est génial !
C'est toi qui l'as fait ! Tu ne dois cette déclaration à personne ! Ne laisse personne te voler l'immense courage dont tu as fait preuve ! Ce courage, je ne l'ai pas eu, et même si aujourd'hui, je ne suis pas rongé par les regrets, je me dis que ça ne m'aurait rien coûté d'avouer à un gars que j'avais des sentiments pour lui !

Tu dois te sentir libre, maintenant !

Le tout, désormais, est d'essayer de revenir à la normale, et ça, tu n'y peux pas grand chose : laisse les choses se décanter (il faut que ton camarade digère ton annonce, qu'il l'accepte), et si tu vois qu'il reste tout le temps gêné ou qu'il fuit, essaie de le rassurer. Parce que la chose qui fera qu'il fuira ou qu'il se sentira gêné dès que vous discuterez, ce sera certainement la peur de dire quelque chose qui pourrait te faire croire que la voie est libre. Enfin, ça m'est arrivée avec une amie à moi, et pendant un bon moment après qu'elle m'ait annoncé qu'elle m'aimait, j'ai arrêté d'avoir les mêmes délires qu'avant, d'être aussi proche d'elle, juste parce qu'elle voyait facilement des signes d'amour dans mes gestes.

Après, je dis ça, mais si ça se trouve, c'est lui qui va venir et te dire qu'il t'aime ...

[aesoper]

Merci de partager ca avec nous, il y a rien que j'aime plus que les histoires d'amour au collège/lycée

Bravo pour ce que tu as fait, je pense que ce sera un vrai tournant pour toi, un moyen de démarrer autre chose. J’espère que tout ce passera bien avec tes camarades et que personne ne se moquera. Je crois que tu avais dis qu'ils étaient plus ou moins au courant, la ça dépendra de ton "amis", s'il le répète ... Enfin apparemment il ne se doutait de rien. Ca a l'air d'avoir eu un gros effet physiologique sur toi cette annonce, repose toi bien, la prochaine sera surement plus simple, tu sera habitué