Bref, il est temps de sérieusement considérer mon futur et mon indépendance (héhé)... Mais voilà le problème: je n'ai pas beaucoup de mal à l'imaginer côté professionnel, mais pour le reste c'est le vide sidérale. Quand je dis « futur » pour ma vie personnelle, c'est potentiellement sortir avec quelqu'un et vivre avec.
Y'a cinq ans, en rentrant en prépa je me définissais comme bi et j'étais assez heureux d'être « hors norme » (et puis je pensais me suicider pendant le concert de mon groupe préféré, aaaah l’adolescence

Mais j'ai rapidement compris que j'étais plus « G » que « B », et ça, ça remettait beaucoup de choses en question sur mon avenir...
Ça a déclenché pas mal d'interrogations, et les réponses m'ont pas fait plaisir comme l'idée d'être homo dans un monde massivement homophobe. Du coup je crois je me suis accepté à « moitié », par exemple le CO que j'avais fais comme Bi je ne l'ai pas refais en tant que « gay », ce qui me semble plus une preuve de placardisation que d'acceptation...
J'avais pas le temps de me poser des questions existentielles à cause de mes études et donc j'ai décidé de faire une pause... quitte à renier ce que j'avais commencé. J'ai été largement encouragé par mon entourage et les « te prends pas la tête ».
4 ans après: toujours PD. Je crois, avec le recul, qu'il s'agi(ssait) pas d'une période de pause, mais plutôt d'une période deuil. Un truc entre genre : « bon, laisse tomber ta sexualité, c'est trop compliqué » et « pourquoi s'accepter puisque tu resteras seul ». A la fin de cette période je me suis retrouvé amputé de mes sentiments et aussi un peu : aigri, blasé et continuellement fatigué.
L'autre fois je parlais avec ma mère du fait que j'envisageais de partir de la maison et elle me lâche « pas besoin d'un appartement trop grand[...] je te vois pas en couple, t'es mieux seul je crois ». C'est clairement l'impression que je donne... mais c'est complétement faux! Même si je n'arrive plus à m'imaginer en couple ça ne veut pas dire que j'en ai pas envi.
Si je fais le bilan je me retrouve avec une semi-acceptation, un semi-CO, un semi deuil de sexualité et un énorme vide en face de moi avec suffisamment de découragement pour pas faire avancer les choses. C'est paradoxale puisque je n'ai pas envi d'évoluer (sinon ça serait déjà fais) mais bizarrement ça me gêne d'évoquer le sujet, même avec moi même

Du coup j'ai l'impression que quoi que je décide ou que je prévois pour mon avenir c'est de l'ordre de l'imaginaire.
Voilà!
