Légère impression de régression
Légère impression de régression
Hmmm, ce qui suit promet d'être particulièrement confus et idiot, je m'en excuse d'avance. En plus j'avais écris une première version et j'ai tout perdu, il faut que je recommence (j'aurais pu aussi vous épargner ça en ne réécrivant rien mais je ne suis pas assez altruiste pour me priver de déverser le trop plein de mes angoisses, désolé :s )
En fait, jusqu'à récemment je pensais que j'avais réussi à m'accepter comme homosexuel, que le plus dur était passé et que maintenant tout allait se dérouler comme sur des roulettes jusqu'à ce que je m'assume complètement.
Mais voilà, depuis quelques temps j'ai l'impression de régresser, et à toute vitesse. Mon acceptation n'était qu'une façade et elle craque de toute part. Ce désir si idiot et si puissant d'être "normal" revient avec plus de force que jamais. Oui je me rends compte que je n'ai jamais cessé de vouloir être "normal" tout en sachant que ce mot ne veut rien dire. Oui je sais que l'homosexualité n'est pas une maladie, qu'on peut vivre parfaitement épanoui en étant homosexuel, qu'on peut connaître l'amour et même pourquoi pas fonder une famille. Mais ça c'est ce que je me dis consciemment.
Mon inconscient, lui, il pense tout le contraire (le salaud !). Il pense toujours que je suis un monstre, un déviant, une erreur. Il se sent toujours aussi coupable de ne pas être attiré par les filles, de ne pas pouvoir offrir à mes parents le fils qu'ils auraient voulu. Il n'a jamais autant espéré que je finisse par rencontrer une fille dont je tomberais amoureux et qui m'aimerait aussi (là c'est plus compliqué !) et par devenir hétéro ou au moins bi. Tout ce que j'ai essayé de faire depuis ce jour où j'ai osé dire ce mot me concernant, homo, n'est que de l'écume par rapport à mon désir si profond d'être "normal", conformiste, comme tout le monde. Je vois mes amis autour de moi qui ont déjà construit des vies de couple, qui pensent déjà aux enfants qu'ils pourraient avoir. Moi je n'ai rien construit. Je n'aurais pas de famille peut-être, mais je n'ai pas non plus de talent pour faire quelque chose qui compenserait le fait que je ne contribuerait pas à la perpétuation de l'espèce (quel mot horrible). Je ne réaliserai pas une grande oeuvre d'art, je ne ferai pas de grandes découvertes scientifiques, je ne révolutionnerai pas la philosophie. Mais alors elle sert à quoi ma vie ? Je vis pour qui ?
Et si le pire dans tout ça c'était de me rendre compte que je me suis laissé contaminer par la pensée de Boutin et consorts, par ces réactionnaires qui ne jurent que par Philippe Muray et trouvent que Zemmour est un être profondément courageux et original (non mais quelle blague !) ? C'est sans doute parce que je n'ai pas assez confiance en moi pour développer une pensée indépendante, je me sens toujours ébranlé par ceux qui pensent différemment. Ou alors peut-être est-ce parce que je n'existe pas ? Je me suis même mis à étudier le christianisme, à lire la Bible, à me demander si mon comportement pourrait être approuvé par un hypothétique Dieu auquel je n'ai jamais cru. En fait je crois que je cherche une approbation, comme si je voulais que les gens qui sont les plus homophobes me disent que j'ai le droit d'exister. C'est ridicule non ?
Et vous vous faites comment pour vous accepter ? Vous ne ressentez jamais ce dégoût de vous même quand vous vous regardez dans une glace ? Vous avez réussi à résister aux plaisirs pervers de l'homophobie intériorisée ?
(désolé, à chaque fois que je poste quelque chose, c'est parce que j'ai besoin de déverser le trop plein de mes angoisses existentielles, et je ne contribue jamais au forum. Je m'en excuse vraiment, en plus vous avez l'air d'être géniaux et ça me fait vraiment du bien de lire ce que vous écrivez)
En fait, jusqu'à récemment je pensais que j'avais réussi à m'accepter comme homosexuel, que le plus dur était passé et que maintenant tout allait se dérouler comme sur des roulettes jusqu'à ce que je m'assume complètement.
Mais voilà, depuis quelques temps j'ai l'impression de régresser, et à toute vitesse. Mon acceptation n'était qu'une façade et elle craque de toute part. Ce désir si idiot et si puissant d'être "normal" revient avec plus de force que jamais. Oui je me rends compte que je n'ai jamais cessé de vouloir être "normal" tout en sachant que ce mot ne veut rien dire. Oui je sais que l'homosexualité n'est pas une maladie, qu'on peut vivre parfaitement épanoui en étant homosexuel, qu'on peut connaître l'amour et même pourquoi pas fonder une famille. Mais ça c'est ce que je me dis consciemment.
Mon inconscient, lui, il pense tout le contraire (le salaud !). Il pense toujours que je suis un monstre, un déviant, une erreur. Il se sent toujours aussi coupable de ne pas être attiré par les filles, de ne pas pouvoir offrir à mes parents le fils qu'ils auraient voulu. Il n'a jamais autant espéré que je finisse par rencontrer une fille dont je tomberais amoureux et qui m'aimerait aussi (là c'est plus compliqué !) et par devenir hétéro ou au moins bi. Tout ce que j'ai essayé de faire depuis ce jour où j'ai osé dire ce mot me concernant, homo, n'est que de l'écume par rapport à mon désir si profond d'être "normal", conformiste, comme tout le monde. Je vois mes amis autour de moi qui ont déjà construit des vies de couple, qui pensent déjà aux enfants qu'ils pourraient avoir. Moi je n'ai rien construit. Je n'aurais pas de famille peut-être, mais je n'ai pas non plus de talent pour faire quelque chose qui compenserait le fait que je ne contribuerait pas à la perpétuation de l'espèce (quel mot horrible). Je ne réaliserai pas une grande oeuvre d'art, je ne ferai pas de grandes découvertes scientifiques, je ne révolutionnerai pas la philosophie. Mais alors elle sert à quoi ma vie ? Je vis pour qui ?
Et si le pire dans tout ça c'était de me rendre compte que je me suis laissé contaminer par la pensée de Boutin et consorts, par ces réactionnaires qui ne jurent que par Philippe Muray et trouvent que Zemmour est un être profondément courageux et original (non mais quelle blague !) ? C'est sans doute parce que je n'ai pas assez confiance en moi pour développer une pensée indépendante, je me sens toujours ébranlé par ceux qui pensent différemment. Ou alors peut-être est-ce parce que je n'existe pas ? Je me suis même mis à étudier le christianisme, à lire la Bible, à me demander si mon comportement pourrait être approuvé par un hypothétique Dieu auquel je n'ai jamais cru. En fait je crois que je cherche une approbation, comme si je voulais que les gens qui sont les plus homophobes me disent que j'ai le droit d'exister. C'est ridicule non ?
Et vous vous faites comment pour vous accepter ? Vous ne ressentez jamais ce dégoût de vous même quand vous vous regardez dans une glace ? Vous avez réussi à résister aux plaisirs pervers de l'homophobie intériorisée ?
(désolé, à chaque fois que je poste quelque chose, c'est parce que j'ai besoin de déverser le trop plein de mes angoisses existentielles, et je ne contribue jamais au forum. Je m'en excuse vraiment, en plus vous avez l'air d'être géniaux et ça me fait vraiment du bien de lire ce que vous écrivez)
Re: Légère impression de régression
Franchement, c'est un peu ce à quoi ce forum sert, dire ce qui va pas trop pour qu'on nous dise à quel point on a tord de se prendre la tête ^^
J'ai longtemps été dans le même cas. Pour moi, être homo n'était pas compatible avec le fait d'être normal. Je ne pensais pas qu'on pouvait être gay tout en étant un mec qui avait des qualités "viriles" ou que sais-je encore. Et pour beaucoup, être gay c'est être précieux, maniéré, et pas franchement courageux. Puis je me suis rendu compte, petit à petit, qu'on pouvait être gay tout en étant parfaitement normal. Cela est passé par beaucoup de choses, le fait que j'accepte de mettre un nom sur cette attirance que j'avais depuis tout petit, ou le fait que je rencontre d'autres homos parfaitement normaux. Jusqu'à présent, je n'avais rencontré de la communauté gay que des folles ou des gens pervers, et ça ne me donnait pas envie de me définir au sein de leur communauté.
Cependant j'ai réalisé qu'on ne pouvait considérer l'homosexualité comme un trait dominant d'une personne. Cela peut paraître étrange avec tout le battage autour de la cause "LGBT" mais être gay ce n'est pas être profondément différent. Un homme gay reste un homme, et sa vie amoureuse ou sexuelle ne peut pas définir l'entièreté de son individu. Ce n'est pas ce qui fait de lui une personne sympathique, drôle ou intelligente. Il y a des homos qui sont des gens repoussants ou franchement pas fréquentables, et d'autres qui sont géniaux et qu'on regrette de ne pas avoir connus plus tôt. Il faut donc remettre l'homosexualité à sa place. Elle concerne tes attirances, non pas ton être, donc ne te prends pas la tête là-dessus
Ne t'occupe pas de Boutin et consoeurs, ou du moins, ne l'écoute pas trop. Ces personnes tentent de te faire croire que tu as un "mode de vie" qui n'est pas sain. Alors que ce n'est pas un mode de vie, c'est une attirance amoureuse ou physique, et en aucun cas elle ne te définit en tant qu'être humain ^^
J'ai longtemps été dans le même cas. Pour moi, être homo n'était pas compatible avec le fait d'être normal. Je ne pensais pas qu'on pouvait être gay tout en étant un mec qui avait des qualités "viriles" ou que sais-je encore. Et pour beaucoup, être gay c'est être précieux, maniéré, et pas franchement courageux. Puis je me suis rendu compte, petit à petit, qu'on pouvait être gay tout en étant parfaitement normal. Cela est passé par beaucoup de choses, le fait que j'accepte de mettre un nom sur cette attirance que j'avais depuis tout petit, ou le fait que je rencontre d'autres homos parfaitement normaux. Jusqu'à présent, je n'avais rencontré de la communauté gay que des folles ou des gens pervers, et ça ne me donnait pas envie de me définir au sein de leur communauté.
Cependant j'ai réalisé qu'on ne pouvait considérer l'homosexualité comme un trait dominant d'une personne. Cela peut paraître étrange avec tout le battage autour de la cause "LGBT" mais être gay ce n'est pas être profondément différent. Un homme gay reste un homme, et sa vie amoureuse ou sexuelle ne peut pas définir l'entièreté de son individu. Ce n'est pas ce qui fait de lui une personne sympathique, drôle ou intelligente. Il y a des homos qui sont des gens repoussants ou franchement pas fréquentables, et d'autres qui sont géniaux et qu'on regrette de ne pas avoir connus plus tôt. Il faut donc remettre l'homosexualité à sa place. Elle concerne tes attirances, non pas ton être, donc ne te prends pas la tête là-dessus

C'est la question que beaucoup se posent. Et franchement, j'y ai un peu réfléchi à une époque pas super choupi de ma vie. Déjà, le principe de base serait de vivre pour soi-même, sans se préoccuper forcément de son destin. Maintenant, si l'on croit au destin ou à ce genre de choses, on peut partir du principe que notre vie a une raison, même si elle peut sembler ridicule ou se traduire par un geste insignifiant.Je ne réaliserai pas une grande oeuvre d'art, je ne ferai pas de grandes découvertes scientifiques, je ne révolutionnerai pas la philosophie. Mais alors elle sert à quoi ma vie ? Je vis pour qui ?
Ne t'occupe pas de Boutin et consoeurs, ou du moins, ne l'écoute pas trop. Ces personnes tentent de te faire croire que tu as un "mode de vie" qui n'est pas sain. Alors que ce n'est pas un mode de vie, c'est une attirance amoureuse ou physique, et en aucun cas elle ne te définit en tant qu'être humain ^^
Re: Légère impression de régression
Salut Kamann !!
J'ai longtemps été dans le même cas que toi. J'ai eu un cheminement assez long où je n'arrivais pas a m'accepter en tant qu'homo. Ce qui m'as beaucoup aider a accepter ce fait et a commencer a vivre avec, c'est d'en parler a une personne de confiance. J'ai pu exprimer mon mal-être et recevoir des conseils de cette personne qui étais ds le même cas que moi (heureusement qu'elle m'en a parlé la première car je crois que je n'aurais jamais osé et que j'en serais toujours au même point...lol). J'ai eu l'impression de faire un pas en avant et d’améliorer un peu mon estime de moi.Tout ceci pour dire que tu peut essayer de trouver une personne en qui tu as toute confiance pour en parler (et pourquoi pas une association mais je connais pas trop donc je peux pas dire grand chose sur le sujet). Même si c'est très difficile d'en parler au début, ça m'as vraiment fait beaucoup de bien et je regrette de pas l'avoir fais plus tôt. Il me reste encore un long chemin a parcourir mais j'ai bon espoir pour la suite !! lol
Et comme beaucoup le disent, il faut essayer de vivre pour soi-même et faire ce qui nous rends heureux !!
Après chacun est différent, on a tous un cheminement différent mais si mon témoignage peut t'aider, c'est avec plaisir !!
J'ai longtemps été dans le même cas que toi. J'ai eu un cheminement assez long où je n'arrivais pas a m'accepter en tant qu'homo. Ce qui m'as beaucoup aider a accepter ce fait et a commencer a vivre avec, c'est d'en parler a une personne de confiance. J'ai pu exprimer mon mal-être et recevoir des conseils de cette personne qui étais ds le même cas que moi (heureusement qu'elle m'en a parlé la première car je crois que je n'aurais jamais osé et que j'en serais toujours au même point...lol). J'ai eu l'impression de faire un pas en avant et d’améliorer un peu mon estime de moi.Tout ceci pour dire que tu peut essayer de trouver une personne en qui tu as toute confiance pour en parler (et pourquoi pas une association mais je connais pas trop donc je peux pas dire grand chose sur le sujet). Même si c'est très difficile d'en parler au début, ça m'as vraiment fait beaucoup de bien et je regrette de pas l'avoir fais plus tôt. Il me reste encore un long chemin a parcourir mais j'ai bon espoir pour la suite !! lol
Et comme beaucoup le disent, il faut essayer de vivre pour soi-même et faire ce qui nous rends heureux !!
Après chacun est différent, on a tous un cheminement différent mais si mon témoignage peut t'aider, c'est avec plaisir !!
Re: Légère impression de régression
Ce n'est pas du tout idiot ce que tu écris, surtout que beaucoup (dont moi) sont passés par là !
Ce n'est pas en quelques jours ni en quelques mois que l'on passe d'une situation d'homophobie intériorisée, celle que toute la société nous apprend inconsciemment, à une pleine et naturelle acceptation de soi et confiance en soi !
On peut avoir compris intellectuellement tout ce qui nous est arrivé, et malgré tout, les réflexes de l'éducation restent ancrés pendant encore de longs mois !
Je peux te dire que je partais de très très bas, à l'âge de 31 ans, dans uns situation presque dépressive, presque sans expérience sentimentale, avec l'idée que les gays étaient comme dans la Cage aux Folles.
Je faisais justement part de cette réflexion à plusieurs personnes il y a 2 jours : maintenant, 6 ans plus tard, tout cela est devenu tellement naturel, que même un jour où je suis avec mon copain, même quand je vois ses parents ou les miens, le mot homosexualité ne me passe plus par la tête !
Je pense que la solution est de rencontrer *en vrai*, de manière amicale, plein de gays et des lesbiennes et de parler avec eux de leur vie !
Ca permet de dédramatiser, de se rendre compte que ton histoire et ton sentiment, des centaines de gens ont vécu la même chose !
Personnellement, j'ai pu aller à des mEAtings (la première fois où j'ai rencontré des gays déclarés !), et une assoce à Paris à laquelle j'allais presque chaque semaine pendant 1 an.
Un truc qui m'a beaucoup aidé aussi c'est ma première Gay Pride (faite avec le forum), et de voir tout ce monde qui nous regardais défiler avec tant de joie...
En passant, en quelques années ça m'a permis de gagner une confiance en moi de manière incroyable : en 2004 je n'aurais même pas osé entrer dans un magasin avec un drapeau gay, et maintenant je passe carrément à la radio
Oui, oui, dis toi que toi aussi tu as le droit d'être heureux, parler avec d'autres gays et lesbiennes t'en convaincra !
Ce n'est pas en quelques jours ni en quelques mois que l'on passe d'une situation d'homophobie intériorisée, celle que toute la société nous apprend inconsciemment, à une pleine et naturelle acceptation de soi et confiance en soi !
On peut avoir compris intellectuellement tout ce qui nous est arrivé, et malgré tout, les réflexes de l'éducation restent ancrés pendant encore de longs mois !
Je peux te dire que je partais de très très bas, à l'âge de 31 ans, dans uns situation presque dépressive, presque sans expérience sentimentale, avec l'idée que les gays étaient comme dans la Cage aux Folles.
Je faisais justement part de cette réflexion à plusieurs personnes il y a 2 jours : maintenant, 6 ans plus tard, tout cela est devenu tellement naturel, que même un jour où je suis avec mon copain, même quand je vois ses parents ou les miens, le mot homosexualité ne me passe plus par la tête !
Je pense que la solution est de rencontrer *en vrai*, de manière amicale, plein de gays et des lesbiennes et de parler avec eux de leur vie !
Ca permet de dédramatiser, de se rendre compte que ton histoire et ton sentiment, des centaines de gens ont vécu la même chose !
Personnellement, j'ai pu aller à des mEAtings (la première fois où j'ai rencontré des gays déclarés !), et une assoce à Paris à laquelle j'allais presque chaque semaine pendant 1 an.
Un truc qui m'a beaucoup aidé aussi c'est ma première Gay Pride (faite avec le forum), et de voir tout ce monde qui nous regardais défiler avec tant de joie...
En passant, en quelques années ça m'a permis de gagner une confiance en moi de manière incroyable : en 2004 je n'aurais même pas osé entrer dans un magasin avec un drapeau gay, et maintenant je passe carrément à la radio

Oui, oui, dis toi que toi aussi tu as le droit d'être heureux, parler avec d'autres gays et lesbiennes t'en convaincra !

Re: Légère impression de régression
Merci pour vos réponse
En fait j'ai l'impression que je n'ai pas été clair sur un point : j'avais déjà commencé à accepter mon homosexualité avant de sentir mon homophobie intériorisée revenir me hanter. Je suis allé dans une association, où j'ai pu rencontrer plein de gens et même me faire quelques amis homos. Donc j'ai déjà vu des homos qui ne ressemblent pas aux clichés véhiculés par la société. Mais pourtant, malgré ça, je n'arrive pas à avoir une vision valorisante de moi-même.
Peut-être aussi que c'est dû au fait que je suis au chômage et que j'ai dû revenir m'enterrer chez mes parents à la campagne en attendant de trouver du travail. Peut-être que je passe trop de temps tout seul avec des livres au lieu d'aller vers les autres. Mais c'est vrai aussi que la dernière fois que je suis allé à Paris, où je me suis fait ces amis homos, j'ai ressenti un immense fossé entre eux et moi, comme si j'avais la certitude qu'il n'y avait pas de place pour moi dans cette ville et dans le milieu LGBT. Peut-être qu'il faut du temps aussi et qu'il faut que je sois patient. Ou peut-être que je ne m'accepterai jamais vraiment tout à fait.

En fait j'ai l'impression que je n'ai pas été clair sur un point : j'avais déjà commencé à accepter mon homosexualité avant de sentir mon homophobie intériorisée revenir me hanter. Je suis allé dans une association, où j'ai pu rencontrer plein de gens et même me faire quelques amis homos. Donc j'ai déjà vu des homos qui ne ressemblent pas aux clichés véhiculés par la société. Mais pourtant, malgré ça, je n'arrive pas à avoir une vision valorisante de moi-même.
Peut-être aussi que c'est dû au fait que je suis au chômage et que j'ai dû revenir m'enterrer chez mes parents à la campagne en attendant de trouver du travail. Peut-être que je passe trop de temps tout seul avec des livres au lieu d'aller vers les autres. Mais c'est vrai aussi que la dernière fois que je suis allé à Paris, où je me suis fait ces amis homos, j'ai ressenti un immense fossé entre eux et moi, comme si j'avais la certitude qu'il n'y avait pas de place pour moi dans cette ville et dans le milieu LGBT. Peut-être qu'il faut du temps aussi et qu'il faut que je sois patient. Ou peut-être que je ne m'accepterai jamais vraiment tout à fait.
Re: Légère impression de régression
Je suis pas tout à fait d'accord avec tout ça mon cher Hypnos...Hypnos a écrit :
Cependant j'ai réalisé qu'on ne pouvait considérer l'homosexualité comme un trait dominant d'une personne. Cela peut paraître étrange avec tout le battage autour de la cause "LGBT" mais être gay ce n'est pas être profondément différent. Un homme gay reste un homme, et sa vie amoureuse ou sexuelle ne peut pas définir l'entièreté de son individu. Ce n'est pas ce qui fait de lui une personne sympathique, drôle ou intelligente. Il y a des homos qui sont des gens repoussants ou franchement pas fréquentables, et d'autres qui sont géniaux et qu'on regrette de ne pas avoir connus plus tôt. Il faut donc remettre l'homosexualité à sa place. Elle concerne tes attirances, non pas ton être, donc ne te prends pas la tête là-dessus![]()
Alors que ce n'est pas un mode de vie, c'est une attirance amoureuse ou physique, et en aucun cas elle ne te définit en tant qu'être humain ^^
Dans la vision que j'ai de moi-même, mon homosexualité a quand même un grand rôle dans la manière dont je me suis construite. Je ne serai pas tout à fait la même fille si je n'étais pas gay. Ma "différence" si tentée qu'on puisse appeler ça comme ça, a forgé mon caractère, m'a rendu sensible à plus de chose. Le fait d'être lesbienne m'a conduit à devenir plus forte pour résister à tout les préjugés à la con et passer outre les conneries que je pourrais entendre.
Enfin bref...
Pour revenir au soucis du jeune homme, tu es gay c'est un fait, tu ne pourras rien y changer, tu pourras te cacher, tenter de te faire croire aux autres que tu ne l'es pas mais tu ne pourras pas te mentir à toi-même bien longtemps et quoi qu'il arrive ça te reviendra comme un boomerang un jour... Et ce sera pire.
Il te reste donc deux options :
-écouter les "bien pensant" à la con et cette petite voix qui te murmure que tu es une abomination, et que tu brûlera en enfer et finir seul, dépressif, à t'ouvrir les veines un beau jour dans ta baignoire.
-Te détacher de tout ça et te dire que de toute manière tu as été fait comme ça, comme 10% de ma population, et que qui que ce soit qui en soit responsable, nature,Dieu,extraterrestres, si elle/il/ils t'ont fait comme ça c'est que c'est ce qui devait être. Ça fait partit de toi, comme la couleur de tes yeux ou de tes cheveux... Et donc faire la paix avec toi-même et le reste du monde et être heureux.
Sache que Paris, le milieu ne sont en rien représentatif de tout les homos. Ce n'est pas parce que tu ne te sens pas raccord avec qu'il y a un problème. Le plupart d'entre nous s'en tienne éloigné de ce milieu la plupart du temps. Et personnellement, j'espère un jour qu'il n'existera plus et que nous seront assez assimilés pour ne plus avoir besoin de se regrouper tout le temps.
Toi qui cherchais des réponses dans la Bible et autres bouquins sache que ce ne sont que des hommes qui l'ont écrit et que ça a été la première opération marketing de tout les temps, ils sont décidé ce qu'ils allaient y mettre. Nombreux furent les conciles qui ont décidé, choisi les règles de la religion catholique. La preuve les membres du clergé ont pu se marier jusqu'en 1200 ou 1300 et quelques avant que l'Eglise ne trouve que ça lui coûtait trop cher et qu'elle ne récupérait rien après les décès. Elle a donc demandé à ses "employés" de faire voeux de chasteté pour récupérer ce qu'ils avaient et avoir moins de frais...
Je pense profondément que si Dieu il y a, il doit bien se foutre de notre gueule en se demandant comment des milliards d'abruti peuvent baser leur foi sur un bouquin.
Et puis il est bien dit que Dieu à fait l'Homme à son image, donc Dieu est probablement un peu gay s'il nous a crées ainsi...

Re: Légère impression de régression
Non, dieu est une magnifique lesbienne noire, tout le monde le sait.
Fin bref.
Visiblement t'es dans un complexe d'infériorité. Te dire que t'es un joli flocon de neige unique et magnifique ne va pas t'aider, alors je vais m'en abstenir. Par contre quand on tombe dans le complexe d'infériorité ou la dépression pure et simple, on se concentre sur tout ce qui nous paraît négatif chez nous. Je pense que le matin tu dois pas être ravi de te voir dans le miroir, parce que tu ne dois probablement voir que tes défauts, etc. Bref, je m'avance un peu en pensant pour toi, mais c'est pour démontrer mon point de vue.
Tu étais en passe de t'accepter. La vie te file un coup dure, tu n'arrives plus à t'accepter. Je pense que c'est par là qu'il faut que tu regardes de prime abord. Oui, quand je suis déprimé (et crois moi j'ai eut des années de dépression cyclique c'est assez pas choupi) le fait d'être gay ça me paraît comme quelque chose d'affreux. Les trois-quart de la planète peuvent pas me comprendre, un bon tiers voudrait me faire cramer, et le reste est assez mitigé. Et même parmi les gays, je ne suis pas forcément en territoire ami ! Maintenant, je me sens mieux, j'ai eut une grande phase de mieux depuis quelques temps, et rien ne semble pouvoir me garder au trente-sixième dessous plus longtemps que nécessaire. S'accepter en tant qu'homosexuel, c'est pas toujours facile, pour certains c'est évident, et à douze ans ils savent parfaitement qui ils sont, ils s'acceptent et se battent contre le monde entier pour montrer leur existence. Mais pour la plupart, c'est beaucoup plus délicat.
Quoi qu'il en soit, comme tu l'as dit, tu n'es pas dans une bonne phase pour t'accepter en tant qu'homo. Ne te préoccupes pas de ça pour l'instant, occupe toi de toi ^^
Fin bref.
D'accord et pas d'accord. Je m'explique : le milieu est pas du tout représentatif des homos, c'est comme si on voulait définir l'hétérosexualité par ce qui se passe dans une boîte de nuit. Moyen. Par contre ça existera toujours, simplement... pour draguer ! xDSache que Paris, le milieu ne sont en rien représentatif de tout les homos. Ce n'est pas parce que tu ne te sens pas raccord avec qu'il y a un problème. Le plupart d'entre nous s'en tienne éloigné de ce milieu la plupart du temps. Et personnellement, j'espère un jour qu'il n'existera plus et que nous seront assez assimilés pour ne plus avoir besoin de se regrouper tout le temps.
Visiblement t'es dans un complexe d'infériorité. Te dire que t'es un joli flocon de neige unique et magnifique ne va pas t'aider, alors je vais m'en abstenir. Par contre quand on tombe dans le complexe d'infériorité ou la dépression pure et simple, on se concentre sur tout ce qui nous paraît négatif chez nous. Je pense que le matin tu dois pas être ravi de te voir dans le miroir, parce que tu ne dois probablement voir que tes défauts, etc. Bref, je m'avance un peu en pensant pour toi, mais c'est pour démontrer mon point de vue.
Tu étais en passe de t'accepter. La vie te file un coup dure, tu n'arrives plus à t'accepter. Je pense que c'est par là qu'il faut que tu regardes de prime abord. Oui, quand je suis déprimé (et crois moi j'ai eut des années de dépression cyclique c'est assez pas choupi) le fait d'être gay ça me paraît comme quelque chose d'affreux. Les trois-quart de la planète peuvent pas me comprendre, un bon tiers voudrait me faire cramer, et le reste est assez mitigé. Et même parmi les gays, je ne suis pas forcément en territoire ami ! Maintenant, je me sens mieux, j'ai eut une grande phase de mieux depuis quelques temps, et rien ne semble pouvoir me garder au trente-sixième dessous plus longtemps que nécessaire. S'accepter en tant qu'homosexuel, c'est pas toujours facile, pour certains c'est évident, et à douze ans ils savent parfaitement qui ils sont, ils s'acceptent et se battent contre le monde entier pour montrer leur existence. Mais pour la plupart, c'est beaucoup plus délicat.
Quoi qu'il en soit, comme tu l'as dit, tu n'es pas dans une bonne phase pour t'accepter en tant qu'homo. Ne te préoccupes pas de ça pour l'instant, occupe toi de toi ^^
Re: Légère impression de régression
Je suis entièrement d'accord avec ça.Hypnos a écrit :Tu étais en passe de t'accepter. La vie te file un coup dur, tu n'arrives plus à t'accepter. Je pense que c'est par là qu'il faut que tu regardes de prime abord.
Je me suis acceptée assez rapidement. Mais à partir du moment où, comme toi, mon entrée dans la vie professionnelle a été plus compliquée que prévu, et donc, où j'ai été obligée de revenir crécher chez mes parents, qui m'avaient envoyé pas mal de saleté à la figure 1 an avant, ça a remis en cause beaucoup de choses et me suis acceptée plus difficilement.
Ca, c'était en septembre 2009.
Aujourd'hui, ça n'a pas beaucoup changé. Tu sais, un peu comme Beaudelaire, j'oscille, spleen, idéal...
Alors y'a des jours où je remuerais la terre entière, pleine d'optimisme. Et d'autres, beaucoup plus fréquents, où je me laisse terrasser par la désaprobation muette (mais tellement visible) de mon entourage, par ce soucis de normalité (les copines de lycée qui sont mariées, avec enfant, chien, maison et voiture, etc.). Alors je lorgne un peu du côté des garçons. Comme ado, j'y jetais un oeil plus parce que c'est l'unique sujet de conversation des filles, que parce que je ressentais des papillons dans le ventre.
Mais ça n'a rien à voir avec les étincelles des yeux d'une fille. Et ces étincelles-là, même si elles sont vachement rares, ça donne du courage pour multiplier les jours d'idéal.
Par contre, je ne sais pas si c'est la bonne solution, mais ça me semble un compromis acceptable : une période pro instable ne me semble pas appropriée à tant de questionnements sensuels. Alors je mets le maximum entre parenthèses, y'a suffisamment de paperasses et de coups de fils tous les jours de la semaine, je me dis que ce qui doit venir viendra (le jour où j'aurai le temps de donner un coup de pouce au destin

Peut-être peux-tu faire pareil une fois que tu auras accepté que ces questionnements sont normaux, parce qu'on est des êtres complexes.
En tout cas, courage

Re: Légère impression de régression
A mon avis tout est là. Pour ne pas décevoir mon père, je suis devenu hétéro malgré moi. Ce n'est qu'à 40 ans que j'ai compris !Il se sent toujours aussi coupable de ne pas être attiré par les filles, de ne pas pouvoir offrir à mes parents le fils qu'ils auraient voulu.
Il faut que tu rencontres le plus possible de gens qui t'apprécieront comme gay (comme le suggère Fade out ). Ça t'aidera pour la suite. Et sortir le plus possible du giron familial.

Re: Légère impression de régression
Que dire face à ceux qui pensent qu'une relation homosexuelle est une parodie, que la vie d'un homosexuel est amputée d'une part d'humanité ? Que leur dire surtout quand on arrive pas à se dégager de leurs jugements péremptoires et qu'on est pas tout à fait sûr qu'ils n'ont pas raison ?
J'en ai marre de ces gens qui disent qu'on ne peut être ouvert à l'autre que si on est hétérosexuel. J'en ai marre de ces co..ards qui sont tellement persuadés d'être la quintessence de l'humanité uniquement en raison d'un petit hasard qui les a fait être conformes à la norme. Je les HAIS !!! Je n'ai pas de désir plus fort que celui d'aller vers l'autre, de rencontrer des gens, de les respecter, les écouter, m'ouvrir à ce qu'ils sont, malgré ma timidité. De quel droit ces co..ards se permettent-ils de dire que je n'en serai pas capable uniquement à cause de mon homosexualité ? De quel droit ils se réservent les qualités d'ouverture à l'autre, d'amour, de maturité, uniquement parce qu'ils sont hétérosexuels ? Ils n'ont rien fait pour être ce qu'ils sont, ils n'ont pas de mérite à être attiré par le sexe opposé, de quel droit se permettent-ils de juger ?
Pourquoi est-ce qu'il y a des théories faisant de moi un être immature, bloqué à je ne sais quel stade infantile, condamné à vivre une parodie de vie humaine, jusque dans des disciplines intéressantes comme la psychanalyse ? Je ne veux pas être un demi-être humain. C'est tout ou rien. Soit je suis pleinement humain et parfaitement naturel, soit je suis malade, mais dans ce cas il faut que je me détruise. Je n'accepterai pas d'être un faire-valoir pour des hétérosexuels qui se gargarisent de leur normalité et qui jettent des regards condescendants sur la "souffrance" des homosexuels.
Ce message n'avait pas d'autre utilité que de déverser ma colère quelque part. Totalement inutile. Il faudrait aussi que je me rappelle de ne pas aller sur des sites où je suis sûr de trouver des gens homophobes, ça fait trop souffrir. Bien que j'imagine que le but que je poursuis est justement celui-là.
J'en ai marre de ces gens qui disent qu'on ne peut être ouvert à l'autre que si on est hétérosexuel. J'en ai marre de ces co..ards qui sont tellement persuadés d'être la quintessence de l'humanité uniquement en raison d'un petit hasard qui les a fait être conformes à la norme. Je les HAIS !!! Je n'ai pas de désir plus fort que celui d'aller vers l'autre, de rencontrer des gens, de les respecter, les écouter, m'ouvrir à ce qu'ils sont, malgré ma timidité. De quel droit ces co..ards se permettent-ils de dire que je n'en serai pas capable uniquement à cause de mon homosexualité ? De quel droit ils se réservent les qualités d'ouverture à l'autre, d'amour, de maturité, uniquement parce qu'ils sont hétérosexuels ? Ils n'ont rien fait pour être ce qu'ils sont, ils n'ont pas de mérite à être attiré par le sexe opposé, de quel droit se permettent-ils de juger ?
Pourquoi est-ce qu'il y a des théories faisant de moi un être immature, bloqué à je ne sais quel stade infantile, condamné à vivre une parodie de vie humaine, jusque dans des disciplines intéressantes comme la psychanalyse ? Je ne veux pas être un demi-être humain. C'est tout ou rien. Soit je suis pleinement humain et parfaitement naturel, soit je suis malade, mais dans ce cas il faut que je me détruise. Je n'accepterai pas d'être un faire-valoir pour des hétérosexuels qui se gargarisent de leur normalité et qui jettent des regards condescendants sur la "souffrance" des homosexuels.
Ce message n'avait pas d'autre utilité que de déverser ma colère quelque part. Totalement inutile. Il faudrait aussi que je me rappelle de ne pas aller sur des sites où je suis sûr de trouver des gens homophobes, ça fait trop souffrir. Bien que j'imagine que le but que je poursuis est justement celui-là.