Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
(supprimé par l'auteur)
Dernière modification par lutece le ven. avr. 12, 2013 8:48 pm, modifié 3 fois.
Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
Salut Lutèce, (et toute lettre qui te passerait par la tête
)
! Et j'imagine assez mal avoir des connaissances fréquentant ce forum, vu que la plupart des personnes que je côtoie sont très majoritairement hétéros (et d'un point de vue purement statistique, c'est quand même très improbable). Quant à mes propres amis, je n'ai pas besoin d'un forum pour les consulter.
Quand je suis devenu amoureux (mais, également ça je ne le regrette pas, car j'ai ressenti quelque chose de très intense qui m'a réellement transporté de joie), mon état d'esprit a changé. Si je t'ai dit que j'ai d'abord lutté, en restant très neutre vis-à-vis de lui, c'est bien parce que j'ai pensé à ma situation familiale. Comme auparavant je n'avais jamais montré aucun intérêt pour lui (je le trouvais très sympathique, ça c'est un fait), je n'avais pas envers lui un comportement différent de celui que j'aurais pu avoir avec quelqu'un d'autre ne faisant pas partie du cercle de mes connaissances. Mais quand on est persuadé d'une réciprocité de sentiments, parce qu'on croit -sûrement à tort- voir (ou sentir) des signes, sinon plus, qui paraissent évidents, alors là les certitudes peuvent s'écrouler. C'est ce qui m'est arrivé. Après, tout dépend sans doute des personnes, mais mes propres réflexions, mon vécu, m'ont fait comprendre que je recherchais finalement autre chose, que ça faisait sans doute assez longtemps, qu'un manque de courage (vis-à-vis de mon entourage) avait conditionné mon comportement de façon raisonnée, et qu'un simple catalyseur avait pu ôter toutes mes inhibitions.
Evidemment la conclusion est très dure pour l'épouse, mais quand finalement les explications (parfois houleuses) permettent une certaine compréhension (à défaut d'acceptation), ça passe un peu mieux...
Sur ce, je te laisse à tes cogitations, comme on te l'a tous dit, maintenant que tu perçois à peu près qui tu es, tu en fais ce que tu peux (à défaut de ce que tu veux).
PS: (je viens pile de voir que tu viens d'envoyer un autre message; bon tu dois confondre entre plusieurs intervenants, mais tu fais des citations qui ne me correspondent pas
, même si pour certaines, j'aurais pu les écrire également
)

On ne se connaît pas (j'habite loin de Paris), donc il n'y a pas de déception à proprement parlerDésolé pour la déception...

Difficile de répondre à ça: avec le recul, on pourrait penser que oui, pour autant (je parle ici pour moi), je ne regrette pas d'avoir caché ce pan de ma personnalité, pour une raison assez simple. Je n'étais jamais tombé amoureux d'un homme, je connaissais ma réalité homo (parce qu'il m'arrivait d'avoir des désirs pour des hommes), mais je connaissais également ma réalité hétéro, même si mon attirance pour les femmes était, pour reprendre ton terme, mitigée. Donc la possibilité qui s'offrait à moi d'avoir une femme qui m'aimait, qui m'avait choisi, que j'aimais également, la réalisation d'une famille ont été un moteur bien plus puissant que mes troubles passagers. Si je n'étais pas tombé amoureux de cet homme, j'aurais pu continuer comme ça longtemps.Alors, il vaut mieux être franc dès le départ ?
Quand je suis devenu amoureux (mais, également ça je ne le regrette pas, car j'ai ressenti quelque chose de très intense qui m'a réellement transporté de joie), mon état d'esprit a changé. Si je t'ai dit que j'ai d'abord lutté, en restant très neutre vis-à-vis de lui, c'est bien parce que j'ai pensé à ma situation familiale. Comme auparavant je n'avais jamais montré aucun intérêt pour lui (je le trouvais très sympathique, ça c'est un fait), je n'avais pas envers lui un comportement différent de celui que j'aurais pu avoir avec quelqu'un d'autre ne faisant pas partie du cercle de mes connaissances. Mais quand on est persuadé d'une réciprocité de sentiments, parce qu'on croit -sûrement à tort- voir (ou sentir) des signes, sinon plus, qui paraissent évidents, alors là les certitudes peuvent s'écrouler. C'est ce qui m'est arrivé. Après, tout dépend sans doute des personnes, mais mes propres réflexions, mon vécu, m'ont fait comprendre que je recherchais finalement autre chose, que ça faisait sans doute assez longtemps, qu'un manque de courage (vis-à-vis de mon entourage) avait conditionné mon comportement de façon raisonnée, et qu'un simple catalyseur avait pu ôter toutes mes inhibitions.
Evidemment la conclusion est très dure pour l'épouse, mais quand finalement les explications (parfois houleuses) permettent une certaine compréhension (à défaut d'acceptation), ça passe un peu mieux...
Si c'est à lui (à ce collègue) que je l'ai dit en premier, ce n'est pas parce que je ressentais quelque chose (de type amoureux) pour lui, mais incontestablement c'est un collègue pour lequel j'ai une profonde estime, quelqu'un que je considère de grande valeur. Dire qu'il est ami serait peut-être excessif, mais il pourrait faire partie d'un cercle d'amis. Si je l'ai dit, c'est parce que d'une certaine manière il m'a un peu tendu la perche, on avait des discussions, non pas personnelles, mais sur certains sujets de société qui me laissaient penser qu'il était ouvert (ce n'est pas le cas de tous mes collègues, loin s'en faut...), et pas "faussement ouvert" comme on pourrait en trouver pas mal. J'ai été assez loin dans mes réflexions personnelles avec lui (il faut dire qu'autour d'une bière, ça peut aider à délier les langues), il a appris beaucoup de choses sur moi. Avec le recul, je ne pense pas que j'aurais pu dire autant de choses à quelqu'un d'autre...Je pense que c'était pas anodin puisque c'est pour lui que j'ai développé des sentiments. Sinon je ne pense pas que je l'aurais dit à d'autres personnes.
Autre différence flagrante entre nous. Si deux personnes s'aiment, alors pour moi un acte de cette nature entre elles ne peut pas me paraître choquant ou dégoûtant. Mais peut-être évolueras-tu sur cette question.Juste l'idée même, l'imagination de l'acte
Sur ce, je te laisse à tes cogitations, comme on te l'a tous dit, maintenant que tu perçois à peu près qui tu es, tu en fais ce que tu peux (à défaut de ce que tu veux).
PS: (je viens pile de voir que tu viens d'envoyer un autre message; bon tu dois confondre entre plusieurs intervenants, mais tu fais des citations qui ne me correspondent pas


Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
Bonjour,
Je suis incapable de t'apporter autant d'aides et de conseils que mes vénérables camarades forumeurs s'étant exprimé plus haut. Mais je souhaitais juste réagir à un point que tu abordes dans ton dernier post.
Il faut bien faire la distinction entre les deux aspects de la situation:
1. Tu es amoureux de ton collègue qui est / était un ami proche.
2. Tu es confronté à de sérieux questionnements sur ton orientation et ton collègue / ami est le premier à qui tu te sois confié.
Ces deux aspects de ce que tu vis doivent être traités différemment car ils appellent des questions un peu différentes.
Le premier "problème" pourrait se résumer ainsi: comment surmonter des sentiments non réciproques pour quelqu'un que l'on voit tous les jours et dont on est proche?
Le second est plus complexe. Dans l'immédiat, ça pourrait se résumer de la sorte : sur qui peux-tu t'appuyer pour mieux vivre les tourments que tu traverses? Pour mieux les vivre et pour les surmonter....
L'éloignement de ton collègue est à mon sens (bien sûr je peux me tromper) principalement motivé par le premier "problème": le fait que tu sois amoureux de lui et que ce ne soit pas réciproque. Je pense que chacun t'aurait conseillé de t'éloigner de lui si tu étais venu simplement nous parler de cet amour non récirpoque. Peut-être a-t-il constaté que tu ne parviendrais pas à te détacher de lui s'il restait aussi proche qu'avant. Sur ce point, ton histoire est aussi "banale" que celle de tous les ados qui tombent amoureux de leur meilleur ami hétéro avec qui ils traînent du matin au soir. Ne vois aucune ironie dans ma remarque, je veux au contraire te rassurer en insistant sur cette banalité. Bon, je suis peut-être maladroit.
C'est important que tu t'éloignes pour l'oublier. C'est important que sa présence n'entretienne pas les sentiments que tu as pour lui. Mais oui, on comprend que ce soit difficile, on comprend que le voir agir froidement avec toi et chaleureusement avec les autres soit source de douleur. C'est normal. Pour dire les choses trivialement: tu es en train de vivre le truc classique de celui qui s'est pris un rateau.
Au bout du compte, il est sans doute préférable à ce stade qu'il s'éloigne et qu'il soit plus froid qu'avant. Faire le deuil de tes sentiments serait bien plus difficile si tu passais trop de temps avec lui et s'il se montrait trop amical. Il est possible que s'ajoute également une part de gêne de sa part. Ca n'est néanmoins pas le fond du problème.
La conséquence malheureuse de cet état de fait, c'est que son éloignement te prive d'un soutien amical. C'est là-dessus qu'il est urgent, toujours à mon sens hein, de travailler. Je ne dis pas qu'on ne s'en sort jamais seul. Mais une aide amicale ou professionnelle est tout-de-même sacrément bienvenue. C'est sur ce point qu'il faut que tu avances, je crois.
Edit / PS: Tu parlais de "faute" dans ton message. Tu n'as pas à te reprocher une quelconque "faute". Ca n'est pas de ta faute, pas plus que ce n'est de la sienne, si tu es tombé amoureux de lui. Sauf à considérer qu'on choisit consciemment les gens dont on tombe amoureux, ou bien que l'on peut être responsable de l'amour que les autres nous portent. Si c'était le cas, ça se saurait.
Donc, il n'y a pas de faute, pas de coupable. La situation est injuste; elle est difficile; elle fait mal.... Ca, tu peux le dire. Tuaurais pu continuer à tout garder pour toi. a aurait sans doute préserver les apparences, mais tu en aurais payé le prix par des souffrances bien plus fortes. Il faut du temps, mais tu as maintenant les moyens de commencer à avancer....
Je suis incapable de t'apporter autant d'aides et de conseils que mes vénérables camarades forumeurs s'étant exprimé plus haut. Mais je souhaitais juste réagir à un point que tu abordes dans ton dernier post.
Il me semble qu'en l'espèce tu mélanges peut-être des choses qui n'ont rien à voir. Ce mélange est logique dans la mesure où cet homme est à la fois (a été) ton confident mais aussi l'homme dont tu étais (es) amoureux.Bien sûr je comprends bien qu'à lui faire part de façon redondante et à tout bout de champs de mes problèmes sans avancer (c'est lui qui a voulu que je lui parle car il voulait m'aider étant donné que j'étais blasé et que je le montrais) je l'ai épuisé, mais bon il voyait que je n'allais (ne vais) pas bien (du fait de ma remise en question) et ce n'est pas en m'emmurant maintenant à l'écart que cela va m'aider à aller à mieux (alors qu'il sait mes sentiments pour lui que je lui ai finalement avoués / il dit que cela ne le dérange pas, qu'il n'y a aucun problème), bien au contraire.
Il faut bien faire la distinction entre les deux aspects de la situation:
1. Tu es amoureux de ton collègue qui est / était un ami proche.
2. Tu es confronté à de sérieux questionnements sur ton orientation et ton collègue / ami est le premier à qui tu te sois confié.
Ces deux aspects de ce que tu vis doivent être traités différemment car ils appellent des questions un peu différentes.
Le premier "problème" pourrait se résumer ainsi: comment surmonter des sentiments non réciproques pour quelqu'un que l'on voit tous les jours et dont on est proche?
Le second est plus complexe. Dans l'immédiat, ça pourrait se résumer de la sorte : sur qui peux-tu t'appuyer pour mieux vivre les tourments que tu traverses? Pour mieux les vivre et pour les surmonter....
L'éloignement de ton collègue est à mon sens (bien sûr je peux me tromper) principalement motivé par le premier "problème": le fait que tu sois amoureux de lui et que ce ne soit pas réciproque. Je pense que chacun t'aurait conseillé de t'éloigner de lui si tu étais venu simplement nous parler de cet amour non récirpoque. Peut-être a-t-il constaté que tu ne parviendrais pas à te détacher de lui s'il restait aussi proche qu'avant. Sur ce point, ton histoire est aussi "banale" que celle de tous les ados qui tombent amoureux de leur meilleur ami hétéro avec qui ils traînent du matin au soir. Ne vois aucune ironie dans ma remarque, je veux au contraire te rassurer en insistant sur cette banalité. Bon, je suis peut-être maladroit.
C'est important que tu t'éloignes pour l'oublier. C'est important que sa présence n'entretienne pas les sentiments que tu as pour lui. Mais oui, on comprend que ce soit difficile, on comprend que le voir agir froidement avec toi et chaleureusement avec les autres soit source de douleur. C'est normal. Pour dire les choses trivialement: tu es en train de vivre le truc classique de celui qui s'est pris un rateau.
Au bout du compte, il est sans doute préférable à ce stade qu'il s'éloigne et qu'il soit plus froid qu'avant. Faire le deuil de tes sentiments serait bien plus difficile si tu passais trop de temps avec lui et s'il se montrait trop amical. Il est possible que s'ajoute également une part de gêne de sa part. Ca n'est néanmoins pas le fond du problème.
La conséquence malheureuse de cet état de fait, c'est que son éloignement te prive d'un soutien amical. C'est là-dessus qu'il est urgent, toujours à mon sens hein, de travailler. Je ne dis pas qu'on ne s'en sort jamais seul. Mais une aide amicale ou professionnelle est tout-de-même sacrément bienvenue. C'est sur ce point qu'il faut que tu avances, je crois.
Edit / PS: Tu parlais de "faute" dans ton message. Tu n'as pas à te reprocher une quelconque "faute". Ca n'est pas de ta faute, pas plus que ce n'est de la sienne, si tu es tombé amoureux de lui. Sauf à considérer qu'on choisit consciemment les gens dont on tombe amoureux, ou bien que l'on peut être responsable de l'amour que les autres nous portent. Si c'était le cas, ça se saurait.

Donc, il n'y a pas de faute, pas de coupable. La situation est injuste; elle est difficile; elle fait mal.... Ca, tu peux le dire. Tuaurais pu continuer à tout garder pour toi. a aurait sans doute préserver les apparences, mais tu en aurais payé le prix par des souffrances bien plus fortes. Il faut du temps, mais tu as maintenant les moyens de commencer à avancer....
Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
Salut Lutèce
,
Pour le reste, je suis assez d’accord avec Pirlouit. Ce qu’il t’a écrit, il aurait pu très bien me le dire aussi, car nos situations sont un peu comparables. Même si c’est douloureux à entendre, de façon très froide et purement intellectuelle (sans le moindre côté affectif), je peux comprendre son comportement. Je ne dis pas que j’approuve (il y a sans doute un large éventail dans la façon de procéder), mais je peux concevoir.
Une aide, amicale ou professionnelle comme te le suggère Pirlouit, ne peut pas faire de mal. Moi j’ai choisi la professionnelle (je vais toujours voir ma psy, ça nous arrive d’avoir de franches parties de rigolades, elle m’a dit que je pouvais avoir un humour décapant) parce que je ne voyais personne à qui me confier dans mon entourage familial ou amical, et que j’avais absolument besoin de cette aide pour ne pas sombrer dans la déprime.
Pirlouit a bien résumé: d’un côté tu es tombé amoureux d’un homme qui ne ressent rien (en tout cas pas de sentiment amoureux) pour toi, de l’autre tu espères pouvoir trouver la femme qui pourrait te convenir tout en convenant que ce n’est pas si aisé parce que tu as conscience d’une partie de ta personnalité dont tu te serais bien passé. Parallèlement tu ne te sens pas prêt, en tout cas dans l’immédiat, à imaginer un amour accompli avec un homme, et je reconnais que ta situation n’est pas facile.
J’ai pensé à contacter l’association LGBT de ma ville. Je ne l’ai toujours pas fait, mais comme j’ai dépassé ton stade, j’en suis maintenant à vouloir rencontrer des gens "comme moi". Peut-être que tu devrais y songer.
Te souhaitant une bonne soirée
, V

Figure-toi que ça m’arrive encore.... sauf qu’avant (quand ma femme ne savait pas) elle se demandait bien pourquoi je prononçais ce prénom, alors que maintenant c’est une réaction glaciale et immédiate qui se produit.Tu as écrit, je crois, "au point qu’il m’arrivait de prononcer son nom à la maison sans raison apparente" ce qui est assez amusant car je me suis moi-même trompé sans m'en rendre compte en appelant le copain de ma soeur du prénom de mon collègue, ce qui n'a pas manqué de laisser perplexe ...
Pareil...il faut dire qu'il était tout le temps dans ma tête et quand il était absent (en déplacement professionnel ou malade), mes journées au bureau étaient inintéressantes... et quand j'apprenais en dernière minute qu'il ne serait pas là pour le déjeuner, déprime !
Je lui ai fait aussi cet aveu (ce que je regrette énormément). J’ai essayé d’adopter la même stratégie, totalement inefficace. Tu as de la chance, au moins il te dit bonjour. Pour le reste c’est très semblable. J’ai certainement ma part de tort là-dedans. Tu parlais d’intransigeance, j’ai probablement été moi-même trop orgueilleux et intransigeant, sans doute parce que je ne savais pas vraiment comment réagir. Je le regrette, mais je dois reconnaître que je n’ai pas trouvé de solution. Ce n’est pas que ma fierté m’empêcherait d’admettre mes torts, mais véritablement je ne sais pas comment régir efficacement. Très récemment j’ai essayé de renouer le contact, au moins pour avoir des relations cordiales entre nous, sans doute de façon maladroite, j’aurais probablement mieux fait de m’abstenir.Pendant ces quinze derniers jours, par respect pour sa décision et pour que les ponts ne soient pas coupés, j'ai donc fait profil bas, mais rien n'y fait. A part bonjour et à demain, il ne me dit plus rien... Alors que dans le même temps et avec TOUT LE RESTE du bureau il est super relax, cool, complice, épanoui - il parle et s'amuse avec eux. C'est donc bien moi qui suis isolé.
Je n’ai pas écrit ça, mais j’aurais très bien pu le faire (au moins la première phrase). Ca ne me fait pas de mal de le voir épanoui, mais par contre qu’il refuse tout contact, là c’est plus douloureux.Ca fait exactement écho à ce que toi tu écrivais : "Je n'ai pas retrouvé la complicité d'avant. ça m'a fait mal de le voir épannoui, de le voir s'amuser sans ne plus me contacter alors que je si mal au fond de moi même".
C’est exactement ce que je ressensça me fait énormément mal (comme des coups de couteau) à tel point que j'ai du mal à venir travailler. Autrement dit, ca me déprime très fortement. (…) après tout, si je me le suis aliéné moi, et pas les autres, c'est bien que c'est de ma faute
J’en suis au même point. Je regrette la complicité que nous avons pu avoir, les discussions que nous avons eues, les bons (en tout cas pour moi) moments passés. C’est aussi pour moi un manque.Au moment d'une remise en question fondamentale, qui n'est déjà pas évidente, se crasher ainsi dans une relation amicale est vraiment dur à vivre. Et moi donc, comme je regrette de lui avoir parlé, de m'être allé à exposer mes problèmes, j'aurais mieux fait de garder tout ça pour moi et je n'aurais pas perdu notre complicité, notre amitié. Et même si ça ne fait que 15 jours (et toi cela fait des mois et tu n'as toujours pas oublié), c'est un manque terrible...
Pour le reste, je suis assez d’accord avec Pirlouit. Ce qu’il t’a écrit, il aurait pu très bien me le dire aussi, car nos situations sont un peu comparables. Même si c’est douloureux à entendre, de façon très froide et purement intellectuelle (sans le moindre côté affectif), je peux comprendre son comportement. Je ne dis pas que j’approuve (il y a sans doute un large éventail dans la façon de procéder), mais je peux concevoir.
Une aide, amicale ou professionnelle comme te le suggère Pirlouit, ne peut pas faire de mal. Moi j’ai choisi la professionnelle (je vais toujours voir ma psy, ça nous arrive d’avoir de franches parties de rigolades, elle m’a dit que je pouvais avoir un humour décapant) parce que je ne voyais personne à qui me confier dans mon entourage familial ou amical, et que j’avais absolument besoin de cette aide pour ne pas sombrer dans la déprime.
Pirlouit a bien résumé: d’un côté tu es tombé amoureux d’un homme qui ne ressent rien (en tout cas pas de sentiment amoureux) pour toi, de l’autre tu espères pouvoir trouver la femme qui pourrait te convenir tout en convenant que ce n’est pas si aisé parce que tu as conscience d’une partie de ta personnalité dont tu te serais bien passé. Parallèlement tu ne te sens pas prêt, en tout cas dans l’immédiat, à imaginer un amour accompli avec un homme, et je reconnais que ta situation n’est pas facile.
J’ai pensé à contacter l’association LGBT de ma ville. Je ne l’ai toujours pas fait, mais comme j’ai dépassé ton stade, j’en suis maintenant à vouloir rencontrer des gens "comme moi". Peut-être que tu devrais y songer.
Te souhaitant une bonne soirée

Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
(supprimé par l'auteur)
Dernière modification par lutece le ven. avr. 12, 2013 8:48 pm, modifié 1 fois.
Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
(supprimé par l'auteur)
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
(supprimé par l'auteur)
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux
Il y a du chemin parcouru en quelques jours, donc je t'invite à continuer de poser ici l'état de ton avancement. Toutefois, il te faudra du temps : l'intellect est une chose, les peurs, tabous, interdits en sont une autre, plus ancrée jusque dans ton corps. Prends-le ce temps, comme Zzadigg sait le prendre : tu remarquais ( à juste titre, chapeau Zzadigg !) son incroyable évolution depuis son premier post, tout ceci à son rythme, sans grand drame mais en allant toujours de l'avant. C'est je crois, la meilleure façon de procéder et aussi la plus efficace.
Écoute ton corps, ton inconscient (ça c'est moins facile), repère ce qui te rends content et même heureux : quoique ce soit, si ces émotions, ces pulsions (en toute légalité bien sûr) te sont proches, alors elles sont légitimes. Légitimes et belles, humaines ! Le reste n'est que dogmes imbéciles édictés (il y a longtemps) par des liberticides.
Courage !
Écoute ton corps, ton inconscient (ça c'est moins facile), repère ce qui te rends content et même heureux : quoique ce soit, si ces émotions, ces pulsions (en toute légalité bien sûr) te sont proches, alors elles sont légitimes. Légitimes et belles, humaines ! Le reste n'est que dogmes imbéciles édictés (il y a longtemps) par des liberticides.
Courage !
