La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Moi aussi, j'ai été en prépa. Mais je n'y suis pas resté longtemps : j'ai craqué au bout de quelques mois !
Je ne sais pas quelles sont tes relations avec ton père. Mais, vu sa maladie, il est clair qu'il a besoin d'affection et de soutien en ce moment. Te tourner vers lui t'aiderait peut-être à aller mieux en retour.
Je ne sais pas quelles sont tes relations avec ton père. Mais, vu sa maladie, il est clair qu'il a besoin d'affection et de soutien en ce moment. Te tourner vers lui t'aiderait peut-être à aller mieux en retour.
Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Profiter de sa jeunesse, cela veut tout dire et rien dire : lorsqu'on a 15 ans, on est plus jeune qu' à 19, sauf qu'on ne profite de rien parce que souvent on est un ado mal dans sa peau avec les parents sur le dos, rien le droit de faire, etc.JQuinn a écrit :C'est vrai que la prépa est un "sacrifice" à faire pour les années à venir, j'en suis conscient. Mais c'est cruel car ces années devraient être celles où l'on profite de sa jeunesse, de sa liberté, non où l'on se 'tue' à la tâche.
Et à 19 ans, certes, on est plus jeune qu'à 25, mais on vit encore chez ses parents, donc il faut suivre leurs règles, on est encore dans les études avec les efforts que ça demande, etc.
Bref, "profiter de sa jeunesse", je ne sais pas si ça veut vraiment dire quelque chose, ça se situe beaucoup dans la tête tout ça.
Aujourd'hui, par exemple, j'ai 33 ans, je suis indépendant depuis longtemps, j'ai un mec, je sors, je voyage, je fais ce que je veux (avec mes cheveux), bref... je profite de ma jeunesse, enfin (because, même si je sais bien qu'à coté de quelqu'un de 19 ans je suis un vieux, je me sens encore jeune !

Je me sens en tout cas clairement plus libre et heureux aujourd'hui que lorsque j'avais 20 ans, que je vivais dans mon trou chez mes parents, que je m'assumais pas comme homo, que j'étais seul et que je passais mes soirée et mes week end enfermé dans ma chambre à bouquiner et à regarder des films^^
Tout ça pour te dire : desespère pas, vieux, ton tour viendra. Et la "jeunesse" ça peut durer longtemps si on ne devient pas un vieux con !

Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Je ne sais pas trop encore, mais j'ai quelques écoles en tête (dans le secteur de l'informatique).Prométhée a écrit :Tu as une petite idée des écoles où tu aimerais aller?JQuinn a écrit :Vivement l'école! (et non je ne cuberai pas, je refuse).
@Aramis: oui je pense aussi
@floridjan: après tout dépend de ce qu'on entend par "profiter de sa jeunesse"; mais en tout cas, là où certains voient la prépa comme un investissement sur l'avenir, je vois une expérience que je ne conseille à personne et que je renouvèlerai sous aucun prétexte. (après certaines personnes s'y sentent très bien et sont dans leur élément, ça dépend de chacun).
Le jeune padawan son tour attendra mais pas trop longtemps il espère

Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Pour avoir fait une prépa aussi (ça fait secte je trouve) je sais de quoi tu parles. Ton sujet m'a interpellé et touché car j'ai vécu exactement la même situation que toi. Pas de sorties, pas d'amusements, passer mes week-ends à bosser comme un malade...
Avec le recul j'ai quand même réussi à rencontrer quelques garçons mais ça n'était pas vraiment super.
Comme toi je suis tombé fou amoureux d'un mec que je croisais chaque matin, je ne l'ai jamais abordé ...
Bref, je te conseille d'essayer d'avoir quelques sorties ou d'aller aux soirées prépa (!!!!) on ne sait jamais.
Si je retiens un aspect positif de la prépa (des années après) c'est ma capacité de travail, ça m'a donné une sacré endurance au travail : quand je suis fainéant je paresse mais si je me décide à bosser je suis très fort (auto-compliment, ça fait du bien!).

Avec le recul j'ai quand même réussi à rencontrer quelques garçons mais ça n'était pas vraiment super.
Comme toi je suis tombé fou amoureux d'un mec que je croisais chaque matin, je ne l'ai jamais abordé ...
Bref, je te conseille d'essayer d'avoir quelques sorties ou d'aller aux soirées prépa (!!!!) on ne sait jamais.
Si je retiens un aspect positif de la prépa (des années après) c'est ma capacité de travail, ça m'a donné une sacré endurance au travail : quand je suis fainéant je paresse mais si je me décide à bosser je suis très fort (auto-compliment, ça fait du bien!).

Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Bon, tout d'abord, l'univers anxiogène dans lequel tu vis actuellement devrait s'alléger dès que tu partiras vers d'autres cieux universitaires très certainement plus cléments. Autre ville, autre lieu, association lgbt certainement présente dans l'école, autres règles : les tiennes, nouvelles découvertes ... qui seront autant de bouffées d'oxygène.
Pour le reste, et notamment concernant la prépa, je tire une sonnette d'alarme. Je suis passé par là aussi (même si les mauvais langues souligneront que je n'ai fait qu'un an
) et je ne me reconnais pas dans la description de ton état physique et mental, ainsi que dans les post des autres intervenants. La prépa, c'est pas l'enfer sur terre, ni un bagne terrible dans lequel on est condamné à bûcher à la lumière d'une loupiote jusqu'à 3h du matin pour ensuite repartir en cours à 8h. Certes, les exigences sont élevées, mais pas plus que dans une faculté normale. La seule différence, c'est que la méthode employée (celle de l'élastique : tirer jusqu'au seuil de résistance) est un peu plus éprouvante pour l'élève. Cela dit, la contre-partie de tout ça, c'est que les professeurs sont à votre disposition (en gras, comme ça, personne ne pourra le manquer) pour discuter, résoudre les problèmes, voir ce qui peut s'améliorer et s'adapter aux besoins des élèves. Beaucoup d'élèves de prépa se montent le bourrichon tout seul dans leur coin et craquent devant la solitude des copies (combien de crises de larmes en petite interro de rien du tout ai-je pu voir ?). Eh oh, préparationnaires ! Une sortie le week-end ne tuera personne. Prendre du temps pour ses loisirs ne conditionnera pas la réussite à vos concours (hormis les cas où, effectivement, vous ne glandez rien). Et je le rappelle, le souligne, le met en gras, le redit avec force : les profs ne sont pas là pour vous enfoncer, ils sont là pour vous aider. Bon nombre de situations désagréables auraient pu être évitées si les élèves avaient su saisir ces mains tendues. Alors oui, certains profs sont cassants, d'autres distants, mais il y en a toujours qui voient les élèves un peu comme leurs gosses et qui se comportent comme un "bon père de famille" : juste, sévère et attentif.
Et concernant le cancer de ton père, c'est typiquement le genre de choses qu'un prof de prépa doit savoir (pas en précision, mais dans les grandes lignes) parce que les conséquences de tels conflits mentaux (stress de la prépa, panique des problèmes familiaux) sont littéralement explosives et je dirais même dangereuses. Ta santé prime sur tout
Donc non au "prépa maquée, prépa ratée" (ou comment faire en sorte que le mythe de la prépa se perpétuent au profit des classes dominantes). Je rappelle que l'idéal d'une classe préparatoire, à la base, c'est mens sana in corpore sano : un esprit sain dans un corps sain. Et là, ce que je vois, ce sont des esprits malades dans des corps malades. On souffle un coup, on relâche la pression et on arrête de se prendre pour une cocotte-minute : on peut réussir sereinement et de manière tout à fait correcte sans devoir "sacrifier" sa jeunesse.
Pour le reste, et notamment concernant la prépa, je tire une sonnette d'alarme. Je suis passé par là aussi (même si les mauvais langues souligneront que je n'ai fait qu'un an

Et concernant le cancer de ton père, c'est typiquement le genre de choses qu'un prof de prépa doit savoir (pas en précision, mais dans les grandes lignes) parce que les conséquences de tels conflits mentaux (stress de la prépa, panique des problèmes familiaux) sont littéralement explosives et je dirais même dangereuses. Ta santé prime sur tout

Donc non au "prépa maquée, prépa ratée" (ou comment faire en sorte que le mythe de la prépa se perpétuent au profit des classes dominantes). Je rappelle que l'idéal d'une classe préparatoire, à la base, c'est mens sana in corpore sano : un esprit sain dans un corps sain. Et là, ce que je vois, ce sont des esprits malades dans des corps malades. On souffle un coup, on relâche la pression et on arrête de se prendre pour une cocotte-minute : on peut réussir sereinement et de manière tout à fait correcte sans devoir "sacrifier" sa jeunesse.
Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Carrément d'accord!Kefka a écrit :Bon, tout d'abord, l'univers anxiogène dans lequel tu vis actuellement devrait s'alléger dès que tu partiras vers d'autres cieux universitaires très certainement plus cléments. Autre ville, autre lieu, association lgbt certainement présente dans l'école, autres règles : les tiennes, nouvelles découvertes ... qui seront autant de bouffées d'oxygène.
Ensuite tout ce que tu as dit concernant la prépa, je suis plutôt d'accord. Je n'ai pas arrêté le sport, je sortais de temps en temps aussi. Je ne vivais pas reclus dans ma chambre sur ma chaise de bureau.
Là où je ne me retrouve pas c'est sur le point concernant les profs.
Dire que certains profs sont de bons père de famille, humm je suis très dubitatif! Ce n'est absolument pas le cas en 1ère année. Car la 1ère année est la plus dure car il faut bien écrémer un peu. Après en 2ème année, j'ai vraiment senti une différence au niveau du relationnel avec les profs. Ils sont là pour nous faire bosser pour qu'on réussisse les concours de nos choix et pas pour dégouter les plus faibles, virer des gens et mesurer les capacités de chacun.Kefka a écrit :Cela dit, la contre-partie de tout ça, c'est que les professeurs sont à votre disposition (en gras, comme ça, personne ne pourra le manquer) pour discuter, résoudre les problèmes, voir ce qui peut s'améliorer et s'adapter aux besoins des élèves. Beaucoup d'élèves de prépa se montent le bourrichon tout seul dans leur coin et craquent devant la solitude des copies (combien de crises de larmes en petite interro de rien du tout ai-je pu voir ?). [...] Et je le rappelle, le souligne, le met en gras, le redit avec force : les profs ne sont pas là pour vous enfoncer, ils sont là pour vous aider. Bon nombre de situations désagréables auraient pu être évitées si les élèves avaient su saisir ces mains tendues. Alors oui, certains profs sont cassants, d'autres distants, mais il y en a toujours qui voient les élèves un peu comme leurs gosses et qui se comportent comme un "bon père de famille" : juste, sévère et attentif.
Pour le reste, chacun le vit à sa manière, mais en aucun cas, ce ne doit être le bagne

Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
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Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Bonjour JQuinn
Pour grossir le club de ceux qui ont fait prépa (5/2 de surcroît, c'est dire si j'ai aimé), et t'encourager quand même à t'accrocher, parce que comme le dit Kefka, l'essentiel c'est finalement qu'après tes concours tu vas intégrer ton école, où tu vas passer trois années que je te souhaite épanouissantes, avec un rythme de travail qui n'aura rien à voir avec celui que tu connais maintenant.
Sans doute qu'actuellement ta situation est difficile. Tu rentres chez toi tous les soirs (j'ai eu l'avantage d'être interne et donc éloigné du cadre familial), dans une ambiance familiale lourde, où le temps est et va devenir encore plus un acteur pesant, de sorte que tes échecs, réels ou ressentis, deviennent de plus en plus difficiles à supporter. Évidemment tu ne peux pas faire l'impasse de ce cadre familial, combiné au cadre de tes études. Donc il faut faire avec, et régler un à un les problèmes. Et le plus simple à résoudre, c'est de t'accrocher à tes études, oui ça n'est pas nécessairement drôle, mais à la clef la réussite aux concours et l'intégration dans une école, ça mérite je crois un léger "sacrifice" dont la durée est assez courte finalement.
Puisque tu passes tes oraux en juillet, et tout se passera bien, tu intégreras en octobre, à un âge de 19/20 ans: tu seras encore très jeune, et tant de choses à découvrir encore, c'est plutôt excitant non? A 19 ans, c'est triste de lire que ta vie est une impasse. Alors c'est vrai, le 1er amour, celui qu'on attend ardemment et qu'on voit s'effondrer, c'est douloureux, qu'on soit en classe prépa ou pas d'ailleurs. Ce n'est pas pour ça que tu dois perdre espoir de trouver quelqu'un de bien!
Donc vraiment je t'encourage à t'accrocher à ces études, garder l'objectif des concours, faire -tant que ça reste encore possible- abstraction des autres problèmes. Une fois l'intégration faite, alors tu pourras respirer, et réfléchir plus sereinement au reste, parce que tu seras (physiquement) éloigné de ta famille (mais tu devras apprendre à gérer, et c'est extrêmement douloureux, le problème de santé que tu soulèves, je souhaite vraiment que tu puisses l'aborder dans les meilleures conditions qui soient).
Donc, accroche-toi
!!! Crois-moi ça vaut le coup, je ne regrette pas de l'avoir fait, et si c'était à refaire, je le referais, même si ce fut dur. Et quand tu auras intégré, encore jeune, tu trouveras peut-être dans ta promo un mec sympa qui te fera craquer!

Pour grossir le club de ceux qui ont fait prépa (5/2 de surcroît, c'est dire si j'ai aimé), et t'encourager quand même à t'accrocher, parce que comme le dit Kefka, l'essentiel c'est finalement qu'après tes concours tu vas intégrer ton école, où tu vas passer trois années que je te souhaite épanouissantes, avec un rythme de travail qui n'aura rien à voir avec celui que tu connais maintenant.
Sans doute qu'actuellement ta situation est difficile. Tu rentres chez toi tous les soirs (j'ai eu l'avantage d'être interne et donc éloigné du cadre familial), dans une ambiance familiale lourde, où le temps est et va devenir encore plus un acteur pesant, de sorte que tes échecs, réels ou ressentis, deviennent de plus en plus difficiles à supporter. Évidemment tu ne peux pas faire l'impasse de ce cadre familial, combiné au cadre de tes études. Donc il faut faire avec, et régler un à un les problèmes. Et le plus simple à résoudre, c'est de t'accrocher à tes études, oui ça n'est pas nécessairement drôle, mais à la clef la réussite aux concours et l'intégration dans une école, ça mérite je crois un léger "sacrifice" dont la durée est assez courte finalement.
Puisque tu passes tes oraux en juillet, et tout se passera bien, tu intégreras en octobre, à un âge de 19/20 ans: tu seras encore très jeune, et tant de choses à découvrir encore, c'est plutôt excitant non? A 19 ans, c'est triste de lire que ta vie est une impasse. Alors c'est vrai, le 1er amour, celui qu'on attend ardemment et qu'on voit s'effondrer, c'est douloureux, qu'on soit en classe prépa ou pas d'ailleurs. Ce n'est pas pour ça que tu dois perdre espoir de trouver quelqu'un de bien!
Donc vraiment je t'encourage à t'accrocher à ces études, garder l'objectif des concours, faire -tant que ça reste encore possible- abstraction des autres problèmes. Une fois l'intégration faite, alors tu pourras respirer, et réfléchir plus sereinement au reste, parce que tu seras (physiquement) éloigné de ta famille (mais tu devras apprendre à gérer, et c'est extrêmement douloureux, le problème de santé que tu soulèves, je souhaite vraiment que tu puisses l'aborder dans les meilleures conditions qui soient).
Donc, accroche-toi

Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
déjà tu es humains le fait de témoigner déjà tu exprime les choses, en plus j'avais l'impression d'être le seul à avoir des moments comme sa , solitude, phase de déprime, écouté du Schubert et pas que, aussi Bruckner , Mahler bref ,
que dire de plus ce qui a été dit pas grand chose, à par que a tout age on peut avoir des doutes , des moments de fragilité de faire des erreurs, je pense que tu fera aussi des rencontres, moi qui été qualifié de cas , je commence à en faire même si tout n'est pas au point j'ai 36 ans bientot 37 en tout cas courage, et soit battant .
que dire de plus ce qui a été dit pas grand chose, à par que a tout age on peut avoir des doutes , des moments de fragilité de faire des erreurs, je pense que tu fera aussi des rencontres, moi qui été qualifié de cas , je commence à en faire même si tout n'est pas au point j'ai 36 ans bientot 37 en tout cas courage, et soit battant .
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Re: La prochaine fois je n'irai pas au cinéma
Étant actuellement en khâgne, et me reconnaissant très fortement dans tes écrits, je ne saurais quoi te conseiller, si ce n'est de t'accrocher et essayer d'avoir une activité physique intensive à côté afin d'évacuer...
C'est pas évident, mais on va s'en sortir, crois-moi, on a déjà fait les 3/4 de l'année !
C'est pas évident, mais on va s'en sortir, crois-moi, on a déjà fait les 3/4 de l'année !
