Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

Pour eux.
zphyr
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

Message par zphyr »

Moi je voudrais te poser une question que j'avais posé à spécimen : qu'en est-il de ton corps ? Ressens-tu un trouble face à certains hommes, voire du désir ? T'arrive-t-il de les regarder ? Si désir il y a tu dois certainement le contenir, mais si tu es honnête avec toi-même du dois savoir me répondre.

D'autre part, en t'inscrivant ici, n'as-tu pas besoin que des gens bienveillants secouent le cocotier (sans arrière pensée aucune ! :erm: :mrgreen: ) et t'aident à faire tomber cette image qui n'est pas toi mais à laquelle tu t'accroches ? Fantasmer sa vie conduit si souvent à l'échouer, parce que au passage, tu oublies que tu n'es pas forcément constitué pour elle.
lutece
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

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lutece
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

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lutece
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

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moniiique
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

Message par moniiique »

lutece a écrit :En ne se lissant qu'à 50 % par exemple, c'est à dire seulement avec ceux pour qui je veux que mon vrai moi reste secret, et vivre l'esprit libre avec les autres, et donc beaucoup plus relax, tranquile, naturel, sans avoir à faire d'efforts pour cacher cet autre moi (moins d'énergie perdue à être dépensée pour lutter contre cet autre moi) ?
Oui c'est un bon début ça je pense.
Absolument RIEN ne t'oblige à te dévoiler à tout le monde. Premièrement il faut que tu fasses les choses à ton rythme, en te faisant le moins violence possible (comme tu as l'air d'exceller dans la discipline je te suggère de faire une pause dans l'auto violence ;)) et deuxièmement tu as le droit comme tout un chacun à ton jardin secret.

Choisir au regard de qui on existe en tant que soi et au regard de qui on conserve un costard de convenance est une liberté que l'on prend tous en fonction des situations et cela n'est pas nécessairement lié à l'orientation sexuelle. Par exemple avec tes amis tu vas être détendu, habillé en jean baskets et au boulot tu vas être guindé, obséquieux, extra lisse. Le personnage que tes collègues et supérieurs verront de toi quotidiennement n'a strictement rien à voir avec celui que tu es réellement. Pourtant chaque jour t'enfiles ton armure de travail et chaque jour tu la retires sans effort particulier. Il est tout à fait possible d'utiliser ce procédé pour gérer son image vis à vis de son orientation sexuelle.

Le but ultime de chacun d'entre nous devrait être d'accéder à une zone de confort intime qui nous permet de vivre notre vie sans se torturer. Certains vont la trouver en se définissant par leur orientation à laquelle ils vont ajouter une dimension politique qui les tiendra debout. D'autres vont considérer que leur orientation sexuelle est une partie du tout qui les compose et qui vivront leur homosexualité comme ils vivraient leur hétérosexualité le cas échéant. D'autres encore réserveront leur orientation à des sphères spécifiques parfaitement étanches aux autres sphères de leur vie.

Tu peux choisir ce qui te convient le mieux, et tu peux même changer d'avis à tout moment. En revanche si tu veux être un peu heureux dans ta vie, tu ne peux pas sciemment lutter contre ton orientation sexuelle en espérant y trouver ton compte. Et encore moins en t'auto-persuadant que tes rêves de bonheur hétérosexuels te sont tous personnels et absolument pas induits par la société dans laquelle nous vivons. C'est normal en fait de rêver du pack mariage-bébé-maison-jardin-labrador, on en bouffe tous les jours depuis gamins. C'est normal mais en fait ce n'est pas la seule voie pour atteindre le bonheur, les autres sont justes tues et tellement moins accessibles qu'il faut aller les chercher. C'est fatigant, parfois douloureux, mais possible.

Continue de parler avec nous, lis les autres témoignages, rends les autres voies accessibles à ta connaissance, rencontre nous et une partie de tes angoisses devraient disparaître.
lutece
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

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zphyr
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

Message par zphyr »

Écoute, cette erreur je l'ai faite en toute bonne foi : avec un mystère à la clé : j'ai aimé sincèrement la mère de mes enfants, et nos ébats sexuels m'épanouissaient vraiment. Depuis que j'ai franchi le pas (après le divorce de son fait) j'ai compris que j'étais beaucoup plus homo qu'hétéro... Tu vois que le questionnement que tu traverses n'est pas simple et est différent d'une personne à l'autre.

Mais ce qui est sûr, c'est que je n'ai rien regretté, excepté cette petite phrase : si j'étais né plus tard (j'avais 19 ans à la dépénalisation de l'homosexualité) je n'aurai pas attendu 40 ans pour me trouver. maintenant que je te lis, je ne suis plus sûr de cela.
Et puis ce n'est pas important. Au fur et à mesure de tes posts, on commence à avoir l'étendue de tes souffrances. Elles sont grandes : elles deviennent physiques (perte d'appétit de sommeil).

Tu fais donc bien de t'engager vers un mieux-être. Il ne faut pas que tu crois que la consultation d'un psychologue trahirait tes problèmes : j'ai moi-même consulté pour autre chose (relation avec mes enfants) sans que personne ne le sache à l'époque. Les psys savent être discrets, sinon, ils n'auraient pas de patients. Si tu en éprouve le besoin, n'hésite pas !

Vas à ton rythme. Bien sûr, ici chacun va réagir à tes messages et pour toi, ça représente beaucoup de questions, de sollicitations... pas toujours faciles à digérer. Accorde toi des poses si ça fait trop, mais conserve ce lien parce que le but des gens qui te répondent, c'est que tu sois mieux dans ta vie. Parce que pour la plupart d'entre nous, les questions que tu te poses, nous avons butté dessus. Et si l'on n'est plus seul dans ce difficile chemin, c'est quand-même plus facile. :D
Zzadigq
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Re: Ce que je suis m'empêche d'être ce que je veux

Message par Zzadigq »

Bonsoir,
En vérité je cherchais (espérais trouver) plutôt une solution intermédiaire.
(...)
Ai-je des connaissances LGBT dans ton entourage amical ? Non, je n'en connais pas... Pas du tout. Je n'en ai jamais eu dans mon entourage amical (et j'aurais fuit si cela avait été le cas pour ne pas risquer que l'on puisse faire un lien et donc me faire démasquer)
Crois-tu qu'avoir de tels amis serait risqué (en terme de possibilité d'être démasqué)? Ou bien ce qui ne te dérange pas chez les autres (mais est inacceptable pour toi), est-il quand même suffisamment repoussant pour ne pas souhaiter avoir de telles connaissances dans ton entourage? Et que ferais-tu si tu découvrais qu'un de tes amis était gay? Le rejetterais-tu sans autre forme de procès pour ça, parce qu'il risquerait de te faire démasquer? Alors sans doute ne le considérais-tu pas en fait comme un ami.

Il m'a fallu très longtemps pour accepter ce que je suis.
Qu'est-ce qu'une solution intermédiaire? Est-ce cette "solution" qui serait de trouver l'élue de ton coeur ou plutôt de ta raison et fonder une famille, quitte éventuellement à rechercher autre chose parallèlement?
Mais, et tu l'as déjà un peu évoqué dans tes interventions, pour parvenir à cela, tu dois pouvoir répondre le plus honnêtement possible (au moins à toi-même) à cette question, un peu corolaire de celle que Zphyr t'a posée sur ton trouble face à certains hommes.
A savoir, peux-tu ressentir du désir pour une femme, un désir tel qu'il te permettrait de l'aimer? Quand je dis aimer, ce n'est pas seulement avoir de tendres inclinaisons pour elle, mais l'aimer de façon accomplie, sentimentalement et charnellement?
Si au fond de toi tu penses que c'est possible, malgré les difficultés qui transparaissent au travers de tes écrits, alors peut-être pourras-tu esquisser une solution personnelle (si tant est que ce terme soit adéquat) "intermédiaire". Mais si cette réflexion profonde te convainc que non, que, malgré cette force qui te pousse à vouloir aller dans cette direction, tu ne pourras pas aimer physiquement une femme (et pas seulement à cause de la timidité), fût-elle extrêmement belle et désirable pour toi, alors cette solution restera asymptotique et illusoire (mais qui sait, dans un futur plus ou moins proche, le problème de fonder une famille pour un homme qui préfère les hommes pourra, on peut le souhaiter, être abordé sous un angle différent).
En d'autres termes, si tu as cette faculté de pouvoir aimer une femme comme un homme, à des degrés divers, tu pourras envisager de rejeter cette part de toi que tu abhorres, plus ou moins efficacement, mais si ce n'est pas le cas, alors tu devras sans doute réfléchir sérieusement à te (re)construire le plus harmonieusement possible sans rejeter la réalité de ta personne.

Ce que tu es, Ray Steam te l'a dit, ce n'est pas un choix mais un fait, par contre ce que tu feras ensuite de cette information dont tu as pleinement conscience sans pour autant l'accepter à ce jour, là ce sera ton choix, personnel.
Chaque cas est unique. Des solutions intermédiaires, du moins telles que tu les conçois, cela arrive, il y a des exemples sur ce forum, mais il n'y a pas de recette pour les concocter. J'ai fondé une famille, parce que j'ai eu cette faculté d'aimer ma femme, celle qui m'a trouvé, tout en ayant conscience d'être attiré par les hommes. Mais parce que moi non plus je ne l'acceptais pas, même si je n'ai jamais fui des amis parce qu'ils avaient cette particularité de préférer ouvertement les hommes (et j'en ai eus), j'ai mis un couvercle sur ce pan de ma personnalité et j'ai cru l'avoir parfaitement bien scellé. Comme toi il m'est inconcevable de m'en ouvrir à ma famille (je veux dire mes parents), pour des raisons différentes des tiennes, mais des personnes de mon entourage proche (ma femme fut une des premières à qui je l'ai dit) le savent, parce que j'en étais arrivé à un point où il ne m'était plus possible de me taire. Je pense comme d'autres qu'une sexualité peut être évolutive, en tout cas c'est comme ça que j'analyse et comprends mon parcours et les événements qui m'ont amené à réfléchir pleinement sur qui j'étais vraiment. Et à ce jour je suis gay, plus seulement dans la tête, et il ne me paraît pas possible de revenir en arrière: ce n'est ni un caprice de ma part ni un choix, c'est une réalité. Est-ce là une solution intermédiaire? C'est vrai j'ai fondé une famille, mais ce que je suis a finalement repris sa place.

En gros tu sais que tu peux avoir du désir pour un homme, et même ressentir de la passion pour un homme. Demande-toi alors si cela est également possible avec une femme, cela conditionnera sans doute pas mal ton évolution future. Sois d'abord honnête avec toi-même sur ce point, pour le reste et avec les autres, c'est toi qui vois......
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