Bonjour !
Alors comme je suis tout nouveau dans ce coin du web, je vais profiter de ce post pour me présenter. Je sais pas trop pourquoi je post ce thread, mais je suppose que mon but est de mettre par écrit quelque chose qui me chagrine (vous verrez quoi si vous avez le courage de lire!).
Je suis un jeune homme de 21 ans, en grande école d'électronique. A la fin de ma prépa (cad en gros y'a 2 ans), j'ai commencé à prendre conscience que je n'avais pas un comportement vraiment normal vis à vis des filles. Ca a surement été le cas de pas mal de gens ici, vous savez, dire à ses potes qu'on est d'accord à propos de telle ou telle fille, alors qu'en fait on se tape completement de ladite fille, qu'on avait meme pas remarqué. Ensuite je me suis rendu compte que j'avais depuis longtemps des idées et comportements assez bizarres en présence de garçons, et ça depuis le collège. Je pense notamment à certains garçons, en 3ème, en 2nd, en prépa, desquels je n'arrivais pas à détacher les yeux (je suis déjà resté posé 30 min sans pouvoir faire autre chose que matter un garcon!). J'avais remarqué ça déjà avant, mais pour une raison que je n'explique pas, ca n'avait pas fait tilt dans ma petite tête! (surement à cause du formatage que j'ai reçu durant mon éducation qui ne laissait pas de place à autre chose que l'hétérosexualité).
J'ai quand même le sentiment d'avoir perdu mon adolescence à ne pas comprendre qui j'étais (bon j'avoue que c'est encore pas ça niveau compréhenson de moi-meme, mais ca avance). Comme les filles ne m'intéressent pas, et qu'à l'époque je ne me voyais pas avec un garçon,... au final je suis jamais sortir avec personne. Du coup maintenant j'ai envie et j'essaye de rattraper ce temps perdu. J'ai expliqué à deux amis que je n'étais pas tout à fait tel qu'ils m'imaginaient. Leur réaction a été plutot bonne dans l'ensemble, je suppose, même si l'un deux a finalement eu l'air de s'en foutre éperdument. Je n'ai pas pu annoncer ca plus à d'amis étant donné que beaucoup de mes proches amis sont... non pas homophobes mais disons heterophiles (oui oui ca veut rien dire). Disons que j'ai très très très (très) peur de leur réaction. Du coup je ne peux pas compter sur leur aide pour pouvoir me découvrir et avancer. Au contraire, quand je sors avec eux et que je remarque un joli garçon, je n'ose meme pas le regarder de peur de me faire surprendre, alors allez l'aborder relève de l'impossible...
N'ayant jamais approché les personnes qui m'attiraient (forcément, c'était des gars), je n'ai jamais pu créer de liens forts avec qui que ce soit. Sauf que depuis peu je ressens autre chose pour l'un de mes amis. Ah le voilà donc ce fameux noeud dans l'estomac qui apparait quand on tombe amoureux! Depuis le temps que je l'attendais! Là les véritables problèmes commencent, puisque le garçon en question est en couple (hétéro...) depuis déjà plusieurs années... et en plus de ça il fait parti des heterophiles dont je parlais plus haut... Pour ne rien arranger, mon école m'oblige à partir dans une université étrangere pendant les 6 prochains mois, et j'ai peur que ca tue en moi les sentiments que je développe pour lui...
Voilà, c'était les complaintes d'un pauvre homo débutant et paumé! Grand bravo et merci à ceux qui ont eu le courage de lire un résumé pas très glorieux de ma vie!
Saloperie de timing !
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Schrödinger cat
- Messages : 30
- Inscription : jeu. déc. 18, 2008 3:54 pm
N'est-il pas justement préférable que ces sentiments meurent dans l'oeuf ?
Qu'as tu à gagner à laisser se développer ce que tu ressens envers lui si ce n'est souffrance et tristesse ?
Parce qu'à moins d'un retournement de situation inattendu, ton bonhomme est visiblement hétéro et compte le rester.
Personnellement, je vois cet exil à l'étranger comme une solution à ton problème.
Ou alors je suis passé à côté d'un élément important.
Qu'as tu à gagner à laisser se développer ce que tu ressens envers lui si ce n'est souffrance et tristesse ?
Parce qu'à moins d'un retournement de situation inattendu, ton bonhomme est visiblement hétéro et compte le rester.
Personnellement, je vois cet exil à l'étranger comme une solution à ton problème.
Ou alors je suis passé à côté d'un élément important.
Tout d'abord, bienvenue sur le forum ! N'hésite pas à passer faire un petit tour à l'Accueil
Le fait qu'il s'en foute éperdument, c'est très bien : ça ne change rien pour lui. Après, toi, tu te sens peut être "ignoré", mais d'un autre côté, il n'a aucune idée de ce que tu traverses, a traversé. C'est pas facile pour un hetero de se rendre compte du cheminement qu'on fait quand on est gay. Donc n'hésite pas à aller les solliciter pour en parler plus si tu sens que ça peut t'aider, faut pas en avoir honte, ce sont tes amis, ils sont censés être là pour ça, pas juste pour sortir et se bourrer la gueule.
Si je suis parti complètement à côté, désolé, n'hésite pas à recadrer et à décrire plus précisément comment ça s'est passé.
Quant à l'ami pour qui tu ressens des sentiments, c'est vrai que quand on tombe amoureux, c'est dur d'y renoncer. Mais le côté romantique " je l'aime en secret, je n'ai aucune chance, je souffre, c'est beau", c'est dépassé. Faut faire en sorte de t'en tirer en souffrant le moins possible, et en faisant souffrir les autres le moins possible aussi. Parce que dans les circonstances actuelles, soit tu souffres seul, soit tu lui en parles et là, quelle que soit sa réaction, ça risque de mal se finir, pour vous trois ( toi, lui, sa copine). Parce que s'il te considère uniquement comme un ami, soit il l'accepte, se montre gentil et compréhensif, et toi tu ne fais que craquer davantage parce qu'il est super gentil, ce qui est beau mais te fait souffrir, soit ça envenime votre situation. Et dans le cas hypothétique où il lâche sa copine pour toi, vous risquez de vous sentir mal vis à vis d'elle, et je doute qu'elle soit super heureuse pour vous-on reste meilleurs amis !
Je ne peux qu'appuyer Schrödinger qui dit que partir est la meilleure solution. Ces six mois, tu peux les mettre à profit pour te découvrir, justement. Là où tu iras, tu rencontreras des gens nouveaux, avec qui tu garderas ou non le contact en rentrant. Le simple fait de te retrouver dans cet environnement étranger où tu ne connais personne, et donc où tu ne risques rien en disant que tu remarques plus le brun que la blonde, si ce n'est ne pas être ami avec des gens avec qui de toute façon tu ne pourrais pas être toi. Et tu pourras te faire des amis qui s'en foutent complètement ( au sens positif ). Voire même qui te feraient avancer ( si tu te fais des potes homo ... il y aura peut être une assoc' gaie sur le campus où tu te rendras. Et je parle bien d'amitié, pas de te taper le premier mec venu, c'est rarement une solution ).
Et une fois de retour, tu verras où tu en es vis à vis de ton pote, vis à vis de toi même et de ta propre acceptation ( je pense que c'est là dessus que tu dois te concentrer, plutôt que sur des sentiments que tu aurais à l'égard de quelqu'un. Ca viendra après ).
Dans tous les cas, garde courage, ça va s'arranger. N'hésite pas si tu as besoin d'aide ou de conseils, ce forum déborde de gens qui t'aideront juste parce qu'ils sont gentils.
Tu leur as dit que tu préférais les mecs, ou que " tu n'étais pas comme ils l'imaginaient" ? Je vais supposer que c'est la première solution, vu que dans le second cas je vois mal un ami s'arrêter à ce genre d'explication vague.J'ai expliqué à deux amis que je n'étais pas tout à fait tel qu'ils m'imaginaient. Leur réaction a été plutot bonne dans l'ensemble, je suppose, même si l'un deux a finalement eu l'air de s'en foutre éperdument. Je n'ai pas pu annoncer ca plus à d'amis étant donné que beaucoup de mes proches amis sont... non pas homophobes mais disons heterophiles (oui oui ca veut rien dire). Disons que j'ai très très très (très) peur de leur réaction.
Le fait qu'il s'en foute éperdument, c'est très bien : ça ne change rien pour lui. Après, toi, tu te sens peut être "ignoré", mais d'un autre côté, il n'a aucune idée de ce que tu traverses, a traversé. C'est pas facile pour un hetero de se rendre compte du cheminement qu'on fait quand on est gay. Donc n'hésite pas à aller les solliciter pour en parler plus si tu sens que ça peut t'aider, faut pas en avoir honte, ce sont tes amis, ils sont censés être là pour ça, pas juste pour sortir et se bourrer la gueule.
Si je suis parti complètement à côté, désolé, n'hésite pas à recadrer et à décrire plus précisément comment ça s'est passé.
Quant à l'ami pour qui tu ressens des sentiments, c'est vrai que quand on tombe amoureux, c'est dur d'y renoncer. Mais le côté romantique " je l'aime en secret, je n'ai aucune chance, je souffre, c'est beau", c'est dépassé. Faut faire en sorte de t'en tirer en souffrant le moins possible, et en faisant souffrir les autres le moins possible aussi. Parce que dans les circonstances actuelles, soit tu souffres seul, soit tu lui en parles et là, quelle que soit sa réaction, ça risque de mal se finir, pour vous trois ( toi, lui, sa copine). Parce que s'il te considère uniquement comme un ami, soit il l'accepte, se montre gentil et compréhensif, et toi tu ne fais que craquer davantage parce qu'il est super gentil, ce qui est beau mais te fait souffrir, soit ça envenime votre situation. Et dans le cas hypothétique où il lâche sa copine pour toi, vous risquez de vous sentir mal vis à vis d'elle, et je doute qu'elle soit super heureuse pour vous-on reste meilleurs amis !
Je ne peux qu'appuyer Schrödinger qui dit que partir est la meilleure solution. Ces six mois, tu peux les mettre à profit pour te découvrir, justement. Là où tu iras, tu rencontreras des gens nouveaux, avec qui tu garderas ou non le contact en rentrant. Le simple fait de te retrouver dans cet environnement étranger où tu ne connais personne, et donc où tu ne risques rien en disant que tu remarques plus le brun que la blonde, si ce n'est ne pas être ami avec des gens avec qui de toute façon tu ne pourrais pas être toi. Et tu pourras te faire des amis qui s'en foutent complètement ( au sens positif ). Voire même qui te feraient avancer ( si tu te fais des potes homo ... il y aura peut être une assoc' gaie sur le campus où tu te rendras. Et je parle bien d'amitié, pas de te taper le premier mec venu, c'est rarement une solution ).
Et une fois de retour, tu verras où tu en es vis à vis de ton pote, vis à vis de toi même et de ta propre acceptation ( je pense que c'est là dessus que tu dois te concentrer, plutôt que sur des sentiments que tu aurais à l'égard de quelqu'un. Ca viendra après ).
Dans tous les cas, garde courage, ça va s'arranger. N'hésite pas si tu as besoin d'aide ou de conseils, ce forum déborde de gens qui t'aideront juste parce qu'ils sont gentils.
Tout à fais d'accord avec ce qui vient d'être dit. Tu pars 6 mois à l'étranger, c'est une occasion unique de rencontrer de nouvelles têtes et dans un environnement tout neuf dans lequel on n'aura aucun à priori te concernant ; une sorte de départ à zéro. Tu n'auras pas à te justifier où expliquer quoi que ce soit à des gens qui te connaissent de longue date. Tu auras juste à être toi-même.
L'amour que tu ressens pour ton ami est un sentiment qui doit être exaltant, et ce d'autant que c'est la première fois que tu ressens ça. Mais comme l'a justement dit Schrödinger cat, il semble qu'il y ait peu de chance que ça aboutisse. Donc cet amour risque de te faire souffrir et de nuire à ta relation avec ton ami. En t'éloignant 6 mois tu pourras prendre un peu de recul et éviter de trop ruminer sur l'amour impossible.
En te lisant, j'ai pas l'impression que tu ais perdu ton adolescence. L'adolescence c'est justement un moment oû l'on se construit et oû l'on cherche ses repères. Quand on est homo c'est souvent un peu plus long, le temps de se débarasser du formatage hétéro-ambiant. On prend rarement conscience qu'on est homo en un claquement de doigt, c'est déjà un formidable chemin parcouru.
L'amour que tu ressens pour ton ami est un sentiment qui doit être exaltant, et ce d'autant que c'est la première fois que tu ressens ça. Mais comme l'a justement dit Schrödinger cat, il semble qu'il y ait peu de chance que ça aboutisse. Donc cet amour risque de te faire souffrir et de nuire à ta relation avec ton ami. En t'éloignant 6 mois tu pourras prendre un peu de recul et éviter de trop ruminer sur l'amour impossible.
En te lisant, j'ai pas l'impression que tu ais perdu ton adolescence. L'adolescence c'est justement un moment oû l'on se construit et oû l'on cherche ses repères. Quand on est homo c'est souvent un peu plus long, le temps de se débarasser du formatage hétéro-ambiant. On prend rarement conscience qu'on est homo en un claquement de doigt, c'est déjà un formidable chemin parcouru.
Ah, ça me rappelle une histoire qui m'est arrivée il y a bien longtemps maintenant...
En tout cas tu n'es pas le premier à tomber amoureux d'un hétéro.
Et ce n'est jamais un bon plan, surtout pour une première expérience... Tu risque de bloquer pendant des années en attendant quelque chose qui n'arrivera pas, qu'il devienne gay et amoureux de toi. Le mieux dans ces cas là est de se faire une raison ! Comme le disent les autres profite de l'éloignement.
En tout cas bienvenue ici, tu es tombé sur le bon forum !
En tout cas tu n'es pas le premier à tomber amoureux d'un hétéro.
Et ce n'est jamais un bon plan, surtout pour une première expérience... Tu risque de bloquer pendant des années en attendant quelque chose qui n'arrivera pas, qu'il devienne gay et amoureux de toi. Le mieux dans ces cas là est de se faire une raison ! Comme le disent les autres profite de l'éloignement.
En tout cas bienvenue ici, tu es tombé sur le bon forum !
Je rejoins tout ce qui a été dis : pars donc à l'étranger et si tes sentiments pour ton pote disparaissent, TANT MIEUX ! Y a pas d'avenir avec lui, c'est mort, faut pas s'amouracher d'un hétéro, tu vas faire que souffrir, te prendre la tête et te la cogner contre les murs, tu ne vivras rien du tout, tu continueras à perdre ton temps !
D'ailleurs, à ce propos, ne t'attriste pas trop d'avoir eu une adolescence ratée : un vraie adolescence est une adolescence ratée, où on se sent moche, mal à l'aise avec soi et avec les autres, plein de doute, l'impression d'être le vilain petit canard... et la plupart des amours adolescents sont cafardeux, rapides, bâclés, tièdes... (bon, y a des exceptions comme à chaque chose^^). Bref, l'important, c'est que tu te sois trouvé maintenant, que tu saches ce que tu veux : être avec un mec. Après, rencontrer LE mec, ben on en est tous là (sauf ceux qui l'ont déjà trouvé et que nous haïssons tous !
). Mais ne t'attarde pas à soupirer auprès des hétéros ou des mecs pas libre, en couple, ou qui habite à perpette. Si tu veux vraiment vivre un truc, construire quelque chose, trouve toi un gay célibataire et dans le coin... Lol, je dis ça, comme si c'était facile !
D'ailleurs, à ce propos, ne t'attriste pas trop d'avoir eu une adolescence ratée : un vraie adolescence est une adolescence ratée, où on se sent moche, mal à l'aise avec soi et avec les autres, plein de doute, l'impression d'être le vilain petit canard... et la plupart des amours adolescents sont cafardeux, rapides, bâclés, tièdes... (bon, y a des exceptions comme à chaque chose^^). Bref, l'important, c'est que tu te sois trouvé maintenant, que tu saches ce que tu veux : être avec un mec. Après, rencontrer LE mec, ben on en est tous là (sauf ceux qui l'ont déjà trouvé et que nous haïssons tous !
). Mais ne t'attarde pas à soupirer auprès des hétéros ou des mecs pas libre, en couple, ou qui habite à perpette. Si tu veux vraiment vivre un truc, construire quelque chose, trouve toi un gay célibataire et dans le coin... Lol, je dis ça, comme si c'était facile ! Bonjour!
Difficile de passer après tous ces gens brillants qui t'ont déjà fort bien répondu.
Et je crois que nous sommes nombreux dans ce cas précis.
A part peut-être ceux qui ont découvert leur homosexualité à 12 ans, l'ont accepté à 13, ont fait leur CO à 14 et se sont mis en couple à 15. Menfin bref, c'est rare!
Il me semble qu'au contraire l'adolescence c'est typiquement la période où l'on se cherche. Qu'il s'agisse de sexualité ou d'autre chose, d'ailleurs. Conclusion: ne raisonne pas en termes de perte de temps, ça ne t'avancera à rien. Ce qui est important, c'est que tu sois épanoui maintenant. Pas la peine non plus de vouloir chercher à "rattraper le temps perdu".
Je plussoie Indigo lorsqu'il évoque les réactions de tes amis. Si tu constates que les gens ne reviennent pas sur le sujet mais qu'ils ne te rejettent pas pour autant, c'est plutôt bon signe. Si tes amis avaient été vraiment homophobes ils auraient réagi bien plus violemment. Du coup, il te reste deux solutions: soit ils s'en foutent éperdument, soit ils ne veulent pas te gêner en en reparlant. Conclusion: si tu en as envie, c'est à toi d'en reparler.
Je voudrais ensuite revenir sur ce que tu appelles de l'hétérophilie". J'aime bien pinailler sur les mots. Personnellement, je parlerais plutôt d'hétérocentrisme. Je crois que tes amis, loin d'être homophobes, sont surtout ignorants de ce qu'est l'homosexualité. Tu l'as toi-même dit, jusqu'à présent tu n'avais pas vraiment pris conscience de ton homosexualité parce que ton éducation ne t'avait pas permis de savoir que cela existait. Eh bien, il y a fort à parier que pour eux c'est la même chose. Or, comme eux ne sont pas homos, ils n'ont pas pu découvrir cela tout seul. Du coup, ce sera à toi de faire leur éducation.
Et pour finir, je vais être follement original et je vais aussi plussoyer les autres à propos de ta romance à sens unique avec ton ami hétéro.
Rassure-toi, si tu es attiré par les garçons, ce n'est pas de voir disparaître ces sentiments pour ce garçon qui fera disparaître ton homosexualité. Bien au contraire, tu auras le cœur disponible et prêt à débuter une nouvelle histoire, réciproque celle-là! Oui, comme l'a dit floridjan, tu as intérêt à choisir un garçon homo, célibataire et proche. Je plaisante bien sûr, je sais qu'on ne choisit pas.
Quand on te dit d'oublier ce garçon, il n'est bien entendu pas question de te conseiller de te transformer en un roc insensible qui ne tombe pas amoureux. Tomber amoureux, c'est très bien. Mais, quand c'est un amour dont tu sais qu'il n'aboutira pas, ça ne sert à rien de l'entretenir en secret. Encore une fois, je comprends tout à fait ce sentiment qui consiste à se dire "je préfère ressentir un sentiment qui me fait souffrir plutôt que de ne rien ressentir du tout". C'est tout à ton honneur. Mais à long terme, c'est sentimentalement suicidaire.
Le séjour d'étude à l'étranger représente une opportunité formidable. Comme d'autres te l'ont dit, c'est l'occasion pour toi de vivre ton homosexualité au grand jour. Tu peux dès la rentrée répondre sincèrement à tes camarades si jamais on te pose des questions. Tu t'en fous tu ne les verras que pendant 6 mois et il n'y aura pas de risque que ça atteigne les oreilles de ta familles ou de tes camarades de promo. Et comme ça se passera bien, ça t'aidera à passer à l'action à ton retour.
Allez, j'espère ne pas avoir été trop confus et avoir pu t'aider. Bon courage en tout cas! Et joyeux noël!
Difficile de passer après tous ces gens brillants qui t'ont déjà fort bien répondu.
Tiens, c'est drôle, j'aurais sensiblement pu écrire la même chose.J'ai quand même le sentiment d'avoir perdu mon adolescence à ne pas comprendre qui j'étais
Et je crois que nous sommes nombreux dans ce cas précis.
A part peut-être ceux qui ont découvert leur homosexualité à 12 ans, l'ont accepté à 13, ont fait leur CO à 14 et se sont mis en couple à 15. Menfin bref, c'est rare!
Il me semble qu'au contraire l'adolescence c'est typiquement la période où l'on se cherche. Qu'il s'agisse de sexualité ou d'autre chose, d'ailleurs. Conclusion: ne raisonne pas en termes de perte de temps, ça ne t'avancera à rien. Ce qui est important, c'est que tu sois épanoui maintenant. Pas la peine non plus de vouloir chercher à "rattraper le temps perdu".
Je plussoie Indigo lorsqu'il évoque les réactions de tes amis. Si tu constates que les gens ne reviennent pas sur le sujet mais qu'ils ne te rejettent pas pour autant, c'est plutôt bon signe. Si tes amis avaient été vraiment homophobes ils auraient réagi bien plus violemment. Du coup, il te reste deux solutions: soit ils s'en foutent éperdument, soit ils ne veulent pas te gêner en en reparlant. Conclusion: si tu en as envie, c'est à toi d'en reparler.
Je voudrais ensuite revenir sur ce que tu appelles de l'hétérophilie". J'aime bien pinailler sur les mots. Personnellement, je parlerais plutôt d'hétérocentrisme. Je crois que tes amis, loin d'être homophobes, sont surtout ignorants de ce qu'est l'homosexualité. Tu l'as toi-même dit, jusqu'à présent tu n'avais pas vraiment pris conscience de ton homosexualité parce que ton éducation ne t'avait pas permis de savoir que cela existait. Eh bien, il y a fort à parier que pour eux c'est la même chose. Or, comme eux ne sont pas homos, ils n'ont pas pu découvrir cela tout seul. Du coup, ce sera à toi de faire leur éducation.
Et pour finir, je vais être follement original et je vais aussi plussoyer les autres à propos de ta romance à sens unique avec ton ami hétéro.
Rassure-toi, si tu es attiré par les garçons, ce n'est pas de voir disparaître ces sentiments pour ce garçon qui fera disparaître ton homosexualité. Bien au contraire, tu auras le cœur disponible et prêt à débuter une nouvelle histoire, réciproque celle-là! Oui, comme l'a dit floridjan, tu as intérêt à choisir un garçon homo, célibataire et proche. Je plaisante bien sûr, je sais qu'on ne choisit pas.
Quand on te dit d'oublier ce garçon, il n'est bien entendu pas question de te conseiller de te transformer en un roc insensible qui ne tombe pas amoureux. Tomber amoureux, c'est très bien. Mais, quand c'est un amour dont tu sais qu'il n'aboutira pas, ça ne sert à rien de l'entretenir en secret. Encore une fois, je comprends tout à fait ce sentiment qui consiste à se dire "je préfère ressentir un sentiment qui me fait souffrir plutôt que de ne rien ressentir du tout". C'est tout à ton honneur. Mais à long terme, c'est sentimentalement suicidaire.
Le séjour d'étude à l'étranger représente une opportunité formidable. Comme d'autres te l'ont dit, c'est l'occasion pour toi de vivre ton homosexualité au grand jour. Tu peux dès la rentrée répondre sincèrement à tes camarades si jamais on te pose des questions. Tu t'en fous tu ne les verras que pendant 6 mois et il n'y aura pas de risque que ça atteigne les oreilles de ta familles ou de tes camarades de promo. Et comme ça se passera bien, ça t'aidera à passer à l'action à ton retour.
Allez, j'espère ne pas avoir été trop confus et avoir pu t'aider. Bon courage en tout cas! Et joyeux noël!
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johnarbalet
- Messages : 43
- Inscription : mar. déc. 23, 2008 7:19 pm
Pfiou je crois ne pas m'être trompé en venant sur ce forum! Merci pour vos réponses tout le monde!
Bon apparemment vos réponses sont unanimes. Je vais essayer de suivre vos conseils du mieux que je peux. Concernant mon pote, je ne m'imaginais pas de toute façon que ça se passerais selon mes désirs... mais comme l'a dit Asclepios c'est tellement exaltant héhé... Concernant mon séjour académique, ça risque de me faire vraiment bizarre de ne pas avoir à censurer tout ce que je pense avant de parler... A vrai dire ça ne m'est jamais arrivé! Comment faut-il que je m'y prenne selon vous ? Est-ce que je dois parler librement en attendant qu'on me demande si je suis gay, ou plutôt l'expliquer une bonne fois pour toute ?
Concernant l'hétérocentrisme de mes potes (c'est vrai que ça correspond mieux que "heterophilie"), je suis mal barré s'il faut que je fasse leur éducation héhé, y'a du boulot, énooormément de boulot!
En tout cas encore merci tout le monde pour vos réponses (et évidemment, joyeux noël!) !
Bon apparemment vos réponses sont unanimes. Je vais essayer de suivre vos conseils du mieux que je peux. Concernant mon pote, je ne m'imaginais pas de toute façon que ça se passerais selon mes désirs... mais comme l'a dit Asclepios c'est tellement exaltant héhé... Concernant mon séjour académique, ça risque de me faire vraiment bizarre de ne pas avoir à censurer tout ce que je pense avant de parler... A vrai dire ça ne m'est jamais arrivé! Comment faut-il que je m'y prenne selon vous ? Est-ce que je dois parler librement en attendant qu'on me demande si je suis gay, ou plutôt l'expliquer une bonne fois pour toute ?
Concernant l'hétérocentrisme de mes potes (c'est vrai que ça correspond mieux que "heterophilie"), je suis mal barré s'il faut que je fasse leur éducation héhé, y'a du boulot, énooormément de boulot!
Ah ça ça me rassure bien! J'avais vraiment l'impression d'avoir été trèèèèèès lent à comprendre quelque chose d'évident!Tiens, c'est drôle, j'aurais sensiblement pu écrire la même chose.
Et je crois que nous sommes nombreux dans ce cas précis.
A part peut-être ceux qui ont découvert leur homosexualité à 12 ans, l'ont accepté à 13, ont fait leur CO à 14 et se sont mis en couple à 15. Menfin bref, c'est rare!
En tout cas encore merci tout le monde pour vos réponses (et évidemment, joyeux noël!) !
Lol, si tu passes du temps ici et que tu lis les différents topic, tu verras qu'on est pas mal à n'voir rien vécu avant disons la vingtaine, voire davantage. Parce que faut d'abord s'assumer en tant que gay (d'abord le reconnaitre puis ensuite l'accepter) ce qui prend un max de temps et tant que t'as pas fait ça, ben tu peux pas avoir de vraie relations sentimentales parce que tu t'empêche d'aller vers les mecs (qui t'attirent) et que les nanas, ben elles ne t'attirent pas donc...
Sinon, j'ai pas trop pigé l'histoire du "séjour académique" (ton séjour à l'étranger, c'est ça ?), mais bon, ta sexualité, c'est ta vie privé, ça te regarde, les autres sont pas obligé de savoir (est-ce qu'on leur demande s'ils se masturbent dans un pamplemousse quand ils sont seuls ? ), donc si on te pose la question, c'est à toi de voir comment tu le sens sur le moment, tu peux le dire ou mentir ou répondre "c'est ma vie privé, ça ne te regarde pas". Je veux dire, on le droit d'avoir son jardin secret et de le partager qu'avec ceux qui compte, les amis, la famille...
Sinon, j'ai pas trop pigé l'histoire du "séjour académique" (ton séjour à l'étranger, c'est ça ?), mais bon, ta sexualité, c'est ta vie privé, ça te regarde, les autres sont pas obligé de savoir (est-ce qu'on leur demande s'ils se masturbent dans un pamplemousse quand ils sont seuls ?
), donc si on te pose la question, c'est à toi de voir comment tu le sens sur le moment, tu peux le dire ou mentir ou répondre "c'est ma vie privé, ça ne te regarde pas". Je veux dire, on le droit d'avoir son jardin secret et de le partager qu'avec ceux qui compte, les amis, la famille...-
johnarbalet
- Messages : 43
- Inscription : mar. déc. 23, 2008 7:19 pm
Oui mon séjour à l'étranger est un séjour académique. Je vais être sur un campus gigantesque! Et en faite ma question est plutôt de savoir comment faire savoir que j'aimerais bien rencontrer des homo! Parce que jusqu'à maintenant, je ne sais pas à quoi c'est dû, mais je n'ai rencontré presque aucun gay dans ma longue longue vie ^^ (alors si ça pouvait changer une fois là-bas, ce serait bien).