Kliban a écrit :Avec de la persévérance, on arrive à tout. Je suis moi-même encore timide (si !), et je l'ai été _affreusement_. Je surcompense, on peut dire, et surtout, j'ai gagné en confiance en moi - pas assez pour ne pas devenir très gêné et balbutiant quand on s'intéresse un peu tendrement à moi...
En fait les raisons qu'on a d'être timide fondent quand on se rend compte que, généralement, les autres attendent qu'on s'affirme. Mon côté "excusez-moi de déranger / de pas être à ma place / de pas faire ce qu'il faut" a plutôt perdu de sa force,
dès lors que j'ai cessé de croire qu'on m'attendait au tournant et que tout le monde était en train de me juger. Juge qui veut.
Mais ça m'a pris du temps, c'est vrai. Persévérance. Et le plus de bienveillance possible.
Ca ne sert à rien de se fustiger. On ne fait que ce qu'on peut. Mais on le fait. Et l'effort est payant, au final. plussoiement poudré de Nomade.
Toutàfait, toutàfait
Jeune, j'étais terriblement timide, terriblement. Enfin, j'avais une paralysie qui m'envelopper à chaque fois qu'il me fallait m'adresser à quelqu'un dans la rue, dans un commerce, ou autre, il faut dire que mon bégaiement n'arrangeait rien
Et puis, les choses de la vie ont fait que je me suis retrouvée à faire du théâtre de marionnette pour enfant, à être attachée de presse avec des interviews à la radio pour vendre notre bout de gras, à vendre des produits naturels par coupons réponse et enfin à être une secrétaire à l'accueil continuellement harcelée par des gens en vrai

et par un standard de folie
Alors que mon seul souhait dans la vie était de me retrouver à archiver et à classer des vieux livres au fin fond d'une bibliothèque universitaire, oui oui, genre petite souris grise tout à fait heureuse dans son monde loin des vilaines vivissitudes du dehors
Imaginez d'immenses salles avec des rayonnages interminables, des chercheurs et des lecteurs qui vous pourrissent la vie en ne vous facilitant pas la tâche et qui ne sont jamais content de ce que vous leurs trouver

(et je l'ai aussi fait)
Même si intérieurement, j'ai toujours cette première réserve qui me tient et qui bride une spontanéité que beaucoup trouve pourtant craquante quand j'arrive à me lâcher, avec le temps, très peu de personne se rendent compte de ma difficulté à avoir un phrasé souple, délié et sans heurt, excepté quand je suis fatiguée/énervée/émotionnée
Faites confiance à la vie pour vous mettre dans les situations où précisémment vous auriez des doutes sur vos capacités, perso j'ai arrêté de lutter

surtout qu'à force, je me suis rendue compte qu' il en ressortait quelque chose de bon et puis un peu d'adrénaline, c'est le bien aussi (enfin, on se dit ça après)
