Ce message n'est pas vraiment une copie du sujet lancé par Sandoval, toutefois, comme notre « expérience » se ressemble un peu (même beaucoup), j'ai décidé d'en reprendre le titre!
J'aurais pu écrire ce message en partie dans Coming out, mais bon, cet histoire de garçon et mon outage partiel sont bien liés!
Mise en situation :
J'ai 18 ans, je n'ai eu que des amoureuses, pas d'amoureux, uniquement sur des coup de foudre. En tant que tel, je regarde pas vraiment les gens de façon « sexualisée », je les regarde et les imprime dans ma tête (Je « souffre » du syndrome de la mémoire photographique) et je n'oublie donc jamais les visages, les apparences... Ce qui fait que je suis très observateur.
Bref, je suis pas attiré par les personnes « comme ça » car j'ai l'impression, à force de les observer, de les connaître et ces personnes là deviennent un peu banales. Mais bon, il y a quelques exceptions... Je sais pas pourquoi (et c'est vraiment perturbant), je suis incapable de me remémorer certaines personnes! (De leur visage, leur posture...) Au lieu de les voir physiquement, j'ai l'impression de les voir mentalement, comme si je voyais leur personne intérieure quand je pense à elles.
Certaines personnes appellent ça le coup de foudre, si tel est le cas, les seules personnes avec qui j'ai sorti (et je vous éviterai les détails ^^) étaient ce genre de personnes (et elles étaient pas toutes jolies, selon les canons occidentaux!) mais pour moi, elles avaient quelque chose d'exotique. Curieusement, avec ces quatre filles-là (car j'en ai eu que quatre), ça a bien cliqué dès le départ. Une, voilà environ deux ans, je l'ai rencontrée un matin (le premier jour d'un voyage, avant de dire « adieu » aux parents à la gare) et ça a tout de suite cliqué. On est restés ensembles durant les 5 semaines (mais ensuite elle est retournée chez elle à l'autre bout de la province

Ainsi, vous voyez un peu comment je fonctionne... Évidemment, ce serait mentir que de dire que je me suis uniquement vu hétéro, j'ai eu quelques coups de foudre pour d'autres garçons, mais mon « conditionnement intérieur » a fait en sorte que je les ai tous laissé allé. Mais il y a un mais.
À la rentrée, en Septembre au CÉGEP, j'ai eu le « malheur » d'avoir un coup de foudre pour un garçon dans ma classe de français. Le type timide, qui ne parle pas beaucoup et qui s'assoit seul. Fascination immédiate (et pourtant, ce n'est pas le type canon, mais bon, coupe de cheveux old'english (cheveux noirs), yeux marrons... J'ai passé toutes les heures de ce premier cours à le fixer... Mais toutefois, dès qu'il était en dehors de mon champ de vision, j'étais incapable de me remémorer son visage! (Et même encore aujourd'hui, j'en suis pas capable, après des centaines d'heures d'observation!)
Évidemment, j'avais très hâte au mercredi (deuxième cours de français), mais surprise, je le revois encore le lundi, après un cours d'éducation physique dans les vestiaires. Vous savez, là où je vais (au cégep), les vestiaires ont deux sections, une ouverte, avec les casiers et une autre, plus petite avec les toilettes... Elles sont toutes pleines... Je vais dans un cabinet et, déposant mes choses par terre, je vois ses vêtements par terre (qui dépassent un peu du cabinet)... Il se changeait! (Chose assez rare là où j'en suis)...
Bref, un gars qui se change dans les toilettes est un gars assez timide (ou pas, enfin!). Je retourne à mon casier et surprise encore! Son casier est voisin au mien! Je le regarde un peu mais il ne porte pas attention à mon regard... Il s'en va plutôt rapidement, il semblait pressé...
Enfin! Mercredi, même chose, durant tout le cours, je le regarde et tout!
Je vous éviterai les détails du jour-jour (car je pourrais vous les donner, tant mes souvenirs sont « photographiques ») mais ces « oeillades » ont porté fruit car après environ deux semaines, c'est lui que j'ai surprit à me fixer! Rougissement commun puis coup d'oeil furtifs le reste du cours...
Évidemment, je vous sens venir : mais pourquoi ne pas lui avoir parlé? Eh bien je suis au « centre » d'un groupe assez uni et soudé. Bref, il est rare que mes amis aient à l'extérieur du groupe et ne parlent à des gens autres que le groupe, je suis un peu l'exception à la règle et n'ayant fait aucun coming out (en fait, je n'en avais pas vraiment besoin, sachant que je terminais à peine une relation désastreuse avec une membre du groupe [un peu par ma faute xD]) et ne voulant pas vraiment « perdre la face » (oui... Je sais...), je ne suis pas allé.
Enfin bref! À force de l'observer, j'ai créé une certaine addiction à sa présence, je pouvais, en le regardant, voir cet extérieur que j'étais incapable de voir dans ma tête, même quand il est devant moi! Ainsi, je me suis un peu intéressé à lui, faisant des recherches avec son nom sur google (il a un nom de famille très rare au Québec) j'ai réussi à connaître son école secondaire grâce à une liste de noms sur laquelle figurait une fille (que je connais que de nom) avec qui je l'ai aperçu parlé une fois! À partir de cela, j'ai cherché des photos parmi les gens de son ex-école sur facebook mais rien... Aucune photo de lui, aucune allusion à lui, rien. Le vide!
Il se passe alors du temps... Quelque fois, je le vois au café étudiant avec des amies (seulement des filles, il faut dire qu'en l'observant, j'ai rapidement su qu'il était homo, [Gaydar on dit... Le mien ne m'as jamais trompé! Mais je rallierait plutôt ça à mon sens de l'observation rattaché à ma mémoire.]) Amies auxquelles il semble très à l'aise... Mais bon, bien que je ne sois pas vraiment timide de nature, je ne suis jamais allé le voir, je m'installais avec ma bande à quelques tables non loin, dans un angle où je pouvais bien le voir. Encore, échanges de regards volés entre deux conversations...
Si vous saviez le mal intérieur que cela me faisait, d'être aussi obsédé par quelqu'un et d'avoir aucun moyen d'en savoir plus sur lui et de ne pas avoir le simple courage d'aller lui parler! Enfin, je me suis confié à une amie, (gay ouverte), m'ayant assez rassuré : non, je n'étais pas anormal! Évidemment, cela, (ce qui est correct) elle l'a dit à son amoureuse, aussi membre du groupe. EN tant que tel, cela n'a rien changé, nous en avons jamais refait allusion : le sexe, c'est une affaire perso. point final.
Mais bon... Voilà environ un mois, je commençais à être vraiment au fond du gouffre : je l'aimais, je l'aimais mais je n'avais absolument aucun moyen de le connaître, tant il m'était inaccessible! Dans la classe de français, j'avais mes camarades d'un côté et lui de l'autre côté de la classe (notez que je choisissais toujours des places avec angle de vue

C'est tout. Je pourrais vous décrite toutes les fois où j'ai eu l'occasion de lui parler, mais que je détournais la tête ou regardais tout droit et, qu'après être passé, je regardais en arrière, li, faisait de même, et nos regards se croisaient. Je pourrais aussi vous décrire toutes les fois où, dans les classes, je le regardais travailler ou les trois fois où nous avons travaillé en équipe (mais jamais de deux).
Ces fois là, quand il fallait se trouver des membres d'équipe supplémentaires, ironiquement, nous nous regardions toujours tous les deux pour se dire : Tas une équipe? On se met ensembles?... Mais bon, c'était toujours avec des membres de mon groupe et nos conversations se limitaient au contenu du travail à faire...
Bref, à cause d'un garçon, que j'aime à la folie sans le connaître, je ne peux dire : Jérémy *(nom fictif), je veux te connaître!
--
Édit : (oula, j'ai sauté des bouts oO)
Quant au coming-out, j'ai fait lancé la rumeur que je me « questionne » à propos de mon orientation. Ce qui fonctionne assez bien, si on me demande si c'est vrai je dis : bah, j'aime quelqu'un et ce n,est pas une fille, qu'est-ce alors? ^^ Et si on me me pose pas la question, bah, tant pis! Quant à mes parents, quand je rammenais des filles à la maison, il me disaient : « Fils, tu peux nous emmener qui tu veux, faire ce que tu veux, tant que tu sois protégé et que le produit de tes amours ne nous emmènent pas un petit « paquet *(un bébé) », quant à qui ou quoi, le principal, c'est que tu ait du plaisir et que tu vives ta vie de la façon que tu juges le mieux et nous serons là pour toi » (Paroles exactes de mon père xD) Je n'ai donc pas fait mon CO vers la famille, sachant que pour le moment, rien ne fait que ce soit nécessaire. Le jour où je devrai le faire, je le ferai et leur réaction sera : « et Alors, c'est quoi le problème? » ^^