Un sens à ma vie...

Pour eux.
Aaron
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Un sens à ma vie...

Message par Aaron »

J'ai beau cherché, je trouve pas.

Je me sens le plus au bas, ce soir. Ca faisait un mois que ça s'amplifiait mais je n'arrivais pas à en parler.
Même revoir des gens que j'aime bien, des gens qui peut-être m'aiment bien, n'a pas suffit à me rebooster.

J'en ai marre de tout. Si je commence à tout énumérer, on n'est pas couché...
J'essaye de m'imaginer dans le futur et à vrai dire, cela ne donne rien. Je n'ai plus d'espoir. Je demeure là, assis, à attendre. Penser, pleurer, soupirer, voilà mes activités.

Je n'ai pas de passion, je ne fais pas de sport, je perds la santé, j'avais déjà pas un moral en acier...
Côté famille c'est plutôt en ruine, côté amitié, c'est la même.

J'ai depuis toujours pensé, qu'une fois grand, j'aurai un copain, on serait casés en appart sur Paris et j'aurais un bon petit boulot. Ainsi serait ma vie. C'était ce qui me tenait en vie.
A présent, même ce rêve ne me fait plus rien, je suis encore là parce qu'au fond, je me dis, qu'un jour je ne serai plus de ce monde.
J'y pense chaque fois que je marche dans la nuit, seul sous la pluie, le long de la route, essayant de rentrer chez moi, un lieu où je me sens mal.
J'y pense chaque soir, me disant que c'est la dernière fois que je m'endors.

Le monde dans lequel nous sommes me donne la gerbe, j'ai l'impression d'être un personnage de jeu virtuel de merde, comme le site où j'ai passé mon enfance. Au début tout était beau, tout le monde se connaissait, tout le monde aimait tout le monde, et puis on grandit, les créateurs changent, le monde pourrit, les gens s'en vont et je me retrouve seul.


L'amour me déprime, j'aimerais être une fille et rester un homme, j'aimerais être affranchi de mes souvenirs, j'aimerais changer de vie, j'aimerais être quelqu'un d'autre, j'aimerais être le moi qui ressort dans tous les tests dont les résultats ne me correspondent pas, j'aimerais être aimé, j'aimerais être connu, j'aimerais qu'être gay soit la normalité, j'aimerais aussi qu'être gay ne soit pas la normalité, j'aurais aimé qu'au lycée j'aie un copain et qu'on soit respectés, admirés... J'aimerais brûler ce monde, j'aimerais la paix, j'aimerais la guerre, j'aimerais le paradis, j'aimerais l'enfer, j'aimerais ne plus être en contradiction.

Je vois le monde qui m'entourre, je me fais parfois des films...
J'ai des fois l'impression d'être sur pause et de voir le reste du monde sur play.
Je suis fou.

J'aime quelqu'un qui n'existe pas, que je ne parviens pas à revoir, quelqu'un qui a disparu du futur, quelqu'un qui m'a aussi déplu mais au fond, certainement quelqu'un de bien.

Je désespère de voir ce que notre génération vit, j'aurais souhaité en faire partie mais aussi que tout cela n'existe pas.

Je tremble...
Je n'ai pas fini, il y a tellement de chose à dire. Et tellement peu de temps...
Kliban
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Message par Kliban »

Hello Aaron !

Me semble qu'un peu d'aide antidépressive serait la bienvenue. Tu te raccroches au mal-être du dedans - et au plaisir, sulfureux, assez peu goûteux, mais plaisir quand même - qu'on y trouve. Il y a d'autres façons de durer. Sans doute celle-ci te permet-elle de passer au travers de tous tes désirs que la vie la plus immédiate rend impossibles - tous tes désirs et toutes ces fuites qu'on pose au futur pour n'avoir pas à assumer un présent acide-amer. Ca lave de beaucoup de choses et ça ramène à l'essentiel - de façon affreusement brutale - un état dépressif... :? :)

Emprunter le chas de l'aiguille des accès dépressifs, c'est franchement pas génial. Mais si tu t'accroches, au travers de ça il y a du mieux. Mais s'accrocher, ça veut dire aussi ne pas s'enfermer dans la complaisance - tant qu'il est encore temps - et faire quelque chose contre la dépression, ne pas la laisser s'imposer, via l'aide qu'on peut trouver ici ou là, amis, médicaments - parfois, c'est inévitable, même si c'est à limiter au maximum - ou même un (bon) psy. Je ne sais pas quelles sont tes ressources mais tu en as, sinon tu ne posterais pas ici. ;)

Tout ça, c'est une épreuve de patience, et d'opiniâtreté. N'autorise rien, jamais, à te bouffer toute la lumière du dedans. Beaucoup d'entre nous sont passés par là, à ton âge ou plus tard. On en est sorti, chacun avec son histoire, et tous avec la possibilité de rigoler, d'être heureux, d'aimer et d'être aimés. :D :niais:

L'adolescence est assez fragile de ce point de vue là, les régulations d'humeur ne sont pas en place, et ce n'est pas simple, dans une société aussi dépressogène que la nôtre. Mais il y a plein de choses et de gens bien - parce qu'être bien ça ne dépend pas que de la société, encore heureux. Met ton courage dans ces gens là, dans ces choses là, dans tout ce qui fait chaleur et lumière. Le reste : merdaille, inutile d'y accorder trop d'attention.

Et trace, toi-même, le chemin vers tes rêves - ou plutôt : vers ce qui t'apportera le contentement. Mais ça, c'est pour plus tard. Pour le moment : passer au travers de cette chose pas très belle qu'est un bout d'hiver. Nourris-toi de tout ce qui passe. Et, si tu le peux, parle de tout ça (CO excepté, si ça ne le justifie pas) aux gens qui te sont proches et qui t'aiment. Et essaie de ne pas trop penser, c'est douloureux et inutile : bouge bouge bouge, force-toi comme tu pourras, mais donne à manger à ton corps - de bonnes émotions, de bonnes nourritures, de bonnes activités. Au début, ce sera dur, et puis ça fera son effet petit à petit.

Bon courage ! :copain: :D
chibi
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Message par chibi »

Je t'ai envoyé un MP :oops:
lestump
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Message par lestump »

mon p'tit aaron, tu permet que je t'appelle mon p'tit ca me donne un côté vieux prétentieux que j'aime...

si kliban le prophéte des mis en écriture des émotions te dis de bouger je crois que tu peux l'écouter, tu as 17 ans (me souviens même plus de mes 17 ans moi !), et comme le dis si bien kliban tout celà passera, tu n'auras pas tout les jours 17 ans, un jour s'éveillera en toi une chose, une chose belle, l'estime de toi, de ce que tu es réellement et de ce que tu sais faire, tu n'as pas besoin a ton âge de savoir tout celà, comme le dit kliban tu as besoin de passer ce moment difficile, ne reste pas a ruminer les choses, se poser des tas de questions, quand on est pas dans le bon moment des réponses ca ne sert a rien, il te faut te poser des questions de ton âge, limiter les choses a ton monde, tu as 17 ans, nous sommes beaucoup a être passer par là, on peut tous te le dire maintenant, ce qui vient aprés et autrement plus intéressant, tu es dans un âge limitrophe entre l'enfance et le monde des adultes, et tu verras malgré tout le monde des adultes c'est pas si mal, on y trouve des gens de différents horizons qui t'apprendront des tas de choses, avec qui tu pourrait parler de sujet que tu n'abordes pas normalement, tu découvriras tout le reste, le désir, le sexe, et tu verras qu'a ton âge ca semble tellement important, mais au notre ce n'est qu'une donnée limité dans notre vie...

tu vois aaron les 2 premiers personnes a te répondre sont des hommes de 40 ans, ce qui prouve que ton post les a touchés et ils l'ont compris tu es prêt pour rentrer dans un nouvel épisode de ta vie, il te faut juste ne pas te laisser emporter par tes idées noires, te fixer des objectifs réalisable sur tes études, tes envies, les choses dont tu es le seul maitre, et ne t'inquiéte les 3/4 des personnes a ton âge voulaient faire des tas de choses, et ils ont du se contenter de ce qu'ils pouvaient faire, et la vérité c'est qu'ils ont découvert que c'est pas si mal, ils se sentent bien, laisse toi du temps aaron, du temps de ton âge, du temps pour comprendre qui tu es... et s'il le faut comme le dis si bien kliban l'aide extérieur est une réfexion a avoir...

et puis aaron combien de tes connaissances peuvent se vanter d'avoir pour amis des hommes de 40 ans, qui sont là pour les coups de déprime d'aujourd'hui et futur, aaron prend le plaisir là ou il est, ne te prend pas la tête, reste ouvert aux autres et au monde, le reste viendra en son temps...

bonne continuation et même si tu as du mal a le croire, cette année sera pour toi un grand moment je crois que tu es prêt a comprendre certaines choses, et tu verras c'est appréciable...
Guillaum.
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Message par Guillaum. »

J'ai vraiment envie de te répondre, mais je ne sais pas vraiment quoi dire...


Pourtant une chose me vient à l'esprit.
Tu as une vision très sombre du monde, de toi-même, de la vie elle-même. Mais c'est ce qu'il existe de plus rare, de plus précieux. Bien sûr, il y a des périodes noires. Mais il ne faut pas les laisser prendre le dessus.
Les atomes qui tes forment, ceux-là même qui composent tes cellules, qui font battre ton cœur, chaque jour, même si c'est douloureux, ces atomes ils ont été créés dans le cœur d'une étoile. Et c'est au terme d'un voyage miraculeux qu'ils ont formé notre planète, notre monde, nous et tout ce qui nous entoure... Notre existence, la vie semblent être des choses tellement improbables à mes yeux parfois... Mais c'est montrer aussi à quel point elles sont incroyables et merveilleuses... Nous sommes la poussière d'étoiles qui ont briller il y a des milliards d'années...

Et des étoiles, aujourd'hui encore il en brille, elles sont toujours là, elles ne s'éteindront jamais. C'est pour ça que tu dois garder espoir. Même au plus noir, au plus profond de la tristesse, il y a toujours une lumière.

Bien sûr, il y a la mort. S'il n'y avait pas la mort, il n'y aurait pas la vie. Mais la vie reste quelque chose de tellement merveilleux...

Bien sûr, notre monde n'est pas toujours tous les jours merveilleux. Grande est la désillusion, quand on quitte l'âge de l'enfance et que l'on découvre sa réalité... Au fond, que décidons-nous de nos vies ? Notre histoire est-elle déjà écrite, notre destin toute tracé ? Ne sommes-nous pas plutôt toujours manipulés, sans cesse brisés dans nos rêves et nos espérances ?... La vie vaut-elle, au final, vraiment la "peine" d'être vécue ?

Bien sûr, toutes ces questions nous sommes en droit de nous les poser... Mais bordel, nous sommes en vie. Il n'y a rien de plus précieux, de plus rare, d'aussi magique... Nous vivons, nous pensons, nous rêvons, nous aimons... Nous pouvons porter des envie, des désirs, des espérances, chérir des projets, des proches, être touchés, ressentir une foule d'émotions et de sensations, découvrir, s'émerveiller...

Aaron, tu es la poussière d'une étoile.

En ce moment, c'est la nuit. Tout est noir, le monde est pourri, te tourne le dos. Tu le dis, tu en as marre de tout, plus rien ne sait t'intéresser, provoquer en toi une quelconque émotion, un désir... Tout te dégoûtes, te répugnes... Je me trompe ? Tes rêves s'effondrent au fur et à mesure que tu prends conscience de la réalité de ce qui t'entoure...

Oui, bien qu'elle soit magique, la vie est dure. Le monde est injuste. Mais il ne faut pas pour autant renoncer. Tous les jours ton cœur bat, il se bat pour te faire vivre. Tu respires, tu penses, tu marches, tu vois... Tous les jours, tu perçois ce monde extérieur, auquel tu n'as pas l'impression d'appartenir... Mais il ne tient qu'à toi d'appuyer sur le bouton play.

Tu peux te battre. Forger tes propres armes. Aller à la rencontrer de cette vie. Y retrouver le goût. Il y a des choses qu'il faudra accepter, contre lesquelles tu ne pourras rien, quelle que soit ta volonté. Ce monde dans lequel tu vis, cette vis même qui nous fait parfois tant souffrir... Mais vois tout ce qu'elle a à t'offrir ! Tout ce qu'aujourd'hui tu n'as pas mais qu'elle peut t'apporter ! Rien n'est jamais perdu ! Jusqu'au jour où la mort t'arrachera à la vie, tu devras probablement te battre. Jusqu'à ton dernier souffle, ton cœur va se battre.

Il y aura des périodes sombres, il faudra savoir les dépasser. Car même dans la nuit la plus sombre il reste tout là-haut quelques étoiles... Et même quand il devient impossible de les voir, elles sont toujours là, elles attendent les jours meilleurs pour réapparaître...

Tu peux appuyer sur le bouton play, tu peux rallumer la lumière. Mais il faut laisser du temps au temps. Ce sera long, pas toujours simple. Mais ce qui t'attend au bout ne pourra pas te décevoir...

Tu n'es pas fou, bien au contraire... Tu as ouvert les yeux. C'est douloureux. Mais ça en vaut la peine.

Aujourd'hui tout te déprimes, tu en as marre de tout, tu voudrais tout et son contraire... C'est encore en quelque sorte le chaos ! Mais c'est d'un chaos initial que sont nées les plus belle choses qui peuplent aujourd'hui notre Univers ! Leur gestation n'aura pas été facile, loin de là. mais vois les merveilles qui existent aujourd'hui...

Nos vies, c'est un peu la même chose, il suffit de changer d'échelle.
Nous sommes nés des étoiles, notre parcours est improbable, notre existence semble impossible... Et pourtant nous sommes bien là, sur cette petite planète, si belle, qui nous porte... Nous pouvons changer nos vies, je ne crois ni en la destinée, ni en la fatalité. Même s'il peut paraître peut probable que ce soit par hasard que nous nous soyons retrouvés ici, perdu dans l'immensité de l'Univers, par pur "hasard"...

C'est pour ça que nous devons nous battre. Pour pouvoir jouir pleinement du plus beau présent qui ait jamais été fait, et que nous tenons entre nos mains : la vie.


Alors à toi, homme fait de poussière d'étoile, j'envoie tout le bonheur possible, en espérant au moins provoquer l'écho d'un sourire au fond de toi...
Si mon blabla ne t'a pas intéressé, c'est parfaitement normal. Mais j'avais besoin de t'écrire quelque chose...

Si tu en as l'envie, le temps, ou encore par désœuvrement total, tu peux aller écouter ça et ça Bien sûr tu peux ne pas aimer. Mais ce sont deux belles chansons je trouve. :wink:


Plein de courage pour toi en cette froide nuit d'hiver... :copain:
floridjan
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Re: Un sens à ma vie...

Message par floridjan »

Hum... l'homme à la barbe rousse est de bon conseil, faut éviter de restrer cloitré dans sa dépression, de te recroqueviller, c'est pas bon.
l'homme au bonnet blanc a écrit :Je n'ai pas de passion
Pourquoi ? Comment cela se fait ?

Tu écris plutôt bien donc déjà tu dois aimer lire.

Tu sais, j'ai longtemps éprouvé la même chose que toi (ça me tiraille encore par ci par là), le sentiment de passer à coté de la vie, de ma vie, d'être spectateur du bonheur et de la réussite des autres, l'impression que l'amour c'était pas quelque chose qui m'était destiné, que je n'aurai jamais d'amoureux, jamais.

Je te rassure : je t'écris pas ça avec comme conclusion :et aujourd'hui, je suis en couple depuis 5 ans et c'est super cool !

Non : je suis toujours seul dans mon petit clapier à Paris, avec des soirs de spleen et de blues. Mais j'ai appris à le gérer et aussi à davantage m'ouvrir sur le monde, à faire des rencontres, à essayer des choses !

Barbe rousse, par exemple : j'essaie d'apprendre à le connaitre (je lui ai même fait la cuisine) mais c'est pas évident parce qu'il tombe sans arrêt malade et qu'il a peur de se faire mouiller ses cheveux...^^

Ce que m'as appris ma longue route de loup solitaire ? les choses n'arrivent que si on les provoque ! J'ai passé des heures à sangloter sur le vide de mon existence le visage collé contre la vitre de ma fenêtre et aucun bel inconnu n'a jamais sonné à ma porte à ce moment là ! Il a fallu que je me décide à sortir, parfois même en boite dans des endroits où je me sentais pas à ma place... mais cela m'a aidé à franchir des étapes. Je suis sorti dans le monde pour que quelque chose arrive dans ma fichue existence et quelque chose est arrivée... Depuis, j'opère de cette manière : lorsque la vie au fond du terrier commence par trop me peser, je me mets en chasse : de rencontres, d'aventures, d'inconnu, etc. Ce n'est pas toujours concluant mais grosso modo j'évolue, je vis ce qu'il faut pour continuer à avoir envie d'y croire... pour espérer que 2010 sera meilleur que 2009 qui n'a pas été une mauvaise année... et que 2008 qui a été carrément beaucoup mieux que 2007, année de merde.

Enfin voilà, petit bonnet blanc : baisse pas les bras. Tu as 17 ans, tu es plutôt mignon, gentil, tu écris bien... y a pas de raison que y ait pas une place au soleil pour toi aussi dans ce monde où c'est si compliqué d'être heureux.
lauviah
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Message par lauviah »

J'ai jamais aimé les grands discours, donc je vais être concis. ^^
Il y a toujours des moments de doute dans la vie et crois moi ils valent la peine d'être surpassés.
Il faut pleurer, rester seul un moment puis avancer, être plus fort que ca... Tu veux un copain? Donnes en toi les moyens...
Dans la vie il y a le facteur chance... mais il faut parfois, même très souvent, la provoquer...
Puis à 17 ans t'as encore le temps! J'ai que 2 ans de plus que toi et ma vie a tellement changé depuis!
Laisses glisser les mauvaises choses et apprends à saisir les bonnes! :wink:
NoOs
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Inscription : ven. mai 04, 2007 11:15 am

Message par NoOs »

comme tout à déja été dit je ne rajouterai que ceci :

va lire la signature de dryss et exécute toi !!!


c'est pas une blague fait ce que je te dit :twisted:
Avital.Ronell
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Re: Un sens à ma vie...

Message par Avital.Ronell »

floridjan a écrit :
Tu sais, j'ai longtemps éprouvé la même chose que toi (ça me tiraille encore par ci par là), le sentiment de passer à coté de la vie, de ma vie, d'être spectateur du bonheur et de la réussite des autres, l'impression que l'amour c'était pas quelque chose qui m'était destiné, que je n'aurai jamais d'amoureux, jamais.

Je te rassure : je t'écris pas ça avec comme conclusion :et aujourd'hui, je suis en couple depuis 5 ans et c'est super cool !

Non : je suis toujours seul dans mon petit clapier à Paris, avec des soirs de spleen et de blues. Mais j'ai appris à le gérer et aussi à davantage m'ouvrir sur le monde, à faire des rencontres, à essayer des choses !

Barbe rousse, par exemple : j'essaie d'apprendre à le connaitre (je lui ai même fait la cuisine) mais c'est pas évident parce qu'il tombe sans arrêt malade et qu'il a peur de se faire mouiller ses cheveux...^^

Ce que m'as appris ma longue route de loup solitaire ? les choses n'arrivent que si on les provoque ! J'ai passé des heures à sangloter sur le vide de mon existence le visage collé contre la vitre de ma fenêtre et aucun bel inconnu n'a jamais sonné à ma porte à ce moment là ! Il a fallu que je me décide à sortir, parfois même en boite dans des endroits où je me sentais pas à ma place... mais cela m'a aidé à franchir des étapes. Je suis sorti dans le monde pour que quelque chose arrive dans ma fichue existence et quelque chose est arrivée... Depuis, j'opère de cette manière : lorsque la vie au fond du terrier commence par trop me peser, je me mets en chasse : de rencontres, d'aventures, d'inconnu, etc. Ce n'est pas toujours concluant mais grosso modo j'évolue, je vis ce qu'il faut pour continuer à avoir envie d'y croire... pour espérer que 2010 sera meilleur que 2009 qui n'a pas été une mauvaise année... et que 2008 qui a été carrément beaucoup mieux que 2007, année de merde.

Enfin voilà, petit bonnet blanc : baisse pas les bras. Tu as 17 ans, tu es plutôt mignon, gentil, tu écris bien... y a pas de raison que y ait pas une place au soleil pour toi aussi dans ce monde où c'est si compliqué d'être heureux.

En lisant cela je me dis que j'ai exactement la même experience de vie que Floridjan, sauf qu'il a 31 ans et moi 20. :shock:
Comme l'expression "vide de mon existence" me parle Flo...
Encore un élément qui me conforte dans la peur qui m'habite depuis toute petite : la certitude que le temps passe differemment pour moi que pour les autres gens: Pour moi j'ai l'impression qu'il passe beaucoup plus lentement.
Bref... nous ne sommes pas là pour parler de moi.

Je suis touchée par ton message parce que je ressens comme toi Aaron, depuis toujours j'ai tendance à me refugier dans ce que j'appelle "le sentimentalisme" j'aime m'imaginer que j'aime une fille et que pour une fois elle me le rend.
Plus j'avance plus j'ai l'impression que ce genre de pensée dans laquelle nous nous refugions plus est une illusion, l'illusion d'un instant en quelques sortes; on peut être un soir dans les bras d'un être et ressentir ça mais quoi qu'il en soit, ce sentiment d'adequation, de perfection ne sera qu'éphémère et ne suffira pas à combler notre manque ontologique.
Souvent on est en attente dans sa vie, l'attente d'un être exceptionnel: celui qui viendrait bouleverser notre existence et la rendre définitivement délicieuse de tout points de vue et sans souffrance.
En fait je crois que cet être est métaphorique, il est fictif, c'est une representation du bonheur que l'on se fait sous une forme humaine.
Je crois que c'est en partie parce qu'on a du mal à se satisfaire de notre quotidien, plus que parce que vraiment on est malheureux et qu'on souffre. A mon avis on est juste frustrés de la banalité de nos vies, on cherche à être transcendés par quelque chose de grand, de beau, de puissant.

Cette reflexion ne me plaît pas à moi non plus parce qu'elle brise le rêve de l'amour que nous sommes beaucoup à avoir. Pour moi le remède est simplement d'essayer de trouver de la satisfaction ailleurs, dans le quotidien, justement en essayant de pimenter ce quotidien comme on peut: une soirée ciné entre étudiants? J'y vais. Et il y a parfois de bonnes surprises parce que même si je ne pense pas que l'amitié remplace l'amour ça peut néanmoins aider à moins souffrir de son absence voir à la supporter.
Et toi tu es sur la bonne voie pour te faire plein d'amis et au fur et à mesure des rencontres, un jour ou un soir tu tomberas peut être sur un mec qui deviendra plus qu'un ami. :wink:

Courage et bonne année Aaron. :copain:
thib8500
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Message par thib8500 »

Je crois que le malheur de beaucoup, ce sentiment de vide, vient en partie de la dictature du bonheur que l'on nous fait subir. On nous montre partout des gens heureux, avec une famille (hétéro ou homo), plein d'amis, un bon travail, une voiture, un jardin, etc.
D'un autre côté, on nous montre aussi des gens "à plaindre, malheureux" parce qu'ils n'ont pas tout cela. Je pense par exemple à un reportage sur une mère célibataire qui ne pouvait offrir à ses 10 enfants qu'un cadeau à 16 euros par personne pour Noël (mes parents ne nous faisaient qu'un cadeau à 20 ou 30 francs, avec ma soeur, et on ne s'est jamais sentis malheureux de ce point de vue).

Bref, ce que je veux dire, Aaron, c'est que pour être heureux, il ne faut pas emprunter les critères de bonheur aux autres, mais se les fixer soi-même. Essaie de voir ce qui est vraiment important pour toi. Essaie aussi de voir si ce qui te rend malheureux n'est pas compensé par autre chose. C'est un gros travail, mais ça vaut le coup.

Bon courage.
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