Une histoire, parmi d'autres...
Publié : mer. avr. 14, 2010 8:04 pm
Des fois, j’te raconte ma vie…
Cette fois, moi aussi j’me lance !
Ça fait quelques mois que je flâne sur le site, à la recherche d’expériences semblables aux miennes ; le moins que je puisse dire c’est qu’ « Et Alors ?» regorge de situations, de récits, vis-à-vis desquels je me sens proche, de près ou de loin. J’ai pris conscience que je n’étais pas le seul a être perdu dans les méandres de l’acceptation de mon homosexualité. C’est con à dire, mais c’est la vérité…
Ayant toujours refoulé mes pulsions, mes fantasmes et mes envies, sans doute parce que celles-ci me dérangeaient et me faisaient peur, je m’interdisaient de voir la réalité en face : oui je suis effectivement attiré par les hommes. Il faut dire que je me suis toujours trouvé des excuses : « j’ai pas le temps de me consacrer à une relation, pas maintenant, il faut que je pense à mon avenir » professionnel surtout.
Résultat : après un bac littéraire obtenu avec mention, je m’oriente en prépa littéraire, plus parce que je ne sais pas quoi faire, que par envie ou par désir d’intégrer une Ecole. J’y ai réussi, à force de travail et d’implication. L’an dernier, je poursuis mon cursus en licence. Je suis donc de retour chez mes parents. Au départ, ça m’a rassuré, j’avais besoin de retrouver un cocon stable et sécurisant après deux années difficiles. En réalité, je me suis vite rendu compte que ce retour à la vie en famille me pesait ; les mois de blocage de la fac à caus des réformes prévues n’ont rien arrangé. Pour la première fois, je me retrouvais seul, sans le but qui m’animait jusqu’alors : le travail scolaire et donc confronté à un démon : le vide. L’année s’est terminée, et j’ai décidé de quitter le domicile de mes parents pour préparer un concours - cette année donc -. Là encore, j’étais content d’avoir mon indépendance et de me consacrer à un domaine d’activité qui me plait. Mais cette fois, malgré la satisfaction que m’a apporté ma formation, je me rendais compte qu’il me manquait quelque chose : le sentiment d’aimer et d’être aimé. Cet être qui compte pour vous et pour lequel vous compter plus qu’un ami. C’est à ce moment là, que tout m’est revenu à la figure, je me suis rendu compte qu’en fait, les hommes m’attirent, irrémédiablement…
On me reproche souvent de ne pas me dévoiler, de ne pas donner à voir ce que je suis vraiment ; je me suis rendu compte que là encore, il y avait un lien avec mon orientation sexuelle refoulée. Mais, par peur de décevoir, parce que ça me faisait peur de ressentir cette attirance, je m’interdisais de voir la réalité telle qu’elle est. Que dire aussi de ce vide, de ses envies de pleurer, de tout envoyer balader, voire même d’en finir parce qu’à un moment, je n’en peux plus. Je n’en peux plus de me voiler la face, de vivre pour et à travers les autres, j’ai moi aussi envie d’aimer et d’être aimé, tout simplement… Tout ne peut pas être compensé par les études, même quand elles nous plaisent. Elles doivent être un moyen, pas une fin. Un moyen de se construire et pas la réponse à tous les vides intérieurs.
Lors d’un voyage à l’étranger où je retrouvais l’une de mes amies les plus proches, ma sœur de cœur, je confiais mes états d’âmes et le fait que les hommes m’attirent, sur un coup de tête. Sa réaction a été géniale : elle m’a dit qu’elle me soutenait, et que même si elle ne pouvait pas m’aider concrètement, elle serai là. Je lui en serai à jamais reconnaissant…
L’idée faisant son chemin, je me tatais pour savoir quelle démarche entreprendre. Il me faut être fixé, savoir où j’en suis pour peut-être atteindre un soupçon de bonheur et espérer être aimé, moi aussi. Alors que faire? M’inscrire sur un site de rencontres avec tous les risques que ça comporte (tomber sur des gens en manque de sexe, qui ne recherchent rien d’autre qu’un plan Q et une histoire sans lendemain?) M’orienter vers une association? Mais qu’est-ce que j’y dirai? Que je ne sais pas ce que je veux ni où j’en suis? Prendre le risque d’être jugé, encore…
Ainsi donc, sur un coup de tête, un de plus vous me direz ! ^^ Je m’inscris sur un site de rencontres, remplis un profil, sans trop y croire, ni savoir quoi en attendre.
Là surprise, quelqu’un vient me parler, on échange nos adresses mails, on se parle régulièrement. Lui n’est pas très bavard mais on s’apprivoise peu à peu . Il me donne l’impression d’être très détaché mais m’a proposé de nous rencontrer. J’ai accepté, on ne sait pas quand ça se fera. Je ne sais ni comment, ni quoi faire. J’ai peur de me montrer pressant, ne sait pas trop quoi dire…
Là encore je suis perdu, mais cette perdition là est peut-être, l’une des dernières avant de pouvoir commencer à vivre, moi aussi…
En me relisant, je me dis que mon post est niais, banal, auto-centré. Tant pis… Il m’aura permis de mettre des mots sur mon ressenti et toutes ces émotions enfouies depuis si longtemps…
Merci d’avoir pris le temps de me lire, à bientôt…
Cette fois, moi aussi j’me lance !
Ça fait quelques mois que je flâne sur le site, à la recherche d’expériences semblables aux miennes ; le moins que je puisse dire c’est qu’ « Et Alors ?» regorge de situations, de récits, vis-à-vis desquels je me sens proche, de près ou de loin. J’ai pris conscience que je n’étais pas le seul a être perdu dans les méandres de l’acceptation de mon homosexualité. C’est con à dire, mais c’est la vérité…
Ayant toujours refoulé mes pulsions, mes fantasmes et mes envies, sans doute parce que celles-ci me dérangeaient et me faisaient peur, je m’interdisaient de voir la réalité en face : oui je suis effectivement attiré par les hommes. Il faut dire que je me suis toujours trouvé des excuses : « j’ai pas le temps de me consacrer à une relation, pas maintenant, il faut que je pense à mon avenir » professionnel surtout.
Résultat : après un bac littéraire obtenu avec mention, je m’oriente en prépa littéraire, plus parce que je ne sais pas quoi faire, que par envie ou par désir d’intégrer une Ecole. J’y ai réussi, à force de travail et d’implication. L’an dernier, je poursuis mon cursus en licence. Je suis donc de retour chez mes parents. Au départ, ça m’a rassuré, j’avais besoin de retrouver un cocon stable et sécurisant après deux années difficiles. En réalité, je me suis vite rendu compte que ce retour à la vie en famille me pesait ; les mois de blocage de la fac à caus des réformes prévues n’ont rien arrangé. Pour la première fois, je me retrouvais seul, sans le but qui m’animait jusqu’alors : le travail scolaire et donc confronté à un démon : le vide. L’année s’est terminée, et j’ai décidé de quitter le domicile de mes parents pour préparer un concours - cette année donc -. Là encore, j’étais content d’avoir mon indépendance et de me consacrer à un domaine d’activité qui me plait. Mais cette fois, malgré la satisfaction que m’a apporté ma formation, je me rendais compte qu’il me manquait quelque chose : le sentiment d’aimer et d’être aimé. Cet être qui compte pour vous et pour lequel vous compter plus qu’un ami. C’est à ce moment là, que tout m’est revenu à la figure, je me suis rendu compte qu’en fait, les hommes m’attirent, irrémédiablement…
On me reproche souvent de ne pas me dévoiler, de ne pas donner à voir ce que je suis vraiment ; je me suis rendu compte que là encore, il y avait un lien avec mon orientation sexuelle refoulée. Mais, par peur de décevoir, parce que ça me faisait peur de ressentir cette attirance, je m’interdisais de voir la réalité telle qu’elle est. Que dire aussi de ce vide, de ses envies de pleurer, de tout envoyer balader, voire même d’en finir parce qu’à un moment, je n’en peux plus. Je n’en peux plus de me voiler la face, de vivre pour et à travers les autres, j’ai moi aussi envie d’aimer et d’être aimé, tout simplement… Tout ne peut pas être compensé par les études, même quand elles nous plaisent. Elles doivent être un moyen, pas une fin. Un moyen de se construire et pas la réponse à tous les vides intérieurs.
Lors d’un voyage à l’étranger où je retrouvais l’une de mes amies les plus proches, ma sœur de cœur, je confiais mes états d’âmes et le fait que les hommes m’attirent, sur un coup de tête. Sa réaction a été géniale : elle m’a dit qu’elle me soutenait, et que même si elle ne pouvait pas m’aider concrètement, elle serai là. Je lui en serai à jamais reconnaissant…
L’idée faisant son chemin, je me tatais pour savoir quelle démarche entreprendre. Il me faut être fixé, savoir où j’en suis pour peut-être atteindre un soupçon de bonheur et espérer être aimé, moi aussi. Alors que faire? M’inscrire sur un site de rencontres avec tous les risques que ça comporte (tomber sur des gens en manque de sexe, qui ne recherchent rien d’autre qu’un plan Q et une histoire sans lendemain?) M’orienter vers une association? Mais qu’est-ce que j’y dirai? Que je ne sais pas ce que je veux ni où j’en suis? Prendre le risque d’être jugé, encore…
Ainsi donc, sur un coup de tête, un de plus vous me direz ! ^^ Je m’inscris sur un site de rencontres, remplis un profil, sans trop y croire, ni savoir quoi en attendre.
Là surprise, quelqu’un vient me parler, on échange nos adresses mails, on se parle régulièrement. Lui n’est pas très bavard mais on s’apprivoise peu à peu . Il me donne l’impression d’être très détaché mais m’a proposé de nous rencontrer. J’ai accepté, on ne sait pas quand ça se fera. Je ne sais ni comment, ni quoi faire. J’ai peur de me montrer pressant, ne sait pas trop quoi dire…
Là encore je suis perdu, mais cette perdition là est peut-être, l’une des dernières avant de pouvoir commencer à vivre, moi aussi…
En me relisant, je me dis que mon post est niais, banal, auto-centré. Tant pis… Il m’aura permis de mettre des mots sur mon ressenti et toutes ces émotions enfouies depuis si longtemps…
Merci d’avoir pris le temps de me lire, à bientôt…