Blocage, gêne dans toutes mes relations. Dur d’être naturel!

[Mathieu]

Bonjour les ami(e)s,

Je me pose des questions au sujet de mon comportement dans mes relations avec les mecs. J’aimerais beaucoup avoir vos avis & conseils sur le sujet.

Voici ma situation en quelques mots :
J’ai 22 ans et environ 7 relations à mon actif. La plus longue de ces relations a durée un peut plus de 6 mois, rien de bien génial donc …

Venons-en au fait avec un exemple :

Ce soir, je rentre d’une soirée au resto avec un charmant jeune homme. C’était notre 2ème RDV. Tout c’est très bien déroulé, nous nous plaisons beaucoup, il m’a embrassé à la fin de la soirée. Le seul point négatif était mon état tout au long de la soirée : Pas complètement à l’aise, pas complètement naturel … Une sorte de petite gène en non stop.

Pourtant, c’était quand même un super moment, nous avons discuté tout le temps sans aucun blanc, on a rigolé … Je ne pense pas être juste timide, mais je n’étais pas comme quand je suis avec mes amis que je connais depuis des années.

Cette sorte de gène, de léger blocage, je l’ai toujours ressenti, avec tous les mecs que j’ai eu dans ma vie même lors de ma relation de 6 mois. Je n’arrive pas à être complètement naturel avec la personne. J’aimerais avoir la même complicité dans mes relations qu’avec mes amis.

D’autres exemples :

Je suis complètement incapable de faire une grimace ou le fous devant mon mec pour le faire rire. Sans doute de peur qu’il découvre à quel point je peux être moche et ridicule quand je fais le con, du coup, j’en reste à faire de l’humour juste en parlant.

Pareil quand je mange et que je sais qu’il me regarde, j’ai tellement l’impression de manger comme un porc (alors que pas du tout) que ça ne devient plus naturel du tout …

Bref, je pense que vous comprenez ce que je veux dire : en couple, j’ai un blocage !

Avez-vous des conseils, des idées, vivez-vous la même chose …
J’attends vos messages, merci !

[Space-loser]

Bonsoir Mathieu, compatriote de la ville rose.

Je comprends ce que tu dis, ça m'arrivait aussi. N'est pas toujours hyper à l'aise qui veut. Dès que je sentais que je plaisais à un garçon, ben j'étais tout sauf naturel. Cela parait normal en fait. On n'a pas gardé les cochons avec tous les garçons qu'on fréquente, d'autant plus quand c'est le deuxième rendez vous.
Si t'es pas hyper à l'aise, c'est peut être qu'il n'y a pas le feeling suffisant avec ces garçons. Je ne suis à l'aise que depuis que je suis amoureux, que c'est réciproque, et qu'il y a un super feeling entre nous.
Je dirai donc, que c'est un comportement normal et qu'il suffit peut être de tomber sur quelqu'un avec qui la question ne se posera pas.
J'ai peut être répondu à côté, j'en serai désolé alors.

[Daisy.Adair]

Ow di ow !

J'ai envie de dire que si le schéma se répète d'emblée avec celui-là, tu as déjà une idée de comment cela risque de se finir. Après, si tu as quand même envie de continuer avec lui, c'est à toi d'expérimenter le comportement inverse de celui auquel tu t'es habitué jusqu'à maintenant, pour voir ce que ça donne de se « comporter naturellement » même si pour l'instant tu sens que le feeling que tu attends est absent et en supposant bien sûr que tu enchaînes avec un autre rendez-vous. Si ça se trouve, il attend peut-être que ça que tu laisses ton côté « je suis une princesse, péter c'est mal voyez ? » au vestiaire pour décoincer le schmilblick dans lequel tu t'es mis.

On est un peu tous dans le même cas. C'est simplement plus ou moins prononcé [enfin, non, c'est toujours très prononcé au début je crois ]. Essaye de désacraliser la personne avec qui tu sors, c'est plus facile à dire qu'à faire, mais si le feeling est de mise, LA petite grimace, c'est toujours *mode niaix on* choux !! Ça relance la relation sur des rapports totalement différents.

Courage garçon, un jour tu seras un homme !

[Kliban]

De mon expérience, le coup du blocage face à un autrui qu'on apprécie n'est pas un truc dont on se débarrasse d'un coup de baguette magique quelle que soit la nature de la baguette .

La mauvaise estime de toi qui se manifeste dans un contexte intime, et qui te fait te contrôler comme si tu étais soumis au regard d'un méchant juge, elle te renvoie très probablement à des choses pas agréables figées dans ton corps et tes émotions (c'est indissociable, le corps et les émotions) de quand tu étais plus jeune - et en général : beaucoup plus jeune.

Ce qui se joue là, c'est une réaction à quelque chose que tu perçois comme un danger pour ta propre intégrité. Que cette perception soit erronée ne change rien à l'affaire : on continue à réagir comme si quelque chose de vital était en jeu, même quand on réalise que c'est du grand n'importe quoi.

Pour dépasser ça, il y a plein de choses qu'on peut faire. Je suis très adepte des psys, mais ce n'est pas une panacée, ni une solution à nécessairement envisager tout de suite. A ne pas oublier pourtant : si au bout de quelques années, la répétition de ces scénarios de gène devient insupportable, c'est une bonne solution. A toi de voir si ça l'est déjà ou pas.

Attendre celui avec qui ça marchera est... d'un grisant romantisme, assurément. Disons que cela à 1 chance sur 1000 de marcher avant que tu aies 60 ans !

En parler avec la personne qui est avec toi est un truc qui marche bien, à condition de pouvoir le faire. Mais souvent, c'est totalement impossible tant qu'on n'a pas fait un peu de ménage au dedans de soi - ou bien on risque d'entrainer l'autre dans son propre univers tout-fermé tout-cloisonnée (c'est la forme de notre univers intérieur quand il s'est organiser de façon à éviter les endroits habités par nos propres fantômes), et de lui rendre l'existence parfaitement invivable en lui demandant de s'adapter à nos phobies et obsessions.

Regarder attentivement, sans juger, ce qui se passe en toi quand ça arrive est un truc pas mal aussi. Idéalement, faire un peu de méditation rend ce processus beaucoup plus simple. Mais il faut être attiré par ça.

Dans tous les cas, essayer d'être moins sévère avec soi-même est une bonne chose. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire avec la volonté. En revanche, on peut poser des intentions : se dire juste qu'on est très sévère avec soi-même. Le voir. Esquisser un tout petit mouvement dans la direction où l'on pourrait se pardonner les défauts et les fautes que l'on s'impute (pas assez beau, intelligent, distingué, etc.) qui sont le plus souvent des carabistouilles issues de l'éducation. Sur le moyen-long terme, ces intentions sont bénéfiques, pour peu que tu continuez à ne pas te contenter de situations à demi-satisfaisantes.

Mais en tous les cas, les processus de changement prennent du temps. On a des résultats très vite, une fois qu'on s'y met. Mais le changement lui-même - celui à partir duquel on peut se dire "c'est fini !" - ça, c'est long. Mais c'est un travail super gratifiant, au cours duquel on apprend plein de choses sur soi - et on finit bien plus libre qu'on n'avait commencé.

[lrx94]

Ben souvent c'est un problème de réciprocité...
Le jour ou ton ami fera le con, aura l'aire ridicule, ou t'avoueras ses faiblesse tu seras peut être moins gêné.
Et puis parfois on découvre des non dits commun.
Exemple: "Mon ami et moi on a acheter du jambon cru avec le melon pendant 1 an avant de s'avouer honteusement que ni lui ni moins n'aimions le jambon cru..."

[dolf395]

Le jour ou ton ami fera le con, aura l'aire ridicule, ou t'avoueras ses faiblesse tu seras peut être moins gêné.
Et puis parfois on découvre des non dits commun.

Tout à fait! Au début d'une relation c'est parfaitement normal d'être un peu gêné parfois. Parce que tu ne connais pas super bien la personne; tu ne sais pas comment elle pourrait réagir à telle ou telle chose. Mais au fur et à mesure on apprend à se connaître l'un l'autre et on est de moins en moins gêné.

[Kliban]

Le jour ou ton ami fera le con, aura l'aire ridicule, ou t'avoueras ses faiblesse tu seras peut être moins gêné.
Et puis parfois on découvre des non dits commun.

Tout à fait! Au début d'une relation c'est parfaitement normal d'être un peu gêné parfois. Parce que tu ne connais pas super bien la personne; tu ne sais pas comment elle pourrait réagir à telle ou telle chose. Mais au fur et à mesure on apprend à se connaître l'un l'autre et on est de moins en moins gêné.

Je ne me souviens pas avoir jamais été gêné en début de relation. Prudent oui. Mais pas gêné. Et aujourd'hui, de plus en plus (ya dla marge, oui !), attentif à la façon dont est l'autre.

Pas confondre la prudence dont on peut faire preuve en phase de séduction, et une gène face à autrui qui va jusqu'à la peur d'être pris pour un goret quand on mange. Dans un cas, c'est bien quelque chose qui passe avec l'expérience. Dans l'autre, ça ne passe pas si on ne fait rien pour - ça n'a pas besoin d'être les grands moyens, mais faut quand même faire quelque chose, doucement,et avec le plus de bienveillance possible envers soi-même.