Et alors ?

Salut,

Après avoir constaté plusieurs souci dans mon couple (certains présentés ici), je suis venu à la conclusion que je voulais rompre. Concrètement, je suis arrivé à deux conclusions :

1. J'espérais que mon mec changerait, mais évidemment ça n'arrive jamais. Donc j'étais attaché à ce que pourrait devenir notre relation, pas à ce qu'elle était. Or comme le changement, c'est pas pour maintenant (ah ah ah)...

2. Je craignais de me retrouver seul et je me suis rendu compte que rester avec le mauvais par peur de la solitude, c'est naze. Pour des raisons de boulot, j'ai passé une semaine seul en juillet, ça m'a plu.

3. On habite pas ensemble, donc depuis quelques jours, je dis que je reste chez moi le soir et j'explique par A + B mes conclusions. Je ne le fais pas aussi cash qu'ici évidemment.

Sauf que mon mec est totalement paumé par ça. Il devient très agressif :
- me reproche de vouloir rester seul pour le tromper
- me dit que j'ai gâché sa vie, qu'il me déteste
puis :
- me dit que je dois me battre pour sauver notre couple (genre : rien n'est plus fort que l'amour, tous les couples traversent des crises etc etc) et "fais ce qu'il faut" (faire quoi ? aucune idée).

...et je découvre qu'à mon avis il a une dépendance affective envers moi. Je crains la surenchère soit dans le ridicule (dormant devant ma porte) ou dans la violence. Il me fait un peu peur mais surtout beaucoup de peine. Je me rends compte que je ne suis pas zen à l'idée de le quitter et que je devrais prendre du temps pour moi et pour m'en remettre, mais mon esprit est totalement envahi par l'envie de le protéger, de l'accompagner.

Que pourrais-je faire ?

Salut, tu dois être franc avec lui.
Rien ne rend plus fou que de voir quelqu'un qu'on aime prendre ses distances progressivement sans qu'on puisse rien y faire, ça donne l'impression d'être parfaitement impuissant sur une pente inexorable, alors on se débat, on panique.

Donc plutôt que n'être "pas aussi cash qu'ici" et juste passer tes soirées chez toi au lieu de le voir, soit cash. Ca lui permettra de garder un peu de dignité plutôt que de se débattre pour te garder alors qu'il n'a déjà plus aucune chance.

Et commence pas à le prendre en pitié en te disant que tu dois l'accompagner.
Se faire larguer puis que la personne reste dans les parages pour "aider" c'est parfaitement humiliant, ça fait garde malade qui se croit supérieur. Ca fait juste mal.
C'est un grand garçon, je te sens déjà te moquer du fait qu'il soit attaché à toi et qu'il prenne mal ta prise de distance. Tu ne pourras pas l'aider sans frôler la condescendance. Ca te fera peut-être te sentir mieux moralement en te mettant dans le beau rôle du gentil ex qui aide un type fragile mais lui ça ne lui fera aucun bien.

Tagazou a écrit :...et je découvre qu'à mon avis il a une dépendance affective envers moi.

C'est ce qui arrive quand on est en couple. Tout est relatif bien sûr, et tout le monde n'est pas violent, mais quand tu aimes l'autre, c'est que quelque part, tu ne peux pas imaginer faire autrement. Et rien que d'imaginer cette autre situation, il y a panique (comme l'a dit Norma).

De la même manière, pour toi, en imaginant lui dire cash les choses, tu paniques. Quelque part, tu dépends encore de son bien-être puisque tu ne lui as encore pas dit ces choses cash et que tu veux jouer les infirmières.

Scoop : Une rupture, c'est facile pour personne, et oui, il y aura des assiettes brisées et portes claquées. Mais le plus tôt est le mieux. Plus tu attendras, plus ce sera malsain. Pour lui ET pour toi.

Merci de vos réponses.

Quand je dis que je ne suis pas cash, je veux dire que je prends quelques gants. Mais pas que je ne suis pas clair dans le fait que c'est fini et que ce n'est pas négociable. J'ai été clair, direct et explicite.

Quand je rentre chez moi, c'est bien pour montrer la rupture. Pas pour fuir en rase campagne sans explications.

Je ne veux pas jouer les infirmières et pas le prendre en pitié. C'est pas mon genre, pas le sien non plus. Mais justement : c'est sa façon de relancer, de tenter de revenir sur un mode moitié agressif / moitié accusateur qui me pose problème. Il est collant et, par-derrière, perdu. C'est ça que je ne sais pas gérer...