Romantique & désespéré
Publié : dim. sept. 09, 2018 12:57 am
Alors voilà.
J'ai 32 ans, j'ai commencé à comprendre et à accepter mon homosexualité après un bon gros burn-out il y a quatre ans seulement, j'ai quand même mis du temps, ensuite, avant d'essayer de la vivre, et puis...
Il y a un an, j'ai eu un premier compagnon. Ça a duré trois mois, c'était plutôt sympa, j'y ai vraiment cru, très fort, très enjoué, et un beau jour il ne m'a plus du tout donné de nouvelles. Il voyageait beaucoup pour son boulot, je me doutais bien qu'il avait au moins un quelqu'un d'autre quelque part dans le monde... j'ai su qu'en effet oui, qu'il avait vraiment eu un truc pour moi, qu'il était allé à Londres pour rompre avec son mec, et qu'il était finalement resté avec lui.
Je me suis vite relevé, et puis j'ai retrouvé quelqu'un, j'y ai vraiment cru, très fort, très enjoué, mais là c'est moi, en fait je me suis rendu compte qu'il ne me plaisait pas tant que ça, je bossais beaucoup, nous nous sommes séparés d'un commun accord ; et j'ai retrouvé quelqu'un, qui avait presque dix ans de moins que moi... ça a duré un peu, et puis vraiment je n'étais pas bien, on état trop différent, et pareil, on s'est quittés bons amis.
En janvier, un type, que j'ai rencontré il y a quatre ans - mais avec qui il ne s'était rien passé, parce que lui avait quelqu'un et que moi je me fuyais - et que j'avais revu il y a deux ans - mais avec qui il ne s'était toujours rien passé, parce que lui avait encore quelqu'un et que moi, même si ça allait mieux, c''était tout frais dans ma tête alors... - et dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis, m'a écrit. Alors je lui ai répondu, il m'a répondu, on s'est mis à s'écrire tout le temps , et puis on s'est vus. Il avait rompu très peu de temps avant, alors même si on avait très envie de s'embrasser il m'avait dit "ne prends pas ça comme un refus mais comme un plus tard", et j'avais trouvé ça joli. Deux jours après, c'était plus tard, et c'était magnifique. Une semaine après, il m'a dit que vraiment c'était trop tôt, mais on a fini par passer une nuit ensemble, et c'était beau, et on s'est dit qu'en fait on se plaisait depuis la toute première rencontre il y a quatre ans. Une semaine après, on s'est revu, et il m'a dit que non vraiment c'était trop tôt. Je lui ai demandé de partir parce que "je préfère que tu regrettes de partir plutôt que tu regrettes de rester"... Gueule par terre pendant des mois. Je survis comme je peux. Lui se remet comme il peut de sa rupture. Finalement, en juin on se revoit. Je lui dit "Cet entretien est un échec, parce que tu ne me déplais pas. Et je ne sais pas s'il faut aujourd'hui que je te plaise ou que tu me déplaises pour débloquer la situation..." ; il me répond - en résumé - "tu me plais, bien sûr, ce serait mentir si je disais non ; j'ai envie de t'embrasser mais ce serait une connerie ; sois heureux avec quelqu'un d'autre", et je suis devenu fou.
Pour moi, il y a une évidence dingue, entre nous.
Je n'ai pas compris son attitude, sa fuite est un non-sens...
Je lui ai écrit une lettre (oui, je suis de ce genre qui écrit des lettres). Puis une autre.
Il m'a dit d'arrêter de lui écrire.
C'est ce que j'ai fait.
Et aujourd'hui, je me demande bien pourquoi je suis encore vivant. Et surtout, je n'en vois pas bien l'intérêt. (#quatorzièmesiècle)
Moi je... je ne comprends pas. Pourquoi il est venu vers moi, pourquoi il s'est intéressé à moi, pourquoi il a été aussi attentionné quand on discutait, et pourquoi il m'a foutu par terre, deux fois. Je ne comprends pas pourquoi on s'est connu en filigrane, pourquoi cette fois-ci n'était pas encore la bonne, ni s'il y en aura d'autres (je l'espère, mais j'ai peur de souffrir de plus en plus).
Le temps ne me le fait pas oublier, il éloigne juste le souvenir d'un espoir.
(il ne reste donc plus grand-chose de positif !)
Je crois que deux choses l'ont effrayé (et potentiellement ça peut effrayer les prochains s'il y en a) : j'ai très peu d'expérience, finalement, sexuelle, notamment (genre, il y a des choses, sans doute essentielles, que je n'ai jamais pratiquées, par manque de temps et de confiance avec les quelques partenaires précédents) ; et je suis plutôt entier comme garçon, et m'engager ne me fait pas peur. Alors que les plans cul, oui. ça, ça me fait peur, et ça me rend triste. Je suis construit à l'inverse de mes contemporains, donc.
C'est moche.
Je me dis aussi que j'ai loupé une grosse période de vie un peu rigolote, que je suis sorti de ma grotte au moment où les gens de mon âge étaient soit casés soit détruits, bref, que c'est trop tard et trop tôt, en tout cas en plein jetlag... et je suis plutôt désabusé. Voire cynique. Amer en tout cas.
J'en suis là...
Pardon pour la tartine...
Et merci pour votre épaule.
J'avais besoin de pleurer un peu, mes amis proches et de confiance sont plutôt nombreux mais ne me suffisent pas. Je me sens seul, terriblement ; désaimé, affreusement. Quant à ma famille... Alors que cette histoire m'arrive, je suis en train de les convaincre que l'homosexualité - en général et la mienne en particulier - n'est ni une maladie ni un échec... Ça n'aide pas à garder le moral non plus.
J'ai 32 ans, j'ai commencé à comprendre et à accepter mon homosexualité après un bon gros burn-out il y a quatre ans seulement, j'ai quand même mis du temps, ensuite, avant d'essayer de la vivre, et puis...
Il y a un an, j'ai eu un premier compagnon. Ça a duré trois mois, c'était plutôt sympa, j'y ai vraiment cru, très fort, très enjoué, et un beau jour il ne m'a plus du tout donné de nouvelles. Il voyageait beaucoup pour son boulot, je me doutais bien qu'il avait au moins un quelqu'un d'autre quelque part dans le monde... j'ai su qu'en effet oui, qu'il avait vraiment eu un truc pour moi, qu'il était allé à Londres pour rompre avec son mec, et qu'il était finalement resté avec lui.
Je me suis vite relevé, et puis j'ai retrouvé quelqu'un, j'y ai vraiment cru, très fort, très enjoué, mais là c'est moi, en fait je me suis rendu compte qu'il ne me plaisait pas tant que ça, je bossais beaucoup, nous nous sommes séparés d'un commun accord ; et j'ai retrouvé quelqu'un, qui avait presque dix ans de moins que moi... ça a duré un peu, et puis vraiment je n'étais pas bien, on état trop différent, et pareil, on s'est quittés bons amis.
En janvier, un type, que j'ai rencontré il y a quatre ans - mais avec qui il ne s'était rien passé, parce que lui avait quelqu'un et que moi je me fuyais - et que j'avais revu il y a deux ans - mais avec qui il ne s'était toujours rien passé, parce que lui avait encore quelqu'un et que moi, même si ça allait mieux, c''était tout frais dans ma tête alors... - et dont je n'avais pas eu de nouvelles depuis, m'a écrit. Alors je lui ai répondu, il m'a répondu, on s'est mis à s'écrire tout le temps , et puis on s'est vus. Il avait rompu très peu de temps avant, alors même si on avait très envie de s'embrasser il m'avait dit "ne prends pas ça comme un refus mais comme un plus tard", et j'avais trouvé ça joli. Deux jours après, c'était plus tard, et c'était magnifique. Une semaine après, il m'a dit que vraiment c'était trop tôt, mais on a fini par passer une nuit ensemble, et c'était beau, et on s'est dit qu'en fait on se plaisait depuis la toute première rencontre il y a quatre ans. Une semaine après, on s'est revu, et il m'a dit que non vraiment c'était trop tôt. Je lui ai demandé de partir parce que "je préfère que tu regrettes de partir plutôt que tu regrettes de rester"... Gueule par terre pendant des mois. Je survis comme je peux. Lui se remet comme il peut de sa rupture. Finalement, en juin on se revoit. Je lui dit "Cet entretien est un échec, parce que tu ne me déplais pas. Et je ne sais pas s'il faut aujourd'hui que je te plaise ou que tu me déplaises pour débloquer la situation..." ; il me répond - en résumé - "tu me plais, bien sûr, ce serait mentir si je disais non ; j'ai envie de t'embrasser mais ce serait une connerie ; sois heureux avec quelqu'un d'autre", et je suis devenu fou.
Pour moi, il y a une évidence dingue, entre nous.
Je n'ai pas compris son attitude, sa fuite est un non-sens...
Je lui ai écrit une lettre (oui, je suis de ce genre qui écrit des lettres). Puis une autre.
Il m'a dit d'arrêter de lui écrire.
C'est ce que j'ai fait.
Et aujourd'hui, je me demande bien pourquoi je suis encore vivant. Et surtout, je n'en vois pas bien l'intérêt. (#quatorzièmesiècle)
Moi je... je ne comprends pas. Pourquoi il est venu vers moi, pourquoi il s'est intéressé à moi, pourquoi il a été aussi attentionné quand on discutait, et pourquoi il m'a foutu par terre, deux fois. Je ne comprends pas pourquoi on s'est connu en filigrane, pourquoi cette fois-ci n'était pas encore la bonne, ni s'il y en aura d'autres (je l'espère, mais j'ai peur de souffrir de plus en plus).
Le temps ne me le fait pas oublier, il éloigne juste le souvenir d'un espoir.
(il ne reste donc plus grand-chose de positif !)
Je crois que deux choses l'ont effrayé (et potentiellement ça peut effrayer les prochains s'il y en a) : j'ai très peu d'expérience, finalement, sexuelle, notamment (genre, il y a des choses, sans doute essentielles, que je n'ai jamais pratiquées, par manque de temps et de confiance avec les quelques partenaires précédents) ; et je suis plutôt entier comme garçon, et m'engager ne me fait pas peur. Alors que les plans cul, oui. ça, ça me fait peur, et ça me rend triste. Je suis construit à l'inverse de mes contemporains, donc.
C'est moche.
Je me dis aussi que j'ai loupé une grosse période de vie un peu rigolote, que je suis sorti de ma grotte au moment où les gens de mon âge étaient soit casés soit détruits, bref, que c'est trop tard et trop tôt, en tout cas en plein jetlag... et je suis plutôt désabusé. Voire cynique. Amer en tout cas.
J'en suis là...
Pardon pour la tartine...
Et merci pour votre épaule.
J'avais besoin de pleurer un peu, mes amis proches et de confiance sont plutôt nombreux mais ne me suffisent pas. Je me sens seul, terriblement ; désaimé, affreusement. Quant à ma famille... Alors que cette histoire m'arrive, je suis en train de les convaincre que l'homosexualité - en général et la mienne en particulier - n'est ni une maladie ni un échec... Ça n'aide pas à garder le moral non plus.