J’ai été occupé. Révisions. Partiels. Même merde. Jour différent.
Retournons à nos moutons. On devait se revoir. On s’est revus.
BU/Salle d’étude. J’ai deux années de plus qu’elle. L’expérience. Elle me demande mon aide. Je tire une chaise.
Là… Tu vois, je comprends pas. Elle est penchée sur sa feuille. Cheveux dans le visage. Je ne vois pas bien. Je lui replace une mèche derrière l’oreille. Elle me regarde. Genre cerf pris dans la lumière des phares. Je lui souris. Mi-figue, mi-raisin.
Non, mais là, si tu prends ce paragraphe... C’est pas si compliqué. Attends… [Insérer ici longue explication]
Note pour plus tard : Toute traces d’affection en public est prohibée.
Vendredi suivant. Soirée d’anniversaire. D’une amie en commun. Le gâteau ? Un étouffe-chrétien. J’ai beaucoup bu. Elle aussi. Je suis assise sur les genoux d’une pote. Petit canapé oblige. Ca s’agite. Ca crie. Ca glousse. Chaises musicales. Elle vient s’assoir à côté. Je change de genoux. Soyons fous ! Elle passe ses bras autour de ma taille. Et on poursuit la soirée. Rien de plus. Je la ramène. Les rues la nuit ne sont pas sures. Vapeurs d’alcool. Maintien debout honorable. Devant sa porte, moment gênant. Là-haut, dans ma tête, ça turbine sévère. Ou du moins j’ai l’impression. L’effet teq paf.
Premier baiser quand t’es arrachée ? Déjà fait. Je recommande pas. Je lui fais la bise.
J’ai raconté ça à mon frère. Il s’est écroulé de rire.
C’était bien le moment de te trouver une conscience. Petit con.
Lendemain 15h (sic). Réveil. Douche. Coma. Elle m’appelle à 20h.
Tu passes ? Junk food, coca ? Pour ta gueule de bois. Vendu. Et puis… Sollicitude de sa part ? Je suis restée dormir. Dans son lit. Ce fut chaste. Quelques câlins. (C’est comme ça que les lesbiennes couchent ensemble non ?) On avait franchi une étape. Elle a dormi une fois chez moi la semaine dernière. Premier baiser. Pleins d’autres après le premier.
Mais elle a été claire. Elle n’est pas out. Et ne compte pas l’être. On s’envoie des sms tous les jours. On s’embrasse pendant 3 heures sur mon canapé. Et on se fait la bise à la fac. Avec une distance de sécurité quand on est avec nos potes. Ça me fait bizarre. L’interdit me plait. Seulement, ça semble irréel. Je suppose que je dois lui laisser le temps de gérer les choses. On a parlé de tout. On parle de tout. Sauf de son orientation sexuelle. Je ne veux pas lancer le sujet. Je préfèrerais qu’elle l’aborde spontanément. Pourtant… Je ne suis pas convaincue qu’on puisse construire une histoire uniquement dans l’intimité d’une chambre à coucher.