C'est quand le bonheur ?

Pour elles
roxane
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Inscription : lun. juil. 17, 2006 4:02 pm

C'est quand le bonheur ?

Message par roxane »

Cela fait assez longtemps que je n'ai pas posté sur le forum... pourtant dieu sait si je lis !! Mais le besoin ce soir se fait sentir de partager un peu de mes sentiments.
Je suis une fille bien sous tous rapports: des études intéressantes et réussies, une vie de famille mouvementée mais remplie d'amour et des amis géniaux. En bref, je suis une fille on ne peut plus épanouie qui a progressivement appris à profiter de la vie et des choses au jour le jour. Surtout depuis le début de cette année scolaire: je me sens enfin chez moi dans mon école, je fais la fête, je rencontre des gens et je me sens plus disponible à les rencontrer. Ma timidité et mon angoisse à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes qui m'étaient apparues il y a quelques années semblent se dissiper. En fait j'ai l'impression de retrouver la fille que j'étais au primaire: en apparence sûre d'elle même et qui n'hésite surtout pas à pratiquer l'auto dérision. Où est le problème me direz vous ?
Il me manque cette petite étincelle, ce truc qui fait que les gens en couple donnent l'impression d'être sûrs d'eux mêmes parce qu'ils se savent aimés. Et surtout aimés spécifiquement. Je ne manque pas d'amour loin de là: ma famille, mes amis aussi savent me montrer à quel point je compte pour eux. Il faut dire que j'en ai besoin. Je ressens tout le temps le besoin de dire aux gens que j'aime que je les aime parce que j'attends en retour qu'ils me disent qu'ils m'aiment aussi. Parce que dans ces moments là je crois je me sens unique. Ca me redonne confiance. J'ai toujours eu ce grand besoin d'amour. Comme tout le monde je crois. Mais en même temps, j'ai très peur qu'on m'aime. Si je m'attache très vite aux gens je n'aime pas sentir cette attache se créer chez les autres. Cette sensation de dépendance vis à vis de ma personne me bloque car j'ai peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur de ce que l'on attend de moi. Car quoi qu'on puisse en dire, les gens même nos amis se font toujours une idée de ce que l'on peut / pourrait être. C'est délicat d'être soi même et de chercher dans le même temps à répondre aux attentes de ses amis, de sa famille qui ne sont bien souvent pas les mêmes. Bien que je pense avoir trouvé peu à peu un équilibre, je me remets très souvent en cause. Je veux être sûre de ne blesser personne, d'où cette terrible sensation lorsqu'un choix s'impose et que l'on prend conscience que l'homme n'a pas été doté du don d'ubiquité.
Il s'agit moins donc de mon célibat que de la sensation qu'il s'agit d'un problème plus profond. L'idée d'être lesbienne ne me dérange pas et finalement ne m'a que peu longtemps dérangé. Mais, bien que mon attirance pour les demoiselles soit bien réelle, j'ai peur de m'être réfugiée dans l'homosexualité pour éviter de me poser des questions sur mon (non) pouvoir de séduction. Si je ne plaisais pas aux garçons, si je ne savais pas m'y prendre c'était parce que je préférais les filles. Tout se trouvait ainsi simplifié. J'ai été quelques fois dans des bars gays depuis mon acceptation, j'ai aussi été à une réunion d'une association LGBT. Je ne m'y suis pas sentie plus à l'aise. Vous imaginez quelle déception ça a été ! Moi qui pensait que ça allait me venir automatiquement... J'évalue mon pouvoir de séduction à 0... Je ne me trouve pas jolie et je ne sais pas comment m'y prendre. De plus dès que j'envisage, dans un bar ou ailleurs, que l'on pourrait s'intéresser à moi je prends peur et fais tout pour que la personne en question n'ait pas d'autre choix que de changer d'vais sur mon compte. Peut-être que je n'aime pas que l'on "évalue" une personne simplement sur son physique... Je pense qu'il y a un peu de ça mais je ne suis pas sûre que ce soit la seule réponse à mes interrogations. Ma peur vis à vis de cette éventuelle relation avec quelqu'un(e) grandit de jour en jour. Car plus ça va plus je me dis qu'on attendra de moi que je sois expérimentée et que c'est bien loin d'être le cas. Cruel dilemme encore une fois et l'impression de se situer dans une impasse.
Je ne demande pas grand chose pourtant. Un regard, quelques textos, un "je t'aime. Tu me manques déjà" et des bras pour me blottir et me sentir enfin complètement heureuse et en harmonie avec moi même. Et que cette personne soit quelqu'un d'autre que ma mère !
Et puis il y a cette fille, sur laquelle j'ai flashé et avec qui j'ai un moment envisagé que quelque chose soit possible. Je me sentais tellement moi ! Mais situation compliquée bien sûr et la sensation progressive de se faire avoir. Je ne pense pas que ce soit fait consciemment mais ça fait mal un peu. Et puis comment se défaire de ses illusions ? et puis comment faire comprendre cette sensation de manque et ce besoin d'exclusivité que l'on ne cesse d'exiger à ses amis désormais en couple et qui ne cessent de t'expliquer que la vie de célibataire c'est bien aussi et que vu comment j'en profte je n'ai pas à me plaindre. C'est parce qu'ils ont déjà oublié la sensation qu'ils avaient en plein milieu du coeur avant de rencontrer leur moitié...
Tout ceci étant dit il est vrai que je ne cherche pas non plus à m'apitoyer sur mon sort. Globalement tout va très bien. Je dirais même tout n'a jamais été aussi bien ! Ce ne sont là que les réflexions pré dodo d'une éternelle insatisfaite...
Merci à ceux qui auront lu jusqu'au bout je me rends compte que ce qui devait au départ être un petit post s'avère être un petit roman. Mille excuses.
Bonne nuit ou bonne journée selon chacun et l'heure de venue sur le forum :wink:
Roxane
ellen
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Message par ellen »

Salut!

Cela fait longtemps que l'on ne s'est pas parlées mais je viens donner mon petit avis.
De ce que j'ai vu (et lu surtout) tu es quelqu'un de bien autant par ta personnalité que par par ton physique. :wink:
Voilà, je ne sais plus quoi dire, à part que la personne particuliere que tu attends est là quelque part, et tu la rencontreras bientot.

Courage.
maria
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Message par maria »

Comme dirait l'autre tout vient a point a qui sait attendre ;-), profite de ta vie qui a l'air deja sympathique et puis le reste ca arrivera probablement quand tu t'y attendras le moins, comme souvent ;-)
stefthefrog
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Re: C'est quand le bonheur ?

Message par stefthefrog »

Salut miss,

le bonheur c'est dans son coeur et c'est comme une fleur qu'on cultive et qu'on fait grandir.
Le bonheur ça s'apprend, ce n'est pas inné. Le bonheur peut être dans beaucoup de choses et particulièrement en soi, le bonheur c'est un état d'esprit je pense et c'est parfois beaucoup de boulot !!! :lol:

Ce qui est délicat comme tu le dit si bien c'est d'être soi même et de se sentir sereine dans sa vie et pour cela il ne faut pas tenir compte de ce que les autres pensent de toi, ton bonheur n'est pas forcément en accord avec ce que pensent tes amis ou ta famille.
Ton équilibre tu le trouveras en toi et pas avec quelqu'un d'autre ou à travers tes amis, tu as peur d'une relation mais c'est tout à fait normal, la peur d'être rejetté, jugé, tant qu'on ne se sent pas "à l'aise" dans sa peau.

Dans ton post, je lis une chose aussi : j'ai l'impression que tu penses que tu n'est pas quelqu'un qui peut être aimer pour qui tu es, et que du coup, tu ne laisse pas quelqu'un t'approcher, et tu ne te laisse pas aimer non plus.
Aimer quelqu'un c'est facile, alors que : accepter de se laisser aimer, est peut être la chose la plus difficile à réaliser car pour accepter d'être aimer il faut se sentir soi même "aimable", il faut s'aimer soi même tout simplement (suis-je bien clair... pas sur ! :lol:)

Alors j'ai une petite question pour toi miss,
t'aime-tu suffisament pour permettre à quelqu'un de t'aimer ? :D
(ça mérite réflexion, non ?)
Oui je sais c'est très chiant ce genre de question, mais tellement passionnant... :wink:

A l'écoute si tu as besoin en tout cas !
Courage dans ta quête miss
:gentil:
maria
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Message par maria »

Stef t'as du aller au meme stage ZEN que moi :lol: ;-)
stefthefrog
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Message par stefthefrog »

maria a écrit :Stef t'as du aller au meme stage ZEN que moi :lol: ;-)
:lol: vi c'est ça !
et il n'est toujours pas fini ce stage (je crois bien que ça dure tout la vie d'ailleurs !!! :lol: )
maria
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Message par maria »

stefthefrog a écrit :
maria a écrit :Stef t'as du aller au meme stage ZEN que moi :lol: ;-)
:lol: vi c'est ça !
et il n'est toujours pas fini ce stage (je crois bien que ça dure tout la vie d'ailleurs !!! :lol: )
Esperons :lol: Mais en fait c'est ca le plus dur savoir en toutes circonstances faire la part des choses et les prendre comme elles viennent... sans amour et sans haiiiine comme dirait ma pote zazie!
Chrysé
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Message par Chrysé »

le bonheur c'est dans son coeur et c'est comme une fleur qu'on cultive et qu'on fait grandir. Le bonheur ça s'apprend, ce n'est pas inné. Le bonheur peut être dans beaucoup de choses et particulièrement en soi, le bonheur c'est un état d'esprit je pense et c'est parfois beaucoup de boulot !!!
P'tet bien ? Mais je pense aussi parfois que c'est un absolu, un idéal de..., comme l'Edelweiss, espèce protégée qui pousse généralement entre 1800 et 3000 mètres d'altitude, beaucoup l'on vu, certains n'en on seulement qu'entendu parler, certains en on humé le parfum délicat et très très subtil et donc rare... On a pas tous la capacité à atteindre le sommet et quand bien même on l'atteint, on est pas sur de trouver la précieuse fleur, parfois simplement en capahutant pas très haut on peut tomber dessus, :shock: comme quoi... :wink: Et si vous trouvez un Edelweiss, le plus dur est de le conserver longtemps, tout comme le bonheur, comme dit stefthefrog :wink: On aimerait bien vous le faire partager mais c'est si fragile... il vaut mieux que vous trouviez le votre... :D
roxane
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Message par roxane »

D'abord mille excuses j'ai mis un peu de temps à répondre. MAis je voulais bien réfléchir à vos réponses. Merci beaucoup d'avoir pris le temps d'éclairer un peu ma lanterne et de me rassurer aussi, un peu quand même. Le titre de mon post était sans nul doute quelque peu alarmiste. Je vais bien, très bien même. Mais il est vrai que cette sensation de bonheur j'ai parfois du mal à la ressentir. Mais vous avez toutes raison: le bonheur ça se construit, il ne s'agit pas de quelque chose d'inné. Je fais de mon mieux. Globalement je ne m'en étais pas trop mal sorte depuis le début de l'année. Je m'étais fait à mon célibat et attendait patiemment mon tour. Mais des fois je ne peux plus faire face et alors je dois écrire pour que quelqu'un entende ce que j'ai sur le coeur. Une fois que c'est écrit cela va déjà beaucoup mieux.
Est-ce que je m'aime assez pour laisser quelqu'un m'aimer ? Grande question miss stephthefrog... Dire que je m'aime est un grand mot. Dire que je me déteste aussi. Disons que je fais avec. Et puis comme dirait la chanson "si seulement dans ce qu'on est on pouvait faire un choix seulement voila voila voila on peut pas".
En tous cas a me donne des pistes sans nul doute. Le temps de l'acceptation de soi (et pas seulement en terme d'homosexualité) n'est peut-être pas fini... En tous cas j'ai beaucoup beaucoup d'amour à donner...
Je vois que comme d'hab je me suis laissée emporter et j'ai encore écrit beaucoup. Merci à toutes encore pour vos réponses qui me font réfléchir mais positivement cette fois !
Je vous embrasse
Roxane
iorini
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Message par iorini »

Rassure-toi : à tous les âges, on gagne en confiance en soi-même, petit à petit, avec l'expérience de la vie, les rencontres, l'engagement dans des amitiés, des études, le travail, des associations...
et tu ne feras pas exception, et quand tu l'auras, cette confiance, tu remarqueras que tu es devenue jolie, attirante, et tu le seras de plus en plus.

ce que tu peux faire, pour ne pas avoir l'impression d'attendre passivement, c'est de chercher systématiquement à renforcer ta confiance en toi, d'ailleurs, à te lire, il me semble bien que tu as déjà bien commencé.

Je parle d'expérience : c'est souvent ceux et celles qui ont commencé par galérer un peu pour prendre confiance, qui ensuite sont les plus forts. Ceux et celles à qui tout est donné sans lutte ont "de la chance", mais se révèlent souvent moins costauds face aux difficultés...

iorini
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