C'est tout emmêlé dans ma tête. Je ne sais même pas ce que je devrais vous demander ; alors si vous avez des conseils, des réflexions, des expériences similaires, du chocolat, n'importe quoi ... N'hésitez pas.
Début : Il y a 2 ans. J'étais en formation pour quelques mois, un truc pour jeunes qui sert à faire des stages et trouver une orientation professionnelle ou scolaire, bref. Là-bas, j'ai fais la rencontre d'une fille (ooooooh). Ma-gni-fique. Sympa, intéressante. Deux ans et demi de plus que moi, autant dire rien. On est devenue amies assez rapidement, passant nos journée ensemble. Progressivement, je me suis rendu compte que j'étais en train de tomber amoureuse. Eh meeeeeerde, me suis-je dis. Enfin, vous connaissez le topo : un côté "meeeerde pourquoiiii en plus y'a 99,999999% de chances qu'elle soit hétéro bordel c'est nul rhaaaaa", et un côté "oh c'est trop bien elle est géniale je l'aime j'ai trop de chance de la connaitre youpi
Alors. J'ai adopté une attitude assez contradictoire : j'essayais de lui faire comprendre la chose, par des compliments, des petites attentions, des perches marrantes. De subtil à gros comme une maison. Ça m'éclatait, c'était la première fois que je draguais vraiment (rho c'est meugnon).
Mais d'un autre côté, je voulais pas qu'elle le devine, par peur qu'elle me repousse, ou qu'elle prenne peur et que notre amitié finisse là.
Donc au final, j'ignore si elle l'a remarqué. J'ai souvent eu l'impression qu'elle aussi me tendait des perches (mais qui voulaient dire quoi ? Qu'elle avait compris ? qu'elle aussi peut être que ... ? ou PIRE, croyait-elle répondre à un jeu innocent entre deux amies-hétéro-bien-sûr ?) ou alors je me faisait des films. Aucune idée.
En tout cas j'étais sur un petit nuage. Et boum, sur un coup d'éclat, elle quitte la formation. NAAAAAAAN TROP NUL (oh qu'elle elle belle quand elle s'énerve ...). Mais, mais ! Je lui avait emprunté des bouquins pour être sûre de la revoir
Donc, plus tard, on se revoit, chez elle. Je comptais tout lui déballer, je m'étais juré de lui dire. Pour que ça cesse de m'obséder. J'avais pas trop d'espoir quant à une réponse positive.
Et bien sûr, je me suis débiné. J'ai profité de cette super journée en gardant tout ça sous clé dans un coin de ma tête. J'suis lâche. Mais j'étais terrifiée et ultra stressée.
En plus de ça, jamais je ne lui ai fait mon coming out, et pour ça je me sens nulle. C'est une de mes amies les plus proches et elle ne sait pas, alors que tout mon cercle d'amis jusqu'à de vagues connaissances est au courant. Bon, elle a pu éventuellement le deviner, mais même.
Ensuite. La demoiselle part au Vietnam pour plusieurs mois. Oh je ne vous ai pas dit, c'est une grande voyageuse solitaire (je vous ai dit qu'elle était géniale ?). Petit coup de blues, mais ça va. (niveau scolaire, je me décide à aller à la fac). Elle revient. On se revoit, on se raconte plein de choses, je continue mon petit jeu de drague plus que louche ... Et vraiment je me dis qu'elle ne peu pas ne pas le voir ...
Oh, elle a un petit ami au Vietnam. Ça change absolument rien à mon attitude (je la sait volage, alors je ne culpabilise pas). Journée parfaite avec une fille parfaite, encore (oui je me suis rendu compte que je l'idéalisais, quand même, mais c'était/c'est plus fort que moi..). On se fais un gros câlin qui dure longtemps et je rentre chez moi des petites étoiles plein la tête, me sentant toujours un peu dans la m*rde.
Elle retourne au Vietnam et ailleurs, pour plus longtemps cette fois.
J'en profite pour faire le point. Je décide de ne plus penser à elle et laisser mes sentiments disparaître (Genre). Parce que je me suis faite à l'idée que rien n'arrivera. Elle n'est pas du style à donner régulièrement des nouvelles, ça tombe bien moi non plus.. Au bout d'un moment, oui, ça semble fonctionner ...
La fac. Ca roule. 2ème année. Et puis je me dis, faudrait peut être passer réellement à autre chose, non ? Mon gaydar a repéré une jolie étudiante, allez, bouge toi le c*l, demande lui du feu j'sais pas.
Pourquoi pas.
Et puis non. Pas envie. Elle ne peut pas lui arriver à la cheville.
Bon, à ce moment là je me dis que visiblement j'ai pas réussis à effacer mes sentiments, y'a des petits restes. Zut alors. Je voudrais bien qu'elle sorte de ma tête. oh pas totalement, c'est mon amie et j'y tiens ! Mais juste ce p'tit truc -l'amour il paraît que ça s'appelle- je voudrais bien qu'il arrête de m'enquiquiner.
Le temps passe encore un peu ... On arrive à il y a environ 1 moi. Je reçoit un mail d'elle ! Grosse surprise. Elle revient, on se revoit ? ouiiiii ...
Complètement paumée... Mais très contente de la retrouver, évidemment. Ça fait plus d'un an que que je ne l'avais pas vue.
Mon état d'esprit à ce moment : je sais plus. je l'aime encore ? Peu être un peu. Je vais voir, je me dis qu'elle la revoyant et en passant du temps avec elle, ce sera certainement plus clair dans ma tête. Voilà, "je verrais".
Attention voilà le REBONDISSEMENT, reposez le popcorn sinon vous allez en mettre partout.
Elle a eu un bébé. Un bébé. Avec deux bras, deux jambes, des cheveux, des couches et tout.
Booon. Sa fille est cro cro mignonne. Et elle ... Je suis ravie, et encore méga troublé. (y'a pas de papa, alors pas de 'c'est-totalement-et-irréversiblement-mort' dans ma tête, m'voyez ? En plus c'est cool les gosses, même pas peur. Puis ça change strictement rien au smilblick qu'il y a dans ma tête
Je suis sur le cul, tellement que j'en oublie de sonder mes émotions.
Ah si, je lui fais un compliment discret, pas pour la tester cette fois, mais pour me tester. Mouais, je suis moins à donf' qu'avant. Mais quand même ... je veux pas la quitter, son regard m'envoute toujours.. Elle a changé, elle est plus femme ... Mais c'est toujours la même nana épatante dont je suis tombée amoureuse, et je doute toujours, encore ? Peu être un peu ...
Et j'en suis là.
Alors voilà, comme écrit au tout début, je ne sais pas vraiment quel est le but de raconter tout ça, mais si vous avez un quelconque truc qui pourrait m'aider, une piste de réflexion, n'importe quoi, je suis preneuse. Parce que j'ai l'impression que je vais pas m'en sortir (c'est pas une situation horrible quoi, mais c'est lourd à force ...)
Je me suis dit que ça ne coûtait rien de parler de ça ici (je participe très peu mais vous lis souvent, et je sais que vous êtes trop forts *fleurs*), alors au cas où ..