Oui, je suis du genre à aller de l'avant, jusqu'à me prendre le mur mdr!
Je vois ce que tu veux dire =)
Peut-être qu'à force de voir des couples homos, les gens finiront par plus trop faire attention. Ca n'est pas tant le regard des gens qui m'inquiète (ca je m'en contrefous, j'ai toujours été une provocatrice un peu déviante concernant le conformisme des gens), mais disons que je sais d'expérience que l'incompréhension peut mener à la violence et à la méchanceté gratuite -__-'
De plus, je n'aime pas vivre "cachée", je ne crois pas que je serais capable de mentir aux gens, ou de ne pas être moi-même juste pour ne pas heurter la petite sensibilité des autres. Je me demande juste où tout cela va me conduire...
Besoin de parler, de m'accepter
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leptitdoudou
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Re: Besoin de parler, de m'accepter
A mon avis, tu risques effectivement de te heurter à des gens violents parfois, mais au fond, tu seras LIBRE d'etre toi même. Alors est ce que ça vaut le coup?! je pense que oui. Surtout que vous serez deux à affronter cette incompréhension. (mais il faut quand même se préparer à vivre ce genre de situation)
Re: Besoin de parler, de m'accepter
D'accord! A plus qu'à trouver la femme de ma vie et prendre des cours de self-defence alors! XD
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leptitdoudou
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Re: Besoin de parler, de m'accepter
La femme de ta vie peut être pas, mais au moins, une femme !!!
et les cours, why not
et les cours, why not
Re: Besoin de parler, de m'accepter
Salut,
Ça fait du bien de lire ton témoignage: je ne suis pas une extra-terrestre... Ou du moins, si je le suis, nous sommes deux
En fait, je me retrouve beaucoup dans tes peurs, tes désirs, tes peurs de tes désirs et la confusion dans tout ça.
Je n'en suis pas à la frayeur du regard des gens... J'en suis encore à la frayeur de mon propre regard. Si j'avais ne façon bien à moi de vivre mon hétérosexualité je suis complètement perdue de l'autre côté du miroir où, maintenant que j'apprend à apprivoiser mes envies, tout est à l'envers. J'ai peur: je ne retrouve pas mes repère et je me sens mal (et si bien à la fois) dans mes envie "primales". En plus, j'ai "chance" (hum, pas vraiment) d'avoir quand même une certaine attirance pour le sexe opposé (mais surtout dans le cadre de la séduction, le romantisme, le plaisir du plaisir, la fusion des opposés... Et ça a été un apprentissage dans le sens où j'ai appris à aller chercher mon plaisir là où il pouvait venir me rejoindre en l'absence de réelle attirance pour les attributs typiquement masculins!) et ça n'aide pas l'idée que je n'ai qu'à revenir en arrière et oublier (encore une fois) ce monstre qui existe en moi. Mais je ne veux pas... Cette fois (je n'ai plus 14 ans ni 20 ans), je vais affronter ma frayeur. Accepter que si en tant qu'hétéro j'aime être protégée, séduite et légèrement dominée, mon vrai de vrai côté... Ma nature profonde est tout à fait inverse et "typiquement" masculine. Je dois accepter ce qui pour une raison inconnue est "sale" dans ma tête. Je crois que je me suis tellement fait dire "fais attention aux mecs prédateurs qui vont vouloir profiter de toi" que de désirer une femme, vouloir la charmer sans attendre qu'elle, elle le fasse, rêver de lui faire l'amour et de lui donner du plaisir sans même attendre quoi que ce soit en retour... C'est comme si j'étais devenue ce prédateur dangereux. Étrange. Enfin, donc, j'ai une frayeur de "ce que je suis en train de devenir".
Dans cette frayeur, bien sûr, il y a celle de réaliser que je ne vais plus vraiment avoir le choix de vivre mon homosexualité si je veux rester saine d'esprit et que cette vie implique d'accepter que malheureusement, il y aura des obstacles injustifiés mais bien présents comme l'incompréhention et le jugement des autres. Il y aura aussi des obstacles inévitables et "justifiés" (dans le sens que c'est comme ça) comme le fait que seulement 10% de la population féminine sera receptive à mes désirs amoureux, romantiques et sexuels
Du coup, je suis "fâchée contre moi-même" de m'être mise dans cette situation
Je dis "m'être mise dans cette situation" car étant "bisexuelle" (ce serait plus facile d'être tout l'un ou tout l'autre, mais mon désir pour les hommes et leur corps est bien là, je ne peux le nier... Si j'étais un mec, faudrait que je fasse face à mon homosexualité!) j'aurais pu continuer une vie sans ces obstacles. Moins épanouie et n'acceptant qu'une moitié de moi, mais sans me sentir "violée" ou agressée en vivant une sexualité hétéro. Je pourrais aussi vivre une sexualité mixte ou même exclusibement homo et vivre une vie affective plus hétéro (j'adore les hommes comme compagnons, je trouve qu'il y a une meilleure balance des éléments)... Mais j'ai trop envie de ce fantasme romantique d'enfin avoir ma femme que j'aime et désire et qui m'aime et me désire. Il me semble que je me sentirais complète!
Voilà!
Où en es-tu, toi?
Je suis au Québec et j'ai trouvé deux groupes assez cool qui ne sont pas des asso comme tel: les Chouette Coquettes et Lez Elles. En fait ce sont des filles qui organisent des activités diverses pour pousser les lesbiennes et bis à sortir un peu de leur tanières et se rencontrer dans un cadre moins effrayant que les bars de cruise. C'est génial parce que je me suis rendu compte que la première étape c'est de rencontrer des filles qui vivent la même différence que nous. S'identifier, quoi. C'est un peu ce que tu demandais ici, en gros (pouvoir parler, comprendre, comparer), mais en vrai. Je te dis que ça m'a rassurée un max!
Bonne chance!
Marie
Ça fait du bien de lire ton témoignage: je ne suis pas une extra-terrestre... Ou du moins, si je le suis, nous sommes deux
En fait, je me retrouve beaucoup dans tes peurs, tes désirs, tes peurs de tes désirs et la confusion dans tout ça.
Je n'en suis pas à la frayeur du regard des gens... J'en suis encore à la frayeur de mon propre regard. Si j'avais ne façon bien à moi de vivre mon hétérosexualité je suis complètement perdue de l'autre côté du miroir où, maintenant que j'apprend à apprivoiser mes envies, tout est à l'envers. J'ai peur: je ne retrouve pas mes repère et je me sens mal (et si bien à la fois) dans mes envie "primales". En plus, j'ai "chance" (hum, pas vraiment) d'avoir quand même une certaine attirance pour le sexe opposé (mais surtout dans le cadre de la séduction, le romantisme, le plaisir du plaisir, la fusion des opposés... Et ça a été un apprentissage dans le sens où j'ai appris à aller chercher mon plaisir là où il pouvait venir me rejoindre en l'absence de réelle attirance pour les attributs typiquement masculins!) et ça n'aide pas l'idée que je n'ai qu'à revenir en arrière et oublier (encore une fois) ce monstre qui existe en moi. Mais je ne veux pas... Cette fois (je n'ai plus 14 ans ni 20 ans), je vais affronter ma frayeur. Accepter que si en tant qu'hétéro j'aime être protégée, séduite et légèrement dominée, mon vrai de vrai côté... Ma nature profonde est tout à fait inverse et "typiquement" masculine. Je dois accepter ce qui pour une raison inconnue est "sale" dans ma tête. Je crois que je me suis tellement fait dire "fais attention aux mecs prédateurs qui vont vouloir profiter de toi" que de désirer une femme, vouloir la charmer sans attendre qu'elle, elle le fasse, rêver de lui faire l'amour et de lui donner du plaisir sans même attendre quoi que ce soit en retour... C'est comme si j'étais devenue ce prédateur dangereux. Étrange. Enfin, donc, j'ai une frayeur de "ce que je suis en train de devenir".
Dans cette frayeur, bien sûr, il y a celle de réaliser que je ne vais plus vraiment avoir le choix de vivre mon homosexualité si je veux rester saine d'esprit et que cette vie implique d'accepter que malheureusement, il y aura des obstacles injustifiés mais bien présents comme l'incompréhention et le jugement des autres. Il y aura aussi des obstacles inévitables et "justifiés" (dans le sens que c'est comme ça) comme le fait que seulement 10% de la population féminine sera receptive à mes désirs amoureux, romantiques et sexuels
Du coup, je suis "fâchée contre moi-même" de m'être mise dans cette situation
Je dis "m'être mise dans cette situation" car étant "bisexuelle" (ce serait plus facile d'être tout l'un ou tout l'autre, mais mon désir pour les hommes et leur corps est bien là, je ne peux le nier... Si j'étais un mec, faudrait que je fasse face à mon homosexualité!) j'aurais pu continuer une vie sans ces obstacles. Moins épanouie et n'acceptant qu'une moitié de moi, mais sans me sentir "violée" ou agressée en vivant une sexualité hétéro. Je pourrais aussi vivre une sexualité mixte ou même exclusibement homo et vivre une vie affective plus hétéro (j'adore les hommes comme compagnons, je trouve qu'il y a une meilleure balance des éléments)... Mais j'ai trop envie de ce fantasme romantique d'enfin avoir ma femme que j'aime et désire et qui m'aime et me désire. Il me semble que je me sentirais complète!
Voilà!
Où en es-tu, toi?
Je suis au Québec et j'ai trouvé deux groupes assez cool qui ne sont pas des asso comme tel: les Chouette Coquettes et Lez Elles. En fait ce sont des filles qui organisent des activités diverses pour pousser les lesbiennes et bis à sortir un peu de leur tanières et se rencontrer dans un cadre moins effrayant que les bars de cruise. C'est génial parce que je me suis rendu compte que la première étape c'est de rencontrer des filles qui vivent la même différence que nous. S'identifier, quoi. C'est un peu ce que tu demandais ici, en gros (pouvoir parler, comprendre, comparer), mais en vrai. Je te dis que ça m'a rassurée un max!
Bonne chance!
Marie
Re: Besoin de parler, de m'accepter
Woaw, tu as de la chance d'avoir ça au Québec ^^ C'est une super initiative car, il est vrai, ce qui m'a manqué c'était les repères dont tu parlais, je me sentais seule, mal, perdue, j'ai subi une phase de changement et de transition pleine de questionnements et ca a pas été facile pour moi car j'ai enchaîné pas mal de relations hétéros plus ou moins foireuses avant. Cela dit, je peux te dire que je me sens bien mieux et plus épanouie. J'ai franchi le pas et j'en ai parlé à mes amies proches et ca c'est très bien passé. Je me rends compte au final que m'accepter moi-même et accepter mes désirs, ca m'a permis de me sentir mieux dans ma peau. En fait, je suis sortie de ma phase de transition, j'ai changé de perspective, j'ai regardé ma vie, mon passé et le monde différemment, et aujourd'hui je ne me sens pas une femme "nouvelle", mais plutôt je me sens enfin moi-même, comme si j'avais été aveugle toute mon adolescence. Je crois qu'au final il n'y a pas à se compliquer la vie, rien n'a changé si ce n'est que je veux aimer une femme et partage ma vie avec elle. La peur est un phénomène normal, le stress de l'inconnu etc...au final quand on dépasse ce stade on finit par se dire qu'il n'y a pas grand chose de différent - hormis bien sûr le regard des gens, la peur des conséquences familiales et des problèmes comme mariages, enfants qui deviennent difficiles, mais je n'en suis pas là et j'aimerais vivre mes premières relations avec un soupçon d'insouciance.
Bref, je comprends que tu aies pu avoir cette "peur", je pense qu'elle est tout à fait normale quand on a eu un vécu hétéro et qu'on soit passée par cette phase "ya quelque chose qui cloche --> en fait les mecs c'est pas trop mon truc". Ce qui me fait rire c'est aussi cette approche que tu qualifies de "masculine" dans ta façon de voir ton homosexualité. Parce qu'au final j'ai ce côté également un peu paradoxal, mais en plus romancé, d'être pour une femme le chevalier servant prêt à réaliser ses désirs et la séduire avec tout l'art d'un gentleman. Un côté un peu "cliché masculin", mais un côté qui fait partie de moi en tant que femme, en ce sens que le désir de protection très fort pour les femmes a toujours été très présent chez moi pour mes amies proches par exemple (et le jour où je serais amoureuse je sais que ce désir de protection n'en sera que plus intense et que moi vivante personne ne pourra faire du mal à celle que j'aime). Etant fervente adepte de mode japonaise il m'arrive aussi de m'habiller en homme (pantalon, chemise, veston, jabot, chapeau haut de forme etc) avec une perruque et de prendre les traits d'un androgyne, et de m'y sentir bien et moi-même. Tout ça pour dire au final que renier ce qu'on est au fond de soi, rejeter ce qu'on perçoit être comme "sa vraie nature" ne peut pas être un acte sain. Ce que j'ai appris durant cette période de transition, c'est que la société, tes amis, ta famille n'a pas le droit de te dicter ce que tu dois penser, ou comment tu dois agir.
Si tu veux vivre avec une femme, alors il n'y a aucun mal à ça. L'accepter demande du courage. L'assumer demande du courage. Mais quand on franchit ce pas et qu'on s'accepte malgré les conséquences qu'on connait (famille potentiellement réticente etc), on vit en accord avec notre "moi", et c'est certainement mieux que de vivre avec un "faux soi" de façade et de renier sa véritable nature par souci du "qu'en dira-t-on"...
En tout cas si je tombe sur une asso du même genre que celles que tu as au Québec j'y ferais peut-être un tour. Mais aujourd'hui je me suis acceptée, au point d'avoir un petit coup de foudre pour une inconnue et de me dire "hétéro, homo, j'en sais rien, mais tant pis, je fonce, et on verra bien"...
Bref, je comprends que tu aies pu avoir cette "peur", je pense qu'elle est tout à fait normale quand on a eu un vécu hétéro et qu'on soit passée par cette phase "ya quelque chose qui cloche --> en fait les mecs c'est pas trop mon truc". Ce qui me fait rire c'est aussi cette approche que tu qualifies de "masculine" dans ta façon de voir ton homosexualité. Parce qu'au final j'ai ce côté également un peu paradoxal, mais en plus romancé, d'être pour une femme le chevalier servant prêt à réaliser ses désirs et la séduire avec tout l'art d'un gentleman. Un côté un peu "cliché masculin", mais un côté qui fait partie de moi en tant que femme, en ce sens que le désir de protection très fort pour les femmes a toujours été très présent chez moi pour mes amies proches par exemple (et le jour où je serais amoureuse je sais que ce désir de protection n'en sera que plus intense et que moi vivante personne ne pourra faire du mal à celle que j'aime). Etant fervente adepte de mode japonaise il m'arrive aussi de m'habiller en homme (pantalon, chemise, veston, jabot, chapeau haut de forme etc) avec une perruque et de prendre les traits d'un androgyne, et de m'y sentir bien et moi-même. Tout ça pour dire au final que renier ce qu'on est au fond de soi, rejeter ce qu'on perçoit être comme "sa vraie nature" ne peut pas être un acte sain. Ce que j'ai appris durant cette période de transition, c'est que la société, tes amis, ta famille n'a pas le droit de te dicter ce que tu dois penser, ou comment tu dois agir.
Si tu veux vivre avec une femme, alors il n'y a aucun mal à ça. L'accepter demande du courage. L'assumer demande du courage. Mais quand on franchit ce pas et qu'on s'accepte malgré les conséquences qu'on connait (famille potentiellement réticente etc), on vit en accord avec notre "moi", et c'est certainement mieux que de vivre avec un "faux soi" de façade et de renier sa véritable nature par souci du "qu'en dira-t-on"...
En tout cas si je tombe sur une asso du même genre que celles que tu as au Québec j'y ferais peut-être un tour. Mais aujourd'hui je me suis acceptée, au point d'avoir un petit coup de foudre pour une inconnue et de me dire "hétéro, homo, j'en sais rien, mais tant pis, je fonce, et on verra bien"...