Y'a des moments comme ça où ça va pas. Sans vraiment une raison plus spéciale qu'une autre. C'est le tout je suppose.Des moments où je me sens complètement usée. Usée...Je sais que je suis jeune et que je ne connais pas grand chose voire rien à la vie, que j'ai pas assez vécu pour ça, et quand bien même, le peu que j'ai vécu ne justifie pas vraiment ce sentiment. Mais voilà c'est ainsi.
C'est comme si la vie m'avait arraché mon propre bouclier, sensé me protéger de ses aspects les plus sombres, et qu'elle s'acharnait sur moi. Ce bouclier c'était une protection et une illusion; qui me permettait de croire en autre chose que la réalité; réalité qui pourtant s'étalait devant moi mais à laquelle je ne voulais pas croire.
Maintenant, sans bouclier, cette illusion disparaît peu à peu, elle n'est plus qu'un vague souvenir, souvenir qui reste rêves. Et ça fait mal parce que tant que ça reste, il y a de l'espoir...
Alors que je constate l’irréalité de ces rêves avec une naïveté sans pareil, je n'avance pas. Je n'avance pas car je n'accepte pas ce qui apparaît sous la toile déchirée, je n'avance pas car je ne sais plus qui je suis, je n'avance pas car ça fait longtemps que je ne sais plus me battre, endormie par ce bouclier...
Je m'y suis appuyée dessus trop longtemps; ça ne rend que la réalité plus dure et cruelle. Cette réalité c'est que je grandis en ayant l'impression de déjà avoir trop de regrets mais pas seulement... Je suis 1 parmi des milliards et pourtant j'ai voulu que ma vie soit un rêve; ce rêve, le bonheur en étant vraie...
Alors oui je suis usée... Usée sans même avoir commencé la partie; pas même l’échauffement.
Et je me déteste de ne pas avoir les ressources, l'envie d'essayer; juste essayer. Je déteste cette loose que je ne croyais pas être; tandis que ma réalité, comparée à d'autres, n'est pas tellement dure et insurmontable.
là
Re: là
Un bouclier représente ce que l’on veut. Il est a mon sens un moyen. Le moyen de canaliser une ou plusieurs capacités dans la direction que l’on souhaite. Ce n’est pas qu’une protection. Libre à toi ou à d’autres de se protéger derrière la forme. Mais ce n’est pas nécessairement toi. Tu es usée certes et tu l’écris bien. Mais moi je me demande si lorsque tu dis ne pas avancer, tu ne te trompes pas ? Après tout l’usure que tu dis ressentir, n’est elle pas la pour te montrer ce qui ne te conviens plus et la direction d’autres choses à vivre ? Ton bouclier est comme une moumoute, certains jours il fait illusion. C’est peut être ça finalement l’usure que tu ressens. Cette protection que ton bras n’arrive plus à porter…
Tes mots sont touchants, mais tellement flou. Que ma réaction l’est également. Repose toi un peu et au lieu de baisser ton bouclier pour mieux regarder partir ton cheval, réalise toi.
Je suis peut être à côté, mais tes mots m'inspirent cela. Une chose est clair pour moi, l'usure ne peut pas n'être qu'une question d'âge, il y a tellement de parcours...
Tes mots sont touchants, mais tellement flou. Que ma réaction l’est également. Repose toi un peu et au lieu de baisser ton bouclier pour mieux regarder partir ton cheval, réalise toi.
Je suis peut être à côté, mais tes mots m'inspirent cela. Une chose est clair pour moi, l'usure ne peut pas n'être qu'une question d'âge, il y a tellement de parcours...
Re: là
Merci d'avoir pris le temps d'essayer de comprendre... Je suis à un moment de ma vie où on peut dire que je suis perdue, j'ai perdu une grande partie de mes repères (c'est souvent le cas pour tous les gens de mon âge et pas que), et des éléments essentiels; et comme je l'ai dit parfois y'a des moments où ça va moins bien et j'ai juste écrit un ressenti, c'est pour cette raison que ça peut sembler flou, ça l'est en fait, ça peut représenter tellement de choses...
Je n'attendais pas spécialement de réponse, je sais très bien que je ne donne pas assez d'éléments pour que vous puissiez vous faire un avis... J'ai seulement eu envie d'écrire.
Je n'attendais pas spécialement de réponse, je sais très bien que je ne donne pas assez d'éléments pour que vous puissiez vous faire un avis... J'ai seulement eu envie d'écrire.
Re: là
Ellana, je te comprend parfaitement moi même j'ai une phase comme ça de vide , d'égarement , ou je me sens petite , cette impression de marcher dans du sable mouvant te débattre et être fatigué et ne plus bouger.(j'espère que j'ai bien cerner ce que tu voulais dire ^^).
pour te remonter un peu d’aplomb j'aurai quelques jolies phrases ^^:
" pour voler c'est simple y suffit d'y croire, puis ensuite tu vise la deuxième étoile sur la droite et en route pour le pays imaginaire"
peut être que tu n'a plus besoin de bouclier et juste besoin de croire en toi , et de retrouver des rêve encre plus fou que derrière ton bouclier.
"tel le vent,
tel le loup,
je n'est pas de limite
liberter"
trace ta voie du marchombre , ralentit , mais ne t'arrête pas ,soit libre et si ton boulier est casser ou trop lourd prend ce poignard et vise les étoiles^^
pour te remonter un peu d’aplomb j'aurai quelques jolies phrases ^^:
" pour voler c'est simple y suffit d'y croire, puis ensuite tu vise la deuxième étoile sur la droite et en route pour le pays imaginaire"
peut être que tu n'a plus besoin de bouclier et juste besoin de croire en toi , et de retrouver des rêve encre plus fou que derrière ton bouclier.
"tel le vent,
tel le loup,
je n'est pas de limite
liberter"
trace ta voie du marchombre , ralentit , mais ne t'arrête pas ,soit libre et si ton boulier est casser ou trop lourd prend ce poignard et vise les étoiles^^
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Re: là
Ellana, ce que tu dis me parle et je pense que beaucoup d'entre-nous sont passées par là.
Pendant nos 18 premières années, notre route est toute tracée, on n'a pas beaucoup de questions à se poser : on va au collège, puis au lycée, on sait de quoi le futur proche sera fait, on est nourries logées blanchies par nos parents et c'est assez sécurisant. Et tout d'un coup, on doit faire des choix qui détermineront notre avenir, on doit se démener pour obtenir ce qu'on veut alors qu'on se sent parfois complètement impuissantes. On perd nos repères, comme tu dis.
Mon histoire n'a peut-être rien à voir avec la tienne, mais sur les grandes lignes, j'espère qu'elle trouvera un écho chez toi.
A 17 ans, j'ai commencé mes études supérieures. Alors que j'avais adoré le lycée et les amis que j'y avais rencontrés, je me suis tout d'un coup retrouvée en école de commerce, à avoir de gros doutes sur l'orientation professionnelle qui m'attendait, et au milieu de gens avec lesquels je ne me sentais aucun point commun. Je me sentais terriblement seule, complètement abandonnée. Je réalisais que je ne pouvais compter que sur moi-même et que j'avais fantasmé ma vie idéale avec des études passionnantes, des voyages dans tous les coins du monde, et surtout, je me voyais vivre une histoire d'amour palpitante. J'ai commencé à me dire que j'avais été bien naïve et que la vie était bien plus morne que dans mes fantasmes. J'étais complètement désespérée.
J'ai ouvert un blog sur un ton humoristique, qui m'aidait à voir les choses sous un angle plus positif. J'étais régulièrement contactée par des lectrices et un an plus tard, j'ai rencontré une fille et vécu une histoire d'amour digne des plus grands films. Le truc trop beau pour y croire, et qui pourtant t'arrive dessus.
A partir de ce moment-là, j'ai été portée par une force extraordinaire. Toutes les difficultés se transforment en challenge motivant lorsque tu sais que tu n'es plus seule. Ca a duré 4 ans. 4 années encore plus belles que dans mes rêves.
Et maintenant, je me retrouve à nouveau dans cette impression d'isolement terrible. Après ma rupture, j'ai pas mal bougé géographiquement, j'ai trouvé un job à l'étranger, j'ai vécu des choses assez extraordinaires loin des lieux qui me rappelaient mon ex, et finalement, je viens de revenir en banlieue parisienne chez mes parents. J'avais peur que ce retour à Paris sonne comme un retour en arrière, mais la capitale me manquait.
Depuis, j'ai trouvé un boulot intéressant, mais j'ai des horaires chargés, je travaille loin de Paris, j'ai beaucoup de mal à trouver un appartement, j'ai l'impression de ne plus avoir de vie sociale et je désespère de vivre de nouveau une histoire aussi belle que celle que j'ai vécue. Je me retrouve dans la même sensation que celle que j'avais à 17 ans, sauf que, l'expérience aidant, je sais que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Je sais même comment améliorer la situation, sauf que tous les paramètres ne dépendent pas de moi.
L'origine du manque, c'est de savoir que je n'ai plus l'appui de quelqu'un contre qui je puisse me blottir quand j'en ai besoin, avec qui je puisse avoir des projets communs. Quand tu as ça, que tu sais que c'est LA personne avec qui tu veux faire ta vie, tu peux tout supporter. Tout est beaucoup plus simple.
Je ne te donne pas de mode d'emploi pour trouver cette personne. C'est facile de faire des rencontres, surtout dans les grandes villes, ça l'est beaucoup moins de tomber sur la personne qui te donne des papillons dans le ventre. Mais ce qui est sûr, c'est que même lorsqu'on a l'impression que ça tombe du ciel, c'est qu'en réalité on a créé les conditions pour que ça arrive.
Bref, tout ça pour dire que la vie est faite de cycles. On déchante régulièrement, mais ça rend d'autant plus belles nos réussites futures, que ce soit en amour, professionnellement, ou socialement.
Pendant nos 18 premières années, notre route est toute tracée, on n'a pas beaucoup de questions à se poser : on va au collège, puis au lycée, on sait de quoi le futur proche sera fait, on est nourries logées blanchies par nos parents et c'est assez sécurisant. Et tout d'un coup, on doit faire des choix qui détermineront notre avenir, on doit se démener pour obtenir ce qu'on veut alors qu'on se sent parfois complètement impuissantes. On perd nos repères, comme tu dis.
Mon histoire n'a peut-être rien à voir avec la tienne, mais sur les grandes lignes, j'espère qu'elle trouvera un écho chez toi.
A 17 ans, j'ai commencé mes études supérieures. Alors que j'avais adoré le lycée et les amis que j'y avais rencontrés, je me suis tout d'un coup retrouvée en école de commerce, à avoir de gros doutes sur l'orientation professionnelle qui m'attendait, et au milieu de gens avec lesquels je ne me sentais aucun point commun. Je me sentais terriblement seule, complètement abandonnée. Je réalisais que je ne pouvais compter que sur moi-même et que j'avais fantasmé ma vie idéale avec des études passionnantes, des voyages dans tous les coins du monde, et surtout, je me voyais vivre une histoire d'amour palpitante. J'ai commencé à me dire que j'avais été bien naïve et que la vie était bien plus morne que dans mes fantasmes. J'étais complètement désespérée.
J'ai ouvert un blog sur un ton humoristique, qui m'aidait à voir les choses sous un angle plus positif. J'étais régulièrement contactée par des lectrices et un an plus tard, j'ai rencontré une fille et vécu une histoire d'amour digne des plus grands films. Le truc trop beau pour y croire, et qui pourtant t'arrive dessus.
A partir de ce moment-là, j'ai été portée par une force extraordinaire. Toutes les difficultés se transforment en challenge motivant lorsque tu sais que tu n'es plus seule. Ca a duré 4 ans. 4 années encore plus belles que dans mes rêves.
Et maintenant, je me retrouve à nouveau dans cette impression d'isolement terrible. Après ma rupture, j'ai pas mal bougé géographiquement, j'ai trouvé un job à l'étranger, j'ai vécu des choses assez extraordinaires loin des lieux qui me rappelaient mon ex, et finalement, je viens de revenir en banlieue parisienne chez mes parents. J'avais peur que ce retour à Paris sonne comme un retour en arrière, mais la capitale me manquait.
Depuis, j'ai trouvé un boulot intéressant, mais j'ai des horaires chargés, je travaille loin de Paris, j'ai beaucoup de mal à trouver un appartement, j'ai l'impression de ne plus avoir de vie sociale et je désespère de vivre de nouveau une histoire aussi belle que celle que j'ai vécue. Je me retrouve dans la même sensation que celle que j'avais à 17 ans, sauf que, l'expérience aidant, je sais que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Je sais même comment améliorer la situation, sauf que tous les paramètres ne dépendent pas de moi.
L'origine du manque, c'est de savoir que je n'ai plus l'appui de quelqu'un contre qui je puisse me blottir quand j'en ai besoin, avec qui je puisse avoir des projets communs. Quand tu as ça, que tu sais que c'est LA personne avec qui tu veux faire ta vie, tu peux tout supporter. Tout est beaucoup plus simple.
Je ne te donne pas de mode d'emploi pour trouver cette personne. C'est facile de faire des rencontres, surtout dans les grandes villes, ça l'est beaucoup moins de tomber sur la personne qui te donne des papillons dans le ventre. Mais ce qui est sûr, c'est que même lorsqu'on a l'impression que ça tombe du ciel, c'est qu'en réalité on a créé les conditions pour que ça arrive.
Bref, tout ça pour dire que la vie est faite de cycles. On déchante régulièrement, mais ça rend d'autant plus belles nos réussites futures, que ce soit en amour, professionnellement, ou socialement.