Bienvenue chez les niais.
Elle m’a littéralement fait fondre il y a 3 jours. Pour un truc tout con en fait. Un truc de niais. J’étais au fond d’un couloir, en train d’attendre que la machine sur laquelle je bosse termine son processus. Quand tout à coup je l’aperçois au loin, passant devant l’entrée de mon couloir, en transportant une boîte. Tout en marchant d’un pas rapide, elle tourne la tête dans ma direction, disparaissant peu à peu jusqu’à ce que je ne distingue plus que son pied, qui, tout à coup, marque un temps d’arrêt : elle vient de réaliser que c’est moi qu’elle vient d’apercevoir au fond du couloir. Elle fait un pas en arrière, se penche en arrière et je vois réapparaître sa tête et son bras devant l’entrée du couloir, et elle me fait coucou de loin, en agitant la main. Puis elle disparaît à nouveau, poursuivant son chemin. C’est tout con, mais sur l’instant, ça m’a vraiment fait fondre, son coucou, de l'autre bout du couloir.
Plus tard, j’ai pu l’approcher et lui parler quelques petites minutes, le temps de plaisanter un peu, entre autres. C’est cool, j’arrive à lui parler comme à une simple collègue. J’arrive à mieux gérer mes émotions face à elle. J’arrive à être simplement dans la curiosité de découvrir une nouvelle collègue. Et c’est tant mieux, parce qu’à ce rythme, à coup de poignées de minutes de discussion par semaine (
et encore, je n’aurai sans doute pas la chance de lui parler toutes les semaines), ça ne va pas avancer vite, mais au fond c’est pas ça qui importe, ce qui importe c’est la qualité des liens qui vont se tisser petit-à-petit.
Et sinon, oui tu as raison Eilraet, je m’efforce de ne pas trop chercher à interpréter tout ce qu’elle dit, ou ses gestes ou ses regards, car je sais que je ne peux pas être complètement objective, même en faisant de mon mieux pour prendre du recul. C’était juste sa question qui m’avait perturbée, je m’attendais pas à ce qu’elle ose me demander ça, cash. Moi, à sa place, j’aurais jamais su oser poser cette question-là. Alors, j’ai cogité là-dessus, j’ai pris ça un peu comme de la méfiance envers moi. Mais, comme j’ai eu l’occasion de la croiser à plusieurs reprises cette semaine, j’ai pu constater qu’elle ne me fuyait pas, elle me laisse toujours venir vers elle. Elle me laisse aussi toujours prendre l’initiative d’engager la conversation, et c’est quelque chose qui n’est pas du tout inné chez moi, ça me demande pas mal d’efforts. Faudrait qu’elle m’aide un peu quand même, j’aimerais bien qu’elle vienne me parler aussi. Parce que, en tout début de semaine par exemple, on avait une occasion de se parler genre 1 min pas plus, mais je n’ai absolument rien trouvé à lui dire, et elle non plus, et on s’en est tenu à un "
salut Machine / salut Bidule'' bien chaleureux, mais rien de plus. Et après coup, j’ai eu un coup de blues, je ressassais cette occasion manquée, je m’en voulais d’avoir été incapable de lancer une cht’ite conversation et je commençais à craindre que tous nos échanges allaient se borner à
salut ça va, et qu’on resterait bloqué à ce stade-là. Mais ce qui s’est passé le surlendemain, avec l'épisode du coucou, m’a remonté le moral.
Voilà, voilà, c’est tout ce que j’ai à vous raconter depuis mon dernier post…