Bon... Admettons qu'on aille pas chez moi.Billy a écrit :Je ne sais pas si ça te rassure d'être chez toi, mais moi je sais que je préfère être chez l'autre ou dans un endroit tout à fait neutre pour l'un et l'autre, pour heu, ... l'approche. Tu te sentiras à l'aise, dans tes murs ?
Prenons un bar. Celui qu'on adore. Parce que repère des étudiants de ma fac. J'y connais tout le monde. Rapport au repère des étudiants... tout ça, tout ça. Et parce que je sors. Beaucoup. Donc, il y a mes autres potes de fac. Parce qu'ils sortent. Souvent. Les potes de mon frère. Qui fait ses études dans la même fac. Les gens avec qui j'ai pris des cuites monumentales. Les filles avec qui j'ai couché. Qui ont probablement couché avec les même que moi. Parce qu'il n'existe aucun milieu plus incestueux que le milieu lesbien. Ambiance binge drinking. On s'éclate. On l'a déjà fait. Mais... pas propice à la discussion.
Prenons un resto. Genre Elle et Moi. En tête à tête. Un bon vin ? J'y connais rien. D'habitude je me crame les papilles au rhum coca. Et puis... C'est solennel. Je sens poindre la crise d'angoisse. On pourrait se faire un grec ? Graisse de mouton et sauce blanche ? Pas sexy.
Prenons chez elle. Elle vit en collocation. La colloc est sexy note bien. Mais de nouveau, problème pour lancer une conversation "intime" avec une tierce personne dans le coin. Pas pratique.
Prenons chez moi. Mon chez moi. Je connais. Je gère l'espace. Je suis à l'aise. Et de l'aise, je vais en avoir besoin. Parce que, oui, je me mets la pression toute seule. Là, pas besoin d'avoir à intégrer le monde environnant. Je crois que c'est le mieux.
Mais je vous dirais. Si on a parlé. Ou si je me suis juste améliorée à la guitare.