Un bout de mon histoire

[La Noiraude]

J'ajoute tout de même que j'espère sincèrement que tu réussiras un jour à franchir le cap du "si elle me demande de revenir, j'y vais tout de suite, sans hésiter". Je pense qu'un deuil doit en passer par cette étape.

Je te souhaite de tout coeur de ne pas faire partie de celles (et ceux) qui attendent toute leur vie un moment qui n'arrivera jamais. Je sens que mes mots doivent être durs à lire, mais... les gens changent, le temps change les gens, et les choix qu'ils font, plus encore.
Et je suppose que sa décision a du la changer, elle, profondément, car -à mon avis- c'est le genre de décision dont on ne se sort pas indemne. Je ne développe pas plus ici, mais on peut en parler plus longuement par mp.

Ce qui est sûr, c'est que de ton côté rien n'a changé de fondamental dans ta vie, "à part" que c'est fini entre vous, et que tu l'aimes toujours. De son côté, le changement a du être tout aussi brutal, et au fond, au moins aussi lourd à porter. La responsabilité d'une rupture est écrasante. Souvent, quand on sait à quel point on a blessé profondément un être qu'on aimait encore, ce poids empêche tout retour en arrière possible. C'est comme si on avait jeté la clef d'une porte après l'avoir fermé, on n'a plus d'autre choix que de continuer à avancer.
C'est, je crois, ce que j'espère que tu comprendras avec le temps. Le tout ne changeant rien à ce que vous avez vécu ensemble, à la force des sentiments que vous avez partagés. Mais je suppose que tu dois les garder dans ton coeur comme quelque chose de précieux, que tu as eu la chance de vivre (d'autres ne connaîtront sans doute jamais une telle révélation, une telle passion), qui t'ont construite telle que tu es aujourd'hui : forte, très forte, probablement plus forte que tu aurais pu toi-même l'imaginer.
Et je suppose que c'est seulement le jour où, cette histoire toujours au fond de toi, tu sauras cependant qu'il n'est plus possible que tout redevienne comme "avant" que tu seras prête à une autre relation, et que tu seras "capable" de retomber amoureuse. De quelqu'un d'autre. Différemment de ce que tu auras connu avec elle, bien sûr ; la différence n'étant pas forcément une intensité moindre à ce que tu as déjà vécu.

Je suppose que la seule façon d'arriver à cela, c'est d'accepter. Accepter que quelque chose de fort soit né, ait grandi entre vous, puis ait cessé d'être. Tant qu'on n'accepte pas la perte, elle continue à nous révolter, à nous faire mal, et cela nous met dans l'impossibilité d'avancer.

Cela ne fait pas encore un an que tout cela est arrivé, je comprends donc aisément que tout soit encore très douloureux, et que tu sois encore dans l'attente -même si tu vis ta vie ailleurs. Le temps, et seulement le temps, t'aidera à accepter.



Edit : tu m'as devancée, tu le dis toi-même : tu as le temps...

[Clé De Fa]

Tant qu'on n'accepte pas la perte, elle continue à nous révolter, à nous faire mal, et cela nous met dans l'impossibilité d'avancer.

+1

Alors là je suis entièrement d'accord avec cette pensée!! Je n'ai jamais (encore) aimé une personne avec qui j'aurais pu partager un "bout de ma vie", mais j'ai connu ce sentiment malgré tout lorsqu'une personne très proche est décédée.. Et j'ai décidé d'avancer en "acceptant" (à défaut de me morfondre et me laisser dépérir)

[stefthefrog]

+1 aussi !!!

C'est très paradoxal mais c'est vrai tant qu'on accepte pas, on souffre beaucoup !!! et étonnament c'est quand on accepte et qu'on laisse aller les choses que la souffrance diminue et s'en va, après il y a la tristesse mais le deuil est du coup possible.

[Billy]

En fait, je pensais avoir fait le deuil de cette histoire. Mais je me trompais. Je me sens souvent sur le point de me dire "Ca y est. C'est bon. Passe à autre chose, c'était bien mais c'est terminé". JE n'y arrive pas encore. Peut-être ne dois-je pas le verbaliser pour que le deuil soit effectif. Il doit être, un point c'est tout.

Je considère comme une chance d'avoir vécu une histoire aussi intense, aussi passionnée, même si la facture que je paie encore aujourd'hui est salée de chez salée.

Et permettez-moi encore d'ajouter ceci : toutes les personnes à qui j'ai raconté cette histoire ou encore qui l'ont vécue avec moi ont toutes considéré que Nath n'avait pas le droit de "profiter" de la proposition de Rébecca. En clair, qu'elle profitait de l'argent qu'elle mettait à sa disposition. Aucun de vous ne l'a fait...

[Saeki]

De ce que j'en pense, si ses sentiments etaient sincères, c'est une considération qui n'aurait pas eu lieu d'être.

Par exemple, tu as bien dis que tu t'étais proposée pour avancer un prêt (ce qui en dit long sur tes sentiments pour la dame)et elle a refusé, comme si elle t'epargnait. Mais d'un autre coté, si elle voulait vivre avec toi comme elle le disait, elle aurait pu, non ?

je t'avoue que ça me laisse un peu perplexe cette histoire de sous d'un coup, je trouve ça un peu simple comme argumentation, elle qui était prête à t'épouser et à tout plaquer, qu'est ce qui a pu motiver un tel revirement ?

Bon, j'arrête avec mes questions tordues, je voudrais pas entacher les beaux souvenirs qu'il te reste de cette relation, et de toute façon, je n'ai surement pas toutes les cartes en mains....Mais par contre si je peux me permettre, évite de ruminer tout ça, c'est pas bon pour le bidon ^^

[stefthefrog]

Oui c'est le piège, quelques fois on est tellement pressé et impatiente que l'on voudrait de toutes nos forces avoir fait son deuil mais on se plante en croyant qu'il est fait. Les blessures mettent du temps à cicatriser alors il faut s'en laisser le temps sinon ça peut gâcher une future relation.
Prend soin de toi miss, vis tes émotions sans les retenir pour que le deuil se fasse petit à petit.

Quand à avoir une opinion sur le fait que :
"Nath n'avait pas le droit de "profiter" de la proposition de Rébecca. En clair, qu'elle profitait de l'argent qu'elle mettait à sa disposition. Aucun de vous ne l'a fait..."
Je ne jugerais pas mais c'est un choix qu'elle a fait en tout cas, le prix à payer en sera peut être très douloureux pour elle... je n'aimerais pas être à sa place en tout cas, c'est triste.

Bon courage à toi miss

[La Noiraude]

Par exemple, tu as bien dis que tu t'étais proposée pour avancer un prêt (ce qui en dit long sur tes sentiments pour la dame)et elle a refusé, comme si elle t'epargnait. Mais d'un autre coté, si elle voulait vivre avec toi comme elle le disait, elle aurait pu, non ?

en fait je pense que Solveig nous remerciait de ne pas en avoir parlé, en fait...


Si c'était si simple, Saeki...
On peut aussi supposer qu'on peut se sentir comme une merde à se laisser acheter, ou à accepter de se vendre, quand on n'a plus d'autre solution ; donc on peut tout à fait choisir de se laisser acheter par quelqu'un qu'on méprise plutôt que quelqu'un qu'on estime...
Une espèce de reconnaissance ultime du respect -de l'amour- qu'on a pour l'Autre.
Ca me paraît difficile de juger, qu'aurions-nous fait dans une telle situation, dos au mur, au moment de la perte d'un parents ? D'ailleurs,a-t-on toute sa lucidité dans un moment pareil ?

Quoi qu'il en soit, est-ce vraiment la question aujoud'hui ? Se questionner, encore une fois, c'est rechigner, refuser, souffrir, et donc stagner.

Je pense que Solveig, en postant ici, a fait un certain nombre de pas en avant, et qu'elle en est moins aux questions qu'au constat. Ce qui est très positif.

[Billy]

Oui, je dois cesser de me poser des questions. Je n'aurai, je pense, jamais la réponse. A moins qu'elle me l'apporte un jour, de sa propre initiative.

Je vous jure que le jour où je parviens à faire table rase de tout ça, vous serez au parfum dans l'heure !

[La Noiraude]

Je vous jure que le jour où je parviens à faire table rase de tout ça, vous serez au parfum dans l'heure !

Mmmmm ?
On parle de la brune ispanique aux cheveux longs maintenant ou on attend encore un peu ???

[Saeki]

On peut aussi supposer qu'on peut se sentir comme une merde à se laisser acheter, ou à accepter de se vendre, quand on n'a plus d'autre solution ; donc on peut tout à fait choisir de se laisser acheter par quelqu'un qu'on méprise plutôt que quelqu'un qu'on estime...
Une espèce de reconnaissance ultime du respect -de l'amour- qu'on a pour l'Autre.

je t'avoue que ca m'échappe un peu dans le sens où je trouve ça un peu antithétique, mais comme je ne connais pas tout sur la question, je te laisse le benefice du doute
C'est vrai qu'il y a aussi le trouble affectif dû à la disparition d'un proche, je n'avais pas pris cela en compte...

Je pense également que Solveig a fait un grand pas en parlant comme ça à coeur ouvert, ca ne peut que l'aider a "exorciser" l'ensemble.

Et sorry Sol si j'ai mis les pieds dans le plats, je suis un peu une pro pour ce genre de bourde

De quoi ?! où ça une latine pulpeuse ??