C'est quand le bonheur ?
Publié : sam. mars 01, 2008 11:35 pm
Cela fait assez longtemps que je n'ai pas posté sur le forum... pourtant dieu sait si je lis !! Mais le besoin ce soir se fait sentir de partager un peu de mes sentiments.
Je suis une fille bien sous tous rapports: des études intéressantes et réussies, une vie de famille mouvementée mais remplie d'amour et des amis géniaux. En bref, je suis une fille on ne peut plus épanouie qui a progressivement appris à profiter de la vie et des choses au jour le jour. Surtout depuis le début de cette année scolaire: je me sens enfin chez moi dans mon école, je fais la fête, je rencontre des gens et je me sens plus disponible à les rencontrer. Ma timidité et mon angoisse à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes qui m'étaient apparues il y a quelques années semblent se dissiper. En fait j'ai l'impression de retrouver la fille que j'étais au primaire: en apparence sûre d'elle même et qui n'hésite surtout pas à pratiquer l'auto dérision. Où est le problème me direz vous ?
Il me manque cette petite étincelle, ce truc qui fait que les gens en couple donnent l'impression d'être sûrs d'eux mêmes parce qu'ils se savent aimés. Et surtout aimés spécifiquement. Je ne manque pas d'amour loin de là: ma famille, mes amis aussi savent me montrer à quel point je compte pour eux. Il faut dire que j'en ai besoin. Je ressens tout le temps le besoin de dire aux gens que j'aime que je les aime parce que j'attends en retour qu'ils me disent qu'ils m'aiment aussi. Parce que dans ces moments là je crois je me sens unique. Ca me redonne confiance. J'ai toujours eu ce grand besoin d'amour. Comme tout le monde je crois. Mais en même temps, j'ai très peur qu'on m'aime. Si je m'attache très vite aux gens je n'aime pas sentir cette attache se créer chez les autres. Cette sensation de dépendance vis à vis de ma personne me bloque car j'ai peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur de ce que l'on attend de moi. Car quoi qu'on puisse en dire, les gens même nos amis se font toujours une idée de ce que l'on peut / pourrait être. C'est délicat d'être soi même et de chercher dans le même temps à répondre aux attentes de ses amis, de sa famille qui ne sont bien souvent pas les mêmes. Bien que je pense avoir trouvé peu à peu un équilibre, je me remets très souvent en cause. Je veux être sûre de ne blesser personne, d'où cette terrible sensation lorsqu'un choix s'impose et que l'on prend conscience que l'homme n'a pas été doté du don d'ubiquité.
Il s'agit moins donc de mon célibat que de la sensation qu'il s'agit d'un problème plus profond. L'idée d'être lesbienne ne me dérange pas et finalement ne m'a que peu longtemps dérangé. Mais, bien que mon attirance pour les demoiselles soit bien réelle, j'ai peur de m'être réfugiée dans l'homosexualité pour éviter de me poser des questions sur mon (non) pouvoir de séduction. Si je ne plaisais pas aux garçons, si je ne savais pas m'y prendre c'était parce que je préférais les filles. Tout se trouvait ainsi simplifié. J'ai été quelques fois dans des bars gays depuis mon acceptation, j'ai aussi été à une réunion d'une association LGBT. Je ne m'y suis pas sentie plus à l'aise. Vous imaginez quelle déception ça a été ! Moi qui pensait que ça allait me venir automatiquement... J'évalue mon pouvoir de séduction à 0... Je ne me trouve pas jolie et je ne sais pas comment m'y prendre. De plus dès que j'envisage, dans un bar ou ailleurs, que l'on pourrait s'intéresser à moi je prends peur et fais tout pour que la personne en question n'ait pas d'autre choix que de changer d'vais sur mon compte. Peut-être que je n'aime pas que l'on "évalue" une personne simplement sur son physique... Je pense qu'il y a un peu de ça mais je ne suis pas sûre que ce soit la seule réponse à mes interrogations. Ma peur vis à vis de cette éventuelle relation avec quelqu'un(e) grandit de jour en jour. Car plus ça va plus je me dis qu'on attendra de moi que je sois expérimentée et que c'est bien loin d'être le cas. Cruel dilemme encore une fois et l'impression de se situer dans une impasse.
Je ne demande pas grand chose pourtant. Un regard, quelques textos, un "je t'aime. Tu me manques déjà" et des bras pour me blottir et me sentir enfin complètement heureuse et en harmonie avec moi même. Et que cette personne soit quelqu'un d'autre que ma mère !
Et puis il y a cette fille, sur laquelle j'ai flashé et avec qui j'ai un moment envisagé que quelque chose soit possible. Je me sentais tellement moi ! Mais situation compliquée bien sûr et la sensation progressive de se faire avoir. Je ne pense pas que ce soit fait consciemment mais ça fait mal un peu. Et puis comment se défaire de ses illusions ? et puis comment faire comprendre cette sensation de manque et ce besoin d'exclusivité que l'on ne cesse d'exiger à ses amis désormais en couple et qui ne cessent de t'expliquer que la vie de célibataire c'est bien aussi et que vu comment j'en profte je n'ai pas à me plaindre. C'est parce qu'ils ont déjà oublié la sensation qu'ils avaient en plein milieu du coeur avant de rencontrer leur moitié...
Tout ceci étant dit il est vrai que je ne cherche pas non plus à m'apitoyer sur mon sort. Globalement tout va très bien. Je dirais même tout n'a jamais été aussi bien ! Ce ne sont là que les réflexions pré dodo d'une éternelle insatisfaite...
Merci à ceux qui auront lu jusqu'au bout je me rends compte que ce qui devait au départ être un petit post s'avère être un petit roman. Mille excuses.
Bonne nuit ou bonne journée selon chacun et l'heure de venue sur le forum
Roxane
Je suis une fille bien sous tous rapports: des études intéressantes et réussies, une vie de famille mouvementée mais remplie d'amour et des amis géniaux. En bref, je suis une fille on ne peut plus épanouie qui a progressivement appris à profiter de la vie et des choses au jour le jour. Surtout depuis le début de cette année scolaire: je me sens enfin chez moi dans mon école, je fais la fête, je rencontre des gens et je me sens plus disponible à les rencontrer. Ma timidité et mon angoisse à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes qui m'étaient apparues il y a quelques années semblent se dissiper. En fait j'ai l'impression de retrouver la fille que j'étais au primaire: en apparence sûre d'elle même et qui n'hésite surtout pas à pratiquer l'auto dérision. Où est le problème me direz vous ?
Il me manque cette petite étincelle, ce truc qui fait que les gens en couple donnent l'impression d'être sûrs d'eux mêmes parce qu'ils se savent aimés. Et surtout aimés spécifiquement. Je ne manque pas d'amour loin de là: ma famille, mes amis aussi savent me montrer à quel point je compte pour eux. Il faut dire que j'en ai besoin. Je ressens tout le temps le besoin de dire aux gens que j'aime que je les aime parce que j'attends en retour qu'ils me disent qu'ils m'aiment aussi. Parce que dans ces moments là je crois je me sens unique. Ca me redonne confiance. J'ai toujours eu ce grand besoin d'amour. Comme tout le monde je crois. Mais en même temps, j'ai très peur qu'on m'aime. Si je m'attache très vite aux gens je n'aime pas sentir cette attache se créer chez les autres. Cette sensation de dépendance vis à vis de ma personne me bloque car j'ai peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur de ce que l'on attend de moi. Car quoi qu'on puisse en dire, les gens même nos amis se font toujours une idée de ce que l'on peut / pourrait être. C'est délicat d'être soi même et de chercher dans le même temps à répondre aux attentes de ses amis, de sa famille qui ne sont bien souvent pas les mêmes. Bien que je pense avoir trouvé peu à peu un équilibre, je me remets très souvent en cause. Je veux être sûre de ne blesser personne, d'où cette terrible sensation lorsqu'un choix s'impose et que l'on prend conscience que l'homme n'a pas été doté du don d'ubiquité.
Il s'agit moins donc de mon célibat que de la sensation qu'il s'agit d'un problème plus profond. L'idée d'être lesbienne ne me dérange pas et finalement ne m'a que peu longtemps dérangé. Mais, bien que mon attirance pour les demoiselles soit bien réelle, j'ai peur de m'être réfugiée dans l'homosexualité pour éviter de me poser des questions sur mon (non) pouvoir de séduction. Si je ne plaisais pas aux garçons, si je ne savais pas m'y prendre c'était parce que je préférais les filles. Tout se trouvait ainsi simplifié. J'ai été quelques fois dans des bars gays depuis mon acceptation, j'ai aussi été à une réunion d'une association LGBT. Je ne m'y suis pas sentie plus à l'aise. Vous imaginez quelle déception ça a été ! Moi qui pensait que ça allait me venir automatiquement... J'évalue mon pouvoir de séduction à 0... Je ne me trouve pas jolie et je ne sais pas comment m'y prendre. De plus dès que j'envisage, dans un bar ou ailleurs, que l'on pourrait s'intéresser à moi je prends peur et fais tout pour que la personne en question n'ait pas d'autre choix que de changer d'vais sur mon compte. Peut-être que je n'aime pas que l'on "évalue" une personne simplement sur son physique... Je pense qu'il y a un peu de ça mais je ne suis pas sûre que ce soit la seule réponse à mes interrogations. Ma peur vis à vis de cette éventuelle relation avec quelqu'un(e) grandit de jour en jour. Car plus ça va plus je me dis qu'on attendra de moi que je sois expérimentée et que c'est bien loin d'être le cas. Cruel dilemme encore une fois et l'impression de se situer dans une impasse.
Je ne demande pas grand chose pourtant. Un regard, quelques textos, un "je t'aime. Tu me manques déjà" et des bras pour me blottir et me sentir enfin complètement heureuse et en harmonie avec moi même. Et que cette personne soit quelqu'un d'autre que ma mère !
Et puis il y a cette fille, sur laquelle j'ai flashé et avec qui j'ai un moment envisagé que quelque chose soit possible. Je me sentais tellement moi ! Mais situation compliquée bien sûr et la sensation progressive de se faire avoir. Je ne pense pas que ce soit fait consciemment mais ça fait mal un peu. Et puis comment se défaire de ses illusions ? et puis comment faire comprendre cette sensation de manque et ce besoin d'exclusivité que l'on ne cesse d'exiger à ses amis désormais en couple et qui ne cessent de t'expliquer que la vie de célibataire c'est bien aussi et que vu comment j'en profte je n'ai pas à me plaindre. C'est parce qu'ils ont déjà oublié la sensation qu'ils avaient en plein milieu du coeur avant de rencontrer leur moitié...
Tout ceci étant dit il est vrai que je ne cherche pas non plus à m'apitoyer sur mon sort. Globalement tout va très bien. Je dirais même tout n'a jamais été aussi bien ! Ce ne sont là que les réflexions pré dodo d'une éternelle insatisfaite...
Merci à ceux qui auront lu jusqu'au bout je me rends compte que ce qui devait au départ être un petit post s'avère être un petit roman. Mille excuses.
Bonne nuit ou bonne journée selon chacun et l'heure de venue sur le forum

Roxane