Bonjour,
Une question me taraude un petit peu quand même.
Est-ce que vous, femmes et-aloriennes, vous vous sentez une fibre féministe?
Est-ce que dès votre plus jeune âge, vous avez eu une conscience nette que vous n'étiez pas comme votre cousin Guillemin, et qu'en conséquence il allait falloir vous trouver une place différente de la sienne?
Est-ce que le fait d'être un peu ou beaucoup homo (c'est bizarre d'écrire ça) vous a poussé dans la voie du féminisme (parce que c'est plus gouiniquement correct)? Ou est-ce que pour vous "féminisme" c'est une notion moyenâgeuse?
Bon, c'est un peu mal formulé, mais c'est un sujet qui me semble quand même important.
P.S.: J'ai cherché un sujet affilié mais j'ai pas trouvé.S'il existe déjà, je vous prie d'accepter mes excuses.
P.P.S.: Si personne ne répond, c'est pas grave, c'est un sujet prise de tête.
P3.S.: J'ai posté dans le forum "Filles" parce que ça me semblait plus logique, mais les points de vue masculins m'intéressent sur cette question.
P4.S.: Mes questions sont un peu embrouillées, mais c'est parce qu'il y a plein d'autres interrogations derrière.
Féminisme?!ù**^àç_???
Bon alors.
Je suis féministe dans une certaine mesure.
Par exemple je trouve normal et légitime que l'avortement, la contraception, soit autorisés. Suffisament pour trouver anormal que certains considèrent la femme comme un sous homme. Suffisament pour être parfois exaspérée par le comportement de certaines filles.
Suffisament pour considérer que rien n'est acquis et que si ça continue va falloir gueuler.
Mais je ne suis pas une chienne de garde non plus.
De plus j'ai toujours su que j'étais différent de Guillemin et ça ne m'a pas torturé pour autant. Au contraire.
Et enfin j'étais féministe avant d'avoir intellectualiser mon homosexualité. Parce que ma mère m'a éduqué dans une vision féministe.
Walou.
Je suis féministe dans une certaine mesure.
Par exemple je trouve normal et légitime que l'avortement, la contraception, soit autorisés. Suffisament pour trouver anormal que certains considèrent la femme comme un sous homme. Suffisament pour être parfois exaspérée par le comportement de certaines filles.
Suffisament pour considérer que rien n'est acquis et que si ça continue va falloir gueuler.Mais je ne suis pas une chienne de garde non plus.
De plus j'ai toujours su que j'étais différent de Guillemin et ça ne m'a pas torturé pour autant. Au contraire.
Et enfin j'étais féministe avant d'avoir intellectualiser mon homosexualité. Parce que ma mère m'a éduqué dans une vision féministe.
Walou.
Bonjour !
Personnellement j'ai toujours été sensible au féminisme, parce que malheureusement j'ai été très vite confrontée au sexisme qui pour moi commence par les limitations que la société et les hommes nous imposent gentiment "pour ne pas qu'on se fasse mal" mais surtout pour qu'on reste à notre place...
Parallèlement j'ai été marquée par des images de femmes financièrement dépendantes et sous la coupe de leurs maris/compagnons, ces images m'ont poussé à prendre conscience de l'importance de mon indépendance intellectuelle et affective qui passait pour moi par une indépendance financière.
Après je ne sais pas s'il y a des relations de cause à effet, les amalgames sont rapides...( j'ai souvent été cataloguée lesbienne même ado alors que j'avais même pas de vie affective uniquement à cause de mes positions sur certains sujets ou de mes loisirs ) moi je relierais plus le féminisme à l'intellect et à la raison ce qui est totalement différent de la sphère des attirances, de la vie sexuelle etc
Mais la corrélation qui existe entre le féminisme et la sexualité c'est l'envie de s'assumer et de s'épanouir en tant que femme et donc aussi d'assumer d'avoir une sexualité, de rechercher l'épanouissement aussi dans ce domaine mais après que ce soit dans un contexte homo ou hétérosexuel...je ne pense pas que ça ait une grande importance !
Personnellement j'ai toujours été sensible au féminisme, parce que malheureusement j'ai été très vite confrontée au sexisme qui pour moi commence par les limitations que la société et les hommes nous imposent gentiment "pour ne pas qu'on se fasse mal" mais surtout pour qu'on reste à notre place...
Parallèlement j'ai été marquée par des images de femmes financièrement dépendantes et sous la coupe de leurs maris/compagnons, ces images m'ont poussé à prendre conscience de l'importance de mon indépendance intellectuelle et affective qui passait pour moi par une indépendance financière.
Après je ne sais pas s'il y a des relations de cause à effet, les amalgames sont rapides...( j'ai souvent été cataloguée lesbienne même ado alors que j'avais même pas de vie affective uniquement à cause de mes positions sur certains sujets ou de mes loisirs ) moi je relierais plus le féminisme à l'intellect et à la raison ce qui est totalement différent de la sphère des attirances, de la vie sexuelle etc
Mais la corrélation qui existe entre le féminisme et la sexualité c'est l'envie de s'assumer et de s'épanouir en tant que femme et donc aussi d'assumer d'avoir une sexualité, de rechercher l'épanouissement aussi dans ce domaine mais après que ce soit dans un contexte homo ou hétérosexuel...je ne pense pas que ça ait une grande importance !
Hum, merci.
Mais je me posais la question du lien entre sexualité et féminisme, non pas parce que c'est "obligatoire" moralement pour une fille homo, mais plutôt parce que c'est l'indépendance quasi-entière vis à vis du mâle dans ce qui apparemment a toujours été le "nerf de la guerre": l'entrecuisses.
Je voulais savoir comment le ressentaient les autres, puisque le féminisme a toujours été présent dans mon éducation, que ce soit dans les actes ou les discours.Donc je ne me suis pas sentie changée.
De plus, quand on est homo, c'est pas un cliché, on est quand même délivrée de certaines obligations envers la petite moitié de l'humanité (même si on garde d'autres), ce qui crée une certaine liberté d'être quelque chose qui n'est pas une femelle-type, ni une pouffe, ni une camionneuse, etc.
Pour moi, le féminisme actuel porte mal son nom.C'est plus un combat contre le mâle oppressif, puisqu'il l'est rarement (ici), mais plutôt une sorte de marche vers une identité qui privilégie plus le fond que la forme.
Comme si on pouvait choisir de n'être ni l'un ni l'autre, ou les deux.
C'est comme ça que je le ressens en tous cas. Mon contenant est féminin, mais dans ma tête, c'est juste...moi.
1000 excuses, c'est très embrouillé, mais c'est pas des affirmations péremptoires: j'attend que vous ouvriez d'autres portes dans mon esprit.
Mais je me posais la question du lien entre sexualité et féminisme, non pas parce que c'est "obligatoire" moralement pour une fille homo, mais plutôt parce que c'est l'indépendance quasi-entière vis à vis du mâle dans ce qui apparemment a toujours été le "nerf de la guerre": l'entrecuisses.
Je voulais savoir comment le ressentaient les autres, puisque le féminisme a toujours été présent dans mon éducation, que ce soit dans les actes ou les discours.Donc je ne me suis pas sentie changée.
De plus, quand on est homo, c'est pas un cliché, on est quand même délivrée de certaines obligations envers la petite moitié de l'humanité (même si on garde d'autres), ce qui crée une certaine liberté d'être quelque chose qui n'est pas une femelle-type, ni une pouffe, ni une camionneuse, etc.
Pour moi, le féminisme actuel porte mal son nom.C'est plus un combat contre le mâle oppressif, puisqu'il l'est rarement (ici), mais plutôt une sorte de marche vers une identité qui privilégie plus le fond que la forme.
Comme si on pouvait choisir de n'être ni l'un ni l'autre, ou les deux.
C'est comme ça que je le ressens en tous cas. Mon contenant est féminin, mais dans ma tête, c'est juste...moi.
1000 excuses, c'est très embrouillé, mais c'est pas des affirmations péremptoires: j'attend que vous ouvriez d'autres portes dans mon esprit.
penses tu vraiment que le féminisme, c'est au depart et apparement "comme son nom l'indique" dans tes posts, le combat contre le mâle oppresseur, et en particulier en ce qui concerne le sexe? si oui, pourquoi?
je m'y connais assez mal, j'avoue (potirooooon?), mais ce me semble un peu réducteur...je l'assimilerai bien plus a ta seconde définition comme affirmation d'une certaine identité.
J'ai toujours été élevée par ma mere dans la mouvance féminine, et je pique souvent des crises (interieures ou pas) contre les mouvements "pro-vie", certaines publicités (comme la publicité Yop la plus récente, où une femme est représentée entourée de tous ses attributs essentiels : trois sortes de chaussures, un petit chien, un sac, un collier, un seche cheveu, etc), et autres mouvement 'la place de la femme est a la cuisine, aupres de ses enfants et a l'eglise' qui se disent 'nouveau feminisme" en allemagne et aux USA.
Je ne sais pas a quelle part cela ressort de mon orientation sexuelle; je pense que je suis simplement capable d'observer avec une certaine distance les codes habituels de la féminité...
je m'y connais assez mal, j'avoue (potirooooon?), mais ce me semble un peu réducteur...je l'assimilerai bien plus a ta seconde définition comme affirmation d'une certaine identité.
J'ai toujours été élevée par ma mere dans la mouvance féminine, et je pique souvent des crises (interieures ou pas) contre les mouvements "pro-vie", certaines publicités (comme la publicité Yop la plus récente, où une femme est représentée entourée de tous ses attributs essentiels : trois sortes de chaussures, un petit chien, un sac, un collier, un seche cheveu, etc), et autres mouvement 'la place de la femme est a la cuisine, aupres de ses enfants et a l'eglise' qui se disent 'nouveau feminisme" en allemagne et aux USA.
Je ne sais pas a quelle part cela ressort de mon orientation sexuelle; je pense que je suis simplement capable d'observer avec une certaine distance les codes habituels de la féminité...
Voilà, c'est exactement ça que je voulais dire!
C'est l'éloignement des codes habituels, et la construction d'une identité avec un mix de neuf et d'ancien, et qui réunirait tout le monde, bien que les femmes y trouvent plus leur compte.
Et oui, j'ai vu cette pub, et elle m'énerve.Ainsi que celles qui parlent de "maigrir", "maigrir du bas", "la cellulite", "maigrir avant l'été", "stop les rides", etc. Parce qu'il y en a trop. Même si c'est agréable de s'acheter des crèmes qui sentent bon et qui nous rendent plus belles.
C'est l'éloignement des codes habituels, et la construction d'une identité avec un mix de neuf et d'ancien, et qui réunirait tout le monde, bien que les femmes y trouvent plus leur compte.
Et oui, j'ai vu cette pub, et elle m'énerve.Ainsi que celles qui parlent de "maigrir", "maigrir du bas", "la cellulite", "maigrir avant l'été", "stop les rides", etc. Parce qu'il y en a trop. Même si c'est agréable de s'acheter des crèmes qui sentent bon et qui nous rendent plus belles.
une fois j'ai vu un reportage sur une tenanicière de bar lesbien disait "affirmait être lesbienne, c'est déja un acte féministe, parce que c'est affirmer appartenir a une sous-catégorie (les femmes) d'une sous catégorie (les homos) et donc se lancer dans un long combat pour obtenir l'égalité des droits. j'ai toujours été un fervent sympatisant toutes les causes féministes comme "les chiennes de garde" ou "ni pute, ni soumises", mêmes si elles peuvent paraître excessives, au moins elles mettent le doigt ou ca fait mal, et l'excés est obligatoire pour permettre aux gens de bien comprendre. Ce qui est troublant c'est que souvent ce genre de collectif, les critiques les plus acerbes sont l'oeuvres d'autres femmes. Je crois que le féminisme aujourd'hui a été tellement caricaturé, tellement démonté par la société, qu'il a du mal a survivre, être féministe pour une femme et pour moi une chose naturelle, j'attend avec impatience la première gréve nationale des femmes pour obtenir l'égalité salariale, qui est quand même un droit inscrit mais dont personne ne fait cas, ou plus simplement une grève des femmes politiques, pour obtenir l'application de la loi sur la parité. Les lois sur l'avortement, ou la contraception non ce sont plus des causes féminismes, elles restent des débats de société, mais ce n'est plus un problème exclusivement féminin, c'est une forme de socité dans son ensemble.
Mais ceci est l'avis d'un homme, et donc sujet a caution parce qu'il a l'expérience de l'autre côté de la barrière et ni le vécu necessaire pour être sur de ses affirmations...
Mais ceci est l'avis d'un homme, et donc sujet a caution parce qu'il a l'expérience de l'autre côté de la barrière et ni le vécu necessaire pour être sur de ses affirmations...
lestump, ton avis a beau etre "celui d'un homme', je trouve qu'il mérite plus d'appréciation que de caution!
bien que pour l'avortement, par exemple, je crois que c'est avant tout le combat de la femme, dont le corps est concerné directement. Mais comme toute cause en ce monde, la voix d'un homme - non concerné - ou des hommes donne tout de suite plus de "poids", plus de "credibilité"...hélas peut etre?
mon professeur d'histoire de l'année derniere déplorait régulierement que les filles aujourd'hui n'aient plus la veine féministe. Je partage son écoeurement : il s'agit se se souvenir sans cesse que ce que nous avons n'est pas acquis, qu'en quelque sorte le combat continue.
J'encourage d'ailleurs tous les lecteurs de ce topic a lire La Suivante Ecarlate de Margaret Atwood!
bien que pour l'avortement, par exemple, je crois que c'est avant tout le combat de la femme, dont le corps est concerné directement. Mais comme toute cause en ce monde, la voix d'un homme - non concerné - ou des hommes donne tout de suite plus de "poids", plus de "credibilité"...hélas peut etre?
mon professeur d'histoire de l'année derniere déplorait régulierement que les filles aujourd'hui n'aient plus la veine féministe. Je partage son écoeurement : il s'agit se se souvenir sans cesse que ce que nous avons n'est pas acquis, qu'en quelque sorte le combat continue.
J'encourage d'ailleurs tous les lecteurs de ce topic a lire La Suivante Ecarlate de Margaret Atwood!
Justement, ce genre d'attitude me fait croire que ça peut donner une image réac du féminisme.
Comme toutes les "luttes" collectives, il faut en dire assez pour réunir, mais assez peu pour ne pas choquer et faire se rétracter l'interlocuteur.
Mais aussi, certaines choses me semblent dégradantes (oui c'est le mot), mais est-ce qu'on peut décemment l'ouvrir alors que le plus gros des exigences féministes a été comblé?En France, on a la liberté juridique.
Après les autres barrières sont dans les têtes des gens et des gentEs aussi. Elles sont invisibles et souvent inconscientes, ce qui fait qu'elles ont encore de beaux jours devant elles.
Je me dis qu'en étant homo, on est forcément plus ou moins féministe puisqu'affranchie du joug (mot exagéré) masculin.
Après, est-ce qu'on traite mieux les femmes et est-ce qu'on se sent La Fibre MLF, c'est autre chose.
Comme toutes les "luttes" collectives, il faut en dire assez pour réunir, mais assez peu pour ne pas choquer et faire se rétracter l'interlocuteur.
Mais aussi, certaines choses me semblent dégradantes (oui c'est le mot), mais est-ce qu'on peut décemment l'ouvrir alors que le plus gros des exigences féministes a été comblé?En France, on a la liberté juridique.
Après les autres barrières sont dans les têtes des gens et des gentEs aussi. Elles sont invisibles et souvent inconscientes, ce qui fait qu'elles ont encore de beaux jours devant elles.
Je me dis qu'en étant homo, on est forcément plus ou moins féministe puisqu'affranchie du joug (mot exagéré) masculin.
Après, est-ce qu'on traite mieux les femmes et est-ce qu'on se sent La Fibre MLF, c'est autre chose.
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comtesse_tataire
- Messages : 47
- Inscription : sam. avr. 19, 2008 8:37 pm
Partage total l'avis de Zeish sur le fait que le combat continu!La Liberté n'est pas un acquis, faut se battre tous les jours pour la garder, peut importe sur quoi elle porte d'ailleurs...
Après, la fibre féministe dès fois y'a pas le choix...être la seule femme d'un service d'une 20aine de mecs et se prendre des remarques genre "t'as pas vu les petites lignes en bas de ton contrat? Ménage du vestiaire compris..." perso ça me file envie d'enveler mon soustingue, mais pas pour l'brûler, pour l'pendre avec
(pardon je m'emporte...)
Le fait d'être lesbienne influt-il où pas?ch'ais pas, c'est juste avoir une certaine vision des choses qui n'a rien à voir avec la sexualité...même si la sexualité peut être un moyen de s'affirmer (et oui, le droit à la jouissance!!!)
enfin bref, il est dimanche matin tôt j'ai du mal à me comprendre moi-même...
Après, la fibre féministe dès fois y'a pas le choix...être la seule femme d'un service d'une 20aine de mecs et se prendre des remarques genre "t'as pas vu les petites lignes en bas de ton contrat? Ménage du vestiaire compris..." perso ça me file envie d'enveler mon soustingue, mais pas pour l'brûler, pour l'pendre avec
(pardon je m'emporte...)
surtout des gentes! Entendre des filles qui ont un boulot qui leur plaît ou qui réussissent leurs études dire que c'est juste le temps de se trouver un mari...ça, ça me fait mal à mon féminisme!!!Après les autres barrières sont dans les têtes des gens et des gentEs aussi
Le fait d'être lesbienne influt-il où pas?ch'ais pas, c'est juste avoir une certaine vision des choses qui n'a rien à voir avec la sexualité...même si la sexualité peut être un moyen de s'affirmer (et oui, le droit à la jouissance!!!)
enfin bref, il est dimanche matin tôt j'ai du mal à me comprendre moi-même...