Dans la tourmente...
Dans la tourmente...
Si je viens vers vous aujourd'hui, c'est que je suis complètement perdue ... Je n'arrive plus à discerner ce qu'il faut que je fasse ou pas. Tout s'embrouille et j'ai besoin de vous.
Il faut d'abord que je vous raconte tout. Ca va être un peu long, je m'excuse platement à l'avance.
J'ai rencontré une femme, il y a de ça deux ans environ. On a très vite été attirées l'une par l'autre. On s'est cherché, beaucoup...jusqu'à se "trouver". C'était en octobre 2008.
Notre histoire a débuté sur les chapeaux de roues. C'était magique. On avait beaucoup de mal à se décoller, à se quitter. On est tombées amoureuses l'une de l'autre. C'est resté magique pendant un peu plus de trois mois.
A ce stade de l'histoire, je vais faire un aparté. Pour toutes les deux, c'est notre première relation homosexuelle sérieuse. Et que ce soit de son côté ou le mien, seuls les amis étaient au courant de notre homosexualité, pas nos familles. Cependant, mon frère a rapidement été mis au courant.
Tout s'est dégradé au retour des fêtes de Noël . Mon amie s'était fixé comme objectif de mettre au courant sa sœur mais elle n'y était pas arrivée.
Une semaine après les fêtes de Noël, c'est donc la douche froide pour moi. Un soir, elle me dit qu'elle ne sait plus où elle en est, qu'elle est en plein dans le doute, qu'elle ne comprend pas ce qu'il se passe. S'en suivent des pleurs, beaucoup, de son côté comme du mien. On se console mutuellement. Je ne comprends plus rien : moins de deux semaines avant, elle me disait qu'elle m'aimait pour la 1ère fois... Néanmoins, nous restons ensemble la nuit, dans les bras l'une de l'autre, et je m'en vais au petit matin lui promettant de lui laisser quelques jours pour réfléchir. C'est elle qui revient vers moi deux/trois jours après et notre relation continue. Entre-temps, elle parvient à parler à sa sœur au téléphone et moi à mes parents (difficile d'échapper aux questions quand on pleure tout le temps).
Le mois de janvier est plutôt houleux pour notre relation. Elle n'est pas bien dans sa vie en général et se pose beaucoup de questions sur notre relation. Moi, j'y crois pour deux, je la rassure. Je pense que l'intensité des premiers mois et son incapacité à parler à sa sœur lui ont fait peur.
Petit à petit, les choses s'améliorent. Son moral revient. Et on est de nouveau bien.
Jusqu'aux vacances d'avril. Je pars au Maroc avec des amis et elle va chez sa sœur (petit précision : environ 1000 km les sépare). On a beaucoup de mal à se quitter. Tout va bien dans notre couple malgré le fait qu'elle ait des soucis au travail. Je la retrouve une dizaine de jours après. Elle ne va pas très bien, elle redoute énormément le retour au boulot. Nos retrouvailles se passent très bien mais le climat se détériore rapidement (c'est-à-dire qu'elle me met à distance, qu'elle me parle moins, qu'elle a moins d'attentions) . Je le sens, je lui en parle. Et là, rebelote! De nouveau, elle doute que l'on soit faite l'une pour l'autre, elle doute de ses sentiments... Mais en même temps, elle ne veut pas me perdre, elle est bien dans mes bras (et que les miens). On pleure encore dans les bras l'une de l'autre, on se console. Et on ne veut pas se quitter (elle comme moi).
C'était il y a plus d'un an. Et on est toujours ensemble. On se voit tous les jours ou presque. Bien sûr, il y a des hauts et des bas, des disputes, des ajustements... Une vie de couple quoi! En juin dernier, on parlait de vivre ensemble, elle voulait me présenter sa sœur (très très important ça!). Et en juillet, on a fait un très beau voyage à l'autre bout du Monde, c'était absolument génial.
En rentrant en France, je suis rentrée chez moi et elle, elle est allée chez sa sœur où sa mère devait les rejoindre pour passer quelques jours. Elle est revenue il y a quelques jours à peine (ce lundi), fatiguée, pas le moral de revenir dans le "quotidien". Dès son arrivée, j'ai senti que quelque chose clochait...des signes avant coureurs que je connais très bien : la mise à distance. J'ai quand même rencontré sa sœur le lendemain et en plus, cela s'est très bien passé. Mais je sentais mon amie distante et pas très convaincante dans ses réponses. J'ai laissé courir jusqu'à hier soir où je lui ai dit que je savais ce qu'il se passait. Et ce que je pressentais était vrai. Elle s'attendait à plus en me revoyant après un peu plus d'une semaine de séparation et elle n'a pas ressenti ce qu'elle escomptait. Et ça la replongeait dans le doute... Elle me dit que parfois elle sent qu'elle m'aime parfois elle le sent moins. Ceci dit, elle ne veut pas me perdre, elle n'est bien que dans mes bras. Elle ne s'imagine pas sans moi et moi non plus. On a encore beaucoup pleuré et on s'est consolé toutes les deux.
Au final, on a décidé de laisser passer l'orage. De faire les choses que l'on avait prévu. De continuer à passer du temps ensemble et de voir où cela nous mène. Je lui ai dit qu'à chaque fois qu'on avait eu une crise, on en était sorti plus fortes et plus soudées ensuite. J'ai remarqué (et je lui ai dit) que ses crises survenaient toujours après une semaine passée avec sa famille et qu'il fallait qu'elle s'interroge sur ça. Je lui ai dit que je l'aimais aussi...follement...
Qu'en pensez-vous?
Est-ce que vous pensez que j'ai tort de croire en notre couple?
Est-ce que vous avez connu une histoire similaire (d'un côté ou de l'autre)?
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
Il faut d'abord que je vous raconte tout. Ca va être un peu long, je m'excuse platement à l'avance.
J'ai rencontré une femme, il y a de ça deux ans environ. On a très vite été attirées l'une par l'autre. On s'est cherché, beaucoup...jusqu'à se "trouver". C'était en octobre 2008.
Notre histoire a débuté sur les chapeaux de roues. C'était magique. On avait beaucoup de mal à se décoller, à se quitter. On est tombées amoureuses l'une de l'autre. C'est resté magique pendant un peu plus de trois mois.
A ce stade de l'histoire, je vais faire un aparté. Pour toutes les deux, c'est notre première relation homosexuelle sérieuse. Et que ce soit de son côté ou le mien, seuls les amis étaient au courant de notre homosexualité, pas nos familles. Cependant, mon frère a rapidement été mis au courant.
Tout s'est dégradé au retour des fêtes de Noël . Mon amie s'était fixé comme objectif de mettre au courant sa sœur mais elle n'y était pas arrivée.
Une semaine après les fêtes de Noël, c'est donc la douche froide pour moi. Un soir, elle me dit qu'elle ne sait plus où elle en est, qu'elle est en plein dans le doute, qu'elle ne comprend pas ce qu'il se passe. S'en suivent des pleurs, beaucoup, de son côté comme du mien. On se console mutuellement. Je ne comprends plus rien : moins de deux semaines avant, elle me disait qu'elle m'aimait pour la 1ère fois... Néanmoins, nous restons ensemble la nuit, dans les bras l'une de l'autre, et je m'en vais au petit matin lui promettant de lui laisser quelques jours pour réfléchir. C'est elle qui revient vers moi deux/trois jours après et notre relation continue. Entre-temps, elle parvient à parler à sa sœur au téléphone et moi à mes parents (difficile d'échapper aux questions quand on pleure tout le temps).
Le mois de janvier est plutôt houleux pour notre relation. Elle n'est pas bien dans sa vie en général et se pose beaucoup de questions sur notre relation. Moi, j'y crois pour deux, je la rassure. Je pense que l'intensité des premiers mois et son incapacité à parler à sa sœur lui ont fait peur.
Petit à petit, les choses s'améliorent. Son moral revient. Et on est de nouveau bien.
Jusqu'aux vacances d'avril. Je pars au Maroc avec des amis et elle va chez sa sœur (petit précision : environ 1000 km les sépare). On a beaucoup de mal à se quitter. Tout va bien dans notre couple malgré le fait qu'elle ait des soucis au travail. Je la retrouve une dizaine de jours après. Elle ne va pas très bien, elle redoute énormément le retour au boulot. Nos retrouvailles se passent très bien mais le climat se détériore rapidement (c'est-à-dire qu'elle me met à distance, qu'elle me parle moins, qu'elle a moins d'attentions) . Je le sens, je lui en parle. Et là, rebelote! De nouveau, elle doute que l'on soit faite l'une pour l'autre, elle doute de ses sentiments... Mais en même temps, elle ne veut pas me perdre, elle est bien dans mes bras (et que les miens). On pleure encore dans les bras l'une de l'autre, on se console. Et on ne veut pas se quitter (elle comme moi).
C'était il y a plus d'un an. Et on est toujours ensemble. On se voit tous les jours ou presque. Bien sûr, il y a des hauts et des bas, des disputes, des ajustements... Une vie de couple quoi! En juin dernier, on parlait de vivre ensemble, elle voulait me présenter sa sœur (très très important ça!). Et en juillet, on a fait un très beau voyage à l'autre bout du Monde, c'était absolument génial.
En rentrant en France, je suis rentrée chez moi et elle, elle est allée chez sa sœur où sa mère devait les rejoindre pour passer quelques jours. Elle est revenue il y a quelques jours à peine (ce lundi), fatiguée, pas le moral de revenir dans le "quotidien". Dès son arrivée, j'ai senti que quelque chose clochait...des signes avant coureurs que je connais très bien : la mise à distance. J'ai quand même rencontré sa sœur le lendemain et en plus, cela s'est très bien passé. Mais je sentais mon amie distante et pas très convaincante dans ses réponses. J'ai laissé courir jusqu'à hier soir où je lui ai dit que je savais ce qu'il se passait. Et ce que je pressentais était vrai. Elle s'attendait à plus en me revoyant après un peu plus d'une semaine de séparation et elle n'a pas ressenti ce qu'elle escomptait. Et ça la replongeait dans le doute... Elle me dit que parfois elle sent qu'elle m'aime parfois elle le sent moins. Ceci dit, elle ne veut pas me perdre, elle n'est bien que dans mes bras. Elle ne s'imagine pas sans moi et moi non plus. On a encore beaucoup pleuré et on s'est consolé toutes les deux.
Au final, on a décidé de laisser passer l'orage. De faire les choses que l'on avait prévu. De continuer à passer du temps ensemble et de voir où cela nous mène. Je lui ai dit qu'à chaque fois qu'on avait eu une crise, on en était sorti plus fortes et plus soudées ensuite. J'ai remarqué (et je lui ai dit) que ses crises survenaient toujours après une semaine passée avec sa famille et qu'il fallait qu'elle s'interroge sur ça. Je lui ai dit que je l'aimais aussi...follement...
Qu'en pensez-vous?
Est-ce que vous pensez que j'ai tort de croire en notre couple?
Est-ce que vous avez connu une histoire similaire (d'un côté ou de l'autre)?
Merci d'avoir pris le temps de me lire.
Re: Dans la tourmente...
J'ai pris le temps de lire tout ton poste
Et bon, je suis encore jeune et n'ai beaucoup d'expérience, mais vais essayer de te conseiller malgré tout.
A mon avis, oui tu as raison de croire en ton couple ! Deux ans de relation, qui s'est construite petit à petit, mais qui semble solide. Enfin, d'après ce que tu décris, la seule chose qui a l'aire d'aller vraiment mal dans votre couple ce son ses doutes, mais qui ne sembles pas arriver souvent.
Je pense que tu réagis très bien, en lui faisant par de tes impressions, tes sentiments, sans pour autant la brusquer.
A mon avis tu devrais juste continuer comme ça, en restant à l'écoute pour elle, et à ses petits soin pour faire partir ses doutes.
Allé courage, et continue de croire en vous
Et bon, je suis encore jeune et n'ai beaucoup d'expérience, mais vais essayer de te conseiller malgré tout.
A mon avis, oui tu as raison de croire en ton couple ! Deux ans de relation, qui s'est construite petit à petit, mais qui semble solide. Enfin, d'après ce que tu décris, la seule chose qui a l'aire d'aller vraiment mal dans votre couple ce son ses doutes, mais qui ne sembles pas arriver souvent.
Je pense que tu réagis très bien, en lui faisant par de tes impressions, tes sentiments, sans pour autant la brusquer.
A mon avis tu devrais juste continuer comme ça, en restant à l'écoute pour elle, et à ses petits soin pour faire partir ses doutes.
Allé courage, et continue de croire en vous
Re: Dans la tourmente...
Bonsoir
Cette situation, que tu vis et que tu décris est j’imagine un phénomène qui a des chances d’être vécu par la plupart d’entre nous dès lors que s’installe la “situation de couple”, et dès lors que l’alchimie des premiers mois s’estompe un peu, lorsque la fusion initiale laisse place au retour des individualités, indissociable de petits déphasages inévitables mais la plupart du temps bénins et passagers. Ce phénomène, c’est le glissement de la passion irraisonnée vers une relation maîtrisée car construite de raison. Et ça, chacun, chacune, le vivra différemment car cela dépend de trop de paramètres pour être simplement mis en boîte, dépendant du passé, des aspirations futures qui peuvent mine de rien orienter un choix de vie (désir de normalité, de reconnaissance familiale ou sociale au sens large, d’enfants ...). Et surtout de la définition, du sentiment que chacun associe derrière ce grand concept : Amour.
Parfois, ce concept est idéalisé par l’un, l’autre, voire les deux. Parfois on en attend tellement de l’Amour Majuscule ravageur (mais parfois dévastateur, cf les mythes romantiques bien connus : Roméo & Juliette, Tristan & Iseult ... A quoi mènent l’excès de grands sentiments), qu’on passe à côté de quelque chose de précieux qu’on a pourtant sous le nez depuis le début : l’autre, toujours là, désireux de poursuivre ce bout de chemin, avec lequel on a déjà construit quelque chose. (Et 2 ans, ce n’est pas rien)
D’après ce que tu écris, pour moi votre attachement l’une à l’autre ne fait pas de doute. Elle semble tenir à toi énormément, l’étendue de ses réactions le montre. Mais je pense sincèrement que l’amour ne passe pas forcément par le manque. Le manque est douloureux, passionnel. L’amour ne se jauge pas forcément en négatif, par la douleur que la séparation (ou a posteriori, que la rupture) nous donne, mais peut aussi l’être en positif, par l’intensité des moments passés ensemble. Les deux façons d'appréhender le sentiment se valent, à mon sens, mais ne se diminuent nullement l'un l'autre.
Après, il y a en effet ces périodes de doute qui s’installent lorsque vous êtes éloignées un moment. Peut-être serait-ce plutôt le fait de rejoindre sa famille, plutôt que le simple fait d’être séparée de toi ?Une première hypothèse pourrait-être: peut-être fait-elle régulièrement ces crises de foi car elle doute de là où ça vous mène : à ce propos, tu mentionnes que vous êtes la première relation homosexuelle de l’une comme de l’autre, mais tu n’indiques pas la réaction de vos familles respectives : comment se sont passé les CO ? Y a-t-il de ce côté là de sa part un regret de ne pas être dans une “relation normale” ?
Il est posible que je sois complètement à côté de la plaque et que ce soit une vraie fausse piste. Quoi qu’il en soit, ton histoire m’a touchée.
Courage et tiens nous au courant !
Cette situation, que tu vis et que tu décris est j’imagine un phénomène qui a des chances d’être vécu par la plupart d’entre nous dès lors que s’installe la “situation de couple”, et dès lors que l’alchimie des premiers mois s’estompe un peu, lorsque la fusion initiale laisse place au retour des individualités, indissociable de petits déphasages inévitables mais la plupart du temps bénins et passagers. Ce phénomène, c’est le glissement de la passion irraisonnée vers une relation maîtrisée car construite de raison. Et ça, chacun, chacune, le vivra différemment car cela dépend de trop de paramètres pour être simplement mis en boîte, dépendant du passé, des aspirations futures qui peuvent mine de rien orienter un choix de vie (désir de normalité, de reconnaissance familiale ou sociale au sens large, d’enfants ...). Et surtout de la définition, du sentiment que chacun associe derrière ce grand concept : Amour.
Parfois, ce concept est idéalisé par l’un, l’autre, voire les deux. Parfois on en attend tellement de l’Amour Majuscule ravageur (mais parfois dévastateur, cf les mythes romantiques bien connus : Roméo & Juliette, Tristan & Iseult ... A quoi mènent l’excès de grands sentiments), qu’on passe à côté de quelque chose de précieux qu’on a pourtant sous le nez depuis le début : l’autre, toujours là, désireux de poursuivre ce bout de chemin, avec lequel on a déjà construit quelque chose. (Et 2 ans, ce n’est pas rien)
D’après ce que tu écris, pour moi votre attachement l’une à l’autre ne fait pas de doute. Elle semble tenir à toi énormément, l’étendue de ses réactions le montre. Mais je pense sincèrement que l’amour ne passe pas forcément par le manque. Le manque est douloureux, passionnel. L’amour ne se jauge pas forcément en négatif, par la douleur que la séparation (ou a posteriori, que la rupture) nous donne, mais peut aussi l’être en positif, par l’intensité des moments passés ensemble. Les deux façons d'appréhender le sentiment se valent, à mon sens, mais ne se diminuent nullement l'un l'autre.
Après, il y a en effet ces périodes de doute qui s’installent lorsque vous êtes éloignées un moment. Peut-être serait-ce plutôt le fait de rejoindre sa famille, plutôt que le simple fait d’être séparée de toi ?Une première hypothèse pourrait-être: peut-être fait-elle régulièrement ces crises de foi car elle doute de là où ça vous mène : à ce propos, tu mentionnes que vous êtes la première relation homosexuelle de l’une comme de l’autre, mais tu n’indiques pas la réaction de vos familles respectives : comment se sont passé les CO ? Y a-t-il de ce côté là de sa part un regret de ne pas être dans une “relation normale” ?
Il est posible que je sois complètement à côté de la plaque et que ce soit une vraie fausse piste. Quoi qu’il en soit, ton histoire m’a touchée.
Courage et tiens nous au courant !
Re: Dans la tourmente...
Merci Yume et Mizc de m'avoir lue et d'avoir répondu
En ce qui concerne nos familles, nous n'en sommes pas au même point toutes les deux. J'ai mis au courant mes parents, justement lors de sa première crise de doute. J'habitais encore chez eux à l'époque et j'étais complètement en vrac. Je n'ai pas pu mentir quand ma mère m'a posé des questions. C'est elle qui l'a dit à mon père. Ça s'est moyennement bien passé. Depuis, l'idée a fait du chemin et maintenant ils seraient même prêts à la rencontrer.
Quant à mon amie, elle n'en a parlé qu'à sa sœur. Elle n'a pas fait son CO à ses parents. Elle en a deux à faire d'ailleurs parce qu'ils sont divorcés. J'ai le sentiment qu'elle n'est pas prête...surtout à affronter leur regard.
Je crois aussi que c'est le fait de rejoindre sa famille qui pose problème. Je pense qu'elle a encore beaucoup de mal à se dire qu'elle va faire sa vie avec une femme, avec toutes les conséquences que cela engendre. Et là où cela nous mène...elle en a peur sûrement.Mizc a écrit : Après, il y a en effet ces périodes de doute qui s’installent lorsque vous êtes éloignées un moment. Peut-être serait-ce plutôt le fait de rejoindre sa famille, plutôt que le simple fait d’être séparée de toi ?Une première hypothèse pourrait-être: peut-être fait-elle régulièrement ces crises de foi car elle doute de là où ça vous mène : à ce propos, tu mentionnes que vous êtes la première relation homosexuelle de l’une comme de l’autre, mais tu n’indiques pas la réaction de vos familles respectives : comment se sont passé les CO ? Y a-t-il de ce côté là de sa part un regret de ne pas être dans une “relation normale” ?
Il est posible que je sois complètement à côté de la plaque et que ce soit une vraie fausse piste. Quoi qu’il en soit, ton histoire m’a touchée.
Courage et tiens nous au courant !
En ce qui concerne nos familles, nous n'en sommes pas au même point toutes les deux. J'ai mis au courant mes parents, justement lors de sa première crise de doute. J'habitais encore chez eux à l'époque et j'étais complètement en vrac. Je n'ai pas pu mentir quand ma mère m'a posé des questions. C'est elle qui l'a dit à mon père. Ça s'est moyennement bien passé. Depuis, l'idée a fait du chemin et maintenant ils seraient même prêts à la rencontrer.
Quant à mon amie, elle n'en a parlé qu'à sa sœur. Elle n'a pas fait son CO à ses parents. Elle en a deux à faire d'ailleurs parce qu'ils sont divorcés. J'ai le sentiment qu'elle n'est pas prête...surtout à affronter leur regard.
Re: Dans la tourmente...
Bonjour Redblue
,
Tout comme tu le disais dans ton premier post, et ainsi que Mizc l'a souligné, il semble vraiment que le gros point d'achoppement, instigateur des crises de doute de ta compagne, soit ses séjours dans sa famille.
A mon sens tu as bien fais de porter ce fait à son attention. Il doit certainement y avoir une relation entre les deux, et il serait bon qu'elle s'interroge là-dessus. Car tout de même les ascenceurs émotionnels (même s'ils sont rares) sont épuisants, pour l'une comme pour l'autre.
Pour faire court, je dirais que malgré ce souci tu as raison de croire dans votre histoire. Vous avez déjà fait du chemin ensemble et vous semblez tenir très sincèrement l'une à l'autre. Baisser les bras serait prématuré, beaucoup de couples (tous ?) rencontrent des difficultés, d'intensité différentes, et ce n'est pas pour cela que l'histoire est bonne à jeter. Loin s'en faut !
Tu as la bonne démarche, la discussion est toujours le meilleur chemin. Il n'y pas de raison que ça ne s'arrange pas. Accroches toi
Tout comme tu le disais dans ton premier post, et ainsi que Mizc l'a souligné, il semble vraiment que le gros point d'achoppement, instigateur des crises de doute de ta compagne, soit ses séjours dans sa famille.
A mon sens tu as bien fais de porter ce fait à son attention. Il doit certainement y avoir une relation entre les deux, et il serait bon qu'elle s'interroge là-dessus. Car tout de même les ascenceurs émotionnels (même s'ils sont rares) sont épuisants, pour l'une comme pour l'autre.
Pour faire court, je dirais que malgré ce souci tu as raison de croire dans votre histoire. Vous avez déjà fait du chemin ensemble et vous semblez tenir très sincèrement l'une à l'autre. Baisser les bras serait prématuré, beaucoup de couples (tous ?) rencontrent des difficultés, d'intensité différentes, et ce n'est pas pour cela que l'histoire est bonne à jeter. Loin s'en faut !
Tu as la bonne démarche, la discussion est toujours le meilleur chemin. Il n'y pas de raison que ça ne s'arrange pas. Accroches toi
Re: Dans la tourmente...
Je reviens pour vous donner des nouvelles après ces quelques jours.
Nous avons donc passé le WE ensemble. Au début, c'était un peu hésitant. J'essayais de reprendre mes marques et de rester moi-même...Pas facile... Et comme tu le soulignais Scarlett, les "ascenseurs émotionnels" sont vraiment épuisants.
Finalement, le WE s'est bien passé, très bien même compte-tenu de la situation.
Aujourd'hui, on a revu sa sœur ensemble. Et même si ça se passe très bien, je sens mon amie pas du tout à l'aise. Avant et pendant. C'est sans doute normal...non?
Je pense essayer de lui laisser un peu d'air c'est-à-dire la laisser venir vers moi. De pas lui mettre la pression. Tout en lui montrant que je suis là. Heu
Je suis convaincue qu'elle doit parler à ses parents mais je ne vois pas comment l'aider. Je suppose que ça doit pas être facile d'avoir deux vies en une, de jongler avec tout ça, de cacher des choses (j'ai vécu ça trois mois et c'était difficile alors deux ans...). Comment faire pour qu'elle comprenne que ça va la libérer? Sans lui mettre la pression encore une fois...
Nous avons donc passé le WE ensemble. Au début, c'était un peu hésitant. J'essayais de reprendre mes marques et de rester moi-même...Pas facile... Et comme tu le soulignais Scarlett, les "ascenseurs émotionnels" sont vraiment épuisants.
Finalement, le WE s'est bien passé, très bien même compte-tenu de la situation.
Aujourd'hui, on a revu sa sœur ensemble. Et même si ça se passe très bien, je sens mon amie pas du tout à l'aise. Avant et pendant. C'est sans doute normal...non?
Je pense essayer de lui laisser un peu d'air c'est-à-dire la laisser venir vers moi. De pas lui mettre la pression. Tout en lui montrant que je suis là. Heu
Je suis convaincue qu'elle doit parler à ses parents mais je ne vois pas comment l'aider. Je suppose que ça doit pas être facile d'avoir deux vies en une, de jongler avec tout ça, de cacher des choses (j'ai vécu ça trois mois et c'était difficile alors deux ans...). Comment faire pour qu'elle comprenne que ça va la libérer? Sans lui mettre la pression encore une fois...
Re: Dans la tourmente...
Coucou. J'ai lui ton post en entier, mais les réponses en diagonale :p
Tu as donc rencontré sa soeur 2 fois, tu dis que ca se passe bien, mais... comment sens-tu sa réaction vis à vis de votre couple? (je veux dire elle peut etre sympatique avec toi, et ne pas cautionner une relation homo, sans que ca se voit forcément).
A-t-elle l'air d'etre un soutien pour ta copine? Sais-tu comment elle a réagit lorsque ta copine lui a fait son CO?
Car moi aussi je trouve bizarre qu'elle se mette à douter chaque fois qu'elle revient d'un séjour en famille et entre autre chez sa soeur auprès de qui elle est pourtant outée.
Tu as donc rencontré sa soeur 2 fois, tu dis que ca se passe bien, mais... comment sens-tu sa réaction vis à vis de votre couple? (je veux dire elle peut etre sympatique avec toi, et ne pas cautionner une relation homo, sans que ca se voit forcément).
A-t-elle l'air d'etre un soutien pour ta copine? Sais-tu comment elle a réagit lorsque ta copine lui a fait son CO?
Car moi aussi je trouve bizarre qu'elle se mette à douter chaque fois qu'elle revient d'un séjour en famille et entre autre chez sa soeur auprès de qui elle est pourtant outée.
Re: Dans la tourmente...
Coucou.Eosyn a écrit :Coucou. J'ai lui ton post en entier, mais les réponses en diagonale :p
Tu as donc rencontré sa soeur 2 fois, tu dis que ca se passe bien, mais... comment sens-tu sa réaction vis à vis de votre couple? (je veux dire elle peut etre sympatique avec toi, et ne pas cautionner une relation homo, sans que ca se voit forcément).
A-t-elle l'air d'etre un soutien pour ta copine? Sais-tu comment elle a réagit lorsque ta copine lui a fait son CO?
Car moi aussi je trouve bizarre qu'elle se mette à douter chaque fois qu'elle revient d'un séjour en famille et entre autre chez sa soeur auprès de qui elle est pourtant outée.
Sa sœur a bien réagi quand ma copine lui a fait son CO. Le problème c'est que dans sa famille ils n'ont pas l'habitude de parler de leur vie amoureuse. Ma copine a donc beaucoup de mal à parler de "nous" d'abord parce qu'elles parlent peu de leur vie de couple (d'un côté comme de l'autre) et ensuite parce que je suis une fille (ou le contraire!). Paradoxalement elles sont très proches.
En ce qui concerne ses doutes, ils surviennent après un séjour en famille (sœur+mère ou sœur+père). Quand elle voit sa sœur et seulement sa sœur, ça n'apparait pas. Enfin, depuis que sa sœur est au courant bien sûr.
C'est pourquoi je pense que ça la libèrerait de parler à ses parents...
Le fait est que je suis morte de trouille. Parce qu'elle est tout pour moi et que je ne sais pas si elle va pouvoir affronter ses peurs. Et si notre couple va surmonter tout ça.
Re: Dans la tourmente...
Bonsoir Redblue,
Je pense aussi qu'il serait une bonne chose pour ta copine que de faire son CO à ses parents. Elle n'aura plus l'impression de faire le grand écart entre sa vie avec toi et le "retour au degré enfant" du retour dans le foyer familial. Simplement, cette décision, comme tu le sais, ne peut venir que d'elle seule.
Tu dis qu'avec sa soeur elles abordent peu les sujets intimes de la vie affective. S'il en est de même avec ses parents (peu parler de ses sentiments), ce n'est pas évident pour elle de réussir à lancer le sujet de but en blanc et de s'en sortir avec aplomb.
Je me demande si cependant elle ne pourrait pas demander conseil à sa soeur (si elle ne l'a pas déjà fait) quant à la façon dont "choisir l'angle d'attaque" (et par la même occasion, en effet, parler de sa vie personnelle et de ses angoisses à sa soeur ...) pour réussir au mieux son CO parental ?
Ce n'est qu'une idée, largement dépendante des relations qu'elle a avec sa soeur. J'ignore si tu as déjà parlé avec elles des façons dont elle pourrait aborder le sujet pour s'ouvrir à ses parents, mais peut-être pourrais-tu lui suggérer d'en discuter avec sa soeur, qui est déjà dans la confidence (et apparemment ne voit pas votre relation d'un mauvais oeil).
Après je comprends la trouille, trouille que ça se passe mal. Mais on dirait que c'est un passage obligé pour vous, si vous voulez passer à un autre stade
ce ne sera peut-être pas évident au début pour eux, mais il faut leur laisser du temps. Alors autant faire en sorte qu'ils amorcent leur période de réflexion le plus tôt possible afin que vous soyez acceptées au plus vite. Le tout sans brusquer ta copine ni lui mettre la pression (en apparence) pour qu'elle le fasse. Jolie quadrature du cercle j'en conviens.
Une fois de plus, garde courage, et aie confiance en vous
Je pense aussi qu'il serait une bonne chose pour ta copine que de faire son CO à ses parents. Elle n'aura plus l'impression de faire le grand écart entre sa vie avec toi et le "retour au degré enfant" du retour dans le foyer familial. Simplement, cette décision, comme tu le sais, ne peut venir que d'elle seule.
Tu dis qu'avec sa soeur elles abordent peu les sujets intimes de la vie affective. S'il en est de même avec ses parents (peu parler de ses sentiments), ce n'est pas évident pour elle de réussir à lancer le sujet de but en blanc et de s'en sortir avec aplomb.
Je me demande si cependant elle ne pourrait pas demander conseil à sa soeur (si elle ne l'a pas déjà fait) quant à la façon dont "choisir l'angle d'attaque" (et par la même occasion, en effet, parler de sa vie personnelle et de ses angoisses à sa soeur ...) pour réussir au mieux son CO parental ?
Ce n'est qu'une idée, largement dépendante des relations qu'elle a avec sa soeur. J'ignore si tu as déjà parlé avec elles des façons dont elle pourrait aborder le sujet pour s'ouvrir à ses parents, mais peut-être pourrais-tu lui suggérer d'en discuter avec sa soeur, qui est déjà dans la confidence (et apparemment ne voit pas votre relation d'un mauvais oeil).
Après je comprends la trouille, trouille que ça se passe mal. Mais on dirait que c'est un passage obligé pour vous, si vous voulez passer à un autre stade
Une fois de plus, garde courage, et aie confiance en vous
Re: Dans la tourmente...
Moi je dirais de ne pas la forcer, ou l'inciter à quoi que ce soit vis à vis de ses parents.
La décision doit venir d'elle seule, c'est à elle de gérer le truc.
Si jamais leur réaction est négative, elle pourrait t'en vouloir de l'avoir poussée...
et pour le coup, cela vous éloignerait plutôt que l'inverse.
Je n'aurais pas du tout apprécié que ma copine me fasse des remarques de ce côté là...
chaque famille est unique, chaque CO ses propres enjeux. Faut éviter les "à ta place je ..."
Si elle ne l'a pas fait, c'est qu'elle n'est pas prête. Donc, patience.
Après, je le concède, c'est à elle de se débrouiller pour que cela ne mette pas en péril vos projets.
Sois patiente, elle tiens à toi, étant donné qu'elle t'a présenté à sa soeur.
Vous partagez de bon moments, c'est l'essentiel.
La décision doit venir d'elle seule, c'est à elle de gérer le truc.
Si jamais leur réaction est négative, elle pourrait t'en vouloir de l'avoir poussée...
et pour le coup, cela vous éloignerait plutôt que l'inverse.
Je n'aurais pas du tout apprécié que ma copine me fasse des remarques de ce côté là...
chaque famille est unique, chaque CO ses propres enjeux. Faut éviter les "à ta place je ..."
Si elle ne l'a pas fait, c'est qu'elle n'est pas prête. Donc, patience.
Après, je le concède, c'est à elle de se débrouiller pour que cela ne mette pas en péril vos projets.
Sois patiente, elle tiens à toi, étant donné qu'elle t'a présenté à sa soeur.
Vous partagez de bon moments, c'est l'essentiel.