Etiez-vous un garçon manqué?

[Gigi]

Hello à tout le monde!
Ca fait un bail que je ne suis plus venue sur le forum, mais dernièrement j'y ai repris goût. En lisant d'anciens topics, il m'est venu à l'esprit une question: est-ce que toutes les filles qui aiment les filles ont été des garçons manqués quand elles étaient petites? Je sais que ça peut ressembler à un cliché du genre "faut-il être butch pour être un vraie lesbienne?", mais non.

Je m'explique. J'ai pu constater que bcp de forumeuses disaient qu'elles étaient des garçons manqués avant. Et puis moi aussi en fait. Jusqu'à mes 15 ans (ou peut-être même 18), l'idée de porter une jupe me faisait frissonner de peur et m'horripilait, on me prenait pour un mec -d'ailleurs moi-même je me prend pour un mec quand je regarde de vieilles photos (et oui, on m'a déjà appelé monsieur), je ne portais que des pantalons baggy et des t-shirt achetés rayon garçon bien larges. Par contre, contrairement à ce que j'ai pu lire, je ne trainais pas exclusivement qu'avec des garçons, plutôt un mélange je dirais.

Mais depuis j'ai changé, maquillage tous les jours (ou presque), mini jupes l'été, même des chaussures à talon de temps en temps! Et puis j'assume bcp mieux ma féminité, même si ça a pris bcp de temps et d'effort.

Alors ma question est simple, que vous soyez ultra féminine, butch, androgyne, "normale quoi" ou autre, bi, lesb ou en questionnement, étiez vous dans votre plus tendre enfance/adolescence un garçon manqué? (ou "one of the boys" comme le chante Katy Perry) -et que vous le soyez encore ou pas.
Et puis n'hésitez pas à argumenter votre réponse!

[Avital.Ronell]

Moi j'ai l'impression d'avoir échoué dans le domaine de la féminité de la même manière que j'ai échoué dans le domaine des mathématiques : en dépit de tout les efforts possibles et imaginables.

[zombie_process]

Moi j'ai l'impression d'avoir échoué dans le domaine de la féminité de la même manière que j'ai échoué dans le domaine des mathématiques : en dépit de tout les efforts possibles et imaginables.

C'est quoi la "féminité" pour toi ?

[Eosyn]

J'ai mis que oui.

Très petite, à l'école maternelle, je jouais avec les garçons, on faisait la course

Je jouais avec des petites voitures. Je n'aimais pas les habits de filles et voulais être toujours en jogging (ca a duré jusqu'au collège). J'ai même eu droit à une époque où j'avais coupé mes cheveux très court à la superbe question "t'es un garçon ou une fille?"
Puis plus tard les mechano

A coté de ça, j'avais aussi des jouets de filles: poupées et barbies.

[Avital.Ronell]

Moi j'ai l'impression d'avoir échoué dans le domaine de la féminité de la même manière que j'ai échoué dans le domaine des mathématiques : en dépit de tout les efforts possibles et imaginables.

C'est quoi la "féminité" pour toi ?

Je suis en train de faire ma déclaration de revenu donc je n'ai pas le temps de te répondre de manière approfondie mais c'est sûrement relatif en tout cas : je trouve que je suis l'antithèse de la femme (et j'ai des preuves concrêtes) et on me dit qu'au final je ne suis pas si masculine que ça voir même que je suis gracieuse et que je dégage une certaine féminité (oui ceux qui me "connaissent" au moins de visu, vous pouvez rire : moi aussi ça m'a faite halluciner. O_O )

Disons que j'ai un parcours chaotique en ce qui concerne le genre masculin/féminin et surtout le ressenti personnel par rapport à ça (pas seulement le look et l'apparence car qu'y a t'il derrière l'apparence : question métaphysique ) et qu'il est plus qu'étonnant qu'à l'heure actuelle je sois plus féminine que certaines femmes croisées dans la rue qui n'ont pas eu autant de chamboulement sociaux, psychiques et physiques dans leur identité. (Et ce alors même je ne suis plus en possession de tout les attributs "essentiels" au moins dans l'esprit commun, qui fait qu'une femme est une femme) Peut être aussi parce que plus le temps passe moins ça m'affecte, je suis "ma propre oeuvre" comme dirait Merteuil.

[Erual]

Ça me rappelle une anecdote. L'autre fois, je descends les escaliers du resto pour aller aux toilettes, je fais pas trop attention, je m'apprête à entrer dans les toilettes pour homme, et là Ô miracle, la couleur bleue m'y a empêché. Du coup, j'ai tourné, et je suis allée vers le rose.

J'avoue qu'j'ai trouvé ça un peu abusé de faire les toilettes de femme en rose, et les toilettes d'homme en bleu. Tout ça pour dire que c'est un peu trop un code tout ça, un truc qu'on acquiert au cours de notre socialisation. Personnellement, je n'fais jamais gaffe à ce qui est pour les filles et ce qui est pour les garçons... depuis qu'j'suis petite. Et ça m'enerve les parents/collègues qui te sortent des généralités de ce type !

J'ai une histoire que j'adore raconter, alors j'la raconte. Je faisais un stage dans une halte-garderie qui laisse pas mal de libertés à l'enfant - du moins dans les temps de jeux. Un jour, un petit garçon arrive vers moi avec sa poupée et me la tend, et bé, je le prends et je dis "Oh tiens, regarde, tu peux le bercer ton bébé, il va s'endormir" - en montrant avec les gestes. Il reprend le bébé, et il berce la poupée. Après il repart avec sa poussette et sa poupée tout content. Alors, c'est une question que je vous pose, ça existe réellement vous croyez le fameux instinct maternel ?

Oh zut, j'ai encore dévié du sujet... non je vous jure j'arrête. Pour y revenir, je vais dire euh... j'ai essayé de jouer au foot quand j'étais en primaire avec les garçons mais ils voulaient jamais me donner la balle. Pourtant moi j'aimais bien parce qu'avec les filles y avait toujours des embrouilles, c'est des pestes !

Voilà.

[zombie_process]

Je ne sais pas. Rien de binaire pour moi. J'aimais les légos, les jeux vidéo, Transformers, les dinosaures, Microcospe 2000 et je jouais aussi aux poupées, aux Barbies et à la dinette. Il faudrait définir plus clairement ce qu'est un garçon manqué pour que je puisse répondre à la question.

[Hamma]

Euh... Y'a pas l'option entre les deux, alors j'ai mis oui, mais...

Gamine, j'étais du genre très ambivalente (et je le suis encore). J'étais capable de mettre l'ensemble complet chemisette-jupe écossaise-collants blancs un jour, et d'aller gratter la terre de la cour de récré en salopette et baskets le lendemain (oui, quand j'étais petite, j'ai voulu être archéologue pendant six mois, et je cherchais des oeufs de dinosaures). A côté de ça, c'est vrai que j'avais plus de jeux d'établis que de poupées barbies, surtout des copains garçons, et que je n'aimais pas les petites filles modèles ultra-chochottes. D'ailleurs j'ai gardé des cicatrices de mes descentes à ski et des courses de barottes

Pour autant, je n'ai jamais, mais alors jamais été fâchée avec la féminité - bon, si, à l'adolescence, à la fameuse période où on n'aime rien moins que son corps. J'aime bien les talons, j'adore les jupes, et j'ai même quelques robes. Et tout comme avant, je suis très capable de mixer les Dc Martens et les tuniques girly.

Par contre, je n'ai jamais aidé le rose.

[Avital.Ronell]

De toute façon, pour faire la chieuse, l'expression "garçon manqué" est assez détestable et je me refuse à cocher une case ou l'autre.

Mais c'est socialement admis comme expression et je vois bien ce que ça veut dire, je sais que c'est pas péjoratif, mais moi ça me dérange. C'est comme ça.

[zombie_process]

Je suis en train de faire ma déclaratin de revenu donc je n'ai pas le temps de te répondre de manière approfondie mais c'est sûrement relatif en tout cas : je trouve que je suis l'antithèse de la femme (et j'ai des preuves concrêtes) et on me dit qu'au final je ne suis pas si masculine que ça voir même que je suis gracieuse et que je dégage une féminité (oui ceux qui me "connaissent" au moins de visu, vous pouvez rire : moi aussi ça m'a faite halluciner. O_O )

Disons que j'ai un parcours chaotique en ce qui concerne le genre masculin/féminin et surtout le ressenti personnel par rapport à ça (pas seulement le look et l'apparence car qu'y a t'il derrière l'apparence : question métaphysique ) et qu'il est plus qu'étonnant qu'à l'heure actuelle je sois plus féminine que certaines femmes croisées dans la rue.

Disons que je trouve ça étrange d'en parler comme d'un échec. C'est un terme très péjoratif pour discuter de constructions sociales, non ? Et prends ton temps, je suis pas pressée.