On s'en remet.
Publié : mar. déc. 14, 2010 10:27 pm
Cela fait bien longtemps que je ne suis pas venue écrire sur ce forum... Ca fait du bien de revenir. Par avance, je préviens que ce post risque d'être long. Je n'ai pas vraiment besoin de conseils mais j'ai eu en quelque sorte envie de partager mon expérience. Parce que j'ai cru, moi aussi, que je ne pourrais pas me remettre de ma rupture.
Petit retour en arrière... Il y a 3 ans je m'inscris sur ce forum: complètement perdue je ne sais pas où j'en suis, si je préfère les filles, les mecs et j'ai peur. Faute d'aller au bout de mes envies il ne se passe rien. Le départ en Espagne, mon année erasmus, approche et je l'envisage dès le début comme la promesse de la réalisation de toutes mes envies: je ne serai plus chez maman, je me sentirai libre. En vrai les trois premiers mois sont durs mais pleins d'enseignements dont je ne prendrai conscience qu'en rentrant en France.
Début janvier, l'expérience erasmus reprend. 3 semaines plus tard je débute ma relation avec LA fille. Vous savez, ce type de relation qui vous fait sentir vivante, où l'on comprend ce que veut dire ne plus vivre pour soi mais avoir envie du bonheur de l'autre avant tout. La situation n'est pas simple: elle était jusqu'alors hétéro, elle est jordanienne et musulmane pratiquante. Mais elle est belle, drôle, intelligente et on ne peut vivre l'une sans l'autre. On se dit que ça prendra fin à la fin de l'erasmus.
Puis la fin de l'année vient: on s'aime toujours, comment se quitter ? Je rentre en France, elle rentre en Jordanie. Ca fait alors 6 mois que l'on est ensemble. Juillet. On se promet de se revoir le plus vite possible. Heureusement skype est là, les sentiments toujours. Je prends mes billets pour février. Ce sera étrange, après 6 mois de séparation d'avoir enfin la chance de se retrouver dans un pays où l'on risque la prison si on se fait découvrir. Mais le jeu en vaut la chandelle et le voyage est magique. On s'aime.
Et puis un "beau" jour elle m'annonce qu'elle m'aime mais que notre relation n'est pas compatible avec sa religion. Qu'elle préfère être malheureuse sans moi mais suivre les dogmes de sa foi. Je respecte et m'incline.
En vérité, je m'effondre. Ma vie perd son sens. Plus rien n'a de goût. Je perds du poids, je ne sors plus. Elle m'ignore et c'est dur. Je pleure, je l'appelle, je pleure, je regarde les photos, je pleure, je pleure, je pleure, je pleure... J'ai l'impression que ça ne s'arrêtera jamais. Puis un jour si.
Toujours une petite pointe au coeur parce que c'était beau, parce que c'était bon. Un peu de colère aussi parce que je lui en veux, un peu, mais pas trop parce que je respecte son choix. Et puis de nouveau l'envie: l'envie de vivre ma propre vie, de me prendre en main, de me dire que ma vie ne dépend pas uniquement de ma relation de couple. Je regrette toujours la fin de cette histoire mais je me rends désormais compte que ce n'est pas la fin de l'histoire.
Bien sûr, par la même occasion, les peurs reviennent. Mais l'envie est là et c'est l'essentiel.
Petit retour en arrière... Il y a 3 ans je m'inscris sur ce forum: complètement perdue je ne sais pas où j'en suis, si je préfère les filles, les mecs et j'ai peur. Faute d'aller au bout de mes envies il ne se passe rien. Le départ en Espagne, mon année erasmus, approche et je l'envisage dès le début comme la promesse de la réalisation de toutes mes envies: je ne serai plus chez maman, je me sentirai libre. En vrai les trois premiers mois sont durs mais pleins d'enseignements dont je ne prendrai conscience qu'en rentrant en France.
Début janvier, l'expérience erasmus reprend. 3 semaines plus tard je débute ma relation avec LA fille. Vous savez, ce type de relation qui vous fait sentir vivante, où l'on comprend ce que veut dire ne plus vivre pour soi mais avoir envie du bonheur de l'autre avant tout. La situation n'est pas simple: elle était jusqu'alors hétéro, elle est jordanienne et musulmane pratiquante. Mais elle est belle, drôle, intelligente et on ne peut vivre l'une sans l'autre. On se dit que ça prendra fin à la fin de l'erasmus.
Puis la fin de l'année vient: on s'aime toujours, comment se quitter ? Je rentre en France, elle rentre en Jordanie. Ca fait alors 6 mois que l'on est ensemble. Juillet. On se promet de se revoir le plus vite possible. Heureusement skype est là, les sentiments toujours. Je prends mes billets pour février. Ce sera étrange, après 6 mois de séparation d'avoir enfin la chance de se retrouver dans un pays où l'on risque la prison si on se fait découvrir. Mais le jeu en vaut la chandelle et le voyage est magique. On s'aime.
Et puis un "beau" jour elle m'annonce qu'elle m'aime mais que notre relation n'est pas compatible avec sa religion. Qu'elle préfère être malheureuse sans moi mais suivre les dogmes de sa foi. Je respecte et m'incline.
En vérité, je m'effondre. Ma vie perd son sens. Plus rien n'a de goût. Je perds du poids, je ne sors plus. Elle m'ignore et c'est dur. Je pleure, je l'appelle, je pleure, je regarde les photos, je pleure, je pleure, je pleure, je pleure... J'ai l'impression que ça ne s'arrêtera jamais. Puis un jour si.
Toujours une petite pointe au coeur parce que c'était beau, parce que c'était bon. Un peu de colère aussi parce que je lui en veux, un peu, mais pas trop parce que je respecte son choix. Et puis de nouveau l'envie: l'envie de vivre ma propre vie, de me prendre en main, de me dire que ma vie ne dépend pas uniquement de ma relation de couple. Je regrette toujours la fin de cette histoire mais je me rends désormais compte que ce n'est pas la fin de l'histoire.
Bien sûr, par la même occasion, les peurs reviennent. Mais l'envie est là et c'est l'essentiel.