help?

Pour elles
Juuune
Messages : 624
Inscription : mer. mai 04, 2011 3:57 pm

help?

Message par Juuune »

Salut à tous,

Je ne sais pas bien ce que je cherche en venant poster ici, certainement de quoi patienter quelques jours sans me ronger les sangs. Dans la situation de tempête émotionnelle où je me trouve, c'est sûrement ce que j'ai de plus sage à faire, aussi parce que je compte sur vos mots qui sont souvent pleins de bon sens.

Ça va bientôt faire deux ans que je suis avec mon gars, et même si j'avais déjà vécu de jolies choses avant, je crois bien que c'est la relation amoureuse la plus authentique et la plus épanouissante que j'aie eue jusqu'à présent. C'est une relation qui porte en elle, en plus du côté "amoureux", tous les bénéfices de l'amitié : désintéressement, désir que l'autre soit heureux/-se coûte que coûte, crises de fou-rire... et puis une relation qui met en avant le meilleur de chaque personne, qui nous donne l'impression d'être des gens chouette, avec plein de qualités et presque pas de défauts, voyez le genre ? L'impression que notre existence et notre manière d'être est voulue ou acceptée jusque dans les moindres détails. L'impression que si on pouvait changer l'autre, on le ferait pas, et que si l'autre pouvait nous changer, il le ferait pas non plus, parce qu'on est juste bien comme ça. On parle chacun la langue de l'autre, c'est un bon exemple.

Nous avons vécu ensemble quelque temps, pris le temps de bien nous connaître, mais comme je l'avais rencontré à 10000 km d'ici et que j'ai dû revenir en France au bout de quelques mois, nous avons continué la relation à distance. La dernière fois que je l'ai vu, au bout de six mois sans se voir, il est venu passer deux semaines et demi en France. Quand il est reparti, j'ai mis deux mois à m'en remettre, parce que notre relation est tellement pleine de vie et de bonne humeur qu'on dirait que le monde se vide quand elle se dématérialise... Suite à ça, nous venons de passer un an jour pour jour sans nous voir du tout. Il était question qu'il vienne en février, mais pour des raisons familiales et financières, ça s'est révélé impossible. Aucun de nous n'a perdu pied pour autant, et nous avons continué à nous appeler de manière plus ou moins quotidienne, à partager nos pensées, nos découvertes, nos chagrins et nos joies, au téléphone. Si on n'a pas perdu pied c'est parce qu'il était question qu'il vienne en France un an, à partir de juillet ou août, grâce à une bourse de post-doc qu'il a toutes les chances de décrocher, étant donné qu'il vient de soutenir sa thèse et que ça s'est bien passé. En plus, il a vécu un an en France avant de me rencontrer, il aime bien la France, et il parle bien la langue. Bien sûr, ça ne nous donnait aucune certitude sur le très long terme (et au bout d'un an, que faire ?) mais on s'accommodait de cette incertitude si bien que ce "choix" qu'il vienne en France n'avait jamais été remis en question. Et puis ça ne faisait pas question, parce qu'on sentait qu'on était bien ensemble, que la relation avait du sens, non pas simplement parce qu'il y avait de l'amour (ça, à distance, ça suffit pas toujours), mais aussi parce que c'était une source de bien-être, de partage, de rires. Bref, je n'ai pas eu l'impression de m'être attristée pendant un an et demi, même s'il y a eu des moments difficiles où la volonté de se blottir l'un contre l'autre se heurte à la conscience que 10000 km nous séparent. Si la relation a tenu le coup au bout d'un an et demi de distance, c'est parce que dedans, il y avait beaucoup plus de joie que de tristesse, y a pas photo, c'est comme les pims qui ont plein de coulis de framboise dedans, c'est pas juste un emballage chocolat avec rien dedans. Pour situer la densité du coulis de framboise, il faut situer ça : je suis tombée amoureuse d'une nana l'année dernière, une amie proche. Et mon gars, c'est lui qui s'en est rendu compte le premier, parce que je lui parlais beaucoup d'elle. Au lieu de me faire une crise de jalousie ou de me dire "tu choisis, c'est moi ou elle", il m'a soutenue jusqu'au bout de ce qui lui paraissait être mon authenticité envers moi-même. Et il m'a encouragée à dire à la fille ce que je ressentais pour elle, me garantissant que quelle que soit l'issue de l'histoire, il ne douterait pas de mon amour pour lui (ce dont je n'ai d'ailleurs pas douté une seconde non plus, d'ailleurs), et qu'on resterait ensemble. Bon, ça n'a pas marché avec cette fille qui a fui lamentablement sans plus donner signe de vie après m'avoir dit que son coeur battait plus vite chaque fois qu'elle me voyait erf: . Mais si ça m'a appris une chose, c'est à quel point mon lien à mon gars est solide. À partir de là on a expérimenté le polyamour pour de bon [possibilité d'avoir plusieurs relations amoureuses simultanées, avec le consentement des partenaires], et contrairement à ce que disent parfois les mauvaises langues des serial monogames, ça n'a affaibli notre relation ; je crois qu'on a tous les deux senti à quel point elle était puissante. De mon côté, mes amours, imaginaires ou réels, ne m'ont jamais éloignée de lui, et je sais que c'est pareil de l'autre côté, parce que ce n'est pas possible de ne pas sentir à quel point la complicité qu'on a est authentique, enracinée. Bref, le "loin des yeux, loin du coeur", c'est vrai quand le coeur n'y est pas, mais quand il y est, il y est, et ça tient, et c'est ce qu'on vient d'expérimenter pendant un an et demie de distance, quoiqu'en disent les mauvaises langues.

Si ça s'arrêtait là, vous vous doutez bien que je ne serais pas venue poster... Mais, comme dans les contes de Grimm et d'Andersen, il y a un élément perturbateur dans le récit, suite à la description de cette situation initiale, qui fait qu'il y a quelque chose à raconter, parce que les événements se nouent, les certitudes tombent ou se fragilisent, des monstres viennent toquer à la vitre.

Hier au téléphone, il était angoissé. Parce que deux possibilités se présentent.
Possibilité 1 : il finit son projet de post-doc en philo et il se donne les moyens d'obtenir une bourse pour venir en France six mois ou un an - ce qui était prévu au départ - sans aucune certitude de ce qu'il fera après. Une des particularités du pays où habite mon gars c'est qu'on peut faire un master de quelque chose et ensuite un doctorat d'autre chose. Du coup il a fait un master de psycho, il a son diplôme de psychologue, et ensuite il a tellement aimé un des auteurs qu'il a étudiés dans le cadre de la psycho qu'il a choisi de l'étudier aussi sur le versant philo, et il a fait un doctorat de philo. Ça fait qu'en philo, il connaît seulement un auteur ; certes il le connaît à fond, mais il ne connaît que ça, et du coup, pour passer les concours d'enseignement, ici ou ailleurs, c'est très problématique, car les concours demandent d'être aussi généraliste.

Possibilité 2. Hier, paf, sort cette annonce d'un concours dans une université tout près de là où habitent ses parents, donc, oui, à 10000 km de chez moi. Et c'est un concours de recrutement d'un prof de psycho. En psycho il est fort aussi bien dans des domaines précis que sur les généralités, il a une bonne culture générale, il a ses chances. En plus, le cours qu'il donnerait serait dans une université reconnue, et ce serait un cours super intéressant pour lui, un super travail. Et le salaire du poste est énorme, pour ne rien gâcher. J'oublie de vous dire qu'il habite dans un pays où la famille a une importance considérable. Qu'il vient d'une famille pauvre, que son père a cumulé trois ou quatre boulots en même temps parfois pour nourrir tout le monde et qu'il a toujours soutenu mon copain dans ses études bien que les valeurs de ce milieu ne soient pas du tout liées aux études. Bref, ses parents se sont battus pour qu'il puisse faire ce qu'il voulait, faire une thèse etc, et les liens familiaux sont si forts que ses frères (deux gaillards adorables) se sont même cotisé pour lui acheter un appart'. Sa famille, ce n'est pas une somme d'individus, c'est vraiment une fourmilière, il y a une cohésion et une unité très forte. Il a donc une dépendance affective, matérielle, financière, extrêmement forte vis à vis de sa famille. Ajoutons à ça que son papa s'évanouit régulièrement ces derniers temps et a une santé très fragile, et que sa maman risque fort de bientôt devenir aveugle. Que sa petite soeur de 15 ans, qu'il adore, compte beaucoup sur lui et le considère comme un repère. Donc là, il a ses chances d'avoir un boulot tout près d'eux, de vivre dans la fourmilière, comme ses frères (jumeaux) qui habitent dans le même immeuble, à 5 minutes des parents... et de pouvoir d'une certaine manière "rendre" le don - moral, affectif, matériel - qu'il a reçu de ses parents et de ses frères pendant toutes ces années où ils l'ont soutenu. Je crois que pour lui, tenter ce concours, et éventuellement l'avoir, c'est aussi montrer à sa famille que tout cet investissement qu'ils ont mis en lui, sur le plan du capital symbolique, de la fierté (sont tous fiers de lui), et aussi sur le plan financier, valait la peine.
Moi, je suis à un croisement de ma vie aussi, et je dois encore six ans à l'État français, ce qui fait que je suis obligée de tenter un concours de la fonction publique et de le réussir sous peine de devoir rembourser des dizaines de milliers d'euros. Je me suis décidée récemment à repasser un concours difficile, que j'avais déjà tenté sans succès, parce que parmi tous les concours, c'est encore celui qui me permet de faire ce que je préfère, tout en gagnant une indépendance matérielle. Hors de question, donc, que je passe, l'année prochaine ou celle d'après, un an dans le pays de mon copain. C'est juste impossible, sinon je mets vraiment en danger la suite pour moi. Donc, s'il ne vient pas, je ne peux pas non plus aller le voir, et au bout d'un certain temps sans se voir, les choses s'effilocheront je le crains :snif: Je peux tenir un an et demie, deux ans, mais pas quatre, sans le voir !

Il m'appelle, il était perdu, angoissé, au seuil d'un dilemme. Je lui ai dit que quel que soit le choix qu'il allait faire, de toute manière je continuerais à le soutenir et à l'aimer. Et qu'on avait déjà vécu des choses pas classiques, de nouveaux modes d'être en relation, passant par la bisexualité, le polyamour, la distance... que ce serait pas ça qui aurait le pouvoir de me faire douter de nous deux.

Mais dans les faits, c'est super dur d'imaginer ma vie sans lui. J'ai pu le faire avec légèreté pendant un an et demie, j'ai supporté ça de bon coeur parce qu'on a partagé beaucoup et grâce à mon réseau d'amitiés qui se consolide fortement ces derniers mois. Et aussi parce que tout en m'aimant sincèrement il m'a toujours laissé ma liberté au lieu de m'enfermer. Je sais que c'est presque impossible de trouver quelqu'un comme lui, qui m'apporte à la fois le partage, la proximité affective, et qui me laisse ma liberté. Je suis déjà tombée amoureuse d'autres personnes, et de toute manière mon coeur est un prédicat à plusieurs places, comme on dit en logique, je n'ai jamais été très exclusive, considérant que la monogamie me ferait autant de mal qu'un bon vieux monothéisme... Mais mince, un gars comme ça, c'est rare, ça me ferait vraiment ch*** de devoir renoncer à ce lien, à cette relation qui m'a bâtie pendant deux ans, qui m'a appris autant, qui m'a donné tant de bonheur. J'ai beaucoup de mal à m'imaginer sans lui, parce qu'il a été une source de joie permanente pour moi, et parce qu'on se comprend en profondeur.

Donc je n'ai pas de question à vous poser. Mais j'aimerais m'en remettre à votre sagesse pour savoir comment passer ce mois-ci sans faire porter une culpabilité à mon copain, sans le brusquer dans sa décision, sans faire pression sur lui, sans perdre pied. Et sans passer mes soirées à faire des crises de larmes et de doute, toute seule, comme hier soir. Surtout que ça mouille la jolie fourrure de mon chat, c'est pas pratique, après il doit s'ébrouer et ça envoie de l'eau salée dans la pièce... J'en profite pour vous réclamer des chaudoudoux, des mots gentils, des marques d'amitié, des câlins, et des gâteaux, si vous en avez en réserve, je vais en avoir bien besoin.
LadyG
Messages : 675
Inscription : jeu. juin 07, 2007 4:23 pm

Re: help?

Message par LadyG »

Ma réponse sera assez courte, je n'ai pas trop le temps, mais je tenais à te dire un mot.
Déjà plein de câlins de réconfort :copain: :copain: :copain: :copain: :copain:
Ensuite, j'aime ta plume. On dirait que c'est ton coeur qui écrit :amour: .
Enfin, une solution m'est apparue : pourquoi ne pas vous voir pendant les vacances, que ce soit l'hiver, le printemps ou l'été ? Au regard de l'intensité de cet amour, de sa sincérité et de sa profondeur, je me vois mal te dire que ça ne sert à rien de continuer. Mais des gens qui se voient malgré un océan qui les sépare, ça existe. Après, il reste à savoir si toi tu as les moyens financiers de le faire, mais lui, s'il accepte ce boulot (ce qui me parait être le mieux pour lui, pour sa famille) il pourra sûrement, si le salaire suit comme tu le dis.
Je te souhaite bien du courage, et même si je te connais peu, je sais que tu sauras trouver au fond de ton coeur la réponse à apporter à cette belle histoire d'amour (ton regard quand tu en parles en dit long).


Et dans tes nuits de solitude, je veux bien remplacer ton chat :souris:
zigomio
Messages : 1922
Inscription : sam. oct. 30, 2010 9:02 am

Re: help?

Message par zigomio »

* offre un gros chaudoudou calinou a juuune *


même si je crains de connaitre la réponse car 10 000 km c'est pas la porte a coté, comme la dit LadyG n'y aurait il pas possibilité de vous voir pendant les vacances?

Sinon que dire... tu en a parlé avec lui? car avant de prendre une décision ( ou pas) il serait peut être bon d'avoir son avis aussi car le meilleurs moyen de trouver une solution c'est encore de la trouver a deux.
inconnu n

Re: help?

Message par inconnu n »

Pour le coup, je ne sais pas trop quoi te conseiller. Enfin, mis à part le bon conseil de LadyG. Parce que toi, tu es obligée de rester en France (tu peux pas te permettre de devoir une somme énorme comme celle-là à l'État). Et lui, si jamais il venait en France, à coup sûr il aurait de gros remords, vis à vis de ses frères, et surtout sa sœur, et vis à vis de ses parents. D'autant plus si son père mourait alors qu'il est pas au Brésil près de lui. Donc en somme, il est obligé de rester également au Brésil.

Avec vos salaires respectifs, si vous réussissiez vos concours, il y aurait pas moyen de vous voir suffisamment souvent par an ? Enfin "suffisamment" est relatif, mais disons au moins 2/3 fois par an (plus si possible -mais l'avion c'est cher je sais).

En tout cas :copain: pour toi, et pour lui (même si je le connais qu'à travers tes récits). Et bonne chance pour vos concours.

Et surtout, vous avez tenu longtemps loin l'un de l'autre. Si vous vous voyez assez souvent, je suis persuadé que ça peut encore tenir. Même si vous doutez, et que vous avez peur de ne pas réussir, il n'y a pas de fatalité, et rien n'est perdu.
Norma
Messages : 9620
Inscription : dim. janv. 10, 2010 10:20 pm

Re: help?

Message par Norma »

Sans indiscrétion, j'ai du mal à comprendre quelle situation fait que tu es obligée de réussir un concours fonction public et de rester en france pour ne pas avoir de dette ?

Car il est clair que ton mec devrait rester auprès de sa famille, mais je pense qu'en étudiant ta situation il y aurait peut etre moyen de trouver un remède alternatif.
zigomio
Messages : 1922
Inscription : sam. oct. 30, 2010 9:02 am

Re: help?

Message par zigomio »

OFF-Topic :
[quote]Donc en somme, il est obligé de rester également au Brésil. [/quote]

je vois qu'il y a des gens qui connaisse mieux juuune que moi :roll:
Juuune
Messages : 624
Inscription : mer. mai 04, 2011 3:57 pm

Re: help?

Message par Juuune »

Vous me remontez ^^

@Norma : en fait j'ai eu un concours d'une grande école qui m'a payée pendant 4 ans en échange d'un contrat décennal signé avec l'État. Ce contrat stipule que je dois avoir un concours de catégorie A de la fonction publique et travailler pour l'État 6 ans après les 4 ans d'école (qui sont passés) au moins, sous peine de rembourser le salaire perçu pendant 4 ans (que je n'ai pas les moyens de rembourser). En deux mois j'ai déjà reçu deux lettres de mon école me demandant ce que je fais actuellement et me rappelant mon engagement décennal. J'ai mon idée quant aux concours que je vais essayer de passer, mais quels que soient ces concours, je ne peux pas les réussir si je voyage, je dois rester en France, et ça demande une grosse préparation, un gros investissement psychologique et aussi en quantité de travail à fournir. Et si je les réussis, ce que je me souhaite, vu que je ne suis ni pacsée ni mariée et que j'ai pas d'enfants et qu'il y a peu de chances que je sois première au concours, je n'aurai pas de "points" d'avance pour choisir où je veux être mutée. Donc ce sera un peu au hasard et certainement pas là où je veux...

@Zigomio : réponses très mignonnes. Tu as gagné un cookie à la banane.

@New Starting : oui, c'est sûr que ça peut tenir. Je ne doute pas trop de ça. Je pense que ce qui a été mis en "doute" c'est, plus profondément que cette relation-là en particulier, mon système de valeurs. J'ai l'impression que mon système de valeurs s'est renversé. Pour faire dans le schématique : je suis une partageuse et une optimiste, je crois beaucoup à l'amitié et à l'amour (pas sous sa version monogame idéalisée du prince charmant, mais sous sa version partage réciproque et altruiste qui donne sa liberté à l'autre et ne cherche pas qu'à le posséder narcissiquement), et j'ai toujours eu dans l'idée que quand les gens tiennent les uns aux autres de manière réciproque et authentique, y avait moyen d'être ensemble, et d'être heureux. Et là ce qui est dur c'est de me dire : voilà, on s'aime, c'est la meilleure relation que j'aie eue dans ma vie jusqu'à présent, même si j'ai déjà été heureuse avant, on a bâti un monde commun ensemble, je le considère au même niveau que ma famille (et presque en mieux, puisque la famille n'est pas choisie alors que lui, je l'ai choisi). Et malgré ça on peut pas être ensemble.

Ce qui est dur aussi c'est que ça faisait un an et demie que notre couple était construit autour de ce projet de se retrouver "pour de bon" au moins six mois ou un an. Et c'est renoncer d'un coup à ça alors que c'est ce qui nous motorisait.

En fait, ça ne me dérangerait pas qu'il sorte avec d'autres personnes, qu'il tombe amoureux d'autres gens, hommes ou femmes ou hommes lesbiens ou licornes asexuelles dragoniques, pourvu qu'il m'aime (ce dont je continue à ne pas douter une seule seconde). Mais pas pouvoir avoir un vrai quotidien avec lui un jour ou l'autre, avec nuits dans les bras, blotissage quand ça va pas, et grandes déconnades autour du petit-déjeuner, c'est ça qui est dur. Pas pouvoir niaiser bêêêêtement en écoutant ce genre de truc à deux, pas juste quinze jours ou trois semaines par an, mais avec régularité...

Oui, je crois que je suis prête à ne le voir que 3 semaines par an dans le sens où ce sera toujours mieux que de pas le voir du tout. Je me vois pas arrêter de l'aimer juste comme ça parce que la situation l'exige et paf.
Prête mais en même temps pas prête du tout, pas préparée à imaginer ma vie sans ce "nous deux" qui nous augmente chacun, qui nous rend plus forts, plus partageurs, plus aptes à construire encore d'autres liens avec d'autres gens. La relation que j'ai avec ce gars, c'est quelque chose qui recharge mes batteries en permanence, c'est que du bon, et la perspective que ça reste presque à temps plein virtuel, et que ça s'actualise pas par un quotidien, par une présence, une vraie présence avec son odeur qui reste sur mes chemises et tout, c'est ça qui est pénible.

@LadyG : super mignon ton message :copain: T'es sûre, t'as vraiment envie que je te pleure dessus ? Après tu vas devoir te secouer, comme mon chat, ça va pas être pratique. Pour le prenage dans les bras, je suis preneuse, on se voit vendredi, je prendrai volontiers un hug à ce moment-là ^^
Juuune
Messages : 624
Inscription : mer. mai 04, 2011 3:57 pm

Re: help?

Message par Juuune »

En fait le problème est très bien résumé .
Noli
Messages : 270
Inscription : mar. janv. 31, 2012 6:30 pm

Re: help?

Message par Noli »

oulà pas évident :/

est-ce que tu as étudié toutes les possibilités juridiques dans ton engagement avec l'état ? parce qu'il y a (en tout cas y a 30 ans il y avait, maintenant je sais pas) des possibilités de "mettre à plus tard" ton service, sous certaines conditions bien précises (l'une d'elle étant, en tout cas à l'époque était, pour suivre le conjoint. bon après, ça exige peut-être une union officielle, surment j'imagine, mais bon, ça vaut le coup de vérifier).

c'est claire que ça doit être super dûr à ce moment précis, mais ça va quand-même dans le bon sens, dans le sens où si il arrive à avoir ce job (d'après c'que tu décris ça a l'air d'être le mieux pour lui, mais nous on le connait pas et on est pas dans sa tête), et que toi tu réussis tes concours, vous devriez avoir assez de blé pour vous voir au moins pendant les vacances, et c'est déjà mieux que rien! et si on se place sur une perspective vraiment lointaine, y a des années sabbatiques possibles (enfin plutôt une) (quoique je sais pas comment ça se passe dans le pays de ton copain), et je sais pas, si tu pouvais est-ce que tu envisagerais d'aller vivre dans son pays?

en tout cas, dans l'immédiat, il a même pas encore passé le concours donc rien n'est joué (après si c'est le mieux pour lui c'est sur qu'on va pas espérer qu'il le loupe!). Mais d'après la façon dont tu décris son lien avec sa famille, est-ce qu'il aurait pu être séparé d'eux vraiment sur le long terme (comme c'était prévu, si j'ai bien compris), c'est à dire plus q'un an ? et sa famille est au courant de la situation..?
et pour ce qui est de vous voir, capitalisez à fond sur les vacances c'est sur! (en gros soit il a son concours et il aura les moyens de venir te voir, soit il le loupe et il viens en France, c'est bien ça? :) )
bon je sais pas trop quoi dire d'autre, courage, et vous trouverez forcemment une solution (ça parait neuneu dit comme ça mais je le pense vraiment, même si c'est pas pour tout de suite tout de suite)

et oui, regarde vraiment de très près l'aspect juridique de tes engagements, ça te plait au moins c'que tu fais? (ou ce que tu te destines à faire plutôt) (si c'est aussi dans la recherche enseignement , enfin je devine d'après c'que tu dit mais si ça se trouve, pas du tout, tu peux avoir des perspectives professionelles à l'étrenger non ? )

voilà, plein de courage encore !!

ps: j'adore la citation de jeunet dans ta signature! :mrgreen:
Rosslaew
Messages : 1400
Inscription : dim. juil. 04, 2010 6:06 pm

Re: help?

Message par Rosslaew »

Bon Juuune, je suis désolée de devoir te contredire, surtout si tu t'es renseignée, mais ça me semble important. Sans l'avoir lue, j'ai fait comme disait Noli : j'ai lu la loi, et elle ne précise pas que tu dois passer un concours de catégorie A !
Décret n°87-695 du 26 août 1987 article 36 a écrit :Les élèves sont tenus d'exercer une activité professionnelle dans les services de l'Etat, des collectivités territoriales, de leurs établissements publics ou des entreprises nationales, durant dix ans comptés à partir de leur entrée à l'école. Cet engagement est calculé pro rata temporis pour les élèves ayant acquis la qualité de fonctionnaire stagiaire en cours de scolarité.
Légalement, tu n'as pas à passer ce concours, et si tu travaillais à l'ambassade ou dans une école française là bas, en toute rigueur c'est bon !
(j'ai aussi regardé le papier d'engagement qu'ils vous ont fait signer, disponible sur le site de ton école, et pareil, il n'y a pas mention d'un concours, donc tu n'as pas signé pour ça)

En tout cas j'espère très très très fort que tout va bien se passer pour vous, et je t'envoie plein de chaudoudoux, et j'en garde quelque uns pour quand on se verra, en espérant que ce sera bientôt ! :copain: :copain: :copain:
Répondre