Solitude mon amie, tu pèses lourd.
Publié : mar. févr. 23, 2016 3:22 pm
J'en ai passé, des années, à ne rien attendre.
Jusqu'à ce moment, il y a environ deux ans.
J'avançais dans la vie, clopin-clopant, mais j'avançais, avec la chance d'être toujours entourée par une famille et des amis aimants. Je les voyais ces couples, se former, s'aimer, se déchirer aussi parfois. Je les entendais mes amis, essayer de me caser avec tel ou tel mec en soirée, avec la louable intention de me faire connaître le bonheur que ce doit être de poser sa tête, amoureusement, sur une épaule, ou au moins de s'offrir un petit coup de bite libérateur pour une nuit. Mais je ne les écoutais pas.
J'avais accepté le fait que tout ça, ce n'était pas pour moi.
Pourtant j'avais essayé, et auparavant j'avais eu des relations avec quelques-uns des mâles les plus aimants, patients, et compréhensifs possible. Je me disais "vas-y, force-toi un peu, ça va venir".
Mais rien ne venait. Aucune attirance, ni sentimentale, ni physique, rien. J'y avais pensé, aux filles, mais de façon peu réaliste, très floue, pas sérieuse. . Je pensais que je devais être une sorte de frigide, j'avais lu le mot "assexuel" sur internet. Pourtant je me masturbais parfois avec plaisir, et je me disais que ça suffirait...
Alors j'ai laissé tomber, je profitais de ma liberté par-dessus tout, et je me disais qu'être libre, c'est être seule. Je pensais traverser la vie avec des amis, et pas d'amour, et que je pourrai bien le vivre.
Et puis le fait d'avoir vu mes parents (maintenant divorcés) se déchirer ne m'avait pas donné une brillante image du couple.
De plus un évènement tragique (que je ne relaterai pas ici) dans mon entourage avait renforcé mon idée que la passion est forcément destructrice, et j'avais la certitude (je l'ai encore) qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée.
Et puis cette fille est arrivée.
Amie d'amies.
Dès que je l'ai rencontrée j'ai su que nous allions bien nous entendre, les mêmes points de vue, les mêmes passions, les mêmes opinions sur presque tout, c'était incroyable. Nous nous voyons de temps en temps, surtout quand il fait beau, pour faire du sport. Tout est si simple avec elle, si naturel. Elle est devenue une très bonne amie.
Je pensais souvent à elle, pour ne pas dire tout le temps. Je me suis prise à imaginer un amour avec elle.
Et puis un jour je l'ai vue embrasser ce mec. Et là c'était comme si la terre s'ouvrait sous mes pieds, et qu'un genre de Hulk m'enfonçait son poing dans la cage thoracique pour m'arracher le coeur, et qu'il s'amusait à l'écarteler dans ses mains jusqu'aux extrémités les plus sensibles. Je me suis retrouvée là, seule sur ce pont, à verser toutes les larmes de mon corps. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait (oui oui je suis naïve).
D'un coup la réalité m'est apparue, elle m'a foutu son poing dans la gueule et m'a dit:
"Mais enfin t'es complètement stupide ou quoi, tu vois bien que c'est CA être amoureuse!".
Et puis elle m'a dit :
"Souviens-toi."
Et je me suis souvenue.
Quand j'étais petite et que je faisais du skate et du foot, et que je détestais les barbies. Quand adolescente je voulais faire mon intéressante devant les filles que je trouvais jolies. Quand ma responsable au boulot me déstabilisais complètement. Quand je faisais ces rêves érotiques. Quand cette fille, complètement bourrée, m'a embrassée pour rigoler, à cette fête.
Ce que j'ai ressenti.
Et puis j'ai pris conscience.
Ceci est arrivée il y a deux ans.
Aujourd'hui j'apprends à vivre avec mes sentiments pour cette fille. Je sais qu'il ne se passera jamais rien (elle se confie à moi parfois et je la sais complètement hétéro, et elle n'a pas la moindre attirance pour moi). Je ne lui dirai jamais ce que je ressens, car je perdrais probablement notre amitié, et ce serait horrible.
Mais maintenant la solitude me pèse. Je voudrais rencontrer une fille. Je vis dans une petite ville où tout le monde se connait donc ce n'est pas facile, dans les endroits où je sors on me connait. Les gens sont plutôt tolérants ici, et je sais que mes amis accepteront mon homosexualité sans peine, mes parents c'est autre chose je n'en sais rien. Mais je ne me sens pas prête à me dévoiler.
J'ai pensé aux sites de rencontre mais j'ai peur d'y croiser des gens qui me connaissent aussi. Je ne sais pas trop comment faire, comme vous le voyez je n'ai pas encore un courage à déplacer les montagnes...
Voilà ma vie.
J'accueille avec plaisir toute réaction, avis, conseil, opinion, tout.
Je suis contente d'avoir écris tout ça, et si vous m'avez lue jusqu'ici, je vous en remercie beaucoup.
Jusqu'à ce moment, il y a environ deux ans.
J'avançais dans la vie, clopin-clopant, mais j'avançais, avec la chance d'être toujours entourée par une famille et des amis aimants. Je les voyais ces couples, se former, s'aimer, se déchirer aussi parfois. Je les entendais mes amis, essayer de me caser avec tel ou tel mec en soirée, avec la louable intention de me faire connaître le bonheur que ce doit être de poser sa tête, amoureusement, sur une épaule, ou au moins de s'offrir un petit coup de bite libérateur pour une nuit. Mais je ne les écoutais pas.
J'avais accepté le fait que tout ça, ce n'était pas pour moi.
Pourtant j'avais essayé, et auparavant j'avais eu des relations avec quelques-uns des mâles les plus aimants, patients, et compréhensifs possible. Je me disais "vas-y, force-toi un peu, ça va venir".
Mais rien ne venait. Aucune attirance, ni sentimentale, ni physique, rien. J'y avais pensé, aux filles, mais de façon peu réaliste, très floue, pas sérieuse. . Je pensais que je devais être une sorte de frigide, j'avais lu le mot "assexuel" sur internet. Pourtant je me masturbais parfois avec plaisir, et je me disais que ça suffirait...
Alors j'ai laissé tomber, je profitais de ma liberté par-dessus tout, et je me disais qu'être libre, c'est être seule. Je pensais traverser la vie avec des amis, et pas d'amour, et que je pourrai bien le vivre.
Et puis le fait d'avoir vu mes parents (maintenant divorcés) se déchirer ne m'avait pas donné une brillante image du couple.
De plus un évènement tragique (que je ne relaterai pas ici) dans mon entourage avait renforcé mon idée que la passion est forcément destructrice, et j'avais la certitude (je l'ai encore) qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée.
Et puis cette fille est arrivée.
Amie d'amies.
Dès que je l'ai rencontrée j'ai su que nous allions bien nous entendre, les mêmes points de vue, les mêmes passions, les mêmes opinions sur presque tout, c'était incroyable. Nous nous voyons de temps en temps, surtout quand il fait beau, pour faire du sport. Tout est si simple avec elle, si naturel. Elle est devenue une très bonne amie.
Je pensais souvent à elle, pour ne pas dire tout le temps. Je me suis prise à imaginer un amour avec elle.
Et puis un jour je l'ai vue embrasser ce mec. Et là c'était comme si la terre s'ouvrait sous mes pieds, et qu'un genre de Hulk m'enfonçait son poing dans la cage thoracique pour m'arracher le coeur, et qu'il s'amusait à l'écarteler dans ses mains jusqu'aux extrémités les plus sensibles. Je me suis retrouvée là, seule sur ce pont, à verser toutes les larmes de mon corps. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait (oui oui je suis naïve).
D'un coup la réalité m'est apparue, elle m'a foutu son poing dans la gueule et m'a dit:
"Mais enfin t'es complètement stupide ou quoi, tu vois bien que c'est CA être amoureuse!".
Et puis elle m'a dit :
"Souviens-toi."
Et je me suis souvenue.
Quand j'étais petite et que je faisais du skate et du foot, et que je détestais les barbies. Quand adolescente je voulais faire mon intéressante devant les filles que je trouvais jolies. Quand ma responsable au boulot me déstabilisais complètement. Quand je faisais ces rêves érotiques. Quand cette fille, complètement bourrée, m'a embrassée pour rigoler, à cette fête.
Ce que j'ai ressenti.
Et puis j'ai pris conscience.
Ceci est arrivée il y a deux ans.
Aujourd'hui j'apprends à vivre avec mes sentiments pour cette fille. Je sais qu'il ne se passera jamais rien (elle se confie à moi parfois et je la sais complètement hétéro, et elle n'a pas la moindre attirance pour moi). Je ne lui dirai jamais ce que je ressens, car je perdrais probablement notre amitié, et ce serait horrible.
Mais maintenant la solitude me pèse. Je voudrais rencontrer une fille. Je vis dans une petite ville où tout le monde se connait donc ce n'est pas facile, dans les endroits où je sors on me connait. Les gens sont plutôt tolérants ici, et je sais que mes amis accepteront mon homosexualité sans peine, mes parents c'est autre chose je n'en sais rien. Mais je ne me sens pas prête à me dévoiler.
J'ai pensé aux sites de rencontre mais j'ai peur d'y croiser des gens qui me connaissent aussi. Je ne sais pas trop comment faire, comme vous le voyez je n'ai pas encore un courage à déplacer les montagnes...
Voilà ma vie.
J'accueille avec plaisir toute réaction, avis, conseil, opinion, tout.
Je suis contente d'avoir écris tout ça, et si vous m'avez lue jusqu'ici, je vous en remercie beaucoup.