Racontez-nous: rencontre inattendue

Pour elles
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yellowthing
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par yellowthing »

Queen of Leon a écrit :Gé, la vraie question est: mais comment fais-tu pour te souvenir de ton emploi du temps du lycée ?? :)
Elle a gardé un journal intime de l'époque?
Gé est un Alien?

Je ne vois pas d'autres explications.

De mon coté j'ai du mal à me souvenir ce que j'ai fait la semaine dernière... alors les années lycée, c'est pas la peine d'essayer de s'en rappeler!

PS : j'attends impatiemment la suite, tu écris drôlement bien Gé!
Je ne suis pas là, vous ne me voyez pas, ce n'est qu'une illusion. Rendormez-vous.
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par »

yellowthing a écrit :
Queen of Leon a écrit :Gé, la vraie question est: mais comment fais-tu pour te souvenir de ton emploi du temps du lycée ?? :)
Elle a gardé un journal intime de l'époque?
Gé est un Alien?

Je ne vois pas d'autres explications.

De mon coté j'ai du mal à me souvenir ce que j'ai fait la semaine dernière... alors les années lycée, c'est pas la peine d'essayer de s'en rappeler!

PS : j'attends impatiemment la suite, tu écris drôlement bien Gé!
Je vais vous révéler mon secret...

Pour certaines années, j'ai toujours mes agendas de l'époque et ça aide à me souvenir.. En plus, j'ai une très bonne mémoire..
Mais bon pour cette fameuse année 93, j'ai pas besoin de carnet ou d'agenda, tout s'est gravé dans ma tête.. Impossible d'oublier..
J'espère pouvoir vous écrire la suite aujourd'hui!!! :wink:
Eosyn
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par Eosyn »

la suite avant 2019 steuplé ^^
Queen of Leon
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par Queen of Leon »

La suite, la suite !
Lindee
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par Lindee »

Je remonte ce sujet intéressant.
Dalia
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par Dalia »

Le sujet ayant été remonté, je remonte moi aussi sur mon clavier pour vous raconter une autre rencontre inattendue. Mais cette fois, contrairement au récit que j’avais posté plus haut ( voir 2 post antérieurs :) ), c’est lisible par un public non averti. Aucune scène de sexe, on ne voit pas un bout de peau, d’ailleurs j’ai gardé mon bonnet et mes gants pendant toute cette aventure. Et pourtant c’était une rencontre sympa.

Cela m’est arrivé il y a deux mois, au début de l’hiver. Il faisait un froid glacial selon mes critères de Méridionale. J’étais à Paris, je devais dormir chez quelqu’un d’absent qui m’avait laissé les clefs de son appartement, ainsi que les codes des deux portails sécurisant l’entrée de son immeuble. J’arrive sur les lieux assez tard, il fait nuit noire mais le quartier n’est pas plongé dans l’obscurité car à Paris, il y a abondance de réverbères, à la lueur desquels je compose le premier code pour ouvrir le portail qui donne sur la rue. Je pénètre dans la cour intérieure et je compose le deuxième code, afin d’entrer dans l’immeuble. Le niveau de sécurité dans le quartier est assez élevé, même les plantes dans le hall sont des cactus.

Je me dirige vers l’escalier B, défendu par une serrure magnétique ; et là, j’ai beau agiter mon bip, rien ne s’ouvre. J’insiste. Plus près, plus loin et dans l’autre sens. Je sors la pile du boîtier, je la remets ; je donne un coup bref, je me suspends à la serrure...aucun déclic. Arrive un voisin, qui comprend mon problème et essaye de m’ouvrir avec son bip, mais c’est un échec, car lui est « escalier A ». Je m’asseois sur le perron, en espérant que quelqu’un sorte, mais il est près de minuit et les passages sont rares. Enfin, j’entends des pas : c’est un monsieur très aimable, mais qui pour pour sa part est totalement...escalier C. Il me suggère de passer par les caves et le parking afin de récupérer au niveau du sous sol l’ascenseur de l’escalier B.

Je fais une pause dans mon récit : je disais en introduction que c’était lisible par des mineurs, mais en fait, les ados, ne prenez pas exemple, ne suivez pas des inconnus dans des caves en pleine nuit. Car c’est ce que j’ai fait : le type m’ayant aimablement déposée au sous-sol, j’ai parcouru le couloir des caves C pour parvenir au parking, et au moment de pousser la lourde porte, saisie par une appréhension, je l’ai coincée avec mon écharpe (quoi ? non mais je n’avais pas promis non plus de ne rien enlever du tout ! ). Les voitures alignées dormaient sagement, je rêvais d’en faire autant, mais comme je le craignais, la porte marquée B était bloquée côté parking par une serrure magnétique, devant laquelle j’ai refait en vain le même numéro que dans le hall. Pour celles qui m’ont suivie jusque là - et elles ont du mérite parce que je commençais moi-même à être désorientée et à perdre patience - je vous épargne la remontée à la lumière dans le hall de l’immeuble. Sachez juste que j’avais bien fait de coincer la porte avec mon écharpe.

Me voilà revenue au point de départ, perplexe devant les sonnettes escalier B ...si j’osais...si j’osais...j’ai toujours cru en une sorte de justice optimiste qui circulerait entre individus, quelque chose comme « si tu rends service à quelqu’un, un jour quelqu’un aussi te rendra service ». Et dans mon système de confiance, il me paraît soudain évident que si moi, je suis affligée d’insomnie, tous les résidents de l’escalier B ne peuvent pas être en train de roupiller, même s’il est minuit passé. Je vais ressortir, voir quelles fenêtres sont éclairées, compter les étages, rentrer, compter les sonnettes et dring, dring à l’étage où il y a encore de la lumière.

Je repasse devant les cactus, je franchis les deux portails dans l’autre sens, je traverse la rue pour une meilleure vue d’ensemble sur la façade ; oui, il reste quelques fenêtres éclairées ! Nez en l’air, j’estime lesquelles donnent sur l’escalier B, puis je compte soigneusement les étages, à voix basse, et en me les montrant du doigt pour m’aider car je suis myope. Et c’est là que la rencontre s’est produite : une inconnue, coiffée elle aussi d’un bonnet, la trentaine, bien habillée, s’arrête devant moi et me demande si j’ai un problème. J’interromps mon comptage, interloquée : d’habitude, ici, personne ne s’arrête pour personne.

Je la dévisage, elle renouvelle sa question, posément, avec un sourire encourageant. Mes premiers mots sont pour la remercier de son attention. Puis je lui explique mon problème, je lui montre mes clefs, elle regarde mon sac de voyage (un joli modèle en cuir) et croit immédiatement à mon récit. Elle me propose de regarder la pile du bip, et pendant que nous sommes penchées sur le petit objet à la lueur du réverbère, elle relève les yeux et me regarde avec attention. A propos de mes croyances, je dois aussi vous confesser que je crois au gaydar. Le mien se met à tourner très fort.

Elle a des traits réguliers, un visage un peu rond, sans être très joli, mais détendu, calme ; elle a une force intérieure, c’est certain, d’ailleurs il en faut pour se soucier d’une inconnue en rade au milieu de la nuit. Il se passe quelque chose en elle et moi, quelque chose qui me rappelle quand j’étais plus jeune et que parfois, des courants mystérieux se mettaient à circuler entre moi et une autre femme. Comme si un phare jusque-là éteint, au bout de la presqu’île, se mettait soudain à émettre. C’est un langage de signaux qui passe par les yeux et par les gestes, une possible complicité qui se dessine, là, sur ce bout de trottoir, dans le halo de l’éclairage urbain. Elle comprend que je comprends et que je comprends qu’elle a compris. Elle ne s’est pas arrêtée pour ça, mais c’est venu, en quelques secondes. Elle m’explique qu’elle ne peut rien pour moi, pour la porte. Mais qu’elle habite la rue d’en face, qu’elle rentre chez elle et qu’elle peut me prêter son canapé. Je n’ai pas dit « son lit », je ne prétends pas emballer une fille en cinq minutes, mais elle voulait prolonger cette rencontre. Je n’ai pas osé. Je vis en couple, je suis pacsée, je ne suis pas non plus une sainte donc pour me garder de la tentation, j’ai refusé, le plus gentiment possible. Et je suis allée dormir à l’hôtel.

Oui, la fin est décevante ! Mais d’abord, vous étiez averties que je n’enlèverai pas mes vêtements cette fois. Ensuite, imaginez comme j’aurais floodé ce forum avec mon nouveau problème sur le topic « Depuis que j’ai passé la nuit à Paris avec une inconnue, je me pose des questions sur ma vie de famille », vous auriez mis des mois et des mois à me sortir de ce pétrin !
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par »

Bon j'ai peut être moyen de raconter la suite aujourd'hui...

Je m'en étais arrêté où? Image
Queen of Leon
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par Queen of Leon »

Gé a écrit :Bon j'ai peut être moyen de raconter la suite aujourd'hui...

Je m'en étais arrêté où? Image
C'est mesquin un faux teasing comme ça :ninja:
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par »

Alors, tout d'abord, je souhaite présenter mes excuses.. :wink:

Il faut m'excuser pour deux raisons:
D'une: J'ai changé de boss il y a 3 mois et depuis j'ai un boulot monstrueux et je n'en vois pas le bout donc je manque vraiment de temps pour écrire la suite de ma rencontre.
la deuxième raison, c'est que pour écrire ça, je suis obligée de replonger dans mes souvenirs, mes ressentis et c'est à la fois agréable et très difficile.. Cette histoire m'a marqué à vie et même avec les années passant, je crois que je ne m'en suis jamais totalement remise.. donc ça nécessite un peu de temps pour moi.. C'est quelque part une véritable introspection et c'est pas toujours évident.. Et une fois envahie par cette histoire, je mets beaucoup de temps à réémerger dans la réalité.. Donc je préfère y aller au compte goutte...

Néanmoins, aujourd'hui, je n'avais pas envie de travailler.. alors j'ai écrit un peu la suite... :^^:

3ème épisode:

Samedi 16 octobre 1993.

Ce Samedi matin là, c’est un peu la course.

D’abord, la prof d’éco n’a rien trouvé de mieux que de nous faire venir bosser le samedi matin pour une interro.. Interro de rattrapage en plus ! Donc en gros, on se tape une interro un samedi matin parce qu’elle était absente auparavant ! Parfois les profs font vraiment des trucs énervants.. erf:
Bref, obligée d’aller au Lycée entre 8 et 10h… Génial ! erf:

Une fois l’interro passée, et pour laquelle j’ai encore fait des étincelles.. Bon en gros, j’ai été nulle. :mrgreen: Je rentre chez moi en quatrième vitesse et je vais chez le coupe tif..

On dirait que je me prépare pour un rendez-vous mais en fait non. Comme j’ai les cheveux courts, il arrive une longueur que je ne supporte plus donc le rendez-vous était pris depuis au moins une semaine. N’empêche, j’avoue que d’arriver à ce rendez-vous avec une belle coupe, n’est pas pour me déplaire, je me sentirais déjà plus à l’aise.

En plus, je n’ai aucune idée de qui il y aura à cette sortie ciné.. J’espère qu’on ne sera pas trop nombreuses, parce que plus ça va, et moins j’apprécie les grosses sorties entre filles.

Je me souviens que je ressens un mélange de sensation totalement contradictoires ce jour-là. J’ai envie de courir vers cette sortie ciné et en même temps, pas du tout envie d’y aller. J’ai envie de ne voir que C , et en même temps j’espère qu’il y aura toutes ses amies.. et vice versa d’ailleurs..
Enfin, arrive l’heure de grimper dans le bus qui m’emmènera au rendez-vous.. Comme à chaque fois que je vais quelque part, je ressens une bouffée de stress qui me paralyse.. Oui, Oui…

Toutes celles et ceux qui me connaissent n’y croiraient pas un instant et pourtant, si vous saviez comme j’angoisse avant de retrouver les gens que je ne connais pas bien, je ne suis pas à l’aise, un gros manque de confiance en moi et une timidité relative que je cache sous des airs de clown…
Je fais à chaque fois le show, l’animation : c’est un moyen idéal pour que les personnes ne puissent pas percer la personne que vous êtes au fond de vous.. Et c’est en même temps un peu con, parce qu’en faisant le clown, les personnes mettent deux fois plus de temps à découvrir qui vous êtes vraiment. Mais c’est comme ça, impossible de m’en empêcher…

J’arrive donc au rendez-vous partagée entre mélange d’angoisse et d’excitation. C. est déjà là.. Et elle n’est pas seule.. Je ressens alors une immense déception au fond de moi…
C fait les présentations. L’autre personne est une de ses voisines qu’elle connait depuis la primaire.
Je ne me souviens pas exactement de la tournure de sa phrase mais je comprends à demi-mots, qu’en fait, elle n'avait invité que moi au lycée. L’invitation de dernière minute de sa voisine donne vraiment l’impression qu’elle a soudainement eu la trouille d’être seule avec moi et qu’elle avait besoin d’un chaperon ou de quelqu’un pour contrebalancer et surtout me surveiller au cas où je serais une dangereuse criminelle. :ninja:

Evidemment, je passe automatiquement en mode « bonne copine qui fait le clown » et plaisante avec cette personne que je ne reverrais sans doute jamais.

Nous regardons le programme et décidons d’aller voir « le fugitif » avec Harrison Ford. Dans la salle, C. est assise entre nous deux. On papote, C. me demande même comment s’est passé mon interro de ce matin. Sa copine hallucine sur le fait que j’étais en cours. Bref on échange..

Ensuite, je ne me souviens pas bien du film (il faudrait que je le revois peut être), je me souviens juste qu’à un moment Harrison Ford a une réplique qui dit :
« c’est lui le méchant ? »

Cela me fait rire, la traduction française ne rend vraiment pas hommage aux dialogues parfois..

Comme je rigole, je ne peux pas m’empêcher de dire à C. : « oui, alors tu comprends dans le film, il y a des gentils et des méchants.. c’est un peu comme un Disney quoi ! » :-P

Elle rigole à ma blague qui, faut bien le dire, ne vaut pas 2€ mais on s’en fout. On sent bien qu’entre elle et moi, il y a comme une tension, un truc électrique que ni l’une, ni l’autre ne comprenons mais qui nous balance comme des papillons dans le ventre. C’est une sensation magique, et nous n’avons absolument pas envie que cela s’arrête..

A la fin du film, sa copine prétexte qu’elle doit y aller car elle est attendue. Elle nous demande ce que l’on va faire ensuite (sans doute traîner un peu dans les magasins) et elle nous quitte. C’est bizarre, j’ai vraiment l’impression que son départ est un signe pour dire à C. qu’elle valide, et que je suis quelqu’un de sympathique… Mais je fais comme si de rien n’était et je me demande même si je ne prononce pas un « oh c’est dommage de nous quitter, c’était sympa ! »

Et nous passons le reste de l’après-midi à errer dans les magasins : on échange sur nos goûts, sur les lectures qu’on a faite, les films, on se montre des gadgets en tout genre dans des magasins Soho qui n'existent plus aujourd'hui et ont été remplacé par "la chaise longue" et autre boutique dans le même genre.
Il y a quelques frôlements de mains électrisants que nous ne prolongeons pas de peur de ressentir des choses encore plus dingues..

Puis il faut reprendre le bus pour rentrer chez nous.

Je ne sais pas très bien ce que je ressens sur le moment. J’ai des papillons dans le ventre mais je suis totalement incapable de comprendre et de réaliser ce qui m’arrive. Je sais juste que je me sens bien avec cette fille, et que j’ai envie de passer du temps avec elle, de la faire rire, que je n’ai pas du tout envie que cette journée s’arrête et pourtant les minutes ne font que défiler à toute allure…

Dans le bus, nous nous installons dans la porte avant à côté du conducteur. C’est rigolo parce que ça ne me viendrait plus à l’idée de rester à cet endroit-là aujourd’hui lorsqu'il y a de la place dans le bus..

Pour masquer ma tristesse de se quitter, je fais encore plus le clown que d’ordinaire.. Je plaisante non-stop, limite je commence à taper la discut’ avec le chauffeur du bus… Punaise mais pourquoi le soir où il faudrait des embouteillages, ça roule nickel ??

Je sens que C. a l’air préoccupée. Elle me sourit, elle rit à mes blagues et mon côté clown. Mais elle a aussi envie que je sois calme et tente de me calmer comme elle peut. Elle me fait comprendre qu’elle veut me parler, elle a l’air d’avoir un truc à me dire, un truc important.

Je sens que c’est vraiment important, tellement important que j’accentue encore mon côté clown..
Je veux entendre ce qu’elle a à me dire et en même temps, je ne veux pas. J’ai la trouille.. La trouille comme jamais de ce qu’elle pourrait me dire.. Je ne suis clairement pas la seule à avoir ressenti les papillons… Même si on est jeunes, on sent bien que ce n’est pas vraiment le début d’une amitié normale même si on fait tout pour faire comme si de rien n’était..
Je fais le clown encore, j’ai trop peur d’entendre quelque chose que je ne voudrais pas entendre..

Et tout d’un coup, je vois qu’elle ne sait pas comment faire, qu’elle a l’air mal et je m’inquiète. Je n’aime pas la voir si mal, ça me fout un coup au cœur.

Moi continuant à faire le singe avec les barres du bus comme si de rien n’était : « ça va ? tu te sens bien ?
Elle collée contre la vitre de la porte - oui, enfin, non, enfin, je ne sais pas, je … pfffffiouuuuuu… Non mais surement que… mais quand même c’est…. Je sais pas….
Moi trouvant qu’elle parle vraiment trop fort et que le chauffeur du bus pourrait entendre ce qu’elle dit :
- non mais ça va, t’inquiète ça va aller... (hop ! clown !)

Et tout d’un coup elle me balance la petite phrase qui va me mettre la tête à l’envers pour tout le reste du week-end.
« Non mais tu te rends compte que c’est juste tellement plus fort qu’avec un mec ? »

Je suis désarçonnée.. Mon cœur explose de joie, J'ai envie de courir un 100m! Je déborde d'une énergie encore plus folle que d'habitude mais je ne veux rien montrer. Y'a le chauffeur du bus qui nous observe et nous écoute, j'en suis sure... J’ai une envie de dingue de la prendre dans mes bras, mais toujours ce putain de chauffeur de bus.. Mais pourquoi on s'est pas installé ailleurs dans ce bus??

Mon éducation bourgeoise coincée reprend alors le dessus..
« Mais non, t’inquiète, ça va passer… » et je fais le clown encore et encore pour me donner une contenance, pour nous donner une contenance.

Elle m’observe mi-surprise, mi-déçue, mi-rassurée. Je ne saurais dire… Mais nous n’avons quasiment pas le temps d’échanger là-dessus car mon arrêt arrive.. Je lui dis alors :
« Merci pour cette super journée, j’ai vraiment adoré, passe un bon dimanche. On se voit lundi ! » Et je lui claque une bise comme si elle ne m'avait rien dit...

Je la laisse à ses émotions, dans ce bus qui l’entraîne loin de moi, et je m’assois sur le premier banc que je trouve pour reprendre mes esprits.
Je n’ai pas vu la journée passer. C’était comme dans un rêve et c’est toujours le souvenir que j’en garde aujourd’hui.. J’espère que le froid a fait passer le rouge qui m’est monté jusqu’aux oreilles, et je rentre chez moi comme si de rien n’était.

J’ai juste une petite flamme qui s’est allumé au fond de moi.. Elle me tient chaud, je me sens bien…
Comme à chaque fois que j’ai besoin de dire des choses importantes, je ressens le besoin d’écrire.. Et je crois que ce soir, je vais écrire une lettre.. une longue lettre… Et la destinatrice, ce sera C. bien entendu…

Fin du 3ème épisode.
Norma
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Re: Racontez-nous: rencontre inattendue

Message par Norma »

Ouiiiiiiiii !
La suiiiiite !


Norma va prendre les pop corn
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