C'est dur

Pour elles
Pikouuu
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C'est dur

Message par Pikouuu »

Bonjour,

Je m'étais inscrite il y a longtemps sur ce forum mais je n'étais pas prête pour rédiger un message. Aujourd'hui j'en ai plutôt besoin !

Voilà. J'ai rencontré A il y a 1 an et demi, 7 ans de moins que moi. Coup de foudre immédiat, on s'est mise ensemble 20 jours plus tard. Les 8 premiers mois sont parfaits, aucune embrouilles. Je note juste des réflexions assez étouffantes du style "mais je veux te voir moi" quand je suis au travail, ou bien "j'ai peur de ce qu'on va devenir, je ne ressens plus la magie de nos débuts" lorsque je lui avais organisé un WE surprise pour son anniversaire, après 3 mois et demi ensemble. Je n'ai pas porté beaucoup d'attention à ces réflexions, utilisant ma maturité pour me dire "elle est encore jeune, elle apprendra qu'une vie de couple ne peut pas être magique comme au premier jour".

Au début de l'année 2019, et sous sa très forte impulsion, je prends mon courage à 2 mains pour le dire à mes parents qui ignoraient tout de mon homosexualité. Ils sont très croyants, j'ai été élevée dans ce milieu, je sais très bien que ça ne va pas être très facile. En effet, ma mère est en larmes, mon père essaye de comprendre, moi je suis en larmes : libérée de leur avoir enfin dit mais tellement culpabilisée de leur faire du mal. A partir de ce moment là, je m'effondre complètement en essayant d'en dire le moins possible à A pour ne pas qu'elle s'inquiète. Elle le voyait forcément et me propose donc qu'on habite ensemble. Je ne m'attendais PAS DU TOUT à cette proposition, et pour moi avec mon éducation catho ça me rajoute un problème (parce que chez les cathos on habite pas ensemble avant le mariage ...). Donc il y a ça et en plus à titre perso je n'étais absolument pas prête et absolument pas dans l'état d'esprit d'y penser vu déjà l'énorme problème que j'ai par rapport à mes parents. Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte. Alors ça traine ... Elle me dit que pour se sentir vraiment chez elle, elle pense repeindre les murs, refaire la cuisine. Je panique intérieurement. On en arrive à fêter nos 1 ans, qui ne se passent pas du tout bien. Je suis à bout entre mes parents avec qui je ne parle plus, A qui m'étouffe de plus en plus, et mes questionnements intérieurs. Je pète un câble, je ne lui parle pas et lui réponds sèchement. On s'engeule. Elle retourne chez ses parents, moi j'appelle les miens en larmes. Parce que je l'aime, mais que je ne sais plus où j'en suis, que je n'en peux plus d'être rejetée par ma famille. Ils me proposent à aller voir un psy. A, quand je lui dis ça, m'engueule en me disant que c'est pas normal d'aller voir un psy conseillé par ses parents (mais en fait ils ne connaissaient pas du tout la psy).

On continue à s'engueuler de plus en plus, à un rythme de 1 fois/semaine. J'ai eu des examens médicaux à ce moment là, le médecin me demande même si j'ai fait de la boxe le jour des prélèvements ... Mi-juillet, je n'en peux plus d'être autant en grand écart entre mes parents et elle. J'en suis venue à remettre mon homosexualité en question tellement je suis complètement dépassée et culpabilisée par la religion. Je n'en peux plus d'être étouffée. Je lui demande de partir de mon appart, lui disant que je ne suis vraiment pas prête. Elle accepte, mais on s'engueule, elle me dit qu'elle me déteste. Je suis tellement mal. Je ne sais plus où j'en suis. Tout l'été elle est chez ses parents, je fais le maximum d'efforts pour être avec chez ses parents mais je me sens jugée par toute sa famille, je ne suis pas bien. Mi aout, on part en vacances. On s'engueule encore très violemment. A s'était dit que l'appart n'avait pas fonctionné parce que c'était le mien, donc il fallait tout recommencer avec un appart n'ayant appartenu à aucune des 2. Moi je ne suis pas du tout convaincue par ce raisonnement, je lui dis que je ne suis pas prête mais elle se moque de moi "comment tu peux dire que tu n'es pas prête, c'est complètement aberrant d'habiter dans la même ville mais que tu veuilles pas qu'on habite ensemble". Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte. Et on s'engueule du coup en vacances sur ce sujet.

Fin août, j'ai un gros WE de famille prévu. A n'est pas conviée puisque personne ne connait son existence mis à part mes parents et mes frères. Je passe un super WE où je me suis retrouvée MOI : à faire l'ambiance, à rire, à faire rire. Ca me fait beaucoup de bien, et je discute enfin avec mes parents. Au retour, je ne fais que pleurer pendant le trajet, parce qu'A m'a fait des réflexions parce que je ne lui ai pas beaucoup parlé. Je ne sais pas quoi faire entre elle et ma famille. Elle m'attend à l'arrivée, on s'engueule, je suis au bout. Avec l'aide de ma psy, je prends la décision de couper toute communication avec A et mes parents pendant 2 semaines, pour faire le point. Je prends du temps pour moi : ciné, lecture, balades. Au bout de quelques jours, A l'envoie un message. Elle me manquait beaucoup mais je voulais tenir mon engagement. On discute un peu, je pleure de soulagement qu'elle me dise tenir à moi et aussi la pression qui retombe. Elle me demande à ce qu'on se voit le WE. On se voit, moi je n'ai rien à dire, j'avais demandé 2 semaines. Elle me dit qu'elle a pris conscience de son comportement qui m'étouffait (appart, projets que j'avais) et s'excuse. Je lui demande qu'on finisse les 2 semaines parce que j'en ai besoin. On se retrouve ensuite, c'est cool. Et puis mi-octobre j'ai le mariage d'une personne de ma famille avec laquelle je suis très proche. Etant en retard, je n'ai pas du tout eu le temps d'envoyer un message à A pour la prévenir que j'y allais, et je laisse mon téléphone dans mon sac. J'arrive à aller le voir pendant la soirée, je vois qu'elle m'a envoyé plusieurs messages assez culpabilisants sur le fait que je ne lui écris pas. Un peu alcoolisée, je lui dis que c'est super, que j'ai pleuré de joie et que je suis heureuse. Elle me répond que je lui ai brisé le coeur ... Je décide de mettre mon cerveau en OFF pour la fin de la soirée et de profiter. Le lendemain matin, vu que je suis encore avec ma famille, je lui demande comment elle va et elle me répond super froidement que c'est incroyable que je n'ai aucun remords à lui envoyer ça comme message. Je fonds en larmes dans les bras de ma mère, parce que c'est trop. Elle me dit que fille ou garçon, ce n'est pas normal qu'on puisse me reprocher de passer du bon temps et d'être heureuse (ce n'était pas la 1ère fois qu'elle me faisait ce genre de réflexion). Je rentre chez moi et je lui demande à ce qu'on se voit le lendemain.

Le lendemain, je lui dis que c'est pas possible de continuer comme ça, qu'il faut qu'on arrête de se détruire, qu'on est exécrable l'une avec l'autre. Quelques jours plus tôt elle m'a dit qu'une fille la draguait et qu'elle y était pas insensible. Je refuse qu'on joue comme ça avec moi. Donc on se dit qu'on prend 1 mois et qu'on verra dans 1 mois. Mais on se parle entre temps et je sais qu'elle attend que je revienne, donc je suis en sécurité et ça m'empêche de vraiment avancer. 1 mois plus tard on se revoit, moi pas du tout dans l'optique de recommencer mais au moins de discuter et elle à l'inverse, complètement avec l'objectif de recommencer. Je lui dis non, que je ne suis pas prête, elle s'énerve que je ne veuille pas. Je culpabilise de pas être prête alors que la fille que j'aime me le propose. La semaine suivante je me presse le cerveau pour trouver des réponses à toutes mes questions et puis à la fin je me dis "oh et puis zut, vis et tu verras bien". Je revois A, je lui dis que je veux bien qu'on recommence mais elle me dit qu'elle ne sait pas, qu'elle ne me fait plus confiance. Je m'y attendais pas, je rame. Finalement on reprend. Et direct elle me demande si je veux partir en vacances avec elle et ses potes au ski, si je veux pas annuler mon Réveillon pour le passer juste nous 2. Je la calme, vu notre passé, je pense qu'il vaut mieux y aller tranquille. Et puis 2 jours plus tard elle me dit juste avant qu'on se couche qu'elle n'est plus amoureuse de moi, qu'elle ne ressent plus la fierté dans mes yeux, et qu'elle veut qu'on arrête. Je suis sous le choc, après ses grandes demandes 2 jours plus tôt. Je me rendais compte que tout n'était pas spontané mais je pensais que c'était lié au fait qu'on revenait de loin. Je suis blessée qu'elle dise que je ne suis plus fière d'être avec elle alors que je l'admire et que ça n'a pas changé.

Depuis, on se parle tous les 2-3 jours mais j'ai réalisé que je suis dépendante affectivement d'elle et je lutte contre moi au maximum pour ne pas craquer. Je suis totalement perdue parce que je sais que c'est définitif là. Mais en même temps je crois que je l'aime toujours autant, mais y'a tellement d'événements qui m'ont poussés dans mes retranchements que je doute sur tout. Je fais mon maximum pour avancer, pour être "moi", pour arrêter de subir la volonté des uns et des autres. Dès 2-3 mois, elle me disait vouloir se marier avec moi et des enfants. Moi, vu mon éducation je sais que ça va être dur et qu'il va falloir que j'avance sur ce chemin (j'ai les mêmes envies qu'elle mais le fait qu'elle me dise ça au bout de 3 mois ça m'a mis la pression). Elle ne supporte pas mon besoin de temps pour prendre des décisions qui, à mes yeux, sont importantes (style habiter ensemble) et elle me disait que son pire ennemi c'est le temps. Je ne veux pas vivre en luttant contre, en prenant des décisions hâtives que je pourrais regretter quelques jours plus tard. Et récemment elle m'a dit ne plus supporter le fait que tout est compliqué avec moi, que j'analyse absolument tout. Mais ce n'est pas de ma faute, je suis limite surefficiente mentale et mon cerveau va beaucoup trop vite et même pour moi c'est usant, mais je suis comme ça et je ne peux pas le contrôler.

On s'est vue vendredi, elle m'a dit qu'elle était heureuse, qu'elle ne s'interdisait rien. Et ça me fait tellement mal de voir qu'elle est bien, qu'elle s'interdit pas de passer une nuit chez quelqu'un, ça me blesse tellement. Comme si j'étais nulle à côté de pas savoir me détacher d'elle, comme si je n'ai été qu'un pion dans sa vie et qu'elle me remplace par quelqu'un d'autre. J'ai une peur de l'abandon que j'essaye de maitriser et d'accepter mais là c'est bien au-dessus la douleur. Je me demande si le mieux ne serait pas de faire le deuil de cette relation et d'éventuellement la recommencer différemment plus tard ? Mais je me sens incapable d'imaginer une vie sans elle. Vendredi elle m'a dit toujours vouloir des enfants avec moi, mais elle ne voyait pas comment vu toutes les difficultés qu'il y a et que ça la décourage complètement. Je ne vois tellement qu'elle, je suis incapable de m'imaginer faire ma vie sans elle. Et mes parents sont convaincus que je retourne dans le moule catho alors que pas du tout, ils sont adorables et ne réalisent pas toute la souffrance que j'ai. J'en peux tellement plus de remettre toute mon existence en question alors que la seule chose que je veux c'est de vivre une relation saine, et pas qu'on m'engueule parce que je vais à mes entraînements 2 fois par semaine et que c'est égoïste, ou bien que je ne vis pas dans les attentes de la religion. Je suis usée de toutes ces questions. J'ai envie de vivre avec A mais je ne me sens pas du tout respectée en étant la personne que je suis. Oui je suis lente et j'ai peur de m'engager, mais c'est pas en me mettant la pression que ça ira plus vite ...

Je n'attends pas nécessairement de réponses, ça me fait juste du bien de tout sortir par écrit et par la même occasion d'éviter d'écrire à A. Je suis désolée pour ce pavé ...
Queen of Leon
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Re: C'est dur

Message par Queen of Leon »

Salut Pikouuu, eh bien quelle histoire ! Ça n'a pas dû être facile de mettre tout cela par écrit, merci d'avoir partagé avec nous. Plusieurs choses m'ont fait réagir dans ton histoire.

Déjà, bravo d'avoir fait coming out auprès de tes parents. Cela semble avoir été compliqué et ça l'est sans doute encore, je te souhaite donc beaucoup de courage. Laisse-leur le temps pour avancer sur le sujet et n'en fait pas un sujet tabou. Continue à en parler et ne culpabilise pas. Ce n'est pas toi directement qui les fait souffrir, c'est leur propre système de valeurs qui leur fait voir l'homosexualité comme un problème. Mais ce n'en est pas un. Toi, tu n'y es absolument pour rien. Il y a d'autres personnes sur Et-Alors qui parviennent à concilier homosexualité et religion, regarde par ici : http://www.et-alors.net/forum/viewtopic ... t=religion

Et si cela peut t'aider, jette un oeil chez l'association chrétienne LGBT David et Jonathan : https://www.davidetjonathan.com

Concernant ta relation avec A., franchement cela ne m'étonne pas que tu sois à bout. J'ai relevé certaines de tes phrases qui en disent long :
- "Je n'ose pas lui dire non, de peur qu'elle me quitte."
- "On continue à s'engueuler de plus en plus, à un rythme de 1 fois/semaine. J'ai eu des examens médicaux à ce moment là, le médecin me demande même si j'ai fait de la boxe le jour des prélèvements ..."
- "On s'engueule encore très violemment."
- "Elle m'attend à l'arrivée, on s'engueule, je suis au bout."
- "elle m'a envoyé plusieurs messages assez culpabilisants sur le fait que je ne lui écris pas."
- "Elle ne supporte pas mon besoin de temps pour prendre des décisions qui, à mes yeux, sont importantes"

J'y vois des violences psychologiques, voire physiques (le coup de la boxe, cela veut dire qu'elle t'a frappée ? je ne suis pas sûre d'avoir bien compris). Dans une relation respectueuse et équilibrée, ta partenaire doit pouvoir respecter ton besoin de temps, d'indépendance. Ce n'est pas normal que tu n'oses pas lui parler de peur qu'elle te quitte, qu'elle t'engueule à chaque fois que tu as besoin de temps pour prendre une décision, qu'elle se montre violente et sois perpétuellement dans le conflit. Tu es tout à fait légitime de vouloir attendre, même longtemps, pour emménager avec ta partenaire. Pour te donner mon exemple perso, avec ma copine on a attendu 6 ans avant de mettre sur la table le projet d'habiter ensemble, par respect pour nos envies respectives. Et pourtant nous habitions dans la même ville...

Et puis A. semble souffler le chaud et le froid, ce qui a dû t'épuiser émotionnellement (c'est normal, on a tous besoin de stabilité dans son couple). D'un côté elle dit qu'elle n'est plus amoureuse de toi, puis après elle te dit qu'elle veut avoir des enfants avec toi. Ensuite elle te fout la pression pour te revoir, mais finalement elle ne veut plus que vous vous remettiez ensemble. Sincèrement, fuis... Tu mérites, comme tout le monde, d'être avec une personne bienveillante, respectueuse, patiente et honnête.

Je pense qu'en ce moment, tu as surtout besoin de te retrouver avec toi-même après cette période éprouvante : un coming out familial difficile et une rupture tumultueuse, ça épuise !

Prends soin de toi :gentil:
Minipoussin
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Re: C'est dur

Message par Minipoussin »

Bonjour,

Comme Queen of Léon l'a dit précédemment, prendre du temps ( du vrai temps ) pour te retrouver et faire le tri dans toutes ces émotions, ces tiraillements, serait essentiel.

Tu as été sans cesse bousculée par ta copine, et par tes parents ( ou le sentiment de culpabilité que tu as vis à vis d'eux et de la religion ). Tu t'es perdue dans les tentatives désespérées de satisfaire tout le monde, de plaire à tout le monde, avec l'impossibilité d'y parvenir et l'épuisement qui ne pouvait qu'en découler.

Il est difficile de faire face à tes parents si tu es toi même déchirée par tes propres positionnements moraux et émotionnels. Le jeu des questions/réponses doit se faire entre toi et toi même. Cette évolution personnelle n'appartient qu'à toi. Pas à tes parents. Pas à la religion. Pas à ta copine.

Il en va de même pour ta relation, puisqu'à force de suivre les désirs de l'autre, tu t'es perdue toi même. Ce temps pour te retrouver te permettrait peut-être de te reconnecter à tes envies réelles et à la nécessité de les exprimer et de faire respecter tes choix, tes aspirations, et ton rythme.

Courage à toi
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michka
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Re: C'est dur

Message par michka »

Salut Pikouuu.
Je voulais juste te dire que je t'ai lue. Que ton histoire me parle. M'y retrouvant bien trop à mon goût, je ne peux malheureusement pas trop t'aider. Si ce n'est qu'effectivement, essayer de savoir ce que tu veux toi est probablement une clé. Qu'avec le temps la plupart des parents finissent par s'y faire. Qu'aller parler à un psy quelque fois peut être utile, si toi tu en as envie.

:gentil:
Pikouuu
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Re: C'est dur

Message par Pikouuu »

Coucou :)

C'est avec joie que je lis vos réponses qui me vont droit au cœur. Merci de vos soutiens, encouragements, je me sens tellement tellement tellement moins à côté de la plaque. Je me sens tellement jugée dans tous les sens alors discuter avec des gens qui comprennent mes décisions, qu'est-ce que ça fait du bien !

Je voudrais déjà apporter une petite précision : non il n'y a eu aucune violence physique ! Le médecin m'a fait cette remarque parce que mes analyses correspondaient au niveau d'une personne qui sortirait tout juste d'un effort physique intense, tel que la boxe. Alors que moi du coup, je sortais d'une engueulade monumentale ...

C'est exactement ça, je me suis perdue dans l'automatisme de satisfaire tout le monde, hormis moi. D'où le grand écart que je vivais entre A et mes parents, et la déconnexion totale avec qui je suis vraiment. Moi qui d'habitude adore sortir, faire la fête, m'investir dans des projets, faire du sport, je suis devenue beaucoup beaucoup trop posée, je m'ennuyais complètement mais je me disais que c'était normal parce qu'il fallait que je fasse passer ma copine avant moi. Grave erreur ...

Après du coup cette spirale négative m'a aussi emmenée moi-même dans des doutes énormes que A a subis. J'étais obsédée par l'idée de trouver des réponses claires et nettes à mes questions et tant que je ne trouvais pas la réponse, je déprimais encore plus. J'en suis arrivée à remettre mon homosexualité en question alors que jamais avant de l'avoir dit à mes parents ça ne m'était arrivé, je me demandais si j'étais bien avec A, si c'était normal qu'on s'engueule autant, que je doive sans cesse la rassurer, que je doive mettre mes passions de côté. Ça m'a rendue complètement dingue, vraiment. Je comprends que pour A, savoir que je remets mon homosexualité en question, c'est pas super super agréable à entendre. Surtout qu'elle de son côté, elle a vraiment eu aucun soucis et ne comprenait pas du tout mes questionnements, me poussant à vivre "on verra bien ce qui arrivera ensuite", ce que, dans cette situation, je n'arrivais pas à faire. Et ça me bloquait encore plus, parce que je ne savais même plus ce que je voulais vivre.

Hier elle m'a envoyé un message pour me dire qu'elle pensait à moi dans ces moments difficiles et qu'elle voulait toujours fonder une famille avec moi. J'étais soulagée d'un côté parce que cette p***** de dépendance affective est vraiment compliquée à se défaire, alors forcément ça comble le manque, mais tout de suite après j'ai retrouvé cette sensation d'étouffement et d'angoisse (que j'ai encore aujourd'hui) en mode "Ok elle est toujours là, mais si elle grandi pas de cette rupture, on va pas y arriver. Et il est hors de question que je re-vive tout ce que j'ai vécu, hors de question qu'elle ne respecte pas mon besoin de patience, etc ...". Et ça me fait peur de ressentir encore cette sensation, mais en même temps ça fait même pas 3 semaines qu'on a rompu.

Bref, c'est pas facile. Avec la religion aussi qui rajoute une belle couche (en tout cas pour moi). Mais j'arrive à poser une brique après l'autre pour me dire "ça : c'est moi", "ça : c'est pas moi" et tant pis si ça plait pas.

Mes réflexions partent un peu dans tous les sens, mais merci en tout cas de vos messages. Même si ça me fait super peur, prendre du temps pour moi va certainement m'être d'une grande aide.

Michka, tu te retrouves dans mon histoire à quel niveau ?
Queen of Leon
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Re: C'est dur

Message par Queen of Leon »

Pikouuu a écrit :Je voudrais déjà apporter une petite précision : non il n'y a eu aucune violence physique !
Tu m'en vois rassurée !
Pikouuu a écrit :C'est exactement ça, je me suis perdue dans l'automatisme de satisfaire tout le monde, hormis moi. D'où le grand écart que je vivais entre A et mes parents, et la déconnexion totale avec qui je suis vraiment. Moi qui d'habitude adore sortir, faire la fête, m'investir dans des projets, faire du sport, je suis devenue beaucoup beaucoup trop posée, je m'ennuyais complètement mais je me disais que c'était normal parce qu'il fallait que je fasse passer ma copine avant moi. Grave erreur ...
Quitte à enfoncer des portes ouvertes... Quelqu'un m'a appris un jour qu'un couple, ce n'est pas 1 entité mais 3 : toi-même, ton/ta partenaire, et le couple. Il faut consacrer équitablement du temps à chaque entité pour trouver l'équilibre. Que chacun-e ait du temps pour soi, ses passions, ses amis, ses centres d'intérêt, et également du temps à consacrer à son couple. Si on oublie l'une des entités dans l'équation, ça veut dire que quelqu'un s'oublie et ça créé des souffrances.
Pikouuu a écrit :Hier elle m'a envoyé un message pour me dire qu'elle pensait à moi dans ces moments difficiles et qu'elle voulait toujours fonder une famille avec moi. J'étais soulagée d'un côté parce que cette p***** de dépendance affective est vraiment compliquée à se défaire, alors forcément ça comble le manque, mais tout de suite après j'ai retrouvé cette sensation d'étouffement et d'angoisse (que j'ai encore aujourd'hui) en mode "Ok elle est toujours là, mais si elle grandi pas de cette rupture, on va pas y arriver. Et il est hors de question que je re-vive tout ce que j'ai vécu, hors de question qu'elle ne respecte pas mon besoin de patience, etc ...". Et ça me fait peur de ressentir encore cette sensation, mais en même temps ça fait même pas 3 semaines qu'on a rompu.
Tu as raison, il est hors de question que tu revives ça. Quand elle te dit qu'elle veut fonder une famille avec toi, cela pourrait passer pour un message d'amour, mais en fait elle continue à te mettre une lourde pression sur quelque chose de très engageant (encore plus engageant qu'un emménagement !). C'est comme si elle n'avait pas du tout entendu le fait que tu avais besoin de temps. C'est pour ça que tu ressens toujours cette angoisse. Et c'est normal... Avant de parler emménagement et enfants, il faut être bien avec la personne, construire quelque chose dans le temps. Pas étonnant que tu te sentes étouffée ! Elle ne semble pas du tout s'être remise en question et ne va sans doute pas le faire. C'est rare que les gens changent fondamentalement... Est-ce que tu pourrais envisager de prendre vraiment de la distance avec ton ex, à acter la rupture ?
YuriSab
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Re: C'est dur

Message par YuriSab »

Pikouuu a écrit : -elle m'a dit qu'une fille la draguait et qu'elle y était pas insensible.

-elle me dit [...] qu'elle n'est plus amoureuse de moi,

-Dès 2-3 mois, elle me disait vouloir se marier avec moi et des enfants.

-Et récemment elle m'a dit ne plus supporter le fait que tout est compliqué avec moi, que j'analyse absolument tout.

-elle m'a dit qu'elle était heureuse, qu'elle ne s'interdisait rien. [...] qu'elle s'interdit pas de passer une nuit chez quelqu'un

Bonjour Pikouuu,

J'ai repris quelques éléments de ce que tu as précédemment écrit.

Et si je comprends bien tu es "cérébrale" + croyante donc avec des "codes" définit par ton éducation.
Ce n'est que mon opinion, mais tu as sûrement un modèle avec un "ordre" des choses, des "étapes" :

1) on fait connaissance
2) on se sent bien ensemble
3) on s'aime
4) on se mari
5) on vit ensemble
6) les enfants

Je me trompe peut être, mais si je m'approche de ce que tu penses et donc ressens, discute et communique dessus très clairement (de tes étapes) en expliquant que tu as besoin de consolider les 2) et 3) pour parler du 5) et 6)... et que, d'après les propos ci dessus, les fondations sont ébranlées... donc à reconsolider... ou next....

(le 4 n'est pas le sujet du jour)

Courage !

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Pikouuu
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Re: C'est dur

Message par Pikouuu »

Hello !

Toujours un plaisir de vous lire en ces temps compliqués !
Quitte à enfoncer des portes ouvertes... Quelqu'un m'a appris un jour qu'un couple, ce n'est pas 1 entité mais 3 : toi-même, ton/ta partenaire, et le couple.
Le pire c'est que je le sais très bien en plus. Sauf que dans mon cas, si je faisais quelque chose pour moi, soit je culpabilisais toute seule, soit A me faisait des réflexions qui me faisaient culpabiliser, soit je me sentais "obligée" de proposer à A d'être avec moi pour ne pas culpabiliser ... Cercle vicieux donc. Ça je m'en suis rendue compte en juillet, après de nombreuses réflexions et travail d'introspection. Mais A ne le comprenait pas au début quand je lui disais ça, me disant que j'étais égoïste, puis elle l'a accepté mais vu toutes les réflexions que j'avais eues avant, je me sentais quand même coupable. Et donc il n'y avait plus rien de spontané. Donc oui, je le sais, mais n'ayant jamais eu de relations "saines" avec A ou même avant avec mes ex, j'ai toujours fait passer ma personne après tout le monde. Donc je ne sais même pas ce que ça fait d'être dans une relation "naturelle" ...! En fait j'avais vraiment l'impression qu'A attendait des choses de moi, ce qui me privait totalement de ma liberté puisque je me sentais obligée de lui donner ce qu'elle voulait pour qu'elle soit heureuse.
Si on oublie l'une des entités dans l'équation, ça veut dire que quelqu'un s'oublie et ça créé des souffrances.
Exactement ça. Tellement douloureux.
Tu as raison, il est hors de question que tu revives ça. Quand elle te dit qu'elle veut fonder une famille avec toi, cela pourrait passer pour un message d'amour, mais en fait elle continue à te mettre une lourde pression sur quelque chose de très engageant (encore plus engageant qu'un emménagement !). C'est comme si elle n'avait pas du tout entendu le fait que tu avais besoin de temps. C'est pour ça que tu ressens toujours cette angoisse. Et c'est normal... Avant de parler emménagement et enfants, il faut être bien avec la personne, construire quelque chose dans le temps. Pas étonnant que tu te sentes étouffée ! Elle ne semble pas du tout s'être remise en question et ne va sans doute pas le faire.
Un éclairage intéressant ... Auquel je n'avais pas pensé, moi la tête dans le guidon depuis bientôt 1 an. En effet, je pense qu'elle veut se rassurer qu'un futur est toujours possible, tant que je dis "oui". Elle m'a envoyé un message hier, pour me dire qu'elle était là si j'avais besoin de parler. Grosse avancée de ma part : je n'y ai pas répondu. Je garde cette angoisse et cette sensation d'étouffement, mais je suis contente de ne pas avoir répondu. Quand la tension sera redescendue et qu'éventuellement un avenir sera envisageable, je lui expliquerais. Mais pour le moment elle n'est pas prête à m'écouter, et moi beaucoup trop instable pour rentrer dans de grandes discussions. Ce qui est compliqué c'est que je n'imagine pas un avenir avec une autre personne qu'elle, donc oui, j'ai envie de plonger dedans, mais (et ça rejoint ce que je disais dans mon précédent message) : hors de question pour refaire les mêmes erreurs.
Est-ce que tu pourrais envisager de prendre vraiment de la distance avec ton ex, à acter la rupture ?
Changer de boulot et changer de ville, ça compte ? ;)
d'après les propos ci dessus, les fondations sont ébranlées... donc à reconsolider... ou next....
Complètement ébranlées oui. A reconsolider si A se remet aussi en question. Pour le moment, je ne crois pas que ce soit au programme ... Je suis tellement épuisée de me remettre en question depuis de longs mois, que j'ai des piques de colère intérieure qui pointent le bon de leurs nez , du style "foutez moi la paix, remettez-vous en question autant que je le fais, on en reparlera ensuite, mais laissez moi tranquille".

Je reste convaincue que la patience, malgré toute la difficulté qu'elle engendre, reste la meilleure solution. C'est vraiment dur dur, j'ai parfois l'impression de jouer à la grande soeur pour lui apprendre tout ça, sauf que ce n'est pas du tout mon rôle et j'ai clairement pas envie de faire ça !

Encore merci de vos messages, vous en pouvez pas savoir à quel point ils m'aident !
Pikouuu
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Re: C'est dur

Message par Pikouuu »

Hello,

Je me permets de faire une mise à jour, j'ai grand besoin d'évacuer toute ma tristesse.

J'ai eu une semaine de vacances pour Noël assez compliquée avec ma famille : conflit permanent et surtout prise de conscience que j'en veux énormément à mes parents. De quoi ? Mystère, je suis en train d'essayer de comprendre, mais j'ai été en colère toute la semaine contre eux et ça a été émotionnellement hyper intense et dense. J'ai réalisé que leur façon de vivre ne me va absolument pas, et surtout, que je m'en contre-fous de tout ce qu'ils peuvent penser & dire de ma façon de vivre. C'est une grande avancée, qui a été assez violente, mais dont je suis fière.

Durant cette semaine, on s'est pris la tête avec A. Je n'avais tellement pas envie d'aller dans ma famille que je lui ai envoyé un message, j'avais besoin de lui dire que je pensais à elle, que je voulais une vie avec elle. Elle m'a répondu la même chose, ce qui m'a fait du bien, tout en continuant à me dire "je t'attends sans t'attendre" = je continue de ne rien m'interdire, j'en ai trop bavé pendant 1 an pour t'attendre encore. Mon cerveau s'est déconnecté et j'ai encore pété un câble de jalousie, d'incompréhension de ces mots et en même temps de compréhension que je ne peux pas lui demander de m'attendre, ce qui serait la priver de sa liberté. Forcément on s'est énervée et je lui ai demandé qu'on arrête de se parler, ce qu'elle ne comprenait pas. Toute la semaine, elle m'a donc envoyé un message tous les 2-3 jours, pour me dire qu'elle pensait à moi. J'y répondais très vite fait, pour ne pas rentrer dans son jeu et continuer à avancer vis-à-vis de la relation avec mes parents.

Je rentre ensuite chez moi, enfin ! Et arrive le Réveillon. A m'envoie le 31 des messages, me disant que c'est dur sans moi, qu'elle n'arrive pas à accepter que tout le monde me voit évoluer sauf elle, qu'elle croit à notre histoire. Elle m'envoie une chanson pour me dire qu'elle y croit, des publications Insta. Je reste prudente, affirmant que je ne me suis pas sentie respectée dans mes besoins / envies auparavant, que j'ai besoin de temps pour passer au-dessus des mots qu'elle a pu avoir à mon encontre. Elle s'excuse et me dit de prendre tout mon temps, qu'elle m'attend (sans m'attendre). Forcément au passage de 2020 je lui envoie un message, elle me manque terriblement et je me sens tellement seule. Elle me répond en me disant qu'elle m'aime. Je suis heureuse, je lui dit qu'on va y arriver. J'y crois tellement, je relis 100 fois ses messages tellement ils me donnent du courage.

Le retour chez moi est compliqué. Après ces belles paroles, plus aucun message. Je suis malade en plus, fièvre qui me rend encore plus mal, je panique. J'imagine des histoires, je me fais des films. Je lui envoie un message, pas de réponse. Ok, j'accepte. 2 jours plus tard, je n'en peux plus. J'ai envie de la voir, c'est tout. Je lui demande si elle est dispo la semaine prochaine. Elle me répond 1 jour plus tard, j'ai encore eu le temps de me faire des films dans tous les sens. Mais je suis heureuse qu'elle me réponde. On se fixe donc une date. Pas de discussion. Je lui dis que j'ai hâte de la voir, pas de réponse. C'est hyper dur à accepter. Je comprends plus son comportement, sachant qu'une semaine plus tôt elle me suppliait qu'on discute.

On s'est vue hier soir, ça a été une catastrophe. J'étais tellement impatiente de la voir. Et quand je l'ai vue, mon coeur a bondit de joie. On va se poser dans un bar et je lui raconte mon chemin, les points sur lesquels j'ai avancé. Je lui dis que je sais ce que je veux, que je veux la retrouver. Je la vois baisser les yeux et me dire "je ne suis pas prête et je ne veux pas imaginer une vie avec toi. Je suis très bien dans ma vie actuelle". Coup de couteau. Pas prête OK, moi aussi je suis pas prête. Mais il n'y a plus rien de concordant avec ses paroles de la semaine dernière. Je lui demande donc ce que ça voulait dire tous ses messages du mois de décembre, du Réveillon : son envie de me voir, d'imaginer une vie à 2 et de famille, me dire qu'elle pense à moi, qu'elle a de l'espoir qu'on s'en sorte, qu'elle croit en moi. Réponse : "bah je pensais pas ce que je disais". Mais WTF ????? A quel moment tu dis des choses comme ça si tu les penses pas ??? Deuxième coup de couteau. Je ne sais plus quoi dire, quoi faire. Je me sens trahie. Tous les beaux messages que j'ai relus 50 fois, qui me donnaient du courage et de l'espoir pour avancer et affronter mes peurs : tout est faux ! Comment l'accepter ? Comment accepter que la fille que j'aime m'ait menti à ce point ? Elle me dit qu'elle m'en veut toujours pour avoir pris ces 2 semaines en septembre pour faire le point sur ma vie. Elle n'a aucune prise de conscience de l'état psychologique dans lequel j'étais à ce moment, prête à mettre fin à ma vie. Je suis abasourdie, je m'en veux d'avoir eu confiance en elle, d'avoir été naïve à ce point. Je ne regrette pas ces 2 semaines, parce qu'elles m'ont sauvées. Mais je ne comprends pas comment elle peut m'en vouloir. C'était totalement absurde et inimaginable.

Depuis ce matin c'est dur. Je pleure de tristesse, de nostalgie, de colère, de trahison, de déception. J'avais confiance en elle et elle en a abusé. Je l'aime toujours autant, mais je crois qu'à un moment il faut être lucide. Arrêter de détruire sa vie pour faire plaisir à l'autre. Etre soi, et si ça ne lui convient pas, accepter que cette relation n'était pas celle rêvée. C'est dur mais je pense que c'est la réalité. J'ai bloqué son numéro pour ne pas espérer de messages. Je veux qu'elle regrette son comportement, qu'elle réfléchisse à ses actes. J'ai été trop gentille, à lui répondre à chaque fois, à la rassurer sur son état, à lui dire que ça ne me faisait rien qu'elle aille voir ailleurs.

C'est compliqué compliqué, je ne sais pas comment je pourrais re-faire confiance à quelqu'un un jour. Ce n'est pas la première fois qu'on abuse de ma confiance et de mon caractère trop gentil. J'aimerais tellement la retrouver, mais ce n'est pas possible, pour le moment en tout cas. 7 ans d'écart, ça se voit. Trop d'immaturité de son côté, trop d'impatience qu'elle refuse d'apprendre à gérer ...
YuriSab
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Re: C'est dur

Message par YuriSab »

Pikouuu a écrit :Elle n'a aucune prise de conscience de l'état psychologique dans lequel j'étais à ce moment, prête à mettre fin à ma vie.
Pikouuu a écrit : Depuis ce matin c'est dur. Je pleure de tristesse, de nostalgie, de colère, de trahison, de déception.
Salut Pikouuu,

Je n'ai malheureusement pas l'expérience suffisante pour te répondre mais je voulais au moins te dire que je t'ai lu et que ce que tu ressens me semble normal (tristesse etc).

Quand je suis passée par là je me suis faite "accompagner" et ça m'a aidé... d'en parler, de comprendre mes sentiments, les impacts de mon histoire (enfance famille etc). J'ai tardé avant de prendre rdv sinon j'aurais gagné du temps dans mon cheminement. Je te recommande donc (avec beaucoup de bienvaillance) d'en faire de même...

Courage

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