Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Pour elles
Dalia
Messages : 92
Inscription : mar. nov. 06, 2018 12:49 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par Dalia »

Merci pour tes messages : c'est sympa de lire ton histoire. Il faut profiter du moment présent. Les commencements sont souvent si beaux...
AuraLaNuit
Messages : 46
Inscription : dim. oct. 11, 2020 6:49 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par AuraLaNuit »

Dalia a écrit :Merci pour tes messages : c'est sympa de lire ton histoire. Il faut profiter du moment présent. Les commencements sont souvent si beaux...
Merci pour ton message.
Oui c’est un joli commencement, de quoi je ne sais pas mais chaque moment passé avec elle est un ravissement, une bulle de bonheur et de douceur. Le temps pour moi est devenu un concept cruel. Quand je suis avec elle il s’écoule si vite mais je vie plus que jamais. A l’inverse lorsque je suis loin d’elle j’ai juste l’impression de faire passer le temps, qui est tout d’un coup devenu long et pesant.
Pour poursuivre mon récit, le week-end du 14 et 15 novembre, j’ai passé mon samedi et mon dimanche chez eux. Le samedi c’était ambiance bulle, nous sommes restées collées l’une à l’autre une bonne partie de l’après-midi et de la soirée. Quand je dis collées, c’est au sens propre du terme. Sur le canapé d’abord, allongées l’une contre l’autre à discuter. Moi la tête sur sa poitrine et mes bras qui l’enlace. Ma bouche, appuyée sur son sein, se délectait de ses battements de cœur. Puis est venu l’heure du repas. Son mari qui est réglé comme une horloge avait pris les devants, nous nous voulions le prendre plus tard. Seulement, au moment de passer à table toutes les deux dans la cuisine, on entreprend de se laver les mains et là ça part en vrille ! On s’étale du savon dans une bataille sans merci, puis comme il faut bien se rincer c’est une bataille d’eau qui éclate. J’adore, elle est comme moi elle ne peut pas s’arrêter. Comme j’ai du savon dans les cheveux (longs) elle me propose de me les brosser pour éviter d’en baver pour les démêler. Elle s’exécute. On essuie nos bêtises car les murs et le sol sont couverts d’eau. On s’assoie à table… et là… c’est plus fort qu’elle. Elle prend son grand verre d’eau et avec malice s’avance vers moi. Je suis coincée, aucune fuite possible ! Elle tire le décolleté de mon haut et verse l’intégralité de son verre dedans, sur mes seins ! Je suis trempée ! Elle est plus que fière d’elle ! Pour me venger je me colle contre elle pour m’éponger, on prend nos verres, ont les remplis, et là c’est à celle qui osera la première. On prétexte une envie de boire, alors on enlace nos bras l’un d’en autre en approchant nos lèvres de notre verre et là… c’est moi qui tire la première. Bref on finit complètement trempées, elle décide de se changer avant d’attraper froid… sauf que moi je n’ai rien pour me changer ! Elle me dit tu ne vas pas rester comme ça ! Elle me demande de me déshabiller et me passe un peignoir, sauf qu’on n’a pas trop le même tour de poitrine alors pour moi ça se transforme en lingerie trempée et apparente. Elle est vraiment fière d’elle ! On finit par manger tout de même, en tête à tête. Elle me lâche un « il ne manque plus que les bougies pour l’ambiance », puis on part se poser sur le canapé devant la télé avec son mari. Elle entre nous deux. Moi toujours à moitié à poil… Elle me fait signe de m’allongée bien contre elle, dans ma position favorite, ma tête sur sa poitrine, mes lèvres contre sa peau, son odeur qui envahie tout mon être, mes bras qui l’enlace. On rigolait, on discutait, on se câlinait. Son mari discutait avec nous aussi. Puis un moment, prise de fatigue je me suis endormie sur elle. Elle fini par me réveiller vers minuit et insista pour me ramener chez moi en voiture comme j’étais venue à pied et que j’étais moitié endormie.
Le lendemain. Je suis venue chez eux dans l’après-midi, on a discuté, on a bricolé. On a mangé tous les 3 puis après on est allés se poser dans sa chambre toutes les deux. Elle a décidé de me coiffer. On a pas mal passé de positions sur le lit ! Sans rire il n’y a plus de limites à notre façon de nous toucher, de nous câliner… La soirée est passée, j’aurai voulu que ça dure encore une éternité !
Ensuite le début de semaine dernière a bien commencé. Très complice au travail, on a pas mal joué… un peu trop même… Je ne sais plus trop quel jour, on se fait des bisous pour se dire bonjour et faut dire que la proximité de nos lèvres gagne du terrain ! Elle me regarde et en plaisantant elle me dit : « on va finir par se rouler une pelle », elle rigole, je réponds « advienne que pourra ! ». On a aussi recommencé notre jeu d’eau, mais clairement mauvaise idée au travail… ça devenait trop envahissant, plus pro du tout et ça clairement ça pose problème. Alors on a mis un peu de distance en fin de semaine. Je vous avoue que je ne l’ai pas super bien vécu. C’était trop dur de la voir, de la sentir à côté de moi et de devoir l’ignorer… ça a presque généré un malaise…
Sinon je suis retournée chez eux samedi dans l’après-midi et pour la soirée. On l’a pas mal passé en tête à tête. Son mari est resté à l’écart et nous avons mangé toutes les deux. On était beaucoup dans la rigolade. A un moment, on prenait des photos et là elle me sort on a qu’à en envoyé une à ta mère où on s’embrasse (en mode provocation). Je regrette de ne pas lui avoir répondu « même pas cap ! », à la place j’ai dit « si tu savais comme j’en rêve », je n’ai pas osé la regarder mais elle a sans doute eu une expression car moi par peur j’ai répondu « de voir la tête que ferait ma mère » et là elle me répond d’une petite voix « à oui, pour ta mère »… Pourquoi je n’ai pas été plus loin ! Je le regrette car je ne sais toujours pas ce que cachait cette proposition et si ça se trouve ça aurait pu être une occasion rêvée pour savoir jusqu’où elle veut aller ! Au moment ou je décide de rentrer chez moi car je vois qu’elle est fatiguée, on se sert encore une fois longuement dans nos bras, on se caresse, on se renifle, on se sépare et on recommence… A un moment, enlacées, elle me dit « ah on s’est vraiment trouvée toutes les deux… ma chérie… ». Je la sers fort dans mes bras, je l’embrasse dans le coup. Puis je regagne mon chez moi.

Aujourd’hui, mardi, nous étions repartie en déambulation, seulement toutes les deux cette fois. Déjà, elle m’a vue en fin de matinée et m’a fait que des compliments, comme quoi j’étais belle, que j’avais des beaux yeux… Pour l’ambiance de l’animation on se « déguise un peu » avec des rubans, des guirlandes lumineuses… A 14h, au moment de se préparer elle est à fond. Les yeux braqués sur mon décolleté qu’elle adore, elle ne peut pas s’empêcher de me taquiner alors que j’essayais de nouer des jolis rubans à son masque… Toute malicieuse elle passe sa main entre mes seins ! Une fois de plus ce n’est pas pour me déplaire mais je regarde autour de nous, car on est au travail quand même. Elle me dit, « ça va y a personne ». Sauf que si ! Je crois qu’une collègue nous a vue… mais je ne préfère pas lui dire car elle se bloquerait… Elle continue à admirer ma poitrine et me dit « faut que j’arrête car tu vas penser que j’en veux qu’après tes seins ! »… Moi toute timide je lui fait comprendre que ça ne me dérange pas. Elle me dit « mais c’est si joli en même temps !!!! ». On finit par partir en déambulation, mais l’une comme l’autre on est pas trop d’humeur à aborder les gens dans la rue. Alors on décide de juste se balader et tant pis pour l’animation personne n’en aura rien. On se regard, on se touche, on est sensées travailler… mais non… on est dans notre bulle, comme si on était seule dans les rues. On en était presque à se donner la main, mais régulièrement on se prend par les hanches. On fini par se poser sur un banc dans un parc. On est collée l’une à l’autre. Elle me dit « on est bien là, en amoureuses ». Difficile encore à dire ce qui est de l’ordre de la blague ou du sérieux… On passe une bonne partie de notre temps là. Puis il a fallu rentrer et se séparer à 17h pour rejoindre des lieux différents pour la fin de journée… Des après-midis comme ça au boulot, j’en voudrais tous les jours ! Il a fallu mentir sur notre compte rendu mais après tout… ça valait bien le coup !
Petite ombre au tableau… j’ai peur de moins la voir au travail maintenant car je n’ai plus le droit de travailler dans le bureau qui se trouve juste derrière son accueil. Une de ses collègues à balancé à la direction comme quoi ma présence était parasitante et que c’était impossible de travailler dans des conditions pareilles. Alors m’a responsable m’a demandé aujourd’hui de ne plus m’y installer… je pense que ça commence à trop se voir qu’on est proche toutes les deux… et que ça dérange beaucoup. Certes faudrait qu’on se calme, c’est le travail et il faut être concentré mais à aucun moment ça nous a empêché de mener à bien nos missions, bien au contraire ça nous boost ! Mais ce qui dérange le plus certain collègue ces toutes ces choses qui se passent quand on se regarde… on n’a pas besoin de parler pour se comprendre et se dire une infinité de choses… Alors dès demain je réintègre un autre lieu du quartier. On ne sera même plus dans le même bâtiment. Sauf à l’occasion…
Lune39
Messages : 45
Inscription : sam. sept. 12, 2020 4:55 am

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par Lune39 »

Ah oui la ça avance bien dis donc :o pressée qu'une de vous fasse le premier pas ça ne devrait pas tarder ;) Par contre j'avoue je ne comprends pas le mari la dedans...
AuraLaNuit
Messages : 46
Inscription : dim. oct. 11, 2020 6:49 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par AuraLaNuit »

Lune39 a écrit :Ah oui la ça avance bien dis donc :o pressée qu'une de vous fasse le premier pas ça ne devrait pas tarder ;) Par contre j'avoue je ne comprends pas le mari la dedans...
Oui ça avance sur certain points mais en même temps je ne suis pas sur du sens de tout ça. Je me remets perpétuellement en cause, j'analyse tout ce qu'elle, tous ses gestes... je suranalyse même. C'est trop et je sais que je lui prête parfois des intentions erronées, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Puis y a des jours où c'est bizarre... où je crois qu'elle est distante... puis tout d'un coup elle lâche un mot... un geste qui me reconnecte à elle. Cette semaine par exemple on a pas eu de liens après le travail. Avant c'était un sms ou un appel. Là rien. Je ne sais pas s'il faut y comprendre quelque chose ou pas... Je sais que j'en attends beaucoup aussi....

Concernant son mari je ne sais pas trop non plus comment situer les choses. Car si y a un truc dont je suis sur c'est qu'ils sont très très liés et elle est attentive à lui. Donc on est pas du tout dans une configuration où les choses vont mal entre eux... En même temps, moi à sa place j'aimerais pas voir ma femme partager autant de proximité... car sans exagérer on est pas dans un rapport classique d'amitié là !

Bref en ce moment ça tourne beaucoup trop dans ma tête. Je vais essayer de prendre un peu de distance, de recul... voir si ça créer du manque ou pas... Même si ça va être une torture pour moi car depuis plus d'un mois ma vie tourne autour d'elle. C'est le centre de mon univers, voir l'exclusivité... je sais que dans le fond c'est pas bon...
shaya
Messages : 1358
Inscription : dim. août 14, 2011 10:50 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par shaya »

Hello.

Pour ma part, vu ce que tu décris comme comportement de sa part, il y a clairement eu des avances de son côté. Elle attend peut-être que tu te lances vraiment, et en attendant elle se protège en prenant un peu de distance.

Il serait peut-etre bon d'avoir une discussion franche sur ce que vous voulez toutes les deux, visiblement le mari n'a pas l'air de s'en soucier donc bon.

Bon courage à toi.
AuraLaNuit
Messages : 46
Inscription : dim. oct. 11, 2020 6:49 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par AuraLaNuit »

shaya a écrit :Hello.

Pour ma part, vu ce que tu décris comme comportement de sa part, il y a clairement eu des avances de son côté. Elle attend peut-être que tu te lances vraiment, et en attendant elle se protège en prenant un peu de distance.

Il serait peut-etre bon d'avoir une discussion franche sur ce que vous voulez toutes les deux, visiblement le mari n'a pas l'air de s'en soucier donc bon.

Bon courage à toi.


Ben j'avoue que oui des fois je reçois ce qu'elle me dit comme une invitation mais y a toujours un gros doute ! Car comme on rigole beaucoup... c'est peut-être juste son humour à elle...

Oui j'aimerais qu'on puisse se parler sincèrement... sans sous entendu mais j'ai tellement peur de sa réponse ! En même temps je voudrais vraiment savoir ce que je suis pour elle ! Faut dire que je m'emballe.... en vrai ça fait que depuis 1 mois et demi qu'on s'est vraiment vraiment rapprochées... mais j'ai l'impression qu'on se connaît depuis toujours !

Hier pour la petite histoire, elle était dans un état de stress +++. Elle avait en fin de journée son entretien annuel avec la direction, exercice qui la rend malade comme c'est pas possible d'imaginer. Je l'ai beaucoup aidé à le préparer, mais hier clairement il fallait pas compter sur elle, elle était à fleur de peau. Entre midi et deux, elle décide de rester manger au boulot et comme elle m'a pas calculé je part. Arrivée chez moi je reçois un message d'elle, elle se demandait où j'étais, pourtant elle mangeait avec les autres collègues et moi j'avais pas mentionné le fait que je devais rester. Mais je pense que sans me l'avouer elle voulait que je sois avec elle, même si elle envoyait tous les signaux contraires. Pour rester dans ma ligne de conduite, je n'ai pas répondu à son message et quand je suis revenue au travail, elle est venue tout de suite me questionner pour savoir où j'étais. Ensuite vers 17h, juste avant qu'elle passe elle n'était pas bien... mais vraiment. Je dis juste son prénom et là elle me renvoie bouler de façon très désagréable. J'ai été figé sur place, c'était la première fois qu'elle me parlait comme ça. Puis elle est partie. Je sais que dans le fond ce n'était pas contre moi mais contre elle même, mais je me devais de réagir avec de la distance, juste pour la laisser revenir à moi (ou pas) mais ça me donnerai quelques indicateurs sur comment elle me concidère. Elle n'est pas passée tout de suite alors elle faisait des aller retour, elle passait à côté de moi, sans un mot, sans un regard. Moi je ne cherchais pas son contact. Je ne disais plus rien. Elle a fini par être reçue par la direction avec 3/4 d'heure de retard. Moi je suis partie quelques temps après en me jurant de ne pas la contacter ce soir, même pour lui demander comment ça c'était passé. Je n'ai pas eu longtemps à mariner. 19h30. Elle était tout juste sortie de son entretien, elle m'envoie un long message pour me dire que ça c'était bien passée, qu'elle était soulagée, qu'elle me remerciait infiniment pour mon soutien puis surtout qu'elle s'excusait pour m'avoir aussi mal parlé, qu'elle était juste en colère contre elle-même, elle ne supportait pas l'état dans lequel ça la mettait. Avec pleins de gros bisous. Très contente de recevoir ce message, je décide néanmoins de ne pas y répondre tout de suite... je me suis dis que j'y répondrai que dans 1h. Mais elle n'a pas attendu... au bout de moins de 3/4 heure elle essaye de m'appeler. Le hasard a fait que je n'ai pas entendu son appel. Je l'ai vu que 10 min plus tard. Elle m'avait laissé un message vocale, avec sa petite voix elle me disait qu'elle voulait juste me faire un bisous... Au fond de moi j'étais quand même contente... c'est tordu et pas cool mais au moins je savais qu'elle ne supportait pas mon indifférence ! Je la rappelle donc et quand elle a décrochée elle a tout de suite fait un soupire de soulagement. Elle m'explique qu'elle commençait à se faire des films, qu'elle s'était repassé le film de la journée et analysé tous les moments où elle a pas été cool. Elle avait peur que je sois en colère et que je l'ai vraiment mal pris. Je ne pouvais pas la laisser dans cette état alors je l'ai rapidement rassurée, tout en lui expliquant que quand même ça m'avait travaillé... bref on est resté 2h30 au téléphone. A parler de pleins d'autres choses. J'ai un petit stress quand à comment le week-end va se profiler. Est-ce ce qu'on va se voir. Il faudrait cette fois que je ne prenne pas les devants. Que je la laisse venir à moi... mais c'est super dure !!!!
Lune39
Messages : 45
Inscription : sam. sept. 12, 2020 4:55 am

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par Lune39 »

à chaque fois je me dis que ça pourrait pas etre plus proche haha bon j'espère qu'une de vous va réussir à prendre l'initiative :amour:
kiki40
Messages : 9
Inscription : mer. déc. 09, 2020 5:52 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par kiki40 »

Hello à toutes,

Voici le fond de ma pensée : à ta question "C’est comme si j’en perdais la tête. Je ne sais pas ce que je dois faire. La raison ou l’émotion ? La protection ou la passion ? Même si je vais me prendre un gros mur, ne dois-je pas savourer chacun de ces instants le temps qu’ils dureront ?"

Je te dis FONCE, d'ailleurs tu es déjà dans la passion et l'émotion... Et puis la vie est trop courte pour te poser trente milles questions.
Elle s'éclate à te masser, tu t'éclates à la toucher : ET ALORS ? ;)
c'est TOPISSIMO! Foncez yes.. vous ne faites rien de mal peu importe ton futur mec ou ta future nana ;) c'est l'instant présent qui compte... et elle est assez grande pour gérer son couple et son mari... hiha
Bonne soirée :mrgreen:
AuraLaNuit
Messages : 46
Inscription : dim. oct. 11, 2020 6:49 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par AuraLaNuit »

Je sais que ça fait longtemps que je n’ai pas écrit ici… Des choses se sont passées depuis. Des bonnes et des moins bonnes…

Pour reprendre où je m’en étais arrêtée : Je n’avais pas eu de nouvelles d’elle le samedi 28 novembre, ni du dimanche, sauf arrivé en fin d’après-midi elle m’a appelé et m’a proposé de venir. On a beaucoup plaisanté, ça faisait tellement du bien de la voir. Elle était en petite tenue, chemise de nuit et comme on bricolait des choses au sol, je n’ai pas pu empêcher mes yeux de se balader… ce que j’ai vu je le garderai pour moi… mais je vous assure que ça m’a fait de l’effet ! Rien de très spécial cette soirée-là, je suis rentrée chez moi comme à la normal.

La semaine qui a suivi a été dur pour moi. Mon esprit était encombré par elle bien sûr, puisque je l’ai en tête chaque seconde qui passe mais en plus un conflit familial venait augmenter ma dose de stress. J’avais développé des rougeurs brulantes sur les mains, dû à l’angoisse. Le vendredi dans l’après-midi, je suis exceptionnellement revenue travailler dans le bureau derrière l’accueil, elle en me voyant souffrir, a pris les choses en mains, malgré moi, et m’a pris rendez-vous chez le médecin pour le lundi suivant. Quelque part ça m’a touché… j’aimais bien l’idée qu’elle prenne soin de moi. Mais pour clôturer la journée, ma coordinatrice, en passant par l’arrière bureau, me voit et vient me parler d’un truc de boulot. Puis d’un coup son visage se ferme. Elle ferme la porte qui sépare l’accueil du bureau. Elle s’avance vers moi et d’un ton moralisateur elle me dit : « je croyais t’avoir dit de ne plus te mettre ici ! », je lui réponds que oui j’ai bien compris la première fois il y a 15j, mais que là c’était exceptionnel. Elle me répond : « Parce que j’en ai marre qu’on me rapporte en réunion d’encadrement que tu es bruyante derrière l’accueil ! ». Je ne comprends pas. Je lui demande mais qui a dit ça ? A ma question, elle marque un temps d’arrêt. Puis d’un air satisfait et presque narquois elle me dit : « Ben en l’occurrence madame … (en parlant d’elle, ma collègue) » Je n’y crois pas. Je ne comprends pas. Pas elle ! Ce n’était pas possible, pas une seule seconde. Si elle avait quelque chose à me dire elle m’en aurait directement parlé. Puis, bien au contraire, je sais qu’elle aime quand je suis avec elle. Mais je ne peux pas dire à ma coordinatrice que c’était impossible pour toutes ces raisons. Je ne sais même pas quoi lui répondre. Devant ma tête perturbée elle insiste : « Eh ben oui ! » voulant dire « tu ne t’y attendais pas ». Je réponds « mais ce n’est pas possible ». Alors là en partant elle me dit « réglez vos problèmes entre vous, moi ça me gave ! ». Je reste bête. Honteuse. Je ne comprenais pas ce que j’avais fait de mal… et qui, en vrai, pouvait nous en vouloir comme ça…
Alors je vais la voir elle. Elle était toujours à son bureau derrière l’accueil. Je commence à lui parler tout bas mais on n’est pas seule. Alors je m’interromps, je lui fais comprendre qu’on en parlera plus tard. Quelques temps après, elle était toute seule, alors elle vient dans le bureau, ferme la porte et je commence à lui expliquer à voix basse ce qui m’étais tombé dessus. Elle non plus ne comprends pas. Elle est comme moi vexée et en plus elle culpabilise car au final si dérangement il y a eu, on était deux… je n’étais pas seule dans l’histoire. Puis comme par hasard on est interrompu par ma coordinatrice, qui trainait ses oreilles dans le coin… Il est tard… 19h, on est seules à l’accueil (pour le moment). Elle demande mon aide pour un truc de boulot. On est un peu désœuvrée toutes les deux. Je me colle derrière elle, mon nez dans ses cheveux à sentir son parfum. Ça m’apaise, elle le sait, elle me dit d’en profiter tant qu’il n’y a personne. On se câline un peu… puis soudain le bruit de la porte du couloir claque. On se détache à la seconde. Même si en soit, on ne faisait rien de mal. On se sépare sur le parking en fermant les grilles du bâtiment. Je l’embrasse fort sur la joue dans le coup, elle aussi, on se prend dans les bras et elle me dit : « je t’appelle ». Pour ma part je passais ma soirée et ma nuit chez une amie. Je reçois un sms de sa part vers 22h30 me faisant un bisou du soir et me disant à demain.

Le lendemain matin, elle m’appelle toute douce vers 10h. Comme je ne suis pas chez moi, elle est gênée mais je la rassure. On se cale pour dire que je viendrais dans l’après-midi.
J’y arrive vers 15h. L’une des premières choses qu’on a faites c’est reparlé de ce qu’il s’était passé la veille avec ma coordinatrice. On creuse, on cherche… on ne comprend pas pourquoi. On a élaboré tous les scénarios possibles. Mais ça ne nous a pas plus avancé. On en reste là pour le moment. On fait plein d’autres choses. La soirée se passe bien, je suis dans une bulle avec elle. On mange tous les 3. Puis en débarrassant la table, son mari me dit : « tu dors là ? ». Le moins qu’on puisse dire c’est que je ne m’y attendais pas… Elle répond, « remarque ça pourrait être drôle ». Puis on en reste là. Vers 22h30 on va se poser sur le canapé avec son mari. Elle à côté de lui et moi sur elle. Elle joue avec mes cheveux. Elle me couvre d’un plaide bien chaud car je tremble. Puis vers 23h30 j’ai dû m’endormir sur elle. Je suis réveillée vers minuit et demi par son mari. Elle était en train de me préparer de quoi dormir. Elle a pris soin de moi, m’a embrassé pour me dire bonne nuit. Et voilà comment j’ai passé ma première nuit chez eux.
Le lendemain matin, elle se réveille tôt. Il était 8h. J’étais aussi réveillée. Elle commence à vouloir s’installer sur le fauteuil pour lire. Je lui fais signe de venir sur le canapé à côté de moi. Je me colle à elle. Elle, elle lit. Ce jusqu’à 9h30 peut-être. Puis elle s’absente un moment. Je pense qu’elle est retournée dans le lit conjugale. Vers 10h, elle revient. Elle soulève mes draps et vient se lover contre moi. Je place ma tête sur sa poitrine. On se fait des caresses toutes douces… tout en reparlant de ce qui nous était arrivé au travail. On reste comme çà jusqu’à 11h30. Son mari passe nous voir et dit qu’il va faire un tour au marché. Il ne semble pas super apprécier notre position. Je sens un malaise. Je ne sais plus trop ce qu’on a fait le reste de l’après-midi. Mais, vers 17h elle se décide à bouger. Alors on part faire un tour à pied. On revient vers 19h. On mange ensemble et on décide de se regarder un film. Son mari ne veut pas alors on va toutes les deux sur son lit. La soirée s’achève comme ça. Je rentre chez moi vers minuit. Je n’ai pas vu le week-end passer. Elle me manque déjà…

La semaine passe. Quasiment normalement. Seulement je ressens de plus en plus une distance entre nous. Déjà, je n’ai plus le droit aux petits messages quand on travail, ou le soir… En plus de ça, je ne peux plus aller dans les locaux où elle travaille. Par peur que ça me retombe dessus. Puis cette histoire commence à me monter à la tête. J’ai des bruits de couloir qui me reviennent aux oreilles. J’ai l’impression que ça prend des proportions horribles. Je me sens un peu seule sur ce coup-là. Je l’ai eu un peu au téléphone dans la semaine. Puis le weekend, black-out total. Elle ne répond pas à mon appel le vendredi soir, ni le samedi après-midi. Je m’imagine plein de choses. J’en suis malheureuse. Elle me manque. Je sens bien qu’il y a un malaise. En tout cas, c’est ce que mon esprit plait à me rappeler. On ne se touche plus comme avant. C’est moins assumé. Il n’y plus vraiment d’ambiguïté.

Le lendemain, lundi, je l’ai au téléphone pour le travail. Elle m’explique qu’elle voulait justement m’appeler. Elle a eu des migraines tout le week-end elle n’a pas été bien du tout. Ça me rassure un peu, mais ça ne change pas le fond… Une petite distance est là… comme une mini barrière qui viendrait poser les règles du politiquement correct. On discute un long moment. Puis on se laisse. Elle me rappelle le soir même. Là on rigole bien, un petit fou rire par si, par là… et on se laisse. Le lendemain, on se voit au travail, on se fait des bisous dans les toilettes maintenant, par peur d’être vu. Mais quelque chose au fond de moi ne me rend pas bien. Je ne peux pas m’empêcher de penser à mon week end précédent à pleurer toutes les larmes de mon corps tout cela parce que je n’avais pas de nouvelles d’elle. En même temps c’était le premier week end depuis fin octobre où on ne se voyait pas. Je l’ai au téléphone le mardi soir et là en parlant de plusieurs choses je ne me sens pas bien, elle me pousse à lâcher mon émotion et je fini en pleure au téléphone. Elle ne sait pas pourquoi, elle est là, rassurante, mais si elle savait pourquoi en réalité je ne vais pas bien, elle fuirait certainement. Puis la semaine passe, c’est ma dernière semaine avant mes vacances. Je n’ai pas envie d’être en vacances. Surtout que si on ajoute ses 2 semaines à elle, qui sont après moi, on ne se verra pas pendant 3 semaines au travail. Puis je stresse à l’idée de rentrée chez mes parents pour Noël, car depuis un certain temps nos relations ne sont pas au beau fixe.

Je l’ai au téléphone le vendredi soir. Puis elle m’appelle le samedi matin pour aller faire deux trois courses. Je mange avec eux le midi. Puis on décide de faire pleins de choses. D’abord on commence à emballer nos cadeaux de noël ensemble. Ça nous a pris quasiment tout l’après-midi. Puis à un moment en soirée, pour la taquiner je lui dis que je vais la balancer à son mari, car discrètement elle a ouvert la fenêtre parce qu’elle avait chaud. Son mari ça l’insupporte ça. Alors elle me dit si tu fais ça j’appelle ta mère, en rigolant (car pour la petite info, même si elle ne la connait pas, ma mère ne supporte pas l’idée que je passe du temps avec elle). Alors j’ai poussé le jeu et je l’ai balancé. Sauf qu’elle aussi ne rigolait pas. Elle se jette sur moi pour attraper mon portable qui est dans ma poche. Moi je suis assise sur la chaise. J’essaye de me protéger. Elle y va à grand coup de chatouilles. Elle est accrochée dans mon dos, si bien que je fini par basculer et elle avec moi. Elle finit allongée sur moi par terre. Elle essaye par tous les moyens de récupérer mon portable. Elle y arrive et commence à s’en aller. Mais elle n’a pas mon code. Je la rattrape et pour le coup c’est moi qui finis sur elle. Elle est allongée sur le ventre au sol. Moi à cheval sur ses fesses. Je glisse mes mains partout pour essayer de l’avoir. Je la tire même par la culotte pour la ramener à moi. Je kiffe ce moment. Je retrouve notre complicité. Son mari agacé, part en cuisine. Nous on continu. Si bien qu’elle réussit par avoir mon portable et le débloquer. C’est là qu’elle appelle ma mère. Moi en panique je mets ma main devant sa bouche pour tenter de contrôler la situation. Ma mère décroche, donc entend des bruits bizarres. Je réussi à raccrocher. Là elle est fière d’elle, on reste encore un long moment dans cette position. Elle retente une autre fois, en passant par-dessus moi. Je l’attrape par l’entre cuisse et je ne la lâche plus. On est à bout de force et on finit par se séparer. Maintenant il ne me restait plus qu’à répondre aux 50 appels de ma mère et d’inventer un truc pour que la pilule passe mieux. Mais au fond de moi je m’en fous, j’ai tellement savouré ce corps à corps sans limite. Nos deux corps qui s’imbriquent dans tous les sens, les mains qui se baladent partout et les positions suggestives. Hummm c’était incroyable. Bref, la soirée se poursuit, on était loin d’avoir fini nos affaires. C’est alors que son mari me demande si je mange ici. On s’est trouvées un peu bêtes, on a alors réalisé qu’il était 19h30 et que c’était bientôt le couvre-feu. Elle cherche des solutions, me demande si j’ai mes affaires de nuit. Bien évidemment non, ce n’était pas prévu donc je n’avais rien anticipé. C’est alors que je lui propose de faire un saut chez moi avant que le couvre-feu s’applique. En 20 min c’est jouable. Je me dépêche et suis ravie des perspectives qui s’offraient à moi. Ma deuxième nuit chez eux et une soirée qui s’annonçait très bien.
On boit un verre, puis 2, puis… moi plus qu’elle car elle ne supporte pas trop l’alcool. Mais je me suis laissée surprendre, je commençais vraiment à en ressentir les effets. Elle se décide à faire ma couleur, c’était hilarant comme situation car on ne peut pas dire qu’elle était au top de ses capacités, moi non plus d’ailleurs. Mais franchement respect ! Elle a géré comme une pro !! Elle s’était mise en chemise de nuit pour me la faire, des fois elle tanguait, je posais alors mes mains sur ses hanches, voir un peu plus bas. Elle est toute fluette, elle a une jolie taille. Mes mains se posent sur elle avec assurance, comme si je la maintenais fermement. Je sens sa chaleur, je descends le long de ses douces courbes. Comme sa chemise est fine, je ressens tout. Quelle sensation agréable, j’adore poser mes mains sur elle. Je dis ça sans lubricité… ça me parait presque naturel maintenant, sans complexe… c’est la première personne avec qui je ressens ça… sinon pour moi le toucher est compliqué et tabou. A ce moment-là, je suis dans un autre univers. La terre tourne un peu, mais tourne de façon grisante. Je me sens bien. Je suis bien avec elle, à telle point qu’en son absence je suis perdue. Pour éviter de nous rendre malade, car ce n’était pas du tout l’objectif, on s’était préparées quelques noix de cajou, histoire de pas avoir l’estomac vide. Comme elle avait les mains toutes souillées de couleur et en plein travail, régulièrement c’est moi qui lui apportais à la bouche de quoi se sustenter. Elle n’avait pas besoin de me le demander d’ailleurs, j’étais prévenante et régulièrement mes doigts venaient caresser ses lèvres et déposer en son bec de quoi faire travailler sa bouche. Une fois fini, il a fallu que je parte sous la douche. Exercice difficile. Très difficile, j’avais vraiment des vertiges. Epuisée en sortant, c’est elle qui a pris soin de me démêler les cheveux et de les sécher. Il était déjà très tard. On s’est posées sur le canapé avec son mari et on s’est endormie toutes les deux. Réveillées par la tv, on décide de vraiment aller au lit. Elle me prépare mon « lit » sur le canapé. Elle me demande de m’allonger, elle me recouvre du drap, puis me borde avant de me déposer un long baiser sur la joue. Elle me souhaite une douce nuit et part rejoindre son lit. Je me laisse tendrement tomber dans le sommeil avec le rêve illusoire d’un jour pouvoir m’endormir dans ses bras au creux du même lit…
Le lendemain matin, je me réveille doucement. Son mari est debout en train de prendre son petit déjeuner. Elle, est encore au lit. Je m’installe pour prendre mon café, je discute avec lui, quand quelques temps après elle nous rejoint. J’aime sa bouille au réveil, pourtant vous me direz c’est rare que l’on soit à son avantage dans ces moments-là… mais elle, elle a quelque chose de naturellement beau, une douceur infinie. J’aime aussi son odeur, le matin elle n’a ni son parfum, ni la senteur d’un produit ou d’une crème… Juste son odeur à elle, de sa peau, de ses cheveux… Je voudrais m’envelopper en elle, pouvoir la respirer indéfiniment. Elle s’approche de moi avec un sourire tendre et m’embrasse longuement sur le front. On finit notre déjeuner et notre journée pouvait commencer.
Nous avons poursuivi nos affaires jusqu’au milieu d’après-midi puis après on s’est posée un moment sur le canapé aux côtés de son mari. Celui-ci était un peu froid ce jour-là. Je sentais comme une petite tension dans l’atmosphère. Elle est en tailleur sur le canapé, moi allongée la tête entre ses jambes. Elle décide de me faire un petit soin du visage. On faisait un peu les folles et j’en suis venue à lui faire une « léchouille » sur le bras et elle déteste ça. Elle prend son ton de contestation tout en riant. Là, son mari dit : « y a que moi qui ai le droit de la lécher ! ». J’avoue que le ton de l’humour n’était pas franc et ça ressemblait plus à une affirmation de son statut. Sauf qu’elle a répondu spontanément : « non même toi tu n’as pas le droit de me faire ça ! ». Moi je riais légèrement pour cacher ma gêne. Il n’a pas répondu, mais je pense qu’il ne l’a pas si bien pris que ça. Il a « boudé » le reste de la soirée. Régulièrement elle lui demandait si ça allait. Pas si bien que ça je pense. J’ai eu quand même la sensation d’être gênante, pour lui en tout cas. A un moment ils ont eu une brève discussion dans la cuisine, je n’ai pas bien entendu mais elle essayait de le radoucir, je l’ai juste entendu lui s’excuser et dire « tu sais que je peux être bête des fois ». Je ne me sentais pas très très bien. Je crois que je me sentais plus mal parce qu’elle essayait sans arrêt de se rapprocher de lui plutôt que par son comportement à lui. Le coup de grâce a été la dernière demi-heure avant que je parte. Je finissais de coudre quelque chose (car elle m’avait montré comment faire) j’étais assise par terre en face du canapé et pendant que je finissais mon ouvrage elle a été le rejoindre. Elle s’est allongée sur lui, lui demandant de l’embrasser. J’avais beaucoup de mal. Je ne le montrais pas bien sûr mais la voir chercher son attention comme pour se faire pardonner de je ne sais quoi, ça me rendait mal à l’aise au plus haut point. Un mélange de sentiment m’a envahie alors : jalousie, certainement, même si j’ai bien conscience qu’après tout il n’y a rien de plus normal, c’est son mari elle l’aime fin de l’histoire ; un peu de colère, sans doute, mais pas tellement contre lui ou elle, surtout contre moi, je me trouvais bien bête de m’attacher autant, d’avoir tout ce désir pour elle alors que les dés sont joués d’avance et que le doute n’a certainement pas été permis, à aucun moment ; puis un sentiment d’insécurité, peur de la perdre, peur de revenir à la réalité car après tout cette histoire fantasmée est peut-être seulement dans ma tête et surtout beaucoup dans mon cœur. Le pire c’est que lui, je le comprends… après tout j’étais envahissante, en 2 mois j’ai passé quasiment tous mes week-ends avec eux (sauf 1) plus les nombreuses heures au téléphone en semaine. Pour ma défense, j’y étais conviée aussi, par lui entre autres. Mais surtout son potentiel coup de jalousie était légitime…

Je crois que j’ai de plus en plus de mal à cacher mes sentiments en sa présence, pas forcément dans les mots car l’ambiguïté a toujours été de mise entre nous mais sur mon visage, mon sourire quand je la vois, mes gestes (qui sont aussi présents chez elle) et surtout dans mes yeux… si j’ai 10 ans de pratique de théâtre derrière moi, je sais que le regard est ce qui nous trahi le plus… maitriser le reste c’est devenu ma marque de fabrique mais mes sentiments sont tellement intenses que mon regard impossible de le contrôler. Je ne m’en rend pas toujours compte, c’est hors de mon contrôle, mais je le sais quand il y a une autre personne avec nous, je le vois dans le regard des autres, dans cette façon qu’ils ont de nous regarder à leur tour, je vois l’interrogation dans leurs yeux, l’insistance des regards qui se sentent exclus de cette bulle car en sa présence mon attention est exclusivement aspirée par elle, plus rien n’existe, le monde pourrait s’effondrer que je ne m’en rendrais pas compte. Plus encore, mes yeux me trahissent quand ils se posent sur elle lorsqu’elle est loin de moi ou par exemple lorsqu’elle ne fait juste que passer prendre une feuille dans la photocopieuse. Tous ces moments où il ne s’agit pas d’un échange de regard mais simplement moi, qui la cherche du regard, non pas de manière furtive mais insistante, tant que je pourrais la voir, mes yeux n’iront pas se poser ailleurs. Alors oui je le sais, n’importe quelle personne témoin de ça, que ça soit son mari, les collègues, d’autres professionnels partenaires qu’on rencontre dans notre métier ou simplement des inconnus abordés dans la rue en déambulation, ça se voit ! Pas besoin de nous connaître ou de savoir qu’il y a une affinité entre nous, ça se voit, tout simplement. Mes amis et ma famille eux aussi ils l’ont vu, même s’ils ne la connaissent pas, je sais qu’ils ont vu cette lumière dans mes yeux, cette étincelle qui surgit quand je prononce son nom où qu’il s’affiche sur mon téléphone à la réception d’un message. Sans parler de mon sourire niait, scotché à mon visage, qui ne se décroche pas une seconde. Pour résumer, je n’ai d’yeux que pour elle… et c’est mon tendre drame.

Après ce week-end riche en émotion, j’entamais mes vacances. Elle travaillait. Le lundi midi je l’ai eu au téléphone. Dans l’après-midi je suis allée lui faire une course que je lui ai déposé au travail à l’heure de fermeture. On en a profité pour parler un peu et surtout se faire des gros câlins et bisous. Je savais que je n’allais pas la revoir au moins avant dimanche et ça allait être la première fois que nous allions nous perdre de vue physiquement depuis que l’on s’est rapprochées (à savoir depuis presque 4 mois). Je sens son odeur une dernière fois avant de nous quitter.
Heureusement que le téléphone existe ! Je suis rentrée chez mes parents le mercredi dans la journée pour passer Noël avec eux. Elle m’a appelé le soir même, nous étions à table, je savais que cela allait déplaire à ma mère rien que de savoir que c’était elle. Je décroche, la main tremblante, en lui proposant de la rappeler plus tard. Chose que j’ai faite rapidement. L’échange fut égale à lui-même, avec tout de même la difficulté de ne pas pouvoir parler de tout avec mes parents à proximité. On se quitte en se promettant de se donner des nouvelles. Alors c’est moi qui l’ai appelée le 25 dans l’après-midi, source de scandale auprès de ma mère et ma sœur, nous avons tout de même passé 1h au téléphone, malheureusement interrompue par une crise de colère de ma mère (lié au fait que ça soit elle). Le lendemain matin je l’ai au téléphone alors que j’étais encore chez mes parents, je lui explique que je l’allais partir en début d’après-midi. Elle m’a alors demandé de la rappeler quand je serais de retour chez moi, ne serait-ce que pour s’assurer que j’étais bien arrivée (j’ai trouvé ça mignon). Chose que j’ai faite et nous avons passé un long moment au téléphone en planifiant un repas chez moi le lendemain midi. Le dimanche donc, ils sont venus, nous avons échangé nos cadeaux et pour ma part je lui avais écrit un poème. Également pour son mari car je ne voulais pas que ça soit louche… mais j’avoue que j’avais beaucoup moins de choses à écrire et c’était un peu plus impersonnel. Lui fut ému, vraiment, cela m’a touché d’ailleurs. Quant à elle ce fut le cas également, beaucoup même, à tel point qu’elle m’a prise dans ses bras, m’a donné mil baisers et n’arrivait pas à me lâcher ou quand elle y arrivait elle se recollait aussitôt dans mes bras. L’après-midi fut sympa, on a discuté tous les trois mais il faut avouer que son mari avait un peu le monopole des sujets de conversation et lorsqu’on a enfin pu se mettre côte à côte toutes les deux, il lui a demandé de rentrer. Au début elle ne voulait pas mais il a tellement été insistant qu’ils ont fini par partir vers 17h. C’était très frustrant pour moi. Mais bon j’attendais avec impatience la semaine qui arrivait car nous avions prévu de fêter la nouvelle année ensemble.

Dans la semaine on a échangé quelques coups de fils le soir, toujours dans la rigolade. Seulement voilà un moment que ces échanges sont plus courts. On a certainement moins de choses à se dire mais faut dire aussi que souvent son mari trépigne autour du téléphone pour qu’elle le rejoigne. Je crois que c’est quelqu’un qui a besoin de beaucoup d’attention. Bref, est venu le jour du 31 décembre. Je l’attendais avec tellement d’impatience. Je me sentais légère. Ma journée au travail a été rayonnante car dans mon esprit ce qui m’attendait le soir allait être fabuleux. J’ai quitté le travail à 17h30. Je suis rentrée chez moi me préparer et je suis allée chez eux vers 19h30. Elle m’avait quand même appelé vers 19h pour me dire qu’elle était prête. Pour ma part il fallait que je prévoie mes affaires pour dormir. Symboliquement ça me faisait sourire. Ce n’était pas la première fois que j’allais y coucher mais pour moi ça annonçait la prolongation du temps passé ensemble. La soirée fut simple mais tellement à notre image. Entre musique et jeux on a passé des moments formidables. Sans parler des séances de chatouilles et de complicité. Son mari était aussi dans l’ambiance. Le temps a filé à une vitesse fulgurante. Nous nous sommes couchés vers 3h. J’ai eu le droit à mon petit rituel du soir, les bisous qui vont avec. Le lendemain matin. On a émergé un peu avant 10h. On a pris notre petit déjeuner tous les 3. Puis elle est venue me rejoindre dans ce qui me sert de lit. Là c’était moment câlin, photos et j’en passe. En gros notre journée a ressemblé à ça. Elle m’avait demandé de passer la journée avec eux. On est restées en pyjama à lézarder. On a alterné entre jeux de société, câlins sur le canapé et autres enfantillages. En milieu d’après-midi elle est venue s’allonger contre moi sur le canapé. Son mari était parti faire une sieste dans son lit. Elle lisait, moi sur mon téléphone. On avait de la musique classique en fond. Petit à petit elle a glissé dans le sommeil. Pas moi, mais je suis restée près d’elle à respirer son odeur et surtout à la regarder dormir. Qu’elle était belle. J’aurai voulu arrêter le temps. Après plus d’une heure, je l’ai enjambé et l’ai laissé encore se reposer. Finalement elle a fait surface très peu de temps après. On s’est câlinées puis elle me regardait de ses yeux attendris. Nos regards se sont fixés longtemps puis elle m’a dit : « C’est drôle comme leur couleur change à la lumière… Waouw… Tu as des yeux magnifique… (silence) Je suis amoureuse de tes yeux ! ». Alors là, je ne savais pas quoi dire. Ce n’était peut-être pas grand-chose mais ça me bouleversait. Pourtant j’avais envie de lui dire tellement de choses, du genre « moi aussi je suis amoureuse, mais pas que de tes yeux… », mais je n’ai rien dit… J’ai souri. Je ne pouvais pas dépasser ma timidité. Elle l’a bien vu. Alors elle s’est moquée gentiment de moi en disant « Oulala, on me complimente, je suis toute gênée, je ne sais pas quoi dire, ça me déstabilise ». J’ai répondu « oui… je ne sais pas » avec une petite voix. Elle me dit en riant : « Ben t’as qu’à dire que j’ai des beaux yeux aussi ! ». Alors je la regarde et oui ça je le savais déjà parce que je les cherche tout le temps du regard. Je lui ai dit simplement, les yeux dans les yeux : « oh que oui ! Ils sont tellement beaux ! ». Elle me sourit puis dans un de nos coups de folie je me suis mise à la chatouiller. Elle essayait de se débattre alors je l’ai attrapé par les cuisses pour la ramener à moi. Comme elle était en chemise de nuit, celle-ci est remontée jusque dessous sa poitrine. Elle était là devant moi, presque nue il faut l’avouer, si parfaite à mes yeux, j’aime les lignes de son corps. La voir en petite culotte, avec sa toute petite culotte et le reste qui va avec… c’est une image gravée à jamais ! A chaque fois que j’y repense, mes yeux scintillent et mon sourire se fait taquin. La soirée a été du même goût. Elle me demande si je veux bien manger avec eux le soir, en pensant que nous devions nous dépêcher à cause du couvre-feu. Finalement on s’est faites avoir… Même si j’avoue que j’ai un peu fait l’autruche pour ne pas voir le temps passer et elle aussi. Puis à l’unissons, passé 20h, on s’est regardées, comprenant que je restais une nuit de plus dormir et ça nous allait bien comme ça. C’est drôle comme aucune de nous deux n’a osé se l’avouer, on a préféré passer ça sur le dos du couvre-feu mais à la base on aurait simplement pu se le demander. Surtout elle car venant de moi ça fait plus intrusif, après tout on était chez elle. Toutes les deux rassurées, notre soirée pouvait enfin commencer. On a ressorti les jeux de société et là c’était du grand n’importe quoi. On s’est installée par terre sur une couette, à côté du canapé. Je savais qu’elle était joueuse mais à ce point-là ! Je revois son visage pétillant de malice, son regard candide et surtout sa façon bien à elle qu’elle a de tricher. A vrai dire je crois qu’elle aime jouer juste pour avoir le droit de tricher. Moi ce n’est pas mon genre mais j’adorais quand elle le faisait parce qu’elle l’assumait totalement et surtout c’était une occasion pour nous de nous chamailler. On se chatouillait, on se lançait dans des batailles de coussins, on se tirait dans tous les sens, on se grimpait dessus, les cartes et les objets volaient dans tous les sens. Un coup on s’attrape par les jambes, les cuisses, la taille. A bien y penser c’est aussi une façon de découvrir nos corps. Je crois qu’aucune zone nous a échappé, surtout qu’on était encore en pyjama, ce qui implique bien sûr l’effet chemise de nuit bien courte et la petite culotte qui va avec. Puis j’ai découvert son nouveau truc. Car ce qui était drôle dans l’histoire c’est que malgré sa triche je gagnais à tous les coups. Alors, insatisfaite du résultat elle cherchait toujours à m’arracher des mains mes cartes ou autres objets. Mais je ne me laissais pas faire, j’opposais une sacrée résistance. Ce qui fait qu’elle se mettait à me mordre et pas qu’un peu ! Comme ça a duré toute la soirée, je ne vous explique pas le nombre de marque que j’avais. Mais c’était drôle, je ne faisais rien pour l’en empêcher. On rigolait des marques de ses dents laissées sur ma peau. Je savais que j’allais avoir le droit à des jolis bleus et ça elle aimait beaucoup l’idée. Elle m’a dit : « tu garderas une trace de moi sur ta peau… », chose qui la faisait jubiler. Rien de cannibale ou de sadomasochiste là-dedans, juste l’envie de contourner les normes établies et quelque part pour elle une façon de marquer son « territoire ». Puis c’était à nous. Je garderais quelques temps les stigmates de notre bulle atypique, sachant qu’en revoyant mes bleus elle savait que je penserais à elle et surtout elle serait la seule devant les autres à savoir comment je me les étais faits. Si on devait comparer ça ressemble étrangement au principe du suçon dans le cou… Il a tout de même bien fallu s’arrêter à un moment, principalement parce qu’on avait fini par casser un des jeux puis parce qu’on était épuisées. Je décide d’aller prendre une douche. Elle en fait de même, après moi. Puis on s’installe sur le canapé un petit moment avec son mari. L’ambiance était douce et apaisante. On discute un peu. Je regarde avec malice les marques de ses morsures qui commençaient à rougir. Elle, elle jubilait. Elle me dit alors : « Quand j’aime, moi je mords. Chez moi c’est une marque d’amour. Pour preuve je le fais des fois à X (son mari)… donc toi aussi je t’aime ! et très fort ! » elle rigole parce qu’effectivement vu la conviction qu’elle a mise dans ces morsures je ne peux pas douter de sa sincérité ! La fatigue nous gagne peu à peu et on décide d’aller se coucher. Deuxième nuit consécutive pour moi chez eux, ça laisse un goût de vacances et surtout pas l’envie que ça s’arrête.
Le lendemain matin, on prend notre petit déjeuner toutes les deux. On commence déjà à se taquiner. Dans un coup de folie elle jette une orange dans mon bol de café, auquel j’étais en train de boire. Je me retrouve aspergée, pleine de tache alors pour me venger je lui jette mon verre d’eau à la figure. 1 partout, la balle au centre. Je la vois s’activer pour ranger, je commence à me dire que je vais devoir y aller. Ça me rend triste. Je sens que cette bulle de bonheur va bientôt voler en éclat. Puis finalement non. On joue les prolongations. On mange ensemble. En début d’après-midi elle me cocoon et me fait un soin du visage, puis on s’est remise à jouer. Allongées par terre, on retrouve nos habitudes de la veille. De nouveau elle me mord. A un moment j’étais allongée par terre, elle me grimpe dessus. Me fait quelques caresses dans le dos et fini par me chatouiller partout. A bout de force, je me rends. J’avais super chaud avec mon pull alors elle me fait enfiler un t-shirt de son mari… Cocasse comme situation. L’après-midi se termine ainsi. On voit l’heure du couvre-feu se rapprocher. Je crois que ni l’une ni l’autre n’avions envie de nous séparer. Mais il le fallait. Je commence à ranger mes affaires. « Je n’aime pas les départs », me dit-elle, « c’est toujours triste ». On se sert inlassablement dans les bras, on s’embrasse fort. On ne veut pas se lâcher. Elle me dit « l’avantage des moments comme ça, même si c’est douloureux de se séparer, c’est qu’on garde des souvenirs fabuleux et qu’on peut y repenser pour se réchauffer. ». Elle m’accompagne jusqu’à l’ascenseur, avant que celui-ci ne se referme complètement, je l’arrête et me jette dans ses bras pour lui donner un dernier bisou. Arrivée chez moi, il m’a fallu un temps d’adaptation pour digérer la séparation.

Voilà en (presque) résumé, comment notre relation évolue. Pas forcément comment je le souhaiterai mais je passe des moments fabuleux. Le week-end d’après on a été se balader le dimanche après-midi. Le week-end dernier on ne s’est pas vues car je suis descendue chez mes parents. Ces dernières semaines j’ai eu quelques moments de doutes, en surinterprétant sa distance. Au final normalement on se voit ce week-end ! J’ai hâte ! Mais je pense de plus en plus me tromper sur ses intentions. Il faut que j’arrive à la sortir de ma tête avant que je ne devienne folle ! Bien que je le sois déjà… je suis folle d’elle !
Norma
Messages : 9620
Inscription : dim. janv. 10, 2010 10:20 pm

Re: Je crois que je suis amoureuse d'elle...

Message par Norma »

C'est hyper malsain.
Répondre