Un jour tu liras notre histoire

Pour elles
Koala3080
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Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Bonjour à tous,
J’ai déjà raconté l’histoire de mon premier grand amour sur ce forum. Vous m’avez tellement suivie, lue et conseillée et je vous en remercie. C’était il y a plus de 12 ans.
L’écriture me permet de garder une trace. C’est ma deuxième mémoire comme la photo. Avec le temps, on oublie certains détails de la relation, on oublie la voix de l’autre au bout d’un moment…Et je refuse d’oublier certaines histoires…celles qui font retourner le cœur.
Quand l’histoire avec ce grand amour s’est terminée, la personne que je fréquentais à l’époque est tombée sur ce forum par hasard et a lu mon histoire. Elle a flippé.
Depuis, quand je rencontre quelqu’un je lui en parle avant lol.
______________________________________________________
Il y a 2 ans, en plein confinement, je reçois un like sur mon profil. Pas du tout mon style mais je réponds au like parce qu’elle a le même prénom que ma nièce, qu’il est 9h, que je glandais et que ça ne me dérangeait pas de papoter. On discute vraiment bien.

Au bout d’un mois de discussion (d’habitude je rencontre vite la personne mais avec le confinement…), je lui propose qu’on se voit. Elle est partante. Je propose de faire autre chose que d’aller boire un verre. Elle accepte mais à condition de savoir ce qu’on fera. La seule disponibilité qu’on avait était 2 semaines après : le 19 Juin 2020 alors. Je lui demande son adresse mail, je prends deux billets pour une exposition immersive.

Le 5 Juin, j’étais dans son coin. Je lui propose une bière qu’elle décline gentiment parce qu’elle était prise (je lui avais proposé 2 fois auparavant un apéro chez moi et un pique-nique avec des potes). Je rentre chez moi et à peine je m’installe pour boire ma bière, elle m’écrit : un verre dans 1h ça te va ? ...je réponds : mais je viens de rentrer chez moi (en prenant une photo où on voit ma bière à peine ouverte)… Elle : je suis désolée, on vient de me donner l’heure de mon rdv de ce soir c’est pour ça.
On va finir par se voir finalement le jour-même. Pendant 1h top chrono. On se retrouve à mi-chemin. Quand je la vois, première impression : elle a l’air gentille mais froide. Je lui dis : à part ton prénom, ton âge et ce que tu fais dans la vie, je ne sais rien sur toi et pourtant on a discuté pendant un mois, tous les jours et pendant des heures.

Elle va me répondre avec une douceur : avec moi, c’est au compte-goutte. Limite j’ai trouvé ça sexy :D

Avant de quitter le bar, elle me précise qu’elle a besoin de passer au super marché acheter 2-3 trucs pour son dîner. Je l’accompagne. Une fois dans le super marché, elle me regarde et me dit : tu as besoin de quelque chose ? ...moi : non merci. On fait un tour et elle me redit : tu es sûre, tu n’as besoin de rien ?
(c’est clairement la première chose qui va me faire craquer).

On sort du super marché, je lui porte son pack de bières et on attend son taxi vers un abri bus. On ne décroche pas un mot.

La taxi arrive, on se sépare. J’appelle une pote. Je lui dis : elle a vraiment quelque chose.
Ma pote qui me répond : Enfin !!! Si tu me dis ça, c’est bon signe. Tu veux la revoir ?
Moi : franchement oui mais je ne sais pas si c’est réciproque. Normalement, on doit se voir le 19 à part si elle annule d’ici là.

Elle ne va pas m’écrire de tout le week-end. Même pas pour dire qu’elle a passé un bon moment. Alors je panique et je me dis que c’est foutu pour le 19. Deux jours après, je craque et je lui écris.

On continue de discuter tous les jours mais je ne savais pas si elle était toujours d’accord pour qu’on se voit le 19.

2-3 jours avant je re-craque et je lui demande si c’est toujours bon pour le 19. Elle me dit : bah oui, pourquoi ?

Je bredouille comme je peux en disant que si elle n’a pas envie, elle peut annuler. Elle me dit : Ne t’inquiète pas, je ne vais pas m’imposer quelque chose si je n’en ai pas envie…et à force de me dire que je peux annuler, j’ai l’impression que c’est toi qui veux annuler.
Noooooooooooooooooon bien sûr que non !!!!

Le 19 arrive : on se retrouve devant notre lieu de rendez-vous. Et là je vais vraiment la regarder et je la trouve belle : sa veste bleu électrique lui va à merveille. Son débardeur camel épouse parfaitement sa peau bronzée. On rentre voir l’expo et à un moment elle se retourne vers moi et me dit : c’est vrai que tu ne tiens pas en place, tu n’arrêtes pas de bouger 😊

Ça dure une heure…on va boire un coup. C’est la première fois que je sens une petite ouverture de sa part. Elle me montre des photos de famille, on arrive sur une photo de sa mère, elle me dit : regarde comme elle est belle ma mère. Je réponds : Elle est canon oui !... elle rétorque : et pas moi ?...je ne m’y attendais tellement pas que je beugue et parle d’autre chose. Elle me dit : tu veux continuer et aller manger ? ou tu préfères rentrer ?

Je réponds : si on peut aller manger un bout.
Elle : je veux te faire découvrir les meilleurs tacos de Paris.

On se lève, on paye et on marche 15min dans les rues de Paris en papotant. On arrive au ptit resto : cuisine toujours fermée (confinement…). On décide de reboire un coup dans le bar quand même…enfin plusieurs cocktails et shooters…on avait une petite table, elle était assise en face de moi, je lui pose une question sur sa dernière relation : elle répond vaguement que ça ne marchait pas.
Une table dans un coin se libère, elle me propose de changer de place…et là, elle n’était plus en face mais à côté. On continue de discuter de tout et de rien. Je file aux toilettes, je remonte, elle me regarde et me dit : tu veux continuer ailleurs ou rentrer ?

Moi : j’ai quelques bouteilles chez moi si tu veux.
Elle : alors ça sera chez moi !
Moi : ça te rassurerait plus ?
Elle répond avec un hochement de tête
Moi : aucun problème, je paye et on y va.
Elle : c’est déjà réglé.

On prend un taxi, je sentais que l’alcool montait, on a trop bu et on n’a rien mangé. Elle discute avec le chauffeur, j’étais sur mon tel et là sa main caresse la mienne.

Panique à bord, j’écris à mes potes : putain elle me caresse la main.
Eux : mais arrête de suite d’être sur ton tel et profite.

On arrive chez elle, elle nous sert encore un verre. Elle met de la musique, allume une clope en s’allongeant sur son lit. Je m’assois sur le bord du lit en m’allongeant un peu et je ne sais pas comment, nos têtes vont se rapprocher…cette fille dégage une douceur qui me fait réellement fondre. De tous les baisers que j’ai pu échanger, c’était de loin le plus doux.

On va même aller plus loin ce soir-là…je beugue encore pendant l’acte parce que dans ma tête je me disais : putain, je n’ai jamais couché au bout du 1er/2ème rencard. Elle sent que j’hésite et elle me dit : arrête stp, je sens que je ne te plais pas et ce depuis le début.
Je suis un peu choquée par ce qu’elle me dit, j’essaie de la rassurer en disant que ce n’est pas du tout ça mais que je ne suis pas habituée à aller plus loin aussi vite.

On finit par dormir comme deux bébés.

Dans la nuit, elle tire la couette et je sens qu’elle me couvre.

Et là je vais encore craquer.
Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Réveil tard le lendemain, mal au crâne… Je ne savais pas si c’était un plan d’un soir, si c’était un plan Q, si on allait se revoir mais je n’ai jamais su me réveiller et me lever en laissant l’autre de côté… à peine j’ouvre les yeux, je me colle à elle en disant de ma plus belle voix du matin : « bonjour…purée, j’ai mal à la tête » …elle me répond : j’ai trop faim…on commande des burgers ça te va ? Son corps, n’est pas complètement détendu et ne va pas répondre à mon câlin. Elle me laisse juste faire.
En mangeant, on discute. Je lui demande ce qu’elle allait faire du week-end. Elle me répond : glander, je suis incapable de me lever du lit après cette nuit, et toi ?

Moi : je dois garder ma nièce :/
Elle : aïe je ne sais pas comment tu vas faire.
Moi : Tu viens m’aider ? :D
Elle : Ah non, je ne bouge pas d’ici.
Moi : tu n’auras même pas l’occasion de voir mon apt vu que je le quitte dans 9 jours.
Elle : on a encore 9 jours :)
Je commence à me préparer pour quitter chez elle, j’arrive vers la porte, je lui dis au revoir…je ne savais pas trop si on allait faire un bisou, se revoir…Etc. elle ne lâchait aucun signe ou alors je ne percevais rien.
Une fois vers la porte, je l’entends se lever et dire : attends je vais te donner un peu de courage et elle arrive pour m’embrasser…toujours avec cette douceur. Je la regarde en souriant, je referme la porte et l’embrasse longuement et je pars.
On va continuer à s’écrire tous les jours, on se raconte un peu notre vie par messages vocaux…c’est avec moi qu’elle va découvrir qu’on peut faire des messages vocaux de plus de 5min ^^, on s’envoyait beaucoup de chansons, on parlait vraiment de tout et de rien…mais on ne parlait pas de se revoir.

Elle va m’avouer qu’elle croyait que je cherchais une amie car avant qu’on se voit, je lui parlais de mes rencards, de mes exs…etc que je n’arrêtais pas de proposer de la voir en groupe, jamais en tête à tête donc elle a fini par se dire : « ok si elle veut une pote pourquoi pas ».

Un jour, je prends mon courage à deux mains et attention…je donne tout et je dis tout. Je lui balance : j’ai envie de te revoir. C’était ma façon de lui dire que j’étais intéressée et que je voulais vraiment la connaître, que ce n’était pas du tout ce qu’elle pensait, que j’ai tendance à envoyer des signaux très amicaux quand j’aime bien quelqu’un, que je ne sais pas faire, que je suis tout simplement nulle en drague.

Une semaine après, elle va finir par me proposer de passer chez elle après le travail (je bossais à 20min de chez elle), elle prépare l’apéro. En arrivant, je la vois assise sur le lit (le nombre d’images que j’ai d’elle dans cette position, adossée au mur, sur son lit), je m’approche et là elle ouvre ses bras en me disant d’approcher…je comprends qu’il y aura un bisou. Elle m’embrasse. On prend l’apéro.

Elle n’était plus sur le lit mais assise sur une chaise et moi sur le canapé. Je me lève aux toilettes…en revenant, elle réouvre ses bras et m’invite à approcher. Je m’exécute, elle m’embrasse. Je vais me rasseoir et là, elle vient s’asseoir à côté de moi, pose sa main sur mon épaule et me sort : Je ne veux pas te froisser.

Je la regarde bizarrement « WTF ?! »…elle me redit : je déteste faire du mal aux gens et j’ai peur que tu t’attaches et que je te fasse du mal.
Vous voyez l’émoticône WhatsApp qui se tape la tête…bah j’étais comme ça lol. Je lui dis : mais pourquoi tu me dis ça là ? On dirait que je t’ai fait une déclaration ou que j’ai demandé ta main ? ...elle me dit : j’ai l’impression (et c’est à travers toutes nos discussions) que tu es plus dans la romance que moi, tu aimes l’amour, tu aimes faire l’amour pas coucher, tu vas même utiliser cette expression l’autre jour, tu ne sais pas gérer les plans Q ou plans d’un soir…ça fait un an que tu n’as eu personne dans ton lit…tout ça me fait dire que j’ai peur…et moi qui rebondit : peur que je m’attache ? Elle : oui et que je te blesse.

Je la regarde toujours un peu étonnée par sa phrase et je lui dis : j’adore faire l’amour mais je ne le fais pas dès la première fois. J’ai besoin de ressentir quelque chose pour le dire. Si je l’ai utilisé l’autre jour c’est plus par pudeur et respect pour ne pas dire « quand on a ba*** ». Et oui, ça fait un an que je n’ai eu personne mais parce qu’aucune ne m’a touchée. Je buvais des verres et je rentrais chez moi. J’ai besoin qu’on me touche. Et puis c’est l’apéro, je ne comprends pas trop cette discussion qui n’a pas lieu d’être. On fait connaissance, on est loin de l’amour et la blessure.
Elle me regarde et me dit : pas faux !

On passe à un autre sujet, elle s’ouvre un peu plus, me parle de son enfance, quelques traumas, quelques détails sur son passé amoureux…etc. Plus je l’écoutais et plus je me disais : je suis dans la me***, mon instinct me disait : ça va être compliqué, fuis de suite.
Je dors chez elle…on fait vraiment l’amour. Une vraie alchimie, une vraie connexion de corps, une vraie complicité. Je la désire totalement.

Le lendemain on quitte chez elle en même temps pour aller au travail. Elle monte sur un vélib et part. Je marche un peu, je sors de sa rue et m’arrête au premier café. Ptit déj à 16€…j’ai plus payé la vue sur la dame de fer. J’étais sur un nuage, je sentais cette espèce de sérénité (pas que celle de l’esprit mais celle du corps aussi). Une vraie jouissance. Quelque chose est en train de se passer mais en même temps, je suis vexée de ce qu’elle m’a dit la veille « je ne veux pas te froisser ». Ma fierté a pris un ptit coup et je ressentais le besoin d’éclaircir les choses.
Je lui écris en lui envoyant une photo : je n’ai pas bougé du café vers chez toi, le ptit déj m’a coûté 16€.

Elle : hahaha mais oui c’est cher là-bas.
Moi : Oui mais la vue était magnifique (qu’est ce qu’on ne ferait pas après une partie de jambes en l’air). ça va ?
Elle : je n’ai rien foutu depuis que je suis arrivée. Et le teasing du réveil ne me donne vraiment pas envie de bosser.
Moi : On peut refaire le teasing ou jouer le film quand tu veux ! ;)
Elle : j’ai limite envie de te dire de repasser ce soir.
Moi : on se revoit quand ?
Elle : mon frère va venir 10j cette semaine.
Moi : Demain on va boire un verre ? Il faut que je t’explique certaines choses.
Elle : demain, je ne peux pas mais après-demain ok.
On se voit deux jours après. A peine, elle s’installe à la terrasse du bar, je lui balance avec un sourire: tu gères ton cœur et je gère le mien d’accord ?
Elle ne s’y attendait pas du tout. Elle sourit et me dit : je vois que la pilule n’est pas passée.
Moi : et je vois que tu ne connais pas le spécimen en face de toi. Si ça se trouve c’est moi qui vais te froisser…donc n’anticipes pas vite les choses et vivons juste ce qu’on a à vivre. Occupe-toi de ton cœur et ne t’inquiète pas, je sais prendre soin du mien :)
Elle : Ok :) !
On va discuter jusqu’à 3h du matin. Elle va encore me raconter quelque chose sur son passé. Mon instinct me dit : n’y vas pas, ça a l’air bien compliqué.
Elle commande un Uber, mets nos deux adresses. Il la dépose en premier, elle baisse son masque, baisse le mien, m’embrasse puis part.
On ne va pas se voir pendant 10 jours mais on va s’écrire comme d’habitude. Tous les jours, tout le temps.
Moi : On se voit quand ?
Elle : dès que mon frère part.
Josie53
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Josie53 »

Bonjour,

Merci pour le partage, c'est très passionnant à lire.
__________
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Dernière modification par Josie53 le ven. juil. 01, 2022 4:16 pm, modifié 1 fois.
Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Moi : je te propose :
- Un film : celui que tu veux (je croise les doigts pour que ça ne soit pas un film d’horreur ou de SF)
- Une expo : l’autre jour en sortant du métro, j’ai vu l’affiche sur Dali et la phrase m’a intriguée : regarder c’est inventer.
- Un resto : tu choisis celui que tu veux vu que tu es plus compliquée que moi :p
- Rooftop : j’en connais quelques-uns qu’on peut tester avec une belle vue
- Expo : « Cœurs » au musée de la vie romantique
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- Se caler dans un café et refaire le monde
- Tu viens chez moi : on se pose en mode camping et on boit en papotant (On peut avoir l’option faire l’amour comme des bêtes…mais vu que c’est un terme que tu trouves romantique, je peux en utiliser un autre…mais j’ai de la retenue…haha)

Elle : hahaha je peux passer chez toi si je ne suis pas covidée (cas contact, elle attendait ses résultats).

Le jour J, elle vient chez moi. J’ai préparé un apéro pique-nique par terre. On boit et on discute. Je vais me servir un 2ème verre, je lui propose un verre de Whisky (c’est une amatrice), elle me dit : ça dépend du whisky que tu as ? je lui dis : tu vas aimer je pense. Je sors la bouteille. Je vois dans ses yeux une forme de : « c’est touchant » mais « je ne te comprends pas ». Elle sourit et s’abstient de dire quoique ce soit.

Je lui dis : je sens que tu veux dire un truc, balance-le vas-y :)
Elle : c’est très mignon, tu m’as acheté mon whiskey. C’est pour ça que tu me demandais l’autre jour mon préféré…
Moi : Oui et n’associe pas ça à de l’amour fou, qu’ensuite tu vas me froisser…on ne va pas y arriver si à chaque fois tu fais des interprétations. Ça s’appelle « être attentionné », j’aurai fait pareil avec une amie qui aime tel vin ou telle bière
Je me lève pour me dégourdir les jambes et là elle me dit : parle-moi de tes exs.
Moi : ????
Elle : tu m’avais dit un jour : si on veut vraiment te connaître, il faut d’abord connaître tes histoires.
Je lui raconte…tout surtout une histoire qui m’a marquée !
Elle : mais ce n’est pas un cœur que tu as !!!! comment tu as fait pour supporter tout ça et continuer d’y croire.
Moi : Le cœur est un muscle, il prend des coups mais il se rétablit plus vite que ce qu’on ne croit. Et pour être honnête, l’amour est à mes yeux le plus beau sentiment au monde. Je préfère me prendre une claque mais vivre la relation que ne rien vivre par peur de souffrir.
Elle en souriant : on ne m’avait jamais sorti celle-là « le cœur est un muscle… » et on n’est tellement pas pareilles…
Moi : Ah ça, c’est clair qu’on n’est pas pareilles…je me demande parfois ce qu’on a en commun.
Elle : j’ai une ptite idée…
Moi : J’ai deux trucs qui me viennent en tête…l’alcool et le cul…là-dessus, on est en phase haha.

Je viens m’asseoir à côté, elle m’embrasse, je sens qu’elle veut aller plus loin…je n’y arrivais pas…Je pense que ça me faisait réfléchir, je pense qu’au fond je réalisais que j’avais quelqu’un de vraiment bon mais complètement compliqué…gentiment, je me lève et continue de boire en discutant.

Elle : parfois, j’aimerai être dans ton cerveau.
On va dans le lit, on s’envoie en l’air. Passionnément. J’aime vraiment ce désir entre nous. On est sur la même longueur d’onde.
Elle commence à s’habituer à ce que je la colle au réveil, on fait des câlins...un peu plus que des câlins…Elle se lève pour aller à sa séance de sport, commande son uber et part.

Moi : ça roule bien ?
Elle : yes et toi ça va ?
Moi : haha tu veux une réponse honnête ?
Elle : dis-moi donc haha
Moi : c’est horriiiiiible, j’ai très très envie de toi
Elle : hahaha je partage ton avis
Moi : je vais bosser un peu, excel va me calmer.
Elle : hahaha courage
Moi : ne te moque pas, je fais ce que je peux avec les moyens du bord…mais en vrai de vrai, j’ai vraiment envie de toi
Elle : et tu m’as donné très très envie de toi et après tu m’as envoyée au sport. C’est horriiiible.
Moi : on se fait un pique-nique bientôt ? je ne te l’ai pas dit mais j’adore les pique-niques, j’ai tout le matos qu’il faut et puis le parc vers chez moi est sympa. On peut jouer, bronzer, boire et discuter.
Elle : Oui on peut :)
Moi : samedi ?
Elle : parfait

Quelques jours avant le pique-nique, elle m’écrit : il va faire trop chaud ce week-end sur Paris pour être dehors, tu ne veux pas passer chez moi, on fera le pique-nique une autre fois ?
Moi : on peut faire ça :)

Le jour J, je vais sortir de chez moi (on était début d’Août 2020), je fais les courses et je vais préparer le pique-nique, que je transporterai dans mon sac à dos iso. J’ai passé l’après-midi à couper de la betterave, des carottes, radis, concombres, faire une sauce maison, mettre au frais ses bières préférées, son pain, bresaola/melon, une tonne de fruits coupés…Je prends une couverture de pique-nique que j’avais achetée quelques jours avant et un jeu en plus et je quitte chez moi pour aller la rejoindre chez elle.
A chaque fois que je vais chez elle, je passe par Bir-Hakeim, Troca…je prends une photo de la Tour Eiffel et je lui envoie en écrivant « elle est lààààà »
Elle rigole en me disant : maintenant, je pense à ça quand je passe devant elle.
Moi : tu penses à quoi ?
Elle : à toi
Moi : comment niquer un monument historique à cause de (ou grâce à) des parties de jambes en l’air
Elle : c’est claiiiir
Moi : Mes potes m’envoient maintenant des photos de la tour Eiffel. Tu sais à quoi je pense ?
Elle : non dis moi
Moi : à tes 6 étages sans ascenseur qui m’empêchent de te rouler une pelle à chaque fois
Elle : hahaha c’est bien, tu vas bosser ta cardio

A peine j’arrive, je lui dis : tu es prête pour le pique-nique ?
Elle : Ah non, il fait 39°C.
Moi : bah si on va pique-niquer quand même.
Elle me regarde en mode « mais elle n’a pas compris que c’est non ».

Je sors le matos et mes 10 tupperwares, je mets la couverture et là elle me regarde : tu es sérieuse, tu as préparé le pique-nique ?
Moi : bah oui, je n’avais rien à faire cet aprèm autant le préparer…et je commence à tout déballer…

Je sentais qu’elle voulait commenter, dire quelque chose…on se pose, on commence à grignoter, on met de la musique et on chante. Elle se lève, va aux toilettes et en revenant, elle m’attire vers elle, m’embrasse et me dit : c’est trop mignon ce pique-nique en indoor, on ne me l’a jamais fait.

Comme toutes les fois où on se voit, l’une dort chez l’autre, ça s’envoie en l’air la nuit et/ou le matin…et ça part travailler ensuite.

Les vacances approchent. Elle partait une semaine, rentrait à Paris quand moi je partais et repartait quand moi je revenais sur Paname. Bref autant dire que pendant 4 semaines on n’allait pas se voir. De mémoire, on s’était dit qu’on allait se voir la semaine du 7 Septembre.
Elle part une semaine, je n’ai quasiment pas beaucoup de news. Un ou deux messages par jour. J’avoue que ça me changeait un peu mais je me disais qu’elle est avec sa pote, elle profite des paysages.
A mon tour de partir deux semaines, je lui écrivais souvent. Disons que j’étais celle qui écrivait le plus et qui répondait le plus.
Quand je rentre sur Paris, elle repartait en vacances. Elle me case un soir entre ces deux départs en vacances. Finalement, on se voit bien avant le 7 Septembre. J’étais heureuse d’avoir pu réduire la durée d’absence. On passe la soirée ensemble, on se raconte vite fait nos vacances et on fait l’amour très longtemps.
Dernière modification par Koala3080 le jeu. oct. 20, 2022 3:06 pm, modifié 1 fois.
Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Josie53 a écrit : lun. juin 27, 2022 2:21 pm Bonjour,

Merci pour le partage, c'est très passionnant à lire.
Merci =) c'est dur d'écrire l'histoire...j'ai beaucoup de moments de nostalgie
Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Le matin au réveil, elle était dans mes bras. Elle me dit : j’ai trop mal au cou, je ne sais pas comment on s’est endormies.

Moi (à côté de la plaque mais j’avais envie de le dire) : tu es mon amoureuuuuuuse
Elle rigole et me dit : ça sort comme ça !!!!
Moi : bah oui, t’es un peu mon amoureuse non.
Elle m’embrasse, je pense qu’elle est gênée…on passe à autre chose.

Plus je fréquente cette fille, plus je remarque qu’on est complètement les opposées mais qu’on s’entend vraiment très bien et qu’il y a une sacrée complicité entre nous.

Elle était incapable de m’écrire pour me dire qu’elle avait envie de me voir.
Sa manière de le dire se résumait à : Je réserve mon sport demain ou tu veux passer ?
Je ne sais pas comment j’ai fait pour avoir autant de patience (ce n’est clairement pas une qualité chez moi), je me contentais de répondre : réserve-moi alors.

Au fur et à mesure de nos rencontres, ses phrases vont évoluer…j’ai maintenant le droit à : Tu fais quoi demain ? tu es dispo ?

Au-delà de son geste gentil au super marché lors du premier date, son geste galant lors du 2ème quand elle a profité de mon passage aux toilettes pour régler l’addition et me couvrir la nuit…ce qui va me faire craquer par la suite (et c’est peut-être tout ça qui fait que je suis patiente) c’est :
Elle : tu fais quoi vendredi ?
Moi : rien (j’aurai pu avoir une réunion avec Macron, je l’aurai décalée)
Elle : ça te dit de passer ?
Moi : ok (y) et on fait quoi ?
Elle : j’ai un escape game, on peut boire, regarder des séries, faire du coloriage, fumer, discuter, manger, prendre un bain, faire l’amour, j’ai des cartes, un puzzle, une switch…si tu veux autre chose dis le moi.
Moi : J’ai tellement envie de t’embrasser en lisant tout ça ! moi, mes autres moi et mon invitée de la soirée votons à l’unanimité pour ce programme.
Elle : invitée de la soirée ?
Moi : Tu l’as déjà oubliée ? j’ai bossé toute la journée pour l’avoir et la voir !
Elle : La Tour Eiffel ?
Moi : ouiii bravo (j’avais acheté une tour eiffel en puzzle 3D, j’ai passé la journée à la monter et la mettre face à ma fenêtre, on pouvait l’allumer…bref…c’est typiquement pour ce genre de choses qu’on dit que l’amour rend con)
Elle : et tu me diras ce que tu veux manger
Moi : ah ça, je sais déjà :D
Elle : mis à part ça hahaha
Moi : Je peux vivre que de ça…on dirait un bonbon (ptit singe qui se cache les yeux haha)
Elle : hahahaha c’est la première fois qu’on lui donne un surnom
Moi : beh franchement, le meilleur bonbon ! Bref !

Ce soir-là je passe chez elle, on va faire deux activités qui ne me ressemblent pas : colorier et jouer à la switch. J’ai adoré cette soirée. Ce qui était vraiment sympa c’est que durant le coloriage, on ne se parlait pas, on se regardait et on souriait c’est tout. Pour la switch, j’étais tellement tendue qu’elle m’a promis de ne plus me faire jouer^^

Ça fait quasiment 4 mois qu’on se fréquente…pour être honnête, je ne voyais qu’elle, je ne parlais à personne d’autre, je n’avais envie de personne.

Un jour, elle vient chez moi, je préparais à manger et en fumant, je lui dis : tu trouves qu’on est complices ?

Et là, préparez-vous…elle me dit : Oui je trouve qu’on est complices au lit.

Douche froide. Je lui dis : Ah tu trouves juste au lit ?
Elle : je trouve qu’on s’entend vraiment bien là-dessus.

Sincèrement, j’avais un pincement au cœur.

Quand elle va rentrer chez elle, je vais lui écrire :

Moi : Je peux te poser une question ?
Elle : Dis-moi
Moi : Je n'ai aucunement besoin que tu développes. Un "oui" ou "non" me suffiront. Tu le penses vraiment...qu'il n'y a que le cul ?
Elle : Non ! Non ce n’est pas ce que je voulais dire hier. Mais je l’ai très mal dit. Mais je pense que c’est là qu’on a le plus de complicité. Je ne sais pas si tu es d’accord avec moi…
Moi : alors prépare toi à lire ce que je vais écrire et prépare tes jambes par la même occasion pour fuir.
Elle : Gros suspens :D
Moi : On peut adorer le cul toutes les deux mais ne pas être complices. Et oui on adore ça mais en plus ça matche parfaitement bien.
Quand tu m'avais posé la question (Est-ce que ça a toujours été comme ça avec les autres ?) il y a un moment...je t'ai donné l'impression que j'ai ramé en répondant mais en vrai je ne voulais pas te donner la réponse. Elle était à double tranchant. Soit je te dis: oui ça a toujours été comme ça avec les autres (pas très flatteur) soit je te dis "c'est à ce point-là uniquement avec toi" et là j'aurai pris le risque de te faire peur. Donc j'ai brodé autour.
Et la dernière fois je t'en ai reparlé parce que je me suis dit: fuck, je donnerai la vraie réponse peu importe mais avant faut que je comprenne ce qu'elle voulait dire par le "comme ça"
Et la vérité c'est que le combo qualité/quantité est parfait (putain on dirait un marketeur qui vend son produit, horrible).
Et je sais que tu t'es déjà posée la question sur le "et si un jour, je n'ai plus envie"...et je t'ai déjà répondu et je te le redis: on sera complices autrement, le monde est blindé de façon de faire et de nouveautés. Mais il n'y a pas que ça entre nous, clairement pas.
Le cul c'est très bon, c'est un excellent antidépresseur, anti-stress mais il ne fait pas vivre/vibrer. C'est une des composantes de l'amour.
Je déteste les sports extrêmes, ça me fout le vertige et des hauts le coeur mais si demain tu me le proposes, je ne le ferai pas mais ça ne m'empêcherai absolument pas d'être complice avec toi là-dessus, ou de t'accompagner, ou d'en parler et partager le moment. Pour moi, ça c'est être complice !
Harry Potter, je m'en contrefous mais complètement (ça ne me dit rien, ça ne me touche pas, ça ne me fait pas rêver) mais le voir avec toi je dirai oui de suite. Partager ce moment-là avec toi ce n'est pas une punition que tu m'infliges (comme tu peux le croire), loin de là. J'adore ça.
Le fait que tu arrives à canaliser quelque chose en moi (en plus sans le vouloir ou le chercher), c'est être complice.
Me faire découvrir ta musique qui ne me touche pas mais qui m’ouvre sur autre chose, c'est être complice.
Me faire découvrir l'orthographe d'un signe typographique me plaît et c'est être complice.
Faire mon jeu débile de taper tous les pays du monde en moins de 10min, ce n'est pas du tout ton délire mais c'est être complice.
Ne pas vouloir partager quelque chose que j'ai envie de faire, c'est ton choix et j'aime ça et c'est être complice.
On ne met pas le curseur là où il faut de la même façon là-dessus Madame mais it's fine comme tu dis. Juste ne me dis pas qu'il y a que le cul.

Elle : Alors tu as raison la complicité ne se résume pas qu’au sexe et elle peut prendre différentes formes ! C’est touchant ce que tu écris (je comprends pourquoi tu me parles de préparer mes jambes hahah). Et je reviens sur quelque chose que j’ai dit hier, je pense vraiment que les qualités de l’une et de l’autre viennent combler les défauts de chacune. Tu as vraiment une maturité émotionnelle que j’adore (et que je n’ai absolument pas, je suis même à l’opposé).
Moi : Je saute du coq à l'âne mais j’ai très envie de toi depuis ce matin, je n’ai rien foutu.
Elle : tu me donnes envie en lisant ça
Moi : et dire que tu pars 1 mois en vacances en Décembre...on ne va jamais tenir…
Elle : on verra comment on s’organisera
Moi : on fera du sexe phone ahahaha
Elle : alors là jamais hahaha. J’ai vraiment zéro motivation aujourd’hui
Moi : viens je t’en file
Elle : hahahaha pas sûre que ça soit de la motivation que tu me files.
Moi (et pour le coup, j’ai un vrai côté innocent par moment) : hein ?
Elle : mon cerveau est vraiment horrible je l’ai lue d’une traite et ça a fait une blague
Moi : Et ça fait quoi comme blague ?
Elle : "Viens je t’enfile"
Moi : haaaaan je viens de tilter. J’avoue je l’aurai fait avec plaisir aussi lol

On va avoir une looooongue discussion un soir. Je ne me rappelle ni comment ni pourquoi on va l’attaquer à ce moment-là mais en parlant, je vais dire quelque chose sur mon caractère et mes exs et elle va me répondre : « je te dirai si ça dure assez longtemps pour que je le sache : le temps que l’on passe ensemble pour éviter à ton esprit d’aller plus loin »
Moi : ??? je n’ai rien compris
Elle : avec elles c’était en mode couple. Nous 2 pour l’instant ce n’est qu’une question de temps sans label...
Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Moi : « sans label »…la dernière fois tu m’as parlé de « the talk »…Trop de termes de la culture anglo-saxonne.

Elle : je suis une grande adepte 😊

Moi : Tu réalises que tu n’auras aucun Talk avec moi.

Elle : non…pourquoi ? à moins que tu ne veuilles pas de label, which is also good for me.

Moi : Je n’ai jamais eu de « sans label » ni de « talk ». Je me vois mal dire : viens je t’invite au resto ce soir, j’ai un truc à te dire « est-ce que tu veux sortir avec moi ? ». Pour moi, ça se fait naturellement. C’est des accidents de la vie.

Elle : Tout ce qu’on vit depuis quelques mois est un accident de la vie. Et puis, ce n’est pas obligé que ça vienne de toi.

Moi : mouais, ça va être pour ma pomme, je le sens ^^. En tout cas, talk ou pas talk, tu auras la même chose en face, je serai la même et tu auras le même bordel, le même spécimen. C’est pour ça qu’il n’y aura pas de talk.

Elle : je parle de mon bordel plutôt…

Moi : pour être complètement honnête, ça peut durer 10 ans comme ça, tu n’auras pas de Talk.

Elle : et moi pour être totalement honnête avec toi, sans talk, je ne me considère pas en couple avec toi. Pareil, ça ne changera rien à mon comportement vis-à-vis de toi mais juste vis-à-vis de moi-même. J’ai de gros problèmes d’attachements et d’engagements comme on en a déjà parlé et ce talk me permet de confronter le problème à un moment donné…ce qui peut être un couteau à double tranchant. Mais si ça vient de moi c’est que j’ai fait la paix avec la question.

Moi : Je ne cherche pas de mise en couple avec moi. Tu le feras quand t’en auras envie tout simplement et sans prise de tête.

Elle : fair enough…

Moi : avec tout ce qui nous oppose et sincèrement si on tient d’ici la fin de l’année…parie ce que tu veux, tu l’auras hahahaha

Elle : C’est vrai que 4 mois c’est long lol. Ce qui va suivre va te déplaire : la façon dont tu parles fait très détachée (je pense que c’est un mécanisme de protection) ce qui est totalement en contradiction avec ton rapport au plan Q…qui limite serait parfait pour toi vu comment tu parles.

Moi : attends je reprends un verre de vodka là…tu me perds…avec tout ce que j’ai dit, je t’ai envoyé le signal que le plan Q me va mieux c’est ça ?

Elle : tu n’as pas beaucoup d’espoir sur nous deux (ce qui est normal vu toutes les données exposées) mais tu restes quand même. Ce détachement émotionnel de la relation en soi est la caractéristique phare du succès du plan Q.

Moi : je bois cul sec là…alors j’explique : je ne te le dirai pas souvent mais là je vais te le dire clairement…puis merde, je ne suis pas douée à parler de tout ça.
Je recommence : « tu n’as pas beaucoup d’espoir sur nous deux ? » franchement, tu en as toi ? tu me dis et montres l’inverse quasiment tout le temps donc je me convaincs comme je peux qu’effectivement, il y a peu d’espoir.
« Cela peut paraître comme la caractéristique phare du plan Q » mais ce n’est pas ce que je cherche. Après si toi tu le vois comme ça, ça rejoint le point d’avant et effectivement, il n’y a pas d’espoir.
Je finis mon verre mais retiens bien ce qui va suivre :
Si tu m’as autant vue depuis, si je t’ai relancée je ne sais combien de fois, si je dors dans ton lit, si je couche (fais l’amour) avec toi, si je te propose des choses…si je pars en couilles dans mes délires, si j’envoie une foutue photo de la tour Eiffel à tout va…et j’en passe…excuse-moi mais je ne vais pas te rappeler nos ébats passionnés en détail…c’est clairement tout sauf un détachement émotionnel.
Je pense tout simplement que je suis en paix avec mes émotions. Je les vis sans me poser de questions sur la date de fin, si ça va marcher ou pas entre nous.
Quand tu m’avais posé la question si tu étais juste une nana lambda qui vient du même pays que moi et que c’était juste une case à cocher pour moi (parce que je ne suis jamais sortie avec quelqu’un de mon pays)…bien sûr que non, tu es tout sauf une case à cocher.
Il y a trop de choses qui font que la porte est plus fermée de ton côté que du mien madame. C’est aussi simple que ça 😊

Je fais une soirée chez moi le 12 Septembre, j’invite des potes, elle vient. On passe une très bonne soirée. C’est quelqu’un de très doux et gentil, qui s’intègre vraiment facilement. Mes potes partent vers 4h.

En fermant la porte, elle me regarde et me dit : embrasse-moi.

En m’approchant d’elle : s’il y a bien un truc que tu ne me répèteras jamais deux fois, c’est bien ça :D

Et là elle me dit : emmène-moi dans la chambre s’il te plaît

On s’affale sur mon lit, elle me sort : tu sais, parfois j’ai des moments down.

Moi : ? c’est-à-dire ?

Elle rentre un peu plus dans les détails, m’explique le pourquoi du comment, elle s’ouvre à moi et je ne sais pas pourquoi mais j’avais l’impression qu’elle voulait rompre mais n’osait pas le dire…je reste butée sur une chose, je lui sors : tu sais, j’ai l’impression que tu veux arrêter mais tu n’oses pas. Tu peux me le dire si c’est ça.

Elle : pas du tout, je ne suis pas en train de parler de rupture là. Je me demande parfois pourquoi tu restes. Avec tout ce que je t’ai dit, tu peux toujours partir.

(Moi dans ma tête : elle parle de rupture…mais elle a dit qu’on n’était pas ensemble…je ne la suis pas)

Le lendemain-un dimanche-, elle part en fin de matinée. Je ne me sentais pas bien. Je la trouvais trop compliquée, trop torturée, trop de trucs à régler. Je décide de lui écrire dans la journée pour en parler. Plusieurs échanges par sms et là elle m'écrit:

Elle: je ne sais pas ce que je veux et je maintiens cette affirmation et je pense que c’est ce qui explique mon comportement.
Le fait que tu te laisses vivre tes émotions pleinement comme tu le dis fait que tu te comportes avec moi d’une certaine manière qui fait que je me demande si ce n’est pas décalé entre nous deux et c’est ma manière de te le montrer (qui, je réalise de plus en plus, est assez maladroite)
J’aime passer du temps avec toi ... mais je ne sais pas si je me vois vraiment en couple avec toi demain...
je préférerais qu’on en parle plutôt en direct parce que je sais qu’à l’écrit le message ne passe pas généralement comme on l’imagine

(Son message m'a poignardé. Je ne sais pas, si à ce jour, elle réalise à quel point il m'a blessé et fait douter...à peine le début et elle tirait un peu trop sur la corde)

Moi: Non t’inquiète il est très clair ton message et pas du tout maladroit.
Le fait que tu interprètes souvent mes émotions fait que tu me freines et je dois à chaque fois me poser la question si c’est peu, assez ou beaucoup...ce qui m’amène à faire des calculs et ne pas être moi...tout ce que je ne veux pas.
Il vaut mieux pour nous deux d’arrêter ce flou. Toi, ça te permettra d’arrêter d’hésiter et moi ça me permettrait d’être moi et de ne pas accepter que je sois une hésitation.
Mais je reprends tes mots, c’était génial 🙃

Elle: Tu ne veux plus qu’on se revoit c’est ce que je dois comprendre de ce message ?

Moi: Peut-être qu’il vaut mieux qu’on en parle en direct.

Elle: Je suis d’accord avec toi. Est ce que mardi tu es dispo ? Et est ce que ça t’embête si on a cette conversation chez moi ?

Moi : Oui faisons la chez toi mardi, aucun souci

10 minutes après, elle me réécrit :
Elle: si tu es dispo demain je peux essayer de m’arranger pour reporter et on fait ça plutôt demain ? Parce que je dois t’avouer que ça va me trotter à l’esprit et plus vite on en parle plus vite ce sera clair dans ma tête.

Moi : parfait pour demain alors, je passerai après le travail

Silence radio toute la journée du lundi, j’avais le bide noué. Depuis qu’on se connaît, tous les matins, elle avait le droit à son « Bonjouuuur » (dans notre langue maternelle) sauf aujourd’hui. C’était décidé, ce soir j’arrête. Trop de montagnes russes, ce n’est clairement pas pour moi.

Après ma journée de télétravail, je mets quelques bières dans mon sac à dos et je pars chez elle.

Je monte les 119 marches qui me séparent de son appartement (oui je les ai déjà comptées ^^…sûrement un jour où la jouissance du corps était alignée avec la sérénité de l’esprit). En rentrant, je lui fais un bisou, elle me regarde et me lance : tu m’embrasses quand même ?

Moi : on n’est pas à ça près ! Je m’assois sur son canap et je lui lance : franchement, tu me fais chier. Tout est trop compliqué avec toi depuis le début. C’est usant à force. Toutes les portes sont fermées de ton côté, tu as trop de trucs à régler, accepter, gérer…et moi je vis ce que j’ai à vivre, je ne me pose pas de questions, je suis à l’aise avec mes émotions.

Elle : aujourd’hui, je n’étais pas bien, on dirait que je passais le bac…je n’ai pas eu mon bonjour du matin et ça m’a vraiment manqué. Je ne veux pas que ça s’arrête. Ce qu’on vit là, je veux que ça continue.

J’étais un peu froide et agacée, je lui lance : mais tu as peur de quoi ?

Elle commence à pleurer. Je la regarde : dis-moi, qu’est ce qui te fait peur à ce point s’il te plaît ?

Rien ne sortait de sa bouche. Elle était incapable de parler.

Je lui dis : tu anticipes la fin ? tu as peur de la rupture ? recevoir une claque ?

Elle : je crains cette claque de la fin. Si toi tu peux t’en remettre, je sais que je ne m’en remettrais pas. Comme tu le disais l’autre jour, ton cœur est juste un muscle qui s’en remet après.

Elle m’attendrit, je m’approche d’elle et je la serre très fort. Je lui dis : mais on commence à peine, pourquoi tu vois déjà la fin, tu l’anticipes…tu gâches tout tu ne crois pas ?...On a tellement de choses encore à vivre…Puis si on doit recevoir une claque, bah c’est comme ça, c’est la vie…et surtout on sera deux à la recevoir.

Elle : et puis, il y a aussi le fait que je n’ai jamais été en couple avec une femme (elle a eu uniquement des plans femmes). Avec toi, je compare beaucoup même avec mes anciennes relations avec des hommes et ce que je vis est incomparable alors que c’est que le début…et je sais que je ne dois pas comparer. Je me pose des questions sur mon orientation, j’ai parfois l’impression que je suis lesbienne.

Je lui soulève la tête, essuie ses larmes et je lui souris : tu t’en fous de qui tu es, bi, lesbienne (bon pas hétéro s’il te plaît sinon je ne peux pas te rouler des paloches). Allez arrête de pleurer maintenant. Elle s’agrippe à moi et je la serre fort un long moment.
Vous voulez la vérité ?...en allant chez elle, je n’ai pas mis que des bières dans mon sac…j’ai mis mon pyjama et mon ordi pour télétravailler le lendemain (je me demande toujours si elle l'avait remarqué...)

Dans le fond, je ne voulais clairement pas rompre. J’avais espoir ou besoin qu’elle s’ouvre à moi. Qu’elle me fasse comprendre que je ne rêve pas ce qu’on vit. Et je pense que dans le fond, elle l’avait compris : soit elle ouvre un peu son cœur et me dit les choses soit ça allait se terminer vraiment ce soir-là.

Quand je vous disais que l’amour rend con…
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Pendant les deux mois suivants, on va continuer de se voir, de plus en plus…elle voit tout mon entourage quasiment.

Un soir je lui écris pour l’inviter à manger. Elle me dit qu’elle passerait après le boulot.

Je ne suis pas une grande cuisinière mais quand je cuisine je mets tout mon cœur dedans. Je sors acheter du poisson frais (je n’avais aucune idée de comment j’allais le cuisiner). Dans ma tête j’étais à top chef, je prépare des carottes caramélisées, frites de pommes de terre douce et au four le poisson avec des légumes (je vous passe les détails de comment je l’ai assaisonné ^^). Je nous prends la bouteille de rouge qu’on aime bien. Un vin chilien assez corsé. C’est elle qui me la fait découvrir.

Elle m’écrit quand elle quitte son boulot et me tient au courant au fur et à mesure du trajet.
Et comme je suis quelqu’un d’indisciplinée qui ne tient pas forcément en place, je lui écris : tu as faim maintenant ou tu veux boire un verre avant ?

Elle : on peut boire un ptit verre en attendant la cuisson

Moi : arrête-toi à l’arrêt de bus qui est avant le mien et 5min avant préviens moi, je viendrai te chercher.

Elle : tu prépares quoi ?

Moi : rien

5min avant, elle m’écrit : c’est le prochain

Je sors et je vais la chercher. Vers cet arrêt de bus, il y a un château qui vient d’être racheté par deux jeunes et ils l’ont transformé en bar/resto avec plusieurs espaces super cosy et chill : terrasse chauffée, espace avec transat, ping pong…c’était mi-Octobre, il faisait froid, j’allais l’emmener dans l’espace chauffé.

Elle descend du bus, je la regarde en souriant : on se serre la main ? une bise ? un bisou ? un check ? une pelle ?

Quand je disais une connerie, elle avait tendance à lever les yeux vers le ciel. C’était une de ces mimiques que je trouvais craquante.

Je lui dis : le dîner est prêt mais on peut se poser ici et boire un verre en attendant qu’on ait faim.

Elle sourit et me dit : carrément le lieu romantique !

Moi : pas du tout ! il a l’air sympa et je voulais le tester. Et tu sais que c’est le seul coin vers chez moi.

Elle : c’est dingue, tu ne veux pas admettre que tu es romantique.

Moi : haha mais non tu n’avais pas faim donc autant boire un verre et c’est à 5min de chez moi

Elle : mouais allez viens

On se pose, on boit un verre, elle me raconte sa journée de travail. Travail très prenant, collègue horrible qui lui mène la vie dure depuis 2 ans. Une fois le verre fini, on rentre chez moi.

Je prépare la table, on s’assoit et elle me dit : je trouve ça mignon que tu me prépares à manger. Tu aimes cuisiner ?

Moi : pas spécialement mais je suis motivée quand je le fais pour quelqu’un, j’essaie de le faire bien.

Elle : je suis gâtée.

Moi : tu as de la chance, tu viens avec une batterie complètement déchargée et je te la recharge en 2-2.

Elle : haha au sens propre comme figuré

Ce soir-là, je sentais qu’à travers nos discussions, c’était différent. Quand elle me racontait quelque chose, c’était fluide, elle s’ouvrait vraiment. Quelque part, elle me donnait les clés.

Vous savez ce stade de l’amour où vous sentez que vous donnez les clés à l’autre et que si l’autre le veut, il peut vous faire du mal parce qu’il détient la clé de tout ce qui vous rend vulnérable.

Ce soir-là, elle me filait les clés.
Ce soir-là, je savais que je les avais entre les mains et je me promettais d’en faire bon usage.
Ce soir-là, même au lit, c’était différent. Il va y avoir un lâcher prise à 360°. Même nous, on ne va rien comprendre.

Le 18 Octobre :
Moi : dispo ce samedi ?
Elle : Yes, on fait quoi ?
Moi : S’envoyer en l’air
Elle : on le fait déjà ça non ? haha
Moi : là ça va être un peu différent, on va monter au 7ème ciel deux fois dans la même journée :D
Elle : je déteste quand tu me fais ça lol, t’as prévu quoi ? dis-moi je suis curieuuuuse
Moi : Tu veux que je te fasse une devinette ?
Elle : ouiii, j’adore ça
Moi : C’est un jeu qu’on a commencé depuis qu’on se connaît
Elle : je suis déjà perdue…qu’on a commencé à jouer ? mais tu n’aimes pas les jeux…
Moi : Disons que j’ai commencé à le jouer sans le vouloir et après tu t’y es mise aussi.
Elle : hum…je pense savoir. C’est vers quel coin ?
Moi : Si je te dis précisément tu vas deviner direct. Disons que c’est vers Edgar Quinet. Et avec l’histoire du 7ème ciel, ça devrait être plus facile.
Elle : Ah mais le 7ème ciel, je l’ai pris au premier degré.
Moi : hahaha toujours au sens propre et figuré
Elle : on va monter en haut de la tour Montparnasse pour voir la tour Eiffel ?
Moi : bingoooo, franchement tu es trop forte. Elle nous domine depuis quelques mois. Allons la dominer quelques minutes.
Elle : mais tu as le vertige, ça va aller ?
Moi : mouais, je prendrai mon médoc et on y go.

Sans le vouloir, notre histoire a été autour de cette Tour. A chaque fois que l’une de nous passe devant, elle envoyait la photo à l’autre.

Je l’ai sous toutes ses formes, toutes saisons confondues. Des photos basiques, d’autres artistiques. C’est devenu notre jeu. Peut-être qu’au fond, on était toutes les deux romantiques mais on ne voulait pas se l’avouer. Je pense que toutes les deux on avait peur de la claque de la fin.

Jusque-là, aucun mot doux n’a été échangé entre nous. Pas de « je pense à toi », encore moins « tu me manques », et encore moins un « je t’aime ». Rien. Nada. Nothing.

Sans le vouloir, elle m’a bloquée. Je suis plutôt du genre à le dire assez facilement mais avec elle, ça ne voulait pas sortir. Ce n’était pas le manque d’envie mais plus son côté compliqué qui me freinait. Je pense que j’avais peur qu’en ouvrant le robinet de l’amour, j’allais la perdre.

Un soir, elle était de sortie chez des potes, vers minuit, je reçois un sms :

Elle : je suis dans le uber, je rentre. J’aimerai bien faire demi-tour et mettre une autre adresse pour aller ailleurs 😊

Je pense que c’était, de loin, sa phrase la plus romantique…en 6 mois lol

Heureusement que sa gentillesse, sa douceur, son attention et son désir trahissaient le blocage de sa bouche.

Le 24 Octobre : crémaillère dans mon nouvel apt. Elle est là, fait connaissance d’une autre partie de mes potes. Soirée posée à discuter, fumer et boire. Tout le monde dort chez moi. Le lendemain, au réveil, ma pote avait envie d’un ptit déj salé avec une spécialité de mon pays. On se charge de la cuisine à deux étant donné qu’on a les mêmes origines (en tant que couple ? aucune idée…je ne sais même plus ce qu’on est).

Elle m’avouera plus tard qu’elle avait adoré ce moment dans la cuisine à deux.

Fin Octobre : reconfinement ou re-couvre feu…je ne sais plus tellement on en a eu.

Je prends plusieurs rdv chez ma kiné (qui est près de chez elle). On se voit, on passe de plus en plus de jours/nuits d’affilée ensemble.

Le 12 Novembre: je suis chez moi, dans ma cuisine, posée à fumer une clope. Je reçois un message de sa part :

Elle : je suis vraiment désolée, j’étais distante ces derniers jours (je le confirme), j’avais besoin de réfléchir. Est-ce que tu aurais une disponibilité aujourd’hui ou demain pour qu’on s’appelle ? j’aurai aimé qu’on se voit mais avec la situation actuelle, ça complique les choses.

ça ne sent pas bon...ça pue !
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Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Moi : tu peux m’appeler quand tu veux
2min après, elle m’appelle
Moi : Hellooo
Elle pleurait au téléphone
Moi : hey mais non, ne pleure pas =)
Elle en pleurant : je suis vraiment désolée
Moi : mais non ne t’inquiète pas, je comprends. Tu veux qu’on arrête c’est ça ?
Elle : oui…je ne sais pas ce que je veux (tout en pleurant, incapable de me parler).
Moi : Hey, ne t’inquiète pas, ce n’est pas grave (mais ma mémoire a gravé la phrase : « je ne sais pas ce que je veux »)
Elle : (j’entends encore ces cris du cœur quand elle pleurait, quand ça sort du cœur et qu’on a tellement mal) : je ne te remercierai jamais assez pour ces 6 mois. Tu m’as teeeellement apporté…
Moi (je ne sais pas comment je fais mais souvent dans ces situations, je garde la face et limite l’autre pense que je m’en fous) : Il n’y a rien de grave tu sais…c’était très bien et j’ai adoré. Ce n’était juste pas moi et ça arrive.
Elle : …oui…
Moi : tu fais attention à toi d’accord ?
Elle en pleurant: oui…toi aussi…
Moi : bisous

Je raccroche. Je pose mon téléphone, je le regarde longtemps. Je me serre un verre de Gin et là les larmes ont coulé. Tout doucement. Il était midi et quelques…un gin à midi…puis merde, on s’en fout des règles qui n’ont pas de sens.

J’ai tout essayé, j’ai été moi du début jusqu’à la fin. Aucun faux pas. Le boulot à faire est plus de son côté que du mien. Je me suis promis de la laisser partir.

Le lendemain je me remets sur l’appli de rencontre, j’avais besoin de discuter, parler d’autre chose, ne pas penser tout le temps à tout ça. Je vois qu’elle y est. Elle est pire que moi !

Le 19 Novembre : je reçois un message.
Elle : tu me manques…je sais que je ne devrais pas t’écrire mais bon.
Moi : tu trouveras mieux sur l’appli !
Elle : Merci ! Certainement, toi aussi !

Le 22 Novembre , je craque :
Moi : A mon tour. Je viens de tomber sur cette carte postale (je lui envoie la photo). Je t’avais dit que j’allais te l’envoyer en quittant l’expo mais je ne l’ai jamais postée parce que je ne savais pas comment tu recevais ton courrier (elle n’avait pas de boîte aux lettres). Et je n’ai jamais été douée à écouter mon cerveau alors saches que tu me manques aussi.
Sur cette carte, je n’ai rien écrit à part une citation : « l’innocence est la meilleure défense de l’enfant » Lao Tseu.
Elle : Hey ! Tu avais tout bon sur l’adresse. La citation est cool 😊 On a passé un bout de temps ensemble, je pense que c’est normal. Et je n’ai pas écouté mon cerveau non plus 😊
Moi : tu veux que je te la poste ? ou on s’en fout maintenant ? lol
Elle : c’est à toi de voir si tu veux toujours me l’envoyer ou pas. En tout cas, pour ma part, je ne dirai pas non. La mienne en plus avait pris l’eau à cause de la pluie ce jour-là. Et ps : je ne m’en fous pas, you meant something for me. Ça n’a pas marché that’s a fact mais ce n’est pas pour autant que ce qu’il y a eu est insignifiant à mes yeux.

(Encore une fois, ma mémoire enregistre : « ça n’a pas marché… »…Hein ? mais est-ce qu’elle se pose les vraies questions…puis cette manie de me foutre des bouts de phrases en anglais m’énerve…surtout maintenant…ça sonne détaché, ça me met hors de moi !)

Moi : Je te la posterai alors dès que j’aurai une enveloppe et un timbre. Et je n’ai pas dit que tu t’en foutais, je ne l’ai jamais senti comme ça ne t’inquiète pas. Je sais que dans le fond, on a eu raison 😊

Les jours qui vont suivre, elle va m’écrire. Soit pour me dire qu’elle a fait un test pcr, qu’elle n’est pas covidée, qu’elle a reçu ma carte postale…je n’arrivais pas à avancer et tourner la page. Elle ne m’aidait pas. On ne s’aidait pas. On n’arrivait pas à couper…mais je savais aussi que je ne pouvais pas discuter normalement avec elle sans rien ressentir et mon ptit cœur avait quand même un peu mal…c’était encore trop frais.

Moi : je t’ai écrit un mail, je ne savais pas trop quand est-ce que j’allais te l’envoyer mais peut-être qu’aujourd’hui, tu as besoin de le lire. J’avais l’impression que tu te tâtais : continuer de me parler ou pas…
Elle : non non, je ne me tâte pas dans ce sens-là.
Moi : je t’envoie le mail, il t’apportera un peu de paix je l’espère =)
Elle : go

Email :
« Je ne sais clairement pas par où commencer mais j'ai toujours appréhendé et détesté cette étape de la vie : les gens rentrent dans nos vies et finissent par partir. On redevient des étrangers. C'est l'une des choses qui fait le plus mal au cœur.

Je voulais laisser passer quelques jours avant de t’envoyer ce mail…Je mets toujours du temps à encaisser et digérer certaines émotions et je n'ai jamais été douée pour dire les choses en face et de façon claire et limpide.

Déjà MERCI du fond du cœur pour ces 6 mois. Malgré tout ce que tu peux penser ou croire, j'ai apprécié chaque moment sans aucune exception.

Tu es quelqu'un de très bien et n'en doute jamais s'il te plaît. Même si tu as souvent cru que tu ne m'apportais rien, que je donnais plus, que c'était déséquilibré, saches que tu donnes bien plus que ce que tu ne penses.

Je vais juste te citer en vrac certaines choses qui me viennent à l'esprit là maintenant et où tu donnais à ta manière aussi
•La première nuit avec toi...la toute première hein, celle où on était bourrées au mezcal...tu m'avais recouvert la nuit et c'était chou...tu l'as refait plusieurs fois après.
•Cette progression visible de passer du noir...au rouge...à l'orange...c'était chou...c'était ta façon de t'ouvrir. Malheureusement, je n'ai pas atteint le niveau vert (je me crois sur mario kart^^)
•Ta façon de (m')embrasser m'enveloppait de tendresse et de douceur et c'était très agréable. Tu sais, souvent j'ouvrais les yeux pour te regarder. Oui je trichais mais c'est comme ça qu'on grave certaines images =) (tu connais mon problème avec la mémoire, la photo, les souvenirs...Cette 2ème vie que je prépare).
•Ta façon de te blottir et tes baisers post jouissance transmettaient à leur manière des messages et c'était très chou
•Tu avais cette capacité de me rendre sereine et c'était reposant, merci du fond du cœur pour ce bien-être temporaire !
•Quand tu m'avais sorti que tu ne te trouvais pas à la hauteur, sur tous les plans, j'avais justement envie de te crier : mais si, évidemment que si !
•Tu es une belle personne, d’une gentillesse et d’une douceur extrême et c'est teeeellement chou...tes ptites mains "pourries" (lol) me calmaient
•Pour répondre à ta question : "Et toi, qu'est ce qui fait que tu es avec moi ?"... "ma réponse était : parce que c'est comme ça"...cette réponse est à la fois vraie et fausse. C'est vrai car il n'y a pas forcément d'explications claires...le combo de tout ce bordel mignon m'allait bien. C'est faux parce qu'en vrai, tu as juste réussi à me toucher. Tu sais, on ne reste pas avec quelqu'un parce qu'il est juste "sympa et cool".
•Et je passe tous les moments où tu as partagé tout ce que tu regardais, écoutais, appréciais faire, ce que tu adorais manger ou boire...c'est une forme de don aussi

Je te demande pardon si, maladroitement, j’ai sorti des phrases qui t’ont vexée. Sache que j'ai été ravie de t’avoir connue et partagé un petit bout d'histoire en ta compagnie.

Pour résumer, ce n'était juste pas moi et ce n'est pas grave.
Ce que tu m'avais dit la nuit du 12 Septembre aurait dû m'alerter et j'aurai dû camper sur ma position le 14 en arrivant chez toi...mais bon, j'aurai laissé mon cerveau guider la suite...et il le fait assez souvent dans ma vie de tous les jours alors quand il s'agit d'histoire de cœur, je laisse ce dernier avoir un peu de coui**** et prendre les commandes.
Et ça n'a pas loupé le 12 Novembre. (à croire que tu kiffes ce chiffre ^^)
On a eu le mérite d'avoir essayé et j'ai adoré.

Je te souhaite une vie remplie de bonheur, des rêves à n’en plus finir, des voyages, des milliers de parties de jambes en l'air...mais surtout un Amour décoiffant.

Tu as laissé un vide à ta manière, tu vas me manquer, ne change surtout pas et fais surtout attention à toi

N’hésite surtout pas si un jour ça ne va pas et que tu as besoin de refaire le monde avec une bouteille dans la main

Je ne te donne pas de rendez-vous là maintenant mais à un de ces jours…nos chemins finiront peut-être par se recroiser dans une des rues de notre ville natale ou à Paris...et qui sait, peut-être même en bas de la Tour Eiffel :))

Merci pour tout ça, je t'embrasse tendrement !
(ne me réponds pas s'il te plaît)

PS: j'ai fait exprès d'utiliser cent fois "c'est chou" hahaha
PS1: oui je te le reconfirme, j'ai un problème avec les dates lol
PS2: tu sais, j'ai une photo de ce fameux pique-nique en indoor

Elle a mis 15min à me répondre. Si je la connais bien, je pense qu’elle a pleuré.

Elle : tu ne veux pas de réponse donc je n’en ferai pas. Juste un merci pour tout ce que tu dis. Et te connaissant, ça ne m’étonne pas que tu aies une photo du pique-nique :D j’ai eu des ruptures matures dans ma vie. Là j’ai l’impression que c’est une rupture douce et c’est beau mais ça la rend plus difficile dans un sens. La rupture est dure mais ça ne veut pas dire que je ne veux plus te parler mais juste que tu me manques et que je pense encore à toi…

Moi : j’ai failli sortir une blague mais ce n’est pas drôle. J’ai failli te dire : « il a fallu rompre pour que tu me dises des mots doux…continuons comme ça hahaha »

Elle : haha si si c’est drôle.

On avait même prévu de se faire une bouffe. Et là je me suis dit : non non non ! c’est de la torture. J’ai mal au cœur.

Le 26 novembre , je vais lui écrire
Moi : Tu sais, je pense que ce n’est pas une bonne idée le dîner ce soir. Je me dis qu’on brûle un peu les étapes. Je ne pourrais pas te voir et faire semblant de ne rien ressentir.
Elle : je vois ce que tu veux dire et je me pose la même question…
Moi : Je comprends mieux mes exs quand elles coupaient les ponts un moment
Elle : Faisons ça alors =) ça facilitera certainement le processus. Je te laisse calculer le temps moyen hahaha tu as plus d’expérience
(ce n’est même pas drôle !!!)
Moi : ☹
Elle : ce n’est qu’un au revoir !
Moi : je déteste aller contre mon cœur ! Prends soin de toi :* !
Elle : ☹ toi aussi…
Et je coupe ! je mets un point, pas de virgule, pas de point-virgule. Un vrai point !
Koala3080
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Re: Un jour tu liras notre histoire

Message par Koala3080 »

Ma vie se résumait à boulot, métro, dodo. Je pensais tout le temps à elle. Je lui souhaitais d’être bien, heureuse mais mon cœur souffrait. Elle manquait à ma vie. Je ne pensais pas que j’allais retomber amoureuse 12 ans après mon premier amour. Je pensais gérer, j’étais même convaincue que ce qu’on vivait était passager. Elle a tellement soufflé le chaud et le froid que j’y ai cru aussi : ce qu’on vit est juste une question de temps sans label comme elle aimait préciser à chaque fois.

Un soir, j’étais posée chez moi avec mon verre de Gin et je me fais la réflexion : je n’ai aucune photo de nous deux. On dirait que ces 6 mois n’ont jamais existé. J’étais vraiment triste. Je n’ai jamais osé nous prendre en photo parce qu’elle détestait ça.

J’en parle avec une très bonne amie qui me lance : j’ai 3 photos de vous deux. Le jour où vous avez préparé le ptit déj salé, je vous ai prises en photo parce que je trouvais que vous étiez tellement complices et c’était mignon 😉

She made my day ! (à moi l’anglais maintenant)

Le 9 Janvier 2022 : soirée chez une pote qui a une vue magnifique sur quoi ? la dame de fer ! Je n’en pouvais plus de la voir. Je me rappelle que ce soir-là, elle était à moitié allumée, je sors mon tel et je la prends en photo. Je ne l’ai jamais vue moitié éteinte. Je la poste sur instagram avec un commentaire: « à moitié éteinte mais elle regarde toujours vers le haut ». Je pense que ce commentaire s’appliquait à moi aussi à ce moment-là…
Elle aime la photo.
Même ça, ça m’énerve lol. Tout m’agace parce que tout me ramène à elle.

Le 10 Janvier 2022, je suis dans le taxi, je passais l’aprèm et la soirée chez mon frère, je reçois un message, je reconnais le numéro (pour avancer, pour ne pas craquer, j’ai supprimé son numéro), mon cœur a bondi et s’est barré du taxi :

Elle : Hey ! Je te souhaite une très belle année, tous mes meilleurs vœux de bonheur. J’espère que tu vas bien. Je suis dans le uber, je viens d’atterrir et je rentre chez moi (elle est rentrée voir ses parents). Ma mère tenait à t’envoyer (et à ton frère) des gâteaux (mon frère avait rendu service en ramenant un médicament à sa maman). Dis-moi si tu veux passer les récupérer, si tu préfères que je passe te les déposer ou si tu veux qu’on se voit ailleurs 😊

Je mets 30min à lire le message, à me demander si je réponds ou pas. La politesse l’exige mais je savais que j’allais revenir à la case départ. Je finis par répondre.

Moi : Hello. Merci beaucoup, je te souhaite une excellente année à toi aussi, tous mes meilleurs vœux. Tu remercieras sincèrement ta maman, c’est très gentil et tu lui diras que j’ai récupéré les gâteaux mais tu peux les filer à un de tes potes. Ça fera bien des heureux. Bisous

Elle : ils ont chacun leur part déjà mais je comprends…

Je réfléchis, je me torture le cerveau mais le cœur finit toujours par prendre le dessus, je cède : ok je vais les récupérer, dis-moi quand tu es dispo.

Elle : Je suis dispo là et jusqu’en fin d’aprèm et je peux aussi passer te les déposer. Et si tu préfères ailleurs, dis-le-moi et on s’y retrouve.

Moi (je pense sincèrement être folle) : si tu veux passe, je préparerai à manger. J’arrive chez moi dans 20min. Je n’ai pas d’alcool.

Elle : tu sais, on peut manger sans boire 😊 je vais me doucher et j’arrive

(J’ai écourté l’aprèm/soirée chez mon frère. J’ai sauté dans le premier taxi et je suis rentrée chez moi)

Durant le trajet en uber, je parlais avec moi-même : tu ne lui parles surtout pas de votre passé, juste de ses vacances. Je me suis bien briefée.

Ça sonne à la porte, j’ouvre et je la vois. Elle s’était coupé les cheveux. Ça lui allait merveilleusement bien.

En gardant la meilleure face possible, le meilleur détachement émotionnel, j’ouvre avec un grand sourire. Je lui fais la bise, on s’installe dans ma cuisine, on papote. Je lui pose des questions sur ses vacances. J’étais incapable de la regarder dans les yeux. Je fuyais ses yeux noisette en forme d’amande pour ne pas craquer.

Elle sort le plateau de gâteaux, je la remercie.

Il est déjà 19h. Je la regarde et lui dit : je n’ai pas de vin mais j’ai une bouteille de champ’, ça te dit ?

Elle : si tu veux l’ouvrir, allons-y

On se met dans le salon, on boit et on papote.
Plusieurs fois, j’ai senti qu’elle voulait parler de « nous ». Je sentais qu’elle avait ce besoin de s’expliquer ou d’en parler. J’esquivais. La coupe du monde de la fuite m’a toujours été décernée.

A un moment, elle prend sa flûte, me regarde, la boit cul sec et me dit : c’est parce que j’ai bu que je vais dire tout ça :

Ça fait plus d’un mois et demi qu’on ne se parle plus. J’ai fumé tous les jours (pas des clopes !). Si je te dis le nombre de grammes que j’ai consommés. Durant toutes mes autres ruptures, je n’ai jamais pensé à la personne pendant tout ce temps-là, tous les jours. Pas un jour sans que je pense à toi. J’ai commencé une thérapie, c’est ma 5ème séance cette semaine…accompagne-moi là-dedans. Je sais que ça ne sera pas facile tous les jours, j’ai un boulot monstre à faire pour me détacher de tous mes traumas mais avec du travail, j’y arriverai.

(mon cerveau : whaaaaat ! accompagner en tant que qui et en quoi ???? et à tout cela, on rajoute la fumette…trop de trucs à gérer)

Elle était installée à un bout du canapé…moi, à l’autre bout. Toutes les deux couvertes avec le même plaid. Nos orteils se touchaient (ce détail n’a aucune importance à part souligner ma mémoire de folie). Je la regardais parler et ça fusait dans ma tête. Mon cœur, lui, était serein. Il l’aime. Point barre. Mon cerveau ?...il était paumé. J’étais vraiment contente qu’elle ait eu le réflexe de se prendre en charge.

Je la regarde et je lui rappelle tout ce qu’elle a dit pendant la rupture. D’ailleurs, je ne connaissais toujours pas le motif de cette rupture. La peur ? le fait que je sois une femme ?...aucune idée. Je ne voulais pas savoir.
La première phrase qui sort : tu n’as pas attendu 24h pour te remettre sur l’application.
Elle : ça ne veut tellement rien dire et toi-même tu le sais ! j’avais juste besoin de me mentir et croire que je passe à autre chose. Elle sourit et me dit : si tu m’as vue c’est que tu étais dessus aussi. Je pensais que c’était ta pote qui m’avait vue vu que j’avais vu son profil et ne suis jamais tombée sur le tien.

Je me lève et vais dans la cuisine fumer une clope. Elle me rejoint, on fume. Elle me regarde, s’approche de moi, sa main voulait me toucher : c’est horrible parce que là j’ai juste envie de te serrer fort et t’embrasser mais te connaissant et ta fierté, tu vas m’envoyer chier.

Je la regarde : ne le fais surtout pas s’il te plaît !
Elle fait une mimique toute triste et me dit : bien sûr, je ne ferai rien que tu ne veux pas.
On finit notre clope et on revient dans le séjour. On descend la bouteille. Elle me regarde et me dit : c’est à quelle heure le couvre-feu ici ?
Moi : Tu viens de le dépasser d’une heure.
Elle : ah merde, je ne savais pas vu que je n’étais pas là pendant deux semaines.
Moi : tu n’es pas à la rue, au pire, tu peux dormir ici.
Elle : t’inquiète je dormirai sur le canapé
Moi : Je ne m'inquiète pas. Canapé ou dans le lit, peu importe. Tu me connais. Arrête de faire semblant 😊
Elle : je n’ai pas peur de toi mais de moi !
Moi : oh non, ne t’inquiète pas, quand je décide qu’il n’y aura rien, il n’y aura vraiment rien.

On va dans la chambre, on s’allonge et on continue de parler en regardant le plafond.
Moi : tu sais ce que j’ai fait durant ce 1 mois et demi ?
Elle : non dis-moi
Moi : j’ai relu nos 6 mois de conversation.
Elle me regarde surprise
Moi : Tu sais qu’il y avait des échanges trop mignons ?
Elle : je n’en doute pas
Moi : j’ai carrément un album sur mon téléphone, il s’appelle « tour Eiffel », je ne voulais rien oublier. J’ai tout gardé précieusement.
Elle : ce matin, dans l’avion, en arrivant je l’ai vue de loin. J’ai pensé à toi. Elle était minuscule, j’ai pris une photo, je te montrerai.
Moi : c’est fou, on n’a pas tenu 6 mois…tu te rappelles quand je te l’avais dit : « si on tient d’ici la fin de l’année, parie ce que tu veux, tu l’auras »…Et tu sais ce qui m’a fait mal ? j’avais déjà notre cadeau pour nos 6 mois. On n’a même pas pu en profiter. On n’avait aucune photo de nous deux…on n’a jamais été au cinéma ensemble. Je ne connais personne de ton entourage.
Elle : j’avais pensé la même chose quand on s’est séparées. Je n’avais aucune photo de nous, j’ai trouvé ça triste !
Moi : tout ça parce que tu es chiante, tu as peur. J’ai pu récupérer 3 photos de nous.
Elle : ah bon ?
Je lui raconte pour ma pote qui nous avait prises en photo.

A un moment, elle vient se blottir et me dit en pleurant : Tu sais quand je venais te voir, quand je montais les marches, j’avais toujours ces espèces de papillons dans le ventre. J’ai découvert ce que c’était avec toi. Tu me fais ressentir des choses et je n’arrive pas à gérer tout ça. On ressent tellement de choses, on ne peut pas laisser passer tout ça. On mérite une chance.
Elle enchaîne : je t’ai déjà dit comment je voulais appeler mon enfant si jamais j’en ai un jour ?
Moi : non ça ne me dit rien
Elle : je pense que je ne te l’ai jamais dit. Depuis toujours, je me disais que si j’ai une fille, je sais déjà comment je vais l’appeler. Ton prénom…j’ai toujours adoré ce prénom…donc quand je t’ai rencontrée, je savais que peu importe l’issue de notre relation, il faudrait que j’en trouve un autre.
Je me redresse, je la regarde et je lui dis : Si on se remet ensemble, ça sera notre dernière cartouche. Si on l’utilise, il n’y en aura plus, tu le réalises ?
Elle me dit : je sais…mais je veux qu’on l’utilise. On la mérite.

Je m’approche d’elle et on s’embrasse.

De tous les baisers que j’ai pu échanger dans ma vie, j’adorais les nôtres. Au-delà de la douceur de ses lèvres (ma main à couper que c’est de la soie), elle avait tendance à lâcher un petit gémissement quand je l’embrassais. Je ne lui ai jamais dit mais elle m’embrassait passionnément et tendrement à la fois et à chaque fois et pour moi c’était le meilleur médicament au monde.

On se couche à 4h du matin. Il y avait beaucoup de désir cumulé en un mois et demi et qu’il fallait évacuer.
Elle : c’était trop bon
Moi : c’est toujours trop bon…mes voisins ont dû t’entendre lol
Elle : à ce point ?...je ne pensais pas mon corps capable de ressentir tout ça…c’est fou ce que tu me fais ressentir
Moi : ça s’appelle de l’amour madame
Elle sourit timidement
Moi : allez au dodo, petite ou grande cuillère ?

Et c’est reparti pour un tour…
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