Les pompiers constatent d'ailleurs trop régulièrement que des médecins sont incapables de faire correctement des gestes de premiers secours. Ils peuvent être de très bons généralistes, mais ne pas (ou plus) savoir comment agir face à une urgence vitale...Chrysé a écrit :Je pense qu'on "bourre" les futurs médecins à bloc en théorie, mais pour ce qui est de la "pratique" humaine, ce serait plutôt "démerdez vous sur le tas !" la nuance, l'équilibre entre "se blinder" face à la mort et ses différents visages et garder un part d'humanité est souvent bien difficile. Et pas que pour les médecins...
Je n'ai pas eu le sentiment d'être autoritaire ou méprisant, mais si certains l'ont ressenti comme ça, ce n'était évidemment pas volontaire et j'en suis désolé.Chrysé a écrit :et à mon sens XIII serait plus volontiers ferme dans son propos que réellement injonctif au sens ou ce n'est ni le lieu ni le moment de l'être... Je ressens une passion, celle entre autre de nous faire partager ses connaissances mais aussi peut-être une vraie révolte face à tant d'indifférence parfois ou manque de solidarité, mais surtout il ne comprend pas forcément que les français en général soient si peu enclin à se former aux premiers secours, néanmoins chacun est libre aussi de resté sur ses positions et de ne pas se laisser influencer par ses idées sur la question...
Je dis comment il faut faire les choses, parce que les gestes de premiers secours ont été longuement étudiés par des gens qui savent, et ces gestes changent d'ailleurs de temps en temps parce qu'on a constaté, avec l'expérience, qu'un geste différent était plus efficace. Tant qu'à faire, il est donc préférable de faire le bon geste, pour être le plus efficace possible et minimiser les risques d'aggraver le cas de la victime.
Chacun est évidemment libre de dire "apprendre les gestes de premiers secours, ça me gonfle, ça ne m'intéresse pas, je m'en fous éperdument et je ne le ferai jamais". C'est la liberté de chacun. Par contre, je n'aimerais pas être à la place de cette personne si un jour, par malheur, un proche a devant elle un accident cardiaque et que cette personne sera impuissante, ne sachant pas quoi faire.
Quel poids aura-t-elle sur la conscience ensuite ? Je le dis d'autant plus facilement que pendant des années je me suis dit que je devais faire une formation à ces gestes, et que j'ai attendu beaucoup trop longtemps avant de m'y mettre. J'ai eu le chance de ne pas être confronté avant cela à un accident, mais si c'était arrivé, je pense que je m'en serais voulu de ne pas avoir pris le temps de me former.
Ce que tu dis est très intéressant, Chrysé. La dimension humaine est essentielle. Il faut parler à la victime. Même si on ne sait faire aucun geste technique, il faut lui parler, se mettre physiquement à son niveau (c'est à dire s'accroupir, si elle est allongée, pour se rapprocher d'elle, la rassurer, lui tenir la main (c'est très important aussi, ce contact physique), et lui parler jusqu'à l'arrivée des secours).Chrysé a écrit :Il serait interessant de savoir ce qu'une personne sans connaissances "techniques" peut faire... car couvrir la victime, la toucher, rassurer ou calmer l'entourage, soutenir la victime moralement, la tenir consciente, éveillée peut aussi avoir son importance... et ça on en parle rarement; les victimes ne sont pas que des corps mais des esprits aussi et l'assistance psychique est pour beaucoup dans la survie...parfois... et ça tout le monde pourrait le faireParfois on meurt dans la détresse la plus totale une voix qui vous parle simplement et une main qui se tend n'est pas dénuée d'intéret ! C'est juste... de l'amour !
Un truc tout simple aussi, c'est en effet de couvrir la victime. En général, une victime a froid, donc la couvrir (avec n'importe quoi, ne serait ce qu'un pull ou un manteau posé sur elle), c'est important.
Et puis appeler les secours en étant le plus efficace possible. Il faut dire ce qui s'est passé, à quel endroit, le nombre de victimes, la gravité de leurs blessures, les gestes éventuellement effectués par le secouriste, les risques éventuels, et donner son numéro de téléphone. Puis répondre aux questions et ne surtout pas raccrocher avant d'en avoir eu l'autorisation.