Pas de gérontophobie de ma part, rassurez-vous ; n'oubliez pas que je suis une
vieille marquise ! Simplement je trouve qu'il n'ya pas assez d'équilibre dans l'âge des élus, à l'image de la société tout simplement ; sommes-nous encore dans un système tribal où le conseil des anciens prend les décisions ?
Je suis le premier à être conscient des dangers du "tous pourris", on sait, par l'expérience du XXe s., où il conduit... Ceci dit, je crois qu'il y a besoin d'un vrai renouvellement de la classe politique. Les seuls hommes et femmes qui voudraient apporter des idées neuves ont le bec cloué par leur parti, soyons réalistes. Voir toujours en piste des gens qui ont déjà exercé le pouvoir, à droite comme à gauche, et se sont lamentablement plantés, je trouve ça affligeant.
Ce qui doit faire peur, ce n'est pas mon discours volontairement provocateur (ça aussi, nous l'avons largement perdu, le sens de la vraie impertinence...et nous méditerranéens avons le sang chaud, sans être méchants pour autant : chez nous, on appelle ça "discuter", ce qui impressionne toujours beaucoup les gens venus d'ailleurs

), mais l'absence de leçons que nos hommes politiques ont tiré du passé, autant d'ailleurs que la population elle-même... Nous sommes au XXIe s., il faudrait peut-être en finir avec les idéologies éculées qui se sont toutes lamentablement effondrées à la fin du XXe s.
Le danger n'est pas là, dans le fait de douter de ces gens qui nous gouvernent. Il est dans l'inconscience avec laquelle ils jouent avec le feu (sans jeu de mot douteux). Dans leur souci d'asseoir leur propre parcelle de pouvoir. J'ai beau être un rêveur qui voudrait croire que le monde peut changer, je ne vois rien dans le monde politique d'aujourd'hui qui annonce de vrais changements. Et pourtant il en faut des changements, et vite. Les démons du passé sont à nos portes ; avons-nous à ce point négligé les leçons des dernières présidentielles ? Allons-nous attendre patiemment que les extrêmes finissent par tirer leur épingle du jeu ? Voilà le sens de mes propos, qu'on ne s'y méprenne pas.
PS : Shana, pas de souci ("mafish mushkila", comme on dit en égyptien), nous débattons et je ne me formalise pas, rassure-toi. Hey, Pulp, je ne voulais pas te faire peur : ce sont les enjeux qui font peur, et je suis sans doute fort maladroit dans mes propos... Hey, dites-moi que vous m'aimez quand même.
