Quitter le nid.

[Elisa]

La question...

On va dire que la première fois a été l'année dernière, quand j'ai fait une colloc et encore elle a duré 3mois, donc...
Cette année je suis en colloc et je ne rentre que le week end et encore ça dépend,ça fait du bien d'être indépendante, je me gère toute seule.
Etant en colloc avec ma demi-soeur, on va dire que je suis encore dans le "nid"
Mais le plus dur c'est le fait d'être loin de mon père, ma mère est décédée quand j'étais en primaire et depuis mon père est la personne sur qui je me repose beaucoup, beaucoup trop sans doute, j'ai l'impression d'etre paumée quand il n'est pas là ou alors j'a peur de ne pas prendre de bonnes décisions,j'ai besoin de lui téléphoner souvent...Je suis encore un peu gamine de ce point de vue là...mais ça va évoluer ! Sinon ma petite soeur est quelqu'un qui me manque tout le temps, avec mon petit frère c'est différent, je ne sais pas pourquoi...
Bref il y a encore du boulot !
Mais j'y arrive de mieux en mieux...le nid est de plus en plus loin

[fanathyk]

Je vous dirais ça quand je serais partie de mon chez moi.
Environ 6 ans, d'après ma mère et l'état de ses finances.
Environ moins, d'après moi et mon envie d'indépendance. Quitte à partir à 500km je m'en fous, le cocon familial m'importe peu, il m'englue surtout.
Ouiii, mais c'est parce que tu reste jamais super longtemps loin d'euuuux... Oui mais non, quand je pars ils ne me manquent pas, ça a toujours été ainsi. Donc, vivement que mon envie d'indépendance et moi nous prenions un appart'. J'ose espérer qu'envie d'indépendance va payer la moitié du loyer, c'est la moindre des choses.

[Roxane.]

Merci pour vos réponses.

Ah bon? Moi, c'est le contraire. Bon, je suis pas encore parti, vraiment pas, mais je sais que ma mère s'emmerdera toute seule, quand je serai parti. Elle n'y arrivera pas toute seule. Et ça me saoule.

C'est pour ça que j'ai longtemps hésité à partir depuis que j'ai mon cdi en poche, je culpabilise de la laisser seule mais de toute façon, ça arrivera bien un jour, je ne vais pas vivre chez ma mère éternellement. Encore heureux.

Si tout se passe comme prévu (d'ailleurs je n'ai pas encore assez prévu la chose), je m'en vais début décembre. Je me prépare à m'en prendre plein la gueule au début vu l'état de mon indépendance actuellement. C'est-à-dire faible. Mais j'ai confiance, sur ce coup-ci j'ai confiance. J'avance un peu à la je-m'en-foutiste comme à mon habitude. Suite au prochain épisode...

[-McPhee-]

Normalement je pars de chez moi à la fin de l'année... Ca dépendra des résultats de mes études cette année mais ça devrait aller...

J'ai à la fois réelement envie de partir pour être "libre", voir ce que c'est la vie seul: les responsabilités, faire les courses,... Et puis aussi faire ce que je veux, dormir avec qui je veux,... sans avoir à me justifier.

Mais aussi j'ai peur de partir car on forme une famille trés unie.. Ma mère m'a déjà prévenue qu'elle l'accepterait mais que ça serait trés trés dur pour elle...

Bref wait and see, j'ai hate quand même

[Péronnelle]

Ca s'est passé assez naturellement pour ma part. Lorsque j'ai décidé de partir dans une autre ville pour mes études, j'ai pris une chambre d'étudiant dans une maison où vivaient 11 autres filles et je rentrais tous les week-end (la plupart des jeunes font ça en Belgique, le pays est assez petit, la Wallonie encore plus ^^). Ce fut un réel soulagement, pour moi et pour mes parents.

Je n'ai pas eu l'impression d'être plus libre, ils me laissaient déjà gérer ma vie plus ou moins comme je l'entendais. Par contre, que de tensions évitées. Ma maman a enfin compris que, non, ce n'était pas moi qui mettais toute la maison en désordre étant donné que celui-ci persistait en mon absence . Il faut savoir que j'ai toujours été le "mauvais caractère" de ma fratrie, et que mon départ a soulagé tout le monde, moi en premier. Je me suis sentie beaucoup plus zen, beaucoup moins sur les nerfs maintenant que je me prenais en main moi-même. La première année, mes parents me répétaient sans cesse: "Que tu es gentille quand tu n'es pas là!" . Oui, j'étais gentille, et j'ai appris à aimer le cocon familial lorsque je rentrais le week-end. En fin de compte, mon départ m'a rapprochée de ma petite famille.

[Zimbra]

Le départ ce fait progressivement, d'abord l'internat puis un appart pour les études avec un retour pour les weekends et vacances.

Mon frère va s'installer dans les prochains mois et je vais donc me retrouver seule avec mes parents.
Bien qu'il ne sera pas loin faut se mettre dans la tête qu'il reviendra occasionnellement, il faut ce mettre dans la tête qu'il se fera moins présent et je me demande de quoi je pourrai bien parler avec mes parents vu que je suis pas du genre bavarde.
Du coup j'attends patiemment mon tour partir définitivement loin de cette ville.

[Rafael]

Pour ma part, j'ai fait dans l'extrème, pour pas changer!

J'ai vécu chez mes parents (puis juste avec mon père) jusqu'à 20 ans, puis je suis parti aux États-Unis pendant 9 mois. Mon père est venu me rejoindre une semaine avant mon retour en France, et pendant les 9 mois, mis à part les mails (environ 1 par semaine quand même), je l'ai appelé uniquement pour lui souhaiter une bonne année.
Ensuite, j'ai passé l'été chez mon père, puis je me suis installé sur Paris pour au moins 2 ans, mais sûrement plus. Je ne suis pas redescendu dans le sud depuis que j'ai mon appart.

En fait, avant de partir aux États-Unis, je n'avais pas réalisé que mon départ signifiait plus ou moins mon vrai départ du nid! Ca s'est imposé récemment, quand j'ai réalisé que, sauf problème, j'étais lancé dans la vie et que j'avais pris mon indépendance (plus ou moins!).

En ce qui concerne ma relation avec mes parents, je dirais que ça se passe plutôt pas mal. J'appelle mon père assez souvent (j'essaye de le faire 1 fois par semaine, c'est pas toujours ça mais bon!) pour lui donner des nouvelles et le rassurer (ça vient plus de ma part, comme il est tout seul, je me sens un peu coupable de le laisser).

Et je n'ai jamais vraiment ressenti le besoin de partir de chez moi (autrement que pour découvrir le monde), mon père est vraiment cool, il me fait totalement confiance (dans un sens, j'ai tout géré quand il a fait sa dépression, je crois avoir prouvé mes capacités!) et le seul avantage à vivre seul, c'est que je peux faire des fêtes sans qu'il se sente obligé de sortir pour me laisser l'appart! (Oué, mon pôpa, il est trop coule! Même qu'avant, il me poussait à sortir, boire de l'alcool et tout ["Sors, bois, fumes, couches, c'est la vie mon fils, t'es jeune, profites!"] et quand je rentre vers genre 1h du mat' et qu'il est pas couché, il me dit "Ben qu'est-ce que tu fais là, t'as oublié un truc?"! Je l'aimeuh trop, mon pôpa!!!)

PS : je suis reviendu, le mal a frappé mes favoris internet, et sans mes favoris, je suis tout perdu, plus l'installation et les cours... bref, je suis re-là!

[Roxane.]

Je suis dans la merde. Et un peu HS...

Je m'en vais mercredi mais ma mère le vit très mal à tel point qu'elle m'a parlé pleins de fois de suicide voir même de tuer le chien, qu'ils partiraient tous les deux. Je sais, c'est assez flippant... Je voudrais qu'elle aille voir un psy mais rien à faire, en plus c'est difficile d'en discuter. Je fais quoi, maintenant? J'hésite à partir. Mais j'en ai vraiment besoin, de changer de décor et tout le tralala banal de la fille qui se barre. Je ne vais pas loin donc je compte passer plusieurs fois dans la semaine du coup parce que je culpabilise et j'ai la trouille. Le problème étant qu'elle ne fait rien, n'a pas d'activités et qu'elle n'a personne, personne, personne d'autre que moi. Elle m'a aussi parlé de dettes et là, c'est glauque aussi. Bref, j'ai une boule dans la gorge rien qu'à penser à mon départ qui devient un véritable cauchemar, je crois halluciner.

Je sais pas quoi faire.

[ddf]

Ca c'est fait assez naturellement pour moi. J'ai passé mon bac et l'année d'après (l'année dernière donc ^^) je suis partie dans une autre ville pour mes études.

J'adore complètement vivre toute seule dans MON appart'.
L'année dernière j'avoue ne pas être rentrée souvent souvent (ma pauvre maman ) parce que j'adorais passer le wwek-end a mon appart' !

Cette année c'est un peu différent, j'aime toujours autant mon appart' mais je rentre plus. De moins voir ma maman m'a permis de plus l'aimer encore quand je rentre (une fois tous les quinze jours a peu près cette année )

Voilà et surtout : vive la vie étudiante ! Il n'y a pas mieux, c'est que du bonheur ! ^^

Je suis dans la merde. Et un peu HS...

Je m'en vais mercredi mais ma mère le vit très mal à tel point qu'elle m'a parlé pleins de fois de suicide voir même de tuer le chien, qu'ils partiraient tous les deux. Je sais, c'est assez flippant... Je voudrais qu'elle aille voir un psy mais rien à faire, en plus c'est difficile d'en discuter. Je fais quoi, maintenant? J'hésite à partir. Mais j'en ai vraiment besoin, de changer de décor et tout le tralala banal de la fille qui se barre. Je ne vais pas loin donc je compte passer plusieurs fois dans la semaine du coup parce que je culpabilise et j'ai la trouille. Le problème étant qu'elle ne fait rien, n'a pas d'activités et qu'elle n'a personne, personne, personne d'autre que moi. Elle m'a aussi parlé de dettes et là, c'est glauque aussi. Bref, j'ai une boule dans la gorge rien qu'à penser à mon départ qui devient un véritable cauchemar, je crois halluciner.

Je sais pas quoi faire.

Tu dois vivre pour toi je pense. Ta maman essaye de te faire culpabiliser (et y arrive apparemment) mais elle doit bien savoir que tu ne peux pas rester indéfiniment près d'elle ! Pense d'abord a toi et communiques avec elle, dis lui comment toi tu vois les choses et que c'est pas parce que tu pars que tu l'aimes plus ou que tu vas "l'abandonner"

[Zünisch]

Moi je suis en période de décollage. Je ne le fais pas par envie de liberté parce que mes parents me laissent une liberté de mouvements quasi illimitée. Je ne le fais pas non plus parce que ma famille est insupportable ( quoique ). Et ma fac est dans ma ville donc ça ne compte pas non plus.

En fait, c'est juste l'évolution normale de mon rapport à mes parents. Ils m'ont appris à être de plus en plus indépendante avec l'âge. Et l'appart' fait partie de processus. C'est aussi pour ça que ça ne m'inquiète pas trop: Je sais plus ou moins gérer ma vie sans mes parents. ( J'exclue évidemment l'apport financier ). Et ils sont préparés à mon départ. ( Contrairement à celui de ma soeur qui s'est barrée presque sans prévenir. Ce fut chaotique. )

Bon évidemment on verra ça en juin. De la théorie à la pratique... Si ça se trouve, je vais très mal le vivre.

Ps: Roxane, essaie de faire comprendre à ta mère que tu ne l'abandonnes pas, que même si tu as besoin d'indépendance, tu restes sa fille.