Athéisme et obsession de la mort

Pour parler de tout et de rien, pas de thème imposé.
anonymeB

Message par anonymeB »

OFF-Topic :
En fait, ceux qui parlent de l'insatisfaction de la vie comme base du problème touchent probablement à LA base de mon mal-être. Mais, même avec de grands efforts, je suis parfaitement incapable de vivre au jour le jour, d'apprécier les petites choses simples, les moments présents, les émotions, toussa.

C'est peut-être ça mon problème: le fait que je vive dans mes souvenirs d'un côté, dans l'espoir d'un futur sympa qui n'arrive jamais de l'autre, mais jamais dans le présent. Triste de se rendre compte de ça à 25 ans :cry:
Jack Skellington
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Message par Jack Skellington »

Brutaldeath a écrit :Or, l'être humain est égoïste et je suis un être humain, je pense d'abord à moi, pas aux autres. Probablement un mécanise d'instinct de survie personnelle.
Je ne suis pas d'accord...l'Histoire nous a rapporté le sacrifice désintéressé de quelques-uns pour la survie de plusieurs...
J'ai conscience d'être ridicule et puéril, surtout vis-à-vis des paroles rationnelles et froides que j'ai habituellement, et j'en imagine déjà certains ricaner derrière leurs écrans. Mais oui, j'avoue, j'ai pas peur des insectes, j'ai pas peur de Dieu, des E.T., j'ai pas peur de la nature, j'ai pas peur du noir, des esprits, j'ai pas peur des grandes hauteurs ou des gens, mais CA, ça m'inquiète et ça m'empêche de vivre sereinement depuis quelques jours. Oui, moi, Superpuceau, Coeur de Pierre, Matérialiste-Rationnalist-Man, Ze Blasé. Pourquoi faut-il que je m'inquiète de la seule chose immuable?
Tu n'es pas ridicule ni puéril. Il est normal de se poser cette question. Tous les êtres humains se sont demandés un jour quel était le but ou l'aboutissement de leur vie?

Comme je te l'ai déjà dit à propos d'un autre sujet, la mort fait partie de la vie, qu'on le veuille ou non!
Nous naissons, foulons la terre, puis nous mourrons... C'est ainsi depuis la nuit des temps!

Personnellement je vis très bien avec cette idée...
Je ne suis pas encore parvenu à donner un sens à ma vie mais n'est-ce pas enfin de compte le but ultime de toute vie?? Lui donner un sens?
Trouver la raison pour laquelle nous accepterons de retourner poussière.
Certains ont fait ériger des statues à leur effigie, d'autres ont inscrit leur nom dans les livres d'histoire et d'autres encore ont eu une innombrable descendance et transmettent leur souvenir à travers elle...

La mort est la fin de toute chose... N'est-ce pas ce qui donne finalement de la valeur à la vie?
Au sein même de l'univers, qui sommes-nous? Nous sommes tellement petit et insignifiant...mais notre vie dans le fond n'est-elle pas précieuse tellement elle est rare?

Notre vie s'arrête mais l'humanité perdure... notre rôle ne serait pas finalement de faire en sorte que les générations futures vivent plus sereinement?
Je crois profondemment en la bonté du coeur humain...que l'homme n'est pas égoïste (même quand un taré dans un camion manque d'aplatir ma petite voiture comme un crêpe et de me tuer sur le coup...!) et que le mot humanité prendra tout son sens lorsque chacun aura compris que l'on aura toujours besoin de l'autre...

Certains répondront sans doutes que la manière dont vivront les générations futures ne les concernent pas puisqu'ils seront morts et enterrés!
Dans ce cas, pourquoi ne pas profiter de ce que la vie nous octroie? Et de survivre avec courage face aux malheurs jusqu'à la fin?

C'est un monde bien utopique je le reconnais, impossible à réaliser mais j'y crois. Finalement, la science ne donne pas de réponse à tout questionnement, l'homme a parfois simplement besoin de croire
moniiique
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Message par moniiique »

Moi je choisirai la solution deux à ton problème, mais probablement plus par égoïsme que pour sauver l'humanité. Seule? Sur une terre désolée? Personne avec qui communiquer? Survivre au lieu de vivre? Plutôt crever.

Comme Olivierz, je crois que c'est la vie, plus que la mort qui te pose un problème. Si tu parvenais à ressentir, du moins si tu t'y autorisais, parce que tu dois ressentir sans doute, sans l'admettre, ces questions là tu te les poserais différemment. Tu admettrais sans doute que la mort est au bout, mais tu aimerais tellement ta vie que tu aurais envie de la prolonger. Pas uniquement pour échapper au néant, juste parce que tu aimes ta vie et que justement, égoïstement, tu aurais envie que ça dure.

Un morceau de musique, un orgasme (même tout seul, surtout tout seul d'ailleurs on n'est jamais aussi bien servi...), un pur truc trop bon qui te descend dans la gorge, chocolat, bière, magret de canard, cerise... Une crise de rire avec des potes, l'émerveillement face à la science, à ce que l'on comprend et ce que l'on cherche toujours à comprendre et à expliquer. Un livre, le moment où le sommeil te cueille au fond d'un lit douillet, n'importe quel plaisir infime est déclinable à l'infini. Et je suis convaincue que tu as déjà ressenti ces plaisirs là, au minimum. A partir de là, à toi de t'imposer le ressenti, de casser tes barrières rationalistes, scientifiques pour laisser aux autres plaisirs accessibles aux autres, le droit de t'effleurer. C'est cool d'être niais, et c'est à la portée du dernier connard venu, donc je ne vois pas pourquoi ça ne serait pas à la tienne. Encore faut il que tu en aies suffisamment envie pour qu'une opportunité existe. Même si le cœur qui bat, les mains moites, la tête pleine de pensées de l'autre, le désir et tout le bordel ne sont que des manifestations physiques de processus chimiques, qu'est ce qu'on en a à foutre bordel? Du moment qu'elles font du bien... Et qu'elle donnent à la vie le sel qui permet d'envisager la mort comme un moment lointain et justement comme le mot FIN d'un putain de livre d'aventures.
Fade Out
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Message par Fade Out »

Ca a tilté tout de suite pour moi quand j'ai lu ton message :roll: ... car je me suis posé exactement les mêmes questions quand j'avais le même âge que toi... alors que j'étais en pleine dépression. :roll:
Je me rappelle avoir lu "De l'inconvénient d'être né", de Cioran, qui se pose exactement la même question (et qui est mort de vieillesse dans son lit, le vieux grigou)

C'est difficile de résumer ce que je pense maintenant, mais je n'ai pas oublié ce questionnement : je pense l'avoir dépassé (il s'agit de mon sentiment personnel, j'ai trouvé une réponse qui m'allait, je n'affirme surtout pas avoir trouvé une réponse philosophique ultime sur la vie et la mort).
Je pense que la présence d'un être humain sur Terre n'a pas plus de finalité que la présence d'une pierre. La science ne pourra pas trouver de finalité. Je suis tout à fait incapable de croire, mais de toute façons, je ne pense pas que la religion apporte une réponse à cette question, juste - au mieux - une pseudo-explication ("une entité bienveillante s'occupe de nous", par exemple).
En fait (c'est toujours mon avis personnel) cette question n'a aucun sens, presque "mathématiquement". Tout comme la question "qu'existant il avant le temps ?" n'a aucun sens. Ou encore : "quel est le sens de l'exécution (run) d'un programme informatique ?"

Par contre il y a des questions très intéressantes, auxquelles on peut au moins partiellement répondre, qui permettent de progresser :
- comment se fait il qu'un être vivant vive et meurt ?
- de manière générale, pourquoi les êtres humains se questionnent ils sur la vie et la mort ?
- pourquoi moi je me questionne en ce moment sur la vie et la mort ?
- qu'est ce que je ressens exactement à l'idée de la mort ?

Difficile de parler de tout ça succinctement dans un post d'un forum, mais dans les réponse que j'ai trouvées il y a : la théorie du gène égoïste (les gènes sont "éternels", les êtres vivants sont des enveloppes permettant de les transmettre), la sélection naturelle "poussant" les individus à se reproduire, le néo cortex et les faculté prédictives et de modélisation (même imparfaites) des êtres humains, la dépression, la peur de la souffrance.


En tout cas tu as bien fait d'en parler ici ! Et si possible le mieux serait d'en parler "en vrai" !
Kefka
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Message par Kefka »

Une trop longue réponse de philosophe, peut-être que ça t'aidera un peu ... (et sincèremment désolé pour le pavé).

Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation ; or, la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée, mais nous ête au contraire le désir de l'immortalité (Epicure, Lettre à Ménécée).

Epicure place ici la mort dans une perspective éthique, et non religieuse : son souci est de bien vivre, de passer une existence heureuse. Affirmer que la mort n'est rien pour nous est un bon remède contre le vain désir d'immortalité, et nous invite à pleinement profiter de la vie (carpe diem). Ces vues sont typiques des philosophie anti-religieuses et matérialistes, de toutes époques. Camus est revenu sur l'idée que l'absence de perspective après la mort augmente le prix de la vie ici-bas.

Mais Epicure développe sa célèbre citation dans un second sens. Si la mort est une absence de sensation, elle n'est rien objectivement : en elle, toute sensation s'abolit. Elle est un néant incapable de nous toucher, de nous affecter : pour nous, il n'y aucun bien, aucun mal, ni aucun être en dehors de la sensation. Sa réalité nous est étrangère, et de surcroit moralement indifférente : elle n'est ni bonne, ni mauvaise. La mort est radicalement étrangère à la sphère de l'existence et échappe à toute connaissance : quand elle est là, nous ne sommes plus. "La mort n'est rien pour nous puisque tant que nous existons la mort n'est pas, et que quand la mort est là, nous ne sommes plus. La mort n'a, par conséquent, aucun rapport ni avec les vivants, ni avec les morts, étant donné qu'elle n'est rien pour les premiers et que les derniers ne sont plus" (même texte).

C'est une double négation de la mort : nous n'avons pas à la craindre, à lui donner la consistance de notre peur ; et pourquoi avoir peur d'elle puisque nous ne mourrons pas ? Paradoxe de philosophe ? Non, car la vie et la mort s'excluent : on est vivant ou on est mort, mais on ne meurt pas. La mort n'est jamais , et cette absence d'être-là fait qu'elle n'est rien pour nous.

On peut reprocher à tout ce développement d'oublier l'essentiel. Je parle de la mort, de la vie, mais pas un mot de l'important : le mourir. Or, comme disait Montaigne, si la mort n'est rien, le mourir est tout.

"Tout ce que vous vivez, vous le dérobez à la vie ; c'est à ses dépens. Le continuel ouvrage de votre vie, c'est bâtir la mort. Vous êtes en la mort pendant que vous êtes en vie. Car vous êtes après la mort quand vous n'êtes plus en vie. Ou, si vous aimez mieux ainsi, vous êtes mort après la vie : mais pendant la vie, vous êtes mourant ..." (Montaigne, Les Essais).

Montaigne touche ici le coeur de notre condition de mortel : notre vie est en instance de mort. Il nous parle pas de la mort, mais de notre mort. Dans cette perspective, la vie et la mort ne peuvent pas être deux états impersonnels qui s'excluent mutuellement. Elles s'enchevêtrent dans la trame de l'existence humaine. Exister, c'est être pour la mort selon Heidegger. Celui-ci distinguait le "mourir" du "périr": périr est un fait, mourir relève du sens. La vie arrive un jour à la fin mais mon existence est pour la fin. Heidegger nous demande d'oublier la mort comme fin biologique et de la penser en termes existentiels : la possibilité de ne plus pouvoir être là comme la plus propre, la plus irréductiblemment mienne du Dasein (l'être-là) que je suis. L'être du Dasein, pour Heidegger, est la temporalité, laquelle est tout entière ouverte vers l'avenir. L'être de celui qui est-là, qui existe, est tout entier jetté dans cette possibilité ultime qu'est son mourir.

Se représenter une mort ainsi décrite est impossible. La mort n'est rien, elle n'est pas quelque chose : elle ne peut pas être représentée, ni objet d'un savoir. C'est à travers l'affection de l'angoisse que se révèle à chacun son mourir. Si la mort n'est rien pour nous, ce n'est pas parce qu'elle ne serait rien, mais parce que nous ne pensons jamais véritablement la mort dans sa signification existentielle, mais comme un accident qui nous arrive, en général, à nous les mortels. On banalise la mort en lui déniant son être. L'angoisse, au contraire, affronte l'être de la mort en le reconnaissant dans l'être pour la mort que je suis.

En fait, si je ne me trompe pas, tu t'interroges plus sur "l'absurde [qui] naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde" (Camus, Le mythe de Sisyphe). Le monde qui nous entoure est pure contingence : il dérive totalement du hasard. C'est de là que naissent nos angoisses : face à un monde privé de sens, comment satisfaire notre besoin de sens ? Le suicide est un moyen de résoudre cette contradiction. Mais ce serait mal comprendre ce qu'est l'absurde. Celui-ci n'est pas la négation du sens et de l'intérêt de la vie, c'est un contre-sens. L'absurde est une énergie pour celui qui l'a véritablement compris : il mène à l'exaltation de la vie : il faut imaginer Sisyphe heureux. Cette exaltation se fait au travers de la révolte, concept phare chez Camus. La révolte nait de la connaissance de notre condition fatale et de la volonté de l'affronter : c'est la situation du condamné à mort qui refuse de se suicider.

La révolte absurde donne à celui qui veut bien en faire son style de vie un champ d'action très large. L'homme absurde habite un monde dans lequel il doit accepter que « tout l'être s'emploie à ne rien achever », mais un monde dont il est le maître.

Au final, pour en revenir à une touche plus philosophique, l'homme est celui qui, devant l'absurdité de la vie, doit inventer sa propre vie à travers ses propres choix. C'est une exaltation de la liberté qui ne prend forme quand la conscience d'une chose : chez l'homme, l'existence précède l'essence. Il n'a pas de but en soi, seuls ses actes peuvent lui permettre de se créer du sens. C'est le fameux sens du "l'homme est condamné à être libre", c'est-à-dire à choisir. Seule la liberté assumée te permettra d'échapper à tes tristes interrogations.

Tu n'es pas nihiliste. Tu es juste quelqu'un qui, comme Cioran, a l'intelligence de s'apercevoir que la vie ne vaut rien mais, face à cette découverte, décide arbitrairement qu'il n'y a rien d'autre à voir au-delà. "L'ego monstrueux ayant perçu l'absurde des choses, s'ils ne se voit pas lui-même comme ce qui fait le jeu de l'absurde, enfle comme tout autre ego jusqu'à absorber l'univers. Et, finalement, dans sa répétition triste de son moi, moi, moi ne dit rien - mais vraiment rien - d'original. Cela flatterait-il d'autres egos ayant eux aussi connecté ce néant de banlieue triste. Le fait est : il ne faut pas s'arrêter là." (Kliban, mais pas sur le forum).
OFF-Topic :
Je te laisse faire ton marché dans tout ce que j'ai écrit. Maintenant, la grande question que je me pose : ceci est-il pertinent vis-à-vis du problème qui t'agite ? :roll:
Dernière modification par Kefka le jeu. févr. 04, 2010 11:03 am, modifié 1 fois.
lestump
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Message par lestump »

je sais, je sais, je ne devrais pas... je ne suis pas le mieux placé pour répondre a tes questionnements, je n'ai pas de livres ou de philosophes a te citer, juste un avis personnel, et qui dit personnel donne lieu a pas mal de doutes, je peux me tromper ce que je vais faire surement...

moi je distinguerais d'abord ta peur de la mort, moi je ne vois pas la mort en tant que fin, je vois plutôt ta mort de l'enfance, de brutaldeath, du blasé, cynique qui pouvait se foutre de tout et de tout le monde, tu sais ou tu commence a prendre conscience que celui là doit mourir pour laisser place a quelqu'un d'autre, toi, pas celui qui malgré tout joue un rôle, comme nous le faisons tous pendant une longue période de notre vie, tu dois tuer ce brutaldeath pour être toi même, mais cette personne qui va naitre, tu la connais pas, elle sera plein d'incertitudes, plein d'angoisses sur le futur, et plein de questions, celui qui doit prendre des décisions et assumer les conséquences, celui qui ne pourra plus se cacher, aujourd'hui tu es arrivé a la limite de ta personnalité que tu as crée pendant ton enfance et ton adolescence, maintenant tu dois passer a un stade supérieur... et celà implique plusieurs morts, tu va changer, te confronter au monde réel, perdre des amis et te créer de nouveaux liens, mais tout celà tu ne sais pas encore comment le faire, je parle de cette mort, celle qui nous fait passer du stade "je sais, je connais" a "je ne sais plus, j'ai des doutes", comme quand on passe de la classe de cm2 a la 6ème en 2 mois on passe du roi de la cour de récré a celui de minus... il te faut tuer ce personnage, il te faudra ranger tout celà dans la boite a souvenirs, il te faudra tuer tes parents aussi (hey poser le couteau !) je veux dire il te faudra penser a tes parents en tant que géniteur et non plus commes ceux qui vont te protéger quoi qu'il arrive, tu n'auras plus de boué de secours...

il te faudra prendre des responsabilités, assumer tes échecs et t'enorgueillir de tes victoires, en fait prendre ton envol, avec tout l'incertitude que celà comporte... c'est ce que je vois moi quand tu parles de la mort, comprendre que toute chose n'est pas immuable, que tout est destiné a disparaitre pour laisser place a quelque chose de nouveau, moi je crois que ton obsession de la mort vient de là, tu es comme tout le monde, tu as peur et tu préfére parfois penser te "cacher" et penser a sa propre mort, c'est un peu ça se cacher, parce que si on imagine sa mort il n'y a plus a faire d'effort sur sa vie, plus a se lancer, plus a prendre des coups et se sentir "nul" parfois, la mort est le seul moment ou tout es plat, et tout le monde est a la même hauteur, et il n'y a plus d'effort a fournir... tu l'as dit une fois tu aimeras avoir un combat a mener pour ta vie, pour lui donner un sens, si tu réfléchis bien je crois que tu viens de le trouver..

mais bon c'est juste un avis personnel alors désolé...
Miss Hada
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Message par Miss Hada »

heuh... je plussoie Fade Out et Nomade: ça ressemble à un bon début de déprime face à la vacuité du moment présent... Bref, si tu remplissais un peu au lieu de jouer ton misanthrope et niquer ta santé mentale et physique au passage ?

Sois un peu plus égoïste que cela occupe toi de tes fesses au lieu de jouer ton fiérot !
Lexto
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Message par Lexto »

Lestump, je suis fan de ton avis personnel ! J'ai envie de plussoyer mais seul brutaldeath peut sentir si ce que tu dis est valable pour lui...

Je n'apporterai pas de "réponses" même si je suis ce topic avec grande attention... Dès que je vais mal, je me pose moi-même toujours des questions sur le sens de la vie...
Ces questions ont tendance à s'estomper en présence de ma fille. Comme si, en tant que mère, ces questions perdaient de leur légitimité.
tetedepioche
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Message par tetedepioche »

Frénésie vient de toucher l'élément essentiel que, personnellement, je n'arrive plus à dissocier de la Muerte.

Les enfants et surtout, ce que le fait d'en avoir implique, la transmission.
Il faut accepter le fait ( et c'est dur dur pour l'ego ça alala) que nous ne sommes probablement rien et que nous sommes vouer à laisser la place aux petits nouveaux.Don un peu d'humilité, c'es clair que le monde va continuer sans toi donc si tu veux laisser une trace, transmets ce que tu es!

Sinon commele dit Lestump, la vie n'est qu'une succession de petites morts ,l'important est dans le fait de savoir lâcher prise : lâcher ce que tu as été et être à nouveau.

J'ai aussi eu ma phase de semi état dépressif lorsqu'un jour je me suis dit et ai pris conscience" Fichtre , tôt ou tard je devrai être l'homme le plus courageux du monde pendant au moins une fraction de seconde, un jour je vais disparaître et je devrai y faire face "
Il est donc tout à fait normal d'être flippé comme tu l'es mais dis toi une chose , si t'avais pas cette peur au fond de la tête qui t'empêche de vivre en ce moment , eh bien , jamais tu n'aurais l'opportunité de trouver le courage qui est là, au fond de toi et de tes tripes, pour contrebalancer le merdier.(aheum)

Bref tout ce que j'ai dit est un peu en vrac et n'a pas spécialement de début, de fin et encore moins de sens; j'ai encore du boulot moi aussi à faire pour clarifier la chose mais une chose est à retenir : il faut trouver le courage d'affronter sa peur.
Faut pas rêver , rien n'est facile ,personne ne va résoudre le problème pour toi ou te trouver une solution miracle (à moins de te convertir à une religion qqonq); faut se battre quoi!Donc au lieu de flipper, bats toi et donne tout ce que t'as car au bout du compte , la seule chose qui te fera flipper au moment crucial , ce sont tes regrets.

Voilà , désolé Brutaldeath de pas avoir pu sortir un discours plus constructif mais bon courage, car il t'en faudra !
spécimen
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Message par spécimen »

Je ne sais pas s'il faut avoir une obsession de la mort, ou plutôt une obsession de la vie Brutaldeath.

Je suis à ce titre proprement perturbé par ceux qui s'accrochent viscéralement à la vie alors qu'ils sont paraplégique, alors qu'ils sont à l'état végétatif comme cet handicapé qui a écrit un livre à coup de battements de paupière.

La vie est une maladie mortelle. Tout le monde en a plus ou moins conscience, c'est de que que nous souhaitons chacun en faire qui diverge totalement.
Certains se lancent dans un altruisme échevelé, d'autres se réfugient dans l'art, dans le business, dans la méchanceté etc etc...

La vie, ce n'est pas "mon Dieu je vais mourir, donc à quoi bon", mais plutôt qu'est ce que je vais faire de ma vie pour lui donner un sens (ou pas). Il te manque peut être la possibilité d'apprécier, de jouir du moindre petit événement, de la moindre petite anecdote.
Wouaouh, la vie dans notre système solaire est unique aussi évoluée. Mais sans doute elle est bien plus courante dans d'autres partie de l'espace. Pour autant, cela reste suffisamment rare pour en profiter un maximum.

A titre personnel, j'en profite un max avec mes sens que j'immerge dans la nature. D'autres ce sera la fête, ou autre. Mais faut juste en profiter sans se soucier de notre mort.
De toute façon, quand on est mort, ben on est mort hein :roll:
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