A bout de force
A vrai dire, je m'attendais pas a ce qu'on me réponde...
Et encore moins que certains deviennent sérieux quelques minutes (n'est-ce pas Captain)
A vrai dire, j'aurai jamais pensé qu'entre Eric et moi ça se finisse comme ça. J'étais sur un vrai nuage. Malheureusement ma chute a été brutale.
Je me souviens de tout, absolument tout. Du soir où nous discutions pour la dernière fois sur msn et qu'il m'a envoyé des dizaines de trucs différents (des chansons, des poèmes...), je ne comprenais pas pourquoi il m'envoyait tout ça. Puis il m'a dit qu'il allait se coucher, je n'aurai jamais dû le croire...
Le lendemain matin, au lycée, j'ai reçu un sms de sa soeur (qui était au courant de notre relation). Elle m'expliquait ce qu'Eric venait de faire. Je me souviens avoir rigolé jaune, je n'y croyais pas. ça ne pouvait être vrai. Je pensais qu'elle me faisait une blague. Mais étrangement, toute la journée je ne me suis pas senti bien, comme si je savais qu'en fait elle avait raison, qu'elle ne m'avait pas menti.
Et le soir je suis rentré chez moi, la première chose que j'ai fait c'est de m'emparer du téléphone et de composer le numéro.
Et alors, dès que le combiné fut décroché, j'ai compris qu'elle ne m'avait pas menti. J'entendais ces pleurs à l'autre bout de la ligne. Je ne comprenais pas ce qu'elle disais, je ne cherchai pas a comprendre, j'étais dans un état second.
Les jours suivant furent un véritable enfer, je ne pensais qu'a lui, les cours ne m'interressaient pas du tout. Je ne voulais rien expliquer a mes amis sur le pourquoi du comment. Ce qui n'allais pas, je ne voulais pas leur dire, trop difficile pour moi a accepter.
Quelques mois on passé, et je n'ai fait que me renfermer sur moi même sans que personne ne le vois. Je riais aux blagues des autres, mais ce rire n'était pas naturel...
Puis mes parents ont vu que ça n'allait pas et il ont pris rendez-vous chez un psy. Après quelques scéances je me suis rendu compte que ça ne m'avancait absolument à rien. Depuis juin, je mange de moins en moins j'ai beaucoup maigri mais ça ne se voit même pas. Je perds la motivation de continuer encore et encore une vie monotone.
Mais pourtant je sais qu'il y a toujours un espoir, parce que ça a toujour été le cas avec moi. Mais je trouve le temps pesant, comme si je devais porter le ciel sur mes épaules et attendre que ça passe. Bientôt un an que j'attends mais pourtant rien n'a changé. Je ne sais pas quoi faire...
Et encore moins que certains deviennent sérieux quelques minutes (n'est-ce pas Captain)
A vrai dire, j'aurai jamais pensé qu'entre Eric et moi ça se finisse comme ça. J'étais sur un vrai nuage. Malheureusement ma chute a été brutale.
Je me souviens de tout, absolument tout. Du soir où nous discutions pour la dernière fois sur msn et qu'il m'a envoyé des dizaines de trucs différents (des chansons, des poèmes...), je ne comprenais pas pourquoi il m'envoyait tout ça. Puis il m'a dit qu'il allait se coucher, je n'aurai jamais dû le croire...
Le lendemain matin, au lycée, j'ai reçu un sms de sa soeur (qui était au courant de notre relation). Elle m'expliquait ce qu'Eric venait de faire. Je me souviens avoir rigolé jaune, je n'y croyais pas. ça ne pouvait être vrai. Je pensais qu'elle me faisait une blague. Mais étrangement, toute la journée je ne me suis pas senti bien, comme si je savais qu'en fait elle avait raison, qu'elle ne m'avait pas menti.
Et le soir je suis rentré chez moi, la première chose que j'ai fait c'est de m'emparer du téléphone et de composer le numéro.
Et alors, dès que le combiné fut décroché, j'ai compris qu'elle ne m'avait pas menti. J'entendais ces pleurs à l'autre bout de la ligne. Je ne comprenais pas ce qu'elle disais, je ne cherchai pas a comprendre, j'étais dans un état second.
Les jours suivant furent un véritable enfer, je ne pensais qu'a lui, les cours ne m'interressaient pas du tout. Je ne voulais rien expliquer a mes amis sur le pourquoi du comment. Ce qui n'allais pas, je ne voulais pas leur dire, trop difficile pour moi a accepter.
Quelques mois on passé, et je n'ai fait que me renfermer sur moi même sans que personne ne le vois. Je riais aux blagues des autres, mais ce rire n'était pas naturel...
Puis mes parents ont vu que ça n'allait pas et il ont pris rendez-vous chez un psy. Après quelques scéances je me suis rendu compte que ça ne m'avancait absolument à rien. Depuis juin, je mange de moins en moins j'ai beaucoup maigri mais ça ne se voit même pas. Je perds la motivation de continuer encore et encore une vie monotone.
Mais pourtant je sais qu'il y a toujours un espoir, parce que ça a toujour été le cas avec moi. Mais je trouve le temps pesant, comme si je devais porter le ciel sur mes épaules et attendre que ça passe. Bientôt un an que j'attends mais pourtant rien n'a changé. Je ne sais pas quoi faire...
zappa, je n'ai rien à ajouter à tout ce qui a été dit, c'est toi qui souffres et nous n'en voyons que le reflet, déjà ce reflet est terriblement triste.
Je pense comme Nox "même s'il ne reste pas à tes côtés il restera dans ton coeur sans pour autant t'accaparer l'esprit" que Eric a sa place dans ton coeur pour toujours, il t'a donné son amour, vous avez été heureux ensemble et désormais c'est à toi seul qu'il revient de continuer la route, je rejoins ce que dit Mady " il attend de toi que tu vives ta vie". C'est difficile de vivre pour deux...Mais il le faut.
Lord Kilsco qui a traversé une épreuve du même ordre est le mieux placé de nous tous pour te dire que c'est faisable tant bien que mal. Et tu vois que d'autres vivent des situations semblables dans leur famille. Et pourtant, tu le dis justement, personne ne peut ressentir ta souffrance, encore moins la partager pour que ton fardeau soit moins lourd.
Et enfin, le conseil de Filament est le bon, cherche un autre psy, il en existe des bons qui peuvent réellement aider, et cetaines choses sont trop lourdes pour qu'on puisse les porter seul.
Je pense que tu cumules les fragilités face à ton deuil, du fait que tu es quasiment seul avec ta tristesse, ou tu as encore des contacts avec sa famille? Tes parents ne sont apparemment pas au courant. Plus difficile est le deuil, plus il est important de pouvoir parler, parler du disparu, avec d'autres qui l'ont connu aussi. Faire revivre un peu ce passé, au moins tu fais bien d'écrire, d'écrire à lui aussi, de lui parler encore.
Maintenant il est temps peut-être de lever le secret, tu ne peux pas porter ça tout seul.
Nous sommes tous de tout coeur avec toi.
iorini
Je pense comme Nox "même s'il ne reste pas à tes côtés il restera dans ton coeur sans pour autant t'accaparer l'esprit" que Eric a sa place dans ton coeur pour toujours, il t'a donné son amour, vous avez été heureux ensemble et désormais c'est à toi seul qu'il revient de continuer la route, je rejoins ce que dit Mady " il attend de toi que tu vives ta vie". C'est difficile de vivre pour deux...Mais il le faut.
Lord Kilsco qui a traversé une épreuve du même ordre est le mieux placé de nous tous pour te dire que c'est faisable tant bien que mal. Et tu vois que d'autres vivent des situations semblables dans leur famille. Et pourtant, tu le dis justement, personne ne peut ressentir ta souffrance, encore moins la partager pour que ton fardeau soit moins lourd.
Et enfin, le conseil de Filament est le bon, cherche un autre psy, il en existe des bons qui peuvent réellement aider, et cetaines choses sont trop lourdes pour qu'on puisse les porter seul.
Je pense que tu cumules les fragilités face à ton deuil, du fait que tu es quasiment seul avec ta tristesse, ou tu as encore des contacts avec sa famille? Tes parents ne sont apparemment pas au courant. Plus difficile est le deuil, plus il est important de pouvoir parler, parler du disparu, avec d'autres qui l'ont connu aussi. Faire revivre un peu ce passé, au moins tu fais bien d'écrire, d'écrire à lui aussi, de lui parler encore.
Maintenant il est temps peut-être de lever le secret, tu ne peux pas porter ça tout seul.
Nous sommes tous de tout coeur avec toi.
iorini
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- Inscription : ven. juil. 01, 2005 7:25 pm
Bonjour Zappa,
Tout d'abord merci pour ton témoignage. Le fait que tu t'exprimes ici montre le travail que tu mènes pour ne pas tout garder en toi. N'hésite jamais à dire ce qui te tourmente, c'est une thérapie salutaire.
Ensuite, et là je vais paraitre direct ou déplacé, mais je le dis quand même.
Booooooooooordel, c'est quoi ces gens qui se suicident en nous laissant dans la merde la plus profonde ??? Les suicides par amour, c'est dans les films qu'on voit des trucs pareils. Si ton amoureux décide d'en finir, alors que tu lui offres tout ce que tu peux, c'est qu'il ne t'aime pas, ou alors en apparence seulement. Moi, si j'aime quelqu'un, j'ai envie que ça se continue encore longtemps, et jamais je ne le quitterais en le noyant de cadeaux la veille.
Mets-toi bien en tête que tu n'as rien à te reprocher. Essaie par tous les moyens de décupler la force qui te permet de vivre. Si on trouve la force pour se tuer, alors on doit aussi avoir en soi la force pour vivre !!
Et puis, dans le cas d'un suicide, tous les proches ont tendance à se culpabiliser. C'est affreux à vivre. Dis-toi peut-être que le fait que tu aies connu ton amoureux a seulement permis de reculer l'échéance de sa mort mais qu'elle ne l'a pas empêché. Et que tu n'y peux rien surtout !!!
Tout d'abord merci pour ton témoignage. Le fait que tu t'exprimes ici montre le travail que tu mènes pour ne pas tout garder en toi. N'hésite jamais à dire ce qui te tourmente, c'est une thérapie salutaire.
Ensuite, et là je vais paraitre direct ou déplacé, mais je le dis quand même.
Booooooooooordel, c'est quoi ces gens qui se suicident en nous laissant dans la merde la plus profonde ??? Les suicides par amour, c'est dans les films qu'on voit des trucs pareils. Si ton amoureux décide d'en finir, alors que tu lui offres tout ce que tu peux, c'est qu'il ne t'aime pas, ou alors en apparence seulement. Moi, si j'aime quelqu'un, j'ai envie que ça se continue encore longtemps, et jamais je ne le quitterais en le noyant de cadeaux la veille.
Mets-toi bien en tête que tu n'as rien à te reprocher. Essaie par tous les moyens de décupler la force qui te permet de vivre. Si on trouve la force pour se tuer, alors on doit aussi avoir en soi la force pour vivre !!
Et puis, dans le cas d'un suicide, tous les proches ont tendance à se culpabiliser. C'est affreux à vivre. Dis-toi peut-être que le fait que tu aies connu ton amoureux a seulement permis de reculer l'échéance de sa mort mais qu'elle ne l'a pas empêché. Et que tu n'y peux rien surtout !!!
J'aurais dit pareil, le suicide est un acte tout à fait égoîste, et jamais, mais alors jamais! on se suicide pour quelqu'un d'autre que soi....Pulp_versioN a écrit :Bonjour Zappa,
Tout d'abord merci pour ton témoignage. Le fait que tu t'exprimes ici montre le travail que tu mènes pour ne pas tout garder en toi. N'hésite jamais à dire ce qui te tourmente, c'est une thérapie salutaire.
Ensuite, et là je vais paraitre direct ou déplacé, mais je le dis quand même.
Booooooooooordel, c'est quoi ces gens qui se suicident en nous laissant dans la merde la plus profonde ??? Les suicides par amour, c'est dans les films qu'on voit des trucs pareils. Si ton amoureux décide d'en finir, alors que tu lui offres tout ce que tu peux, c'est qu'il ne t'aime pas, ou alors en apparence seulement. Moi, si j'aime quelqu'un, j'ai envie que ça se continue encore longtemps, et jamais je ne le quitterais en le noyant de cadeaux la veille.
Mets-toi bien en tête que tu n'as rien à te reprocher. Essaie par tous les moyens de décupler la force qui te permet de vivre. Si on trouve la force pour se tuer, alors on doit aussi avoir en soi la force pour vivre !!
Et puis, dans le cas d'un suicide, tous les proches ont tendance à se culpabiliser. C'est affreux à vivre. Dis-toi peut-être que le fait que tu aies connu ton amoureux a seulement permis de reculer l'échéance de sa mort mais qu'elle ne l'a pas empêché. Et que tu n'y peux rien surtout !!!
Ceci dit, je suis trés désolé, j'éspere que ce passage dans ta vie passera trés rapidement.
A bout de force
.... le suicide a été déjà longuement débattu ici (enfin, peut-être dans la version "monchoix" mais qu'importe...) ; pour ma part je crois qu'il faut être très prudent ... et que le qualifier d'égoîste est inapproprié, à tout le moins excessif....
De mon humble avis, le degré de souffrance atteint par celui ou celle qui met (ou tente de mettre, ce qui est souvent, à juste titre, interprété comme un appel au secours) fin à ses jours est tel que cette personne, au moment où elle commet l'irréparable, n'est plus elle-même ; son esprit est devenu au fil des jours totalement omnubilé par cette impossibilité à continuer avec vivre avec cette souffrance, et, malgré tout l'amour dont elle sait être entourée, malgré la conscience aigûe qu'elle a de la souffrance que va engendrer pour ses proches son geste, elle ne peut plus entrevoir la possibilité de continuer cette vie qui lui est devenue torture....
Je crois (mais je peux me tromper...) que dire que ce garçon ne t'aimait pas sinon il n'aurait pas fait "ça" est ... en fait inexact ; son mal-être avait atteint un tel stade que tout l'amour que tu lui témoignais et que visiblement il te rendait bien n'a pu surpasser son mal de vivre....
Et sans doute, rien ni personne ne pouvait plus l'aider... à entrevoir qques bonnes raisons de surmonter sa souffrance pour entrevoir un intérêt à la vie... Tu as ensoleillé les derniers mois (années peut-être) de sa trop brève existence, tu l'as aidé à "tenir".... et ça c'est magnifique, crois moi.
Zappa, je suis aussi de ceux qui pensent qu'il faut que tu parles.... y compris à ta famille qui visiblement, n'a pas pris la mesure de ta douleur. Peut-être peux-tu leur parler de ta liaison avec ce garçon, et crois moi, après l'effet de surprise s'ils ne se doutaient de rien, l'essentiel à leurs yeux de parents, frères, soeurs, sera de t'aider à aller mieux ; tu ne peux garder ce lourd secret et cette trop grande souffrance pour toi tout seul...
qu'en penses-tu ?
Bises,
Mady
De mon humble avis, le degré de souffrance atteint par celui ou celle qui met (ou tente de mettre, ce qui est souvent, à juste titre, interprété comme un appel au secours) fin à ses jours est tel que cette personne, au moment où elle commet l'irréparable, n'est plus elle-même ; son esprit est devenu au fil des jours totalement omnubilé par cette impossibilité à continuer avec vivre avec cette souffrance, et, malgré tout l'amour dont elle sait être entourée, malgré la conscience aigûe qu'elle a de la souffrance que va engendrer pour ses proches son geste, elle ne peut plus entrevoir la possibilité de continuer cette vie qui lui est devenue torture....
Je crois (mais je peux me tromper...) que dire que ce garçon ne t'aimait pas sinon il n'aurait pas fait "ça" est ... en fait inexact ; son mal-être avait atteint un tel stade que tout l'amour que tu lui témoignais et que visiblement il te rendait bien n'a pu surpasser son mal de vivre....
Et sans doute, rien ni personne ne pouvait plus l'aider... à entrevoir qques bonnes raisons de surmonter sa souffrance pour entrevoir un intérêt à la vie... Tu as ensoleillé les derniers mois (années peut-être) de sa trop brève existence, tu l'as aidé à "tenir".... et ça c'est magnifique, crois moi.
Zappa, je suis aussi de ceux qui pensent qu'il faut que tu parles.... y compris à ta famille qui visiblement, n'a pas pris la mesure de ta douleur. Peut-être peux-tu leur parler de ta liaison avec ce garçon, et crois moi, après l'effet de surprise s'ils ne se doutaient de rien, l'essentiel à leurs yeux de parents, frères, soeurs, sera de t'aider à aller mieux ; tu ne peux garder ce lourd secret et cette trop grande souffrance pour toi tout seul...
qu'en penses-tu ?
Bises,
Mady
Condamner la personne qui se suicide, c'est implicitement condamner ceux qui se trouvent dans la détresse noire, il faut être prudent sur ce sujet... je l'avais dit sur monchoix, j'ai hésité à rebondir sur le post de Gal-El pour ne pas créer un débat sur le sujet et puis finalement c'est trop important pour ne pas le dire et le répéter.
à bout de force
moi aussi Filament, j'ai hésité à poster ce message et je ne veux surtout pas lancer une polémique ; j'espère que Gal El ne m'en voudra pas et je comprends sa "virulence", sa "révolte" devant la douleur de Zappa que tous ici nous partageons je crois.
Mais il m'a semblé nécessaire de préciser un peu les choses afin de porter un autre regard sur cet acte qui nous laisse avec un questionnement abyssal et une énorme culpabilité, et qui je le crois demande bcp de courage quoi qu'on en dise (choisir de quitter ceux qu'on aime et qui nous aiment...).
Bonne nuit à tous,
Mady
Mais il m'a semblé nécessaire de préciser un peu les choses afin de porter un autre regard sur cet acte qui nous laisse avec un questionnement abyssal et une énorme culpabilité, et qui je le crois demande bcp de courage quoi qu'on en dise (choisir de quitter ceux qu'on aime et qui nous aiment...).
Bonne nuit à tous,
Mady
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- Messages : 984
- Inscription : sam. juil. 23, 2005 3:46 pm
Ton témoignage, Zappa, m'a beaucoup touché et je sais que les mots parfois sont dérisoires. Cependant tu as pu commencer à mettre des mots sur ta souffrance, c'est déjà un premier pas. Au-delà de la réalité virtuelle, nous sommes tous des êtres humains et tu as bien fait d'aborder le sujet ; nous ne sommes pas là que pour déconner, je crois, nous sommes là aussi pour partager...
Je ne redirai pas ce que t'ont dit les autres, ils t'ont déjà donné des pistes : fais-toi suivre d'urgence par un psychothérapeute qui te convienne, évacue ta colère, ta douleur, tes questionnements ; continues à vivre, pour toi mais aussi pour lui, appuie-toi sur ce que tu as vécu de positif...
Je ne sais pas si ça t'aidera, mais je peux te donner l'expérience du point de vue de celui qui se suicide (j'ai tenté de mettre fin à mes jours à l'âge de 20 ans, j'ai été "sauvé" de justesse). C'est vrai, ça peut paraître égoïste, c'est souvent incompréhensible pour l'entourage. Mais c'est une pulsion qui ne se contrôle pas toujours, un moment où la vie est insupportable, où les craintes, les douleurs, tout ce que l'on cache est devenu trop fort pour qu'on l'affronte... Ce n'est pas qu'on ne pense pas à ceux qu'on aime, c'est juste qu'on ne se sent plus la force de continuer... Les causes du suicide sont profondément enfouies dans celui qui commet ce geste, elles viennent de très loin, elles le rongent de l'intérieur sans qu'il puisse en parler. Ce n'est pas pour autant un exemple à suivre, seulement la preuve qu'il ne faut jamais hésiter à parler de ce qui ne va pas, avant que ça ne prenne des proportions terribles.
Souvent, le suicidaire trompe son monde dans le sens où son entourage ne peut se rendre compte de rien ; tu n'as donc pas à culpabiliser, tu ne pouvais pas savoir... Ca n'a rien à voir avec votre amour, je suis d'accord avec Mady.
Maintenant, il faut te reconstruire. Penser à toi. tu n'oublieras pas, tu apprendras à vivre avec. Et en effet, peut-être qu'un jour les réponses à tes questions viendront d'elles-mêmes. D'ici-là, il faut que tu te protèges et que tu poursuives ta vie, à travers cette première étape qui est la plus difficile...
Je ne redirai pas ce que t'ont dit les autres, ils t'ont déjà donné des pistes : fais-toi suivre d'urgence par un psychothérapeute qui te convienne, évacue ta colère, ta douleur, tes questionnements ; continues à vivre, pour toi mais aussi pour lui, appuie-toi sur ce que tu as vécu de positif...
Je ne sais pas si ça t'aidera, mais je peux te donner l'expérience du point de vue de celui qui se suicide (j'ai tenté de mettre fin à mes jours à l'âge de 20 ans, j'ai été "sauvé" de justesse). C'est vrai, ça peut paraître égoïste, c'est souvent incompréhensible pour l'entourage. Mais c'est une pulsion qui ne se contrôle pas toujours, un moment où la vie est insupportable, où les craintes, les douleurs, tout ce que l'on cache est devenu trop fort pour qu'on l'affronte... Ce n'est pas qu'on ne pense pas à ceux qu'on aime, c'est juste qu'on ne se sent plus la force de continuer... Les causes du suicide sont profondément enfouies dans celui qui commet ce geste, elles viennent de très loin, elles le rongent de l'intérieur sans qu'il puisse en parler. Ce n'est pas pour autant un exemple à suivre, seulement la preuve qu'il ne faut jamais hésiter à parler de ce qui ne va pas, avant que ça ne prenne des proportions terribles.
Souvent, le suicidaire trompe son monde dans le sens où son entourage ne peut se rendre compte de rien ; tu n'as donc pas à culpabiliser, tu ne pouvais pas savoir... Ca n'a rien à voir avec votre amour, je suis d'accord avec Mady.
Maintenant, il faut te reconstruire. Penser à toi. tu n'oublieras pas, tu apprendras à vivre avec. Et en effet, peut-être qu'un jour les réponses à tes questions viendront d'elles-mêmes. D'ici-là, il faut que tu te protèges et que tu poursuives ta vie, à travers cette première étape qui est la plus difficile...
je ne veux pas foutre la merde mais parfois, se mettre en colère contre quelqu'un (qui s'est suicidé ) fait partie du travail de deuil.au moins, l'aggréssivité et la colère de la perte se retourne momentanément alors vers quelqu'un d'autre que soi même. c'est peut être plus sain pour Zappa que de se morfondre.
après tout il n'a rien à se reprocher puisqu'il n'a aucune responsabilité dans l'histoire.
il faut bien que sa tristesse explose d'une manière ou d'une autre, mais pas forcément contre lui-même.
après tout il n'a rien à se reprocher puisqu'il n'a aucune responsabilité dans l'histoire.
il faut bien que sa tristesse explose d'une manière ou d'une autre, mais pas forcément contre lui-même.
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- Messages : 984
- Inscription : sam. juil. 23, 2005 3:46 pm
Tout à fait, Captain, tu as raison, il y a des étapes à franchir, et la révolte est la première étape du deuil. C'est pour ça qu'il faut qu'il extériorise tout ce qu'il ressent. Je suis assez d'accord avec toi, le temps de la compréhension viendra plus tard.captain a écrit : je ne veux pas foutre la merde mais parfois, se mettre en colère contre quelqu'un (qui s'est suicidé ) fait partie du travail de deuil.au moins, l'aggréssivité et la colère de la perte se retourne momentanément alors vers quelqu'un d'autre que soi même. c'est peut être plus sain pour Zappa que de se morfondre.
Je crois que c'est ce que nous essayons tous de lui dire. Le sentiment de culpabilité est le plus sournois qui soit, et le plus destructeur. Il faut absolument s'en débarrasser au plus vite, l'exprimer, si possible auprès d'une personne compétente, pour éviter qu'il ne prenne de trop grandes proportions.captain a écrit : après tout il n'a rien à se reprocher puisqu'il n'a aucune responsabilité dans l'histoire.
Surtout pas contre lui-même... le réflexe d'écriture qu'il a eu montre qu'il a les ressources pour parvenir à évacuer, qu'il est prêt à le faire. Et la meilleure des choses, c'est de le faire avec l'aide d'un professionnel, qui pourra éventuellement canaliser et guider quand ce sera nécessaire...captain a écrit :il faut bien que sa tristesse explose d'une manière ou d'une autre, mais pas forcément contre lui-même.