Pour l'histoire du "perso de Jeux qu'on supprime et on recommence", je ne peux que te conseiller de voir BenX, film absolument génial sur le sujet.
Après, assez envie de te mettre un bon gros coup de pieds dans les fesses, parce que l'auto-apitoyement, c'est maaaaal !
Entendons nous, je ne doute pas que tu ne vas pas bien. Je te crois, et, pour être passée par des périodes tout à fait moisies aussi, je sais ce que peux signifier "avoir envie de crever". Idem pour l'automutilation.
Mais déjà, un poil envie de te claquer pour le plan "viandage devant des amis", parce que bon dieu, c'est putainement culpabilisant et assez infect pour eux d'avoir à subir ça. Que les choses soient claires, je m'auto-claque aussi, parce que j'ai AUSSI fait des trucs particulièrement cons en la matière.
Après, bon dieu, tu as 17 ANS. Arrête de parler comme si ta vie était finie, tu as le temps de voir venir, de te trouver, de "corriger tes erreurs" si erreurs il y a.
Après, un peu l'impression que tu te coinces un peu dans un personnage de grand incompris de la vie, ce qui ne va pas des masses t'aider à avancer.
Après, si tu as envie de poursuivre la conversation en MP, fais toi plaisir. Clairement là si tu as envie de discuter, à condition que tu n'aies pas totalement peur de te faire secouer un peu, parce que je ne suis pas un modèle de douceur à mes heures. (aussi grâce au fait que c'est des coups de pieds au cul bien sentis de la part d'un de mes meilleurs amis qui m'ont forcé à réagir quand je me laissais couler en beauté).
J'ai trop envie de m'foutre en l'air...
Aaron a écrit : Je ne suis pas sociable, je suis intraverti, débile, maladroit, stressé, je n'ai pas de conversation... J'ai un milliard de défauts physiques et même la chirurgie ne pourrait pas tout rectifier.
Parce que tu crois que "nous autres" nous sommes les plus extravertis, intelligents, beau, cool, intarissable question conversations ?
Hormis de très très rare "élite", tout le monde est comme toi. Et moi le premier.
Je suis très loin d'être le plus beau, j'ai un mal fou dès que je suis devant des étrangers, beaucoup plus maladroit que toi et questions stress, ça me vaut des complications de santés depuis 3 ans !
Tu n'est pas différent, tu est même bêtement... banale, comme nous tous.
Je ne sais pas si ça aide, mais c'est que j'aurais aimé te dire
C'est pour ça qu'il faut en parler et t'en débarrasser.Aaron a écrit :Il y a des erreurs qui ne se réparent pas. Des cicatrices qui marquent à vie.
Tu peux le faire sur le forum, ou à une personne de confiance comme une infirmière scolaire, ou d'un centre d'écoute, ou un prof que tu apprécies et qui te guideras.
Bah oui, évidemment !Willou a écrit :Parce que tu crois que "nous autres" nous sommes les plus extravertis, intelligents, beau, cool, intarissable question conversations ?Aaron a écrit :Je ne suis pas sociable, je suis intraverti, débile, maladroit, stressé, je n'ai pas de conversation... J'ai un milliard de défauts physiques et même la chirurgie ne pourrait pas tout rectifier.
...
Bon, ok. J'avoue... Pas moi, non plus.
Mais honnêtement, Aaron, à 17 ans, c'est assez normal de n'être pas bien dans sa peau... Tout le monde t'a déjà dit plein de chose intelligente alors je vais pas en rajouter une tartine indigeste mais un conseil : ne va pas t'isoler. Passes du temps avec tes amis, parle avec eux, même si ça ne va pas : ils sont là pour t'aider, de même que ta famille, les psy ou les gens du forum (je n'en doute pas).
Aaron a écrit :Il y a des erreurs qui ne se réparent pas. Des cicatrices qui marquent à vie.
Quand tu te blesse, tu saigne, et puis tu cicatrise. Tu en gardes effectivement la trace à vie.
Mais la cicatrisation signifie guérison, et tu poursuis donc ta vie.
Même si c'est dure, même si certaines blessure sont difficiles à surmonter, rien est impossible et la vie vaut la peine d'être vécue.
Le fait que tu en parles ici prouve que tu souhaite du soutien (si tu ne souhaites pas d'aide pour l'instant). C'est déjà un pas en avant.
quand au psychologue, si tu ne souhaites pas en voir un, c'est ton choix, mais il n'y a rien de honteux à le faire, et cela peut parfois aider. Mais saches que nous sommes tous là pour t'écouter sur le forum.
Et je pense que la majorité avons eu ce genre de pensée lors de l'adolescence (et je suis bien contente de ne pas avoir eu les tripes de passer à l'acte à l'époque)
Courage aaron, on est avec toi
Je plussoie Willou.Willou a écrit :Parce que tu crois que "nous autres" nous sommes les plus extravertis, intelligents, beau, cool, intarissable question conversations ?Aaron a écrit : Je ne suis pas sociable, je suis intraverti, débile, maladroit, stressé, je n'ai pas de conversation... J'ai un milliard de défauts physiques et même la chirurgie ne pourrait pas tout rectifier.
Concernant le physique par exemple, j'ai été choqué de constater il y a peu de temps que pas mal de garçons autour de moi, qu'un œil froid, faisant abstraction de toute qualité humaine et se contentant de juger un bout de chair, pourrait qualifier pour certain de « quelconque mais pas pour autant laid » à « franchement très mignons » pour d'autres, que ces garçons pouvaient faire de véritables complexes en n'ayant qu'une image très négative de leur apparence. (Ce qui par ailleurs m'a conduit à réfléchir aussi sur l'image que j'avais de moi-même : n'avais-je pas tendance à faire la même chose, à m'apitoyer moi-aussi de la sorte ?
) L'esprit humain semble ainsi fait qu'il se focalise sur les propres défauts de son physique, oubliant visiblement que chez autrui ce ne sont pas les imperfections qu'il examine à la loupe, mais bien plutôt l'apparence générale, l'allure, tout un tas de choses que l'on peut faire évoluer.Concernant la conversation aussi, j'ai eu une expérience qui m'a marqué. Mes amis me parlaient souvent d'une de leur connaissance, un homme bien né, fin lettré, amateur d'art et de poésie, issu d'une vieille famille de la République où chaque génération se doit de recevoir la Légion d'honneur, et bien entendu ayant la culture et la conversation digne de son milieu. Et qui pouvait en quelque paroles séduire n'importe quelle femme, ce qu'il ne manquait pas de faire d'ailleurs. À une soirée, j'ai pu faire sa connaissance et l'observer, curieux de son talent pour la conversation, que j'imaginais déjà intelligente, délicate et remarquable. Pour ma part, je me suis toujours senti bien incapable de participer à une discussion : il me faut généralement énormément de temps pour construire une réponse que je juge satisfaisante, ce qui est très difficile à concilier avec l'immédiateté d'une conversation. Je voulais donc savoir quel était son « secret ». Eh bien, ma déception fut immense : ce type ne faisait que dire n'importe quoi, mais tout de même d'une manière qui se voulait raffinée et pleine d'esprit. Son unique but était visiblement de divertir, peu importe le sujet, peu importe la pertinence de son propos, peu importe l'intelligence de sa réflexion. Depuis, je n'ai plus honte de rester souvent silencieux en public.
Tout cela pour dire : tu as sans doute plein de défauts, énormément même. Comme nous tous. Mais cela n'empêche pas de rencontrer des gens que tu peux apprécier et qui peuvent t'apprécier toi, tel que tu es, alors même que ce ne serait peut-être pas possible si tu avais les qualités inverses de tes défauts !
Je peux te poser une question, volontairement provocatrice ? Sans obligation de répondre, hein.
Si tu n'attends rien, que tu ne crois pas que quoi que ce soit puisse t'aider, que tes "cicatrices sont indélébiles" et que rien n'y fera... Pourquoi tu postes ?
Il y a forcément une motivation derrière, et je suis tentée de dire que quoi que tu en dises, tu n'as pas complètement jeté l'éponge.
Parce que si effectivement tu pensais à 100% que te butter est la seule solution, tu ne serais pas là en train de le poster, tu l'aurais fait.
Et le plan "je suis trop lâche pour me butter", entendu et réentendu, me fait toujours autant sourire : si VRAIMENT on n'a plus de raison de vivre, genre 0, rien qui nous retient... Se butter n'est strictement plus une question de courage, mais d'avoir l'opportunité de le faire.
Or, manifestement, tu es là, en train de poster.
Donc quelque chose te retient en vie.
Quoi ?
C'est en partant de ce "quelque chose" que tu peux avancer. Pas en partant de tout ce qui va mal.
Si tu n'attends rien, que tu ne crois pas que quoi que ce soit puisse t'aider, que tes "cicatrices sont indélébiles" et que rien n'y fera... Pourquoi tu postes ?
Il y a forcément une motivation derrière, et je suis tentée de dire que quoi que tu en dises, tu n'as pas complètement jeté l'éponge.
Parce que si effectivement tu pensais à 100% que te butter est la seule solution, tu ne serais pas là en train de le poster, tu l'aurais fait.
Et le plan "je suis trop lâche pour me butter", entendu et réentendu, me fait toujours autant sourire : si VRAIMENT on n'a plus de raison de vivre, genre 0, rien qui nous retient... Se butter n'est strictement plus une question de courage, mais d'avoir l'opportunité de le faire.
Or, manifestement, tu es là, en train de poster.
Donc quelque chose te retient en vie.
Quoi ?
C'est en partant de ce "quelque chose" que tu peux avancer. Pas en partant de tout ce qui va mal.
Raaagh, c'est super difficile de trouver les mots justes en pareille situation Aaron 
La seule chose je peux écrire sans présomption c'est je sais ce que tu ressens ainsi que l'intensité avec laquelle tu ressens tout ce qui te tourmente à présent. Peu importe les raisons, peu importe les erreurs, peu importe les autres. C'est comme un voile à la fois emprisonnant, mais aussi un voile qui fait mal, qui agresse, qui lacère l'esprit, qui le tenaille, qui ne le laisse pas en paix à toujours ressasser inlassablement les mêmes choses. C'est un voile qui ne laisse pas de répit, c'est un voile qui se tapit au fond de ton esprit et qui revient te surprendre et t'assaillir à perdre haleine et raison. Il est là, il traque, il coupe le souffle, il avorte toute motivation, il est à la fois lourd mais impossible à saisir, il est fourbe, il déjoue ta raison.
Je n'ai pas envie ici en ces quelques lignes de te faire la morale, ni de te sermonner, ni de t'indiquer ce que tu dois ou ne dois pas faire.
J'ai plutôt envie d'écrire que l'on se construit tous sur ses erreurs Aaron, quelles qu'elles soient, elles nous rendent plus forts, plus solides, plus réfléchis, plus mûrs, plus intelligents, plus malins. Peu importe si c'est grave, peu importe si t'aurais dû faire ou ne pas faire. On s'en fout, elles ont été faites, elles sont derrières toi, ou encore pas très loin.
Il te faudra alors vivre avec. Nulle erreur ne mérite la mort tu sais Aaron, sois en certain. Il n'y a que dans les pays qui ne connaissent pas la valeur de la vie où l'on tue encore des gens pour ce qu'ils ont fait ou commis.
Par contre, j'ai plutôt envie de te relater des choses simples de la vie qui montrent qu'elle vaut la peine d'être vécue. Ce ne sont pas forcément des moments qui durent, ce ne sont d'ailleurs pas ceux là qui laissent un souvenir impérissable.
Non bien souvent il s'agit de courts instants comme le sourire d'une personne que l'on apprécie, comme la voix douce d'un proche. Cela peut être aussi un rayon de soleil qui traverse une épaisse couche de nuages comme si un peintre géant venait de laisser négligemment son pinceau dessiner un trait de lumière sur ce fond gris et déchainé.
Cela peut être aussi une musique douce et enivrante ou la douce caresse de la surface d'une feuille sous la pulpe des doigts. Une parfum serein et paisible, le froissement des feuilles sur un arbre, la bise légère sur le visage, que des trucs légers, simples et authentiques.
Des yeux qui brillent, un reflet dans la nuit, l'odeur de la pluie sur un sol sec et poussiéreux, le cri des oies sauvages dans le ciel.
Baaaah, bref, ce monde est blindé de ces petits moments intenses qui méritent d'être vécus Aaron. Peu importe les autres, peu importe leur bonheur, peu importe leur confiance, peu importe ces bouffons de première et leur superficialité vaine et creuse Aaron.
On s'en fout, il faut boire la vie comme elle se présente. Vivre un peu modestement replié sur soi-même en attendant que l'orage finisse de gronder au loin. Juste rester emmitouflé pour s'isoler un instant de tous ceux qui t'exaspèrent ou te blessent Aaron. Juste le temps de t'apercevoir que la vie vaut véritablement la peine d'être vécue.
Courage Aaron et prend soin de toi, sors ton parapluie pour le moment, protège toi, prend soin de toi et reviens ici aussi longtemps et autant que tu le souhaites pour vider ce fardeau qui devient trop lourd à supporter pour toi tout seul
La seule chose je peux écrire sans présomption c'est je sais ce que tu ressens ainsi que l'intensité avec laquelle tu ressens tout ce qui te tourmente à présent. Peu importe les raisons, peu importe les erreurs, peu importe les autres. C'est comme un voile à la fois emprisonnant, mais aussi un voile qui fait mal, qui agresse, qui lacère l'esprit, qui le tenaille, qui ne le laisse pas en paix à toujours ressasser inlassablement les mêmes choses. C'est un voile qui ne laisse pas de répit, c'est un voile qui se tapit au fond de ton esprit et qui revient te surprendre et t'assaillir à perdre haleine et raison. Il est là, il traque, il coupe le souffle, il avorte toute motivation, il est à la fois lourd mais impossible à saisir, il est fourbe, il déjoue ta raison.
Je n'ai pas envie ici en ces quelques lignes de te faire la morale, ni de te sermonner, ni de t'indiquer ce que tu dois ou ne dois pas faire.
J'ai plutôt envie d'écrire que l'on se construit tous sur ses erreurs Aaron, quelles qu'elles soient, elles nous rendent plus forts, plus solides, plus réfléchis, plus mûrs, plus intelligents, plus malins. Peu importe si c'est grave, peu importe si t'aurais dû faire ou ne pas faire. On s'en fout, elles ont été faites, elles sont derrières toi, ou encore pas très loin.
Il te faudra alors vivre avec. Nulle erreur ne mérite la mort tu sais Aaron, sois en certain. Il n'y a que dans les pays qui ne connaissent pas la valeur de la vie où l'on tue encore des gens pour ce qu'ils ont fait ou commis.
Par contre, j'ai plutôt envie de te relater des choses simples de la vie qui montrent qu'elle vaut la peine d'être vécue. Ce ne sont pas forcément des moments qui durent, ce ne sont d'ailleurs pas ceux là qui laissent un souvenir impérissable.
Non bien souvent il s'agit de courts instants comme le sourire d'une personne que l'on apprécie, comme la voix douce d'un proche. Cela peut être aussi un rayon de soleil qui traverse une épaisse couche de nuages comme si un peintre géant venait de laisser négligemment son pinceau dessiner un trait de lumière sur ce fond gris et déchainé.
Cela peut être aussi une musique douce et enivrante ou la douce caresse de la surface d'une feuille sous la pulpe des doigts. Une parfum serein et paisible, le froissement des feuilles sur un arbre, la bise légère sur le visage, que des trucs légers, simples et authentiques.
Des yeux qui brillent, un reflet dans la nuit, l'odeur de la pluie sur un sol sec et poussiéreux, le cri des oies sauvages dans le ciel.
Baaaah, bref, ce monde est blindé de ces petits moments intenses qui méritent d'être vécus Aaron. Peu importe les autres, peu importe leur bonheur, peu importe leur confiance, peu importe ces bouffons de première et leur superficialité vaine et creuse Aaron.
On s'en fout, il faut boire la vie comme elle se présente. Vivre un peu modestement replié sur soi-même en attendant que l'orage finisse de gronder au loin. Juste rester emmitouflé pour s'isoler un instant de tous ceux qui t'exaspèrent ou te blessent Aaron. Juste le temps de t'apercevoir que la vie vaut véritablement la peine d'être vécue.
Courage Aaron et prend soin de toi, sors ton parapluie pour le moment, protège toi, prend soin de toi et reviens ici aussi longtemps et autant que tu le souhaites pour vider ce fardeau qui devient trop lourd à supporter pour toi tout seul