Eh bien je crois que je rejoins François Cluzet...
Ça me fait penser à ce qu'a dit Mestic dans le topic sur les définitions du couple, qui m'a beaucoup marqué, dans le sens où est formulé ce que je pense, sans jamais avoir pu mettre les bons mots dessus :
Mestic a écrit :Un couple n'existe qu'à partir du moment où chacune des individualités considère l'autre comme son partenaire privilégié (...) C'est une question de complicité, de primauté de l'échange, de feeling et longueur d'onde etc.
Dans ma vie, ce n'est pas tant que mes amours comptent plus que mes ami-e-s, c'est que ces derniers et moi-même ne sommes jamais restés proches sur du très long terme. Ça va, ça vient. J'ai bon espoir de garder mes amis du moment, mais certains se sont déjà éloignés, ou bien est-ce moi qui ai pris de la distance, peu importe. Je dois avoir un problème, je ne sais pas, je suis encore en contact avec mes ami-e-s d'enfance, mais on se voit très rarement. Mes ami-e-s du lycée ne me voient plus. Mes amis d'aujourd'hui échapperont peut-être à cette règle, je n'en sais rien.
Toujours est-il que mes amours (ou plutôt, mon amour, puisque je n'en ai eu qu'un et qu'il est toujours actuel) sont bien plus stables : j'imagine que c'est parce que je dois (inconsciemment ? consciemment ?) lui donner ma priorité. Elle est "ma partenaire privilégiée", celle avec qui je partage
presque ! tout, parce que j'en ai envie, besoin aussi. A elle, je peux dire les choses, je peux les entendre en retour. Je sais que je peux vivre plusieurs mois sans voir mes ami-e-s. Sans elle, je me l'imagine beaucoup moins. Est-ce triste à dire ? Je ne sais pas. L'idéal serait d'avoir les deux, comme beaucoup d'entre vous semble-t-il, mais ça, je ne sais pas faire.
Je sais cultiver l'amour, faire en sorte qu'il dure et qu'il soit toujours aussi agréable.
En amitié, je suis une droitière avec deux mains gauches, et où mes doigts ne sont que des pouces.
