Suicide et Depression : regroupement des sujets sur ce thème

Pour parler de tout et de rien, pas de thème imposé.
sandoval

Message par sandoval »

Merci Iorini...
C'est vrai ce que dit Stanislas,les moments les plus durs soudent les véritables relations et fait exploser les amitiés superficielles, en tout cas ça nous fait ouvrir les yeux.

Tout ça, tout ce mal qu'on peut se faire ou qu'on fait aux autres, un jour on parvient à le dépasser.Et c'est pas pour dire "tout le monde il est beau, tout est rose dans ce monde" ou encore "après la pluie le beau temps" c'est vraiment pas du tout ça. La réalité est nulle parfois, elle est détestable, pourrie, absurde c'est comme ça. C'est pas parcequ'on soutient des personnes qu'il faut peindre la réalité en plus doux, rien de tout ça.

Le questionnement de soi-même,le dialogue et bien sûr une aide psychologique peut permettre de s'en sortir.

J'ai réussi à dépasser ma souffrance, bien sûr tout n'est pas encore résolu loin de là mais je peux dire qu'à mon échelle j'ai fais un pas prodigieux, un pas de géant...Il ne faut pas oublier que j'ai sérieusement pensé au suicide...Qu'est ce qui m'a fait changer?

Parler et dire tout ce que j'avais sur le coeur.Etre au fond moins exigeant envers moi-même,m'accepter avec mes défauts et mes qualités. J'ai beaucoup de qualités à développer, j'essaie de mettre plus en avant. Qu'est ce qui m'en empêchait avant? Rien. Qu'est ce qui m'empêchait de profiter de chaque instant? Rien au fond...

On peut dire que j'ai changé et je m'en porte beaucoup mieux. Dans ces moments de "table rase" on voit ce qui est essentiel à nos yeux : ma famille, mes amis et moi-même. Le suicide? J'ai sérieusement changé dessus et la première chose qui me vient à l'esprit à chaque fois que j'y repense de loin, c'est l'image de mon frère qui m'apparaît. Mon petit frère avec qui je partage ma vie, avec qui je peux tout dire, avec qui je parle comme personne, jamais je ne permettrais de laisser tout seul et de l'abandonner. La force de l'amour est plus forte que mes pulsions destructrices...En finir avec la vie serait pour le coup la plus grave erreur de mon existence...

Alors surtout, surtout ne vous découragez jamais, il existe sur terre une personne qui tient beaucoup à vous....Tout le monde a le droit au bonheur, tout le monde a le droit à sa vie, chacun a le droit de mener sa vie comme il l'entend...
Deckard2501
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Message par Deckard2501 »

J’ai écrit plus haut que je voulais arrêter le développement de ma pensée morbide car je n’y voyais pas d’issu. Mais à la lecture des derniers messages je tenais à réagir.

Vivre naturellement n’est pas facile et croire à des jours meilleurs sans souffrance, « à fond » comme j’ai pu le lire est une illusion. Vivre c’est lutter jour après jour. Ce qu’on appelle une raison de vivre est en même temps une excellente raison de mourir. Comme peut l'être le militantisme ou l’amour de l’autre par exemple.

Le suicide c’est avouer que cela ne vaut pas la peine. Avouer le caractère insensé de l’agitation quotidienne et l’inutilité de la souffrance. Le caractère pulsionnel de l’amour peut un instant suspendre ce questionnement mais à terme toutes ses interrogations réapparaîtront.

Il y’a beaucoup de causes à un suicide. Personnellement le sentiment le plus évident en moi est que je me sens étranger au monde. Sans illusion, sans logique comment justifier les souffrances quotidiennes. Dans un moment de crise quels seront mes raisons de vivre ou de mourir ?
Dernière modification par Deckard2501 le jeu. août 24, 2006 4:06 pm, modifié 1 fois.
iorini
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Message par iorini »

Crois-tu que nos réponses, ou certaines d'entre elles, te fassent du tort? T'enfoncent un peu plus encore? J'espère que non, dis-le si c'était le cas.
Vaudrait-il mieux arrêter cette discussion-ci? Ce qui ne signifie en aucun cas refus de t'écouter ou de te parler, je crois que cela au moins est évident.

Ce que je lis ici, c'est que chacun, peut-être avec ses proppres maladresses, cherche ses mots, ses idées pour t'accompagner. Mais t'accompagner vers une issue qui ne soit pas la mort.

Pour ma part, je ne peux te répondre que par des souhaits.
D'abord, que tu cesses de te sentir "étranger au monde" (mais je ne connais pas le chemin qui mène à cela).
Puis, en attendant, que le moment de crise ne se produise pas tant que tu n'as pas réintégré le monde.

Avec beaucoup d'affection dans tous les cas
iorini
Deckard2501
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Message par Deckard2501 »

Iorini,

A la lecture de ta réponse, je me rends compte que j’ai été maladroit dans mes formulations. Mon but, dans mon précédent commentaire, n’était évidement pas de porter un jugement de valeur sur le contenu de ce que je lis, et surtout pas sur les expériences personnels de chacun.

Ecrire sur le forum me permet d’avoir un contre balancement de ce que je peux penser, montre mes propres incohérences. Merci à vous de prendre le temps de les lire et d’y répondre.

Je permettrais de réciter à nouveau la phrase d’Albert Camus : « De qui et de quoi puis-je dire : je connais cela ! Ce cœur en moi, je puis l’éprouver et je juge qu’il existe. Ce monde, je puis le toucher et je juge qu’il existe. Là s’arrête toute ma science, le reste est construction. Car si j’essaie de saisir ce moi dont je m’assure, si j’essaie de le définir et de le résumer, il n’est plus qu’une eau qui coule entre mes doigts. »
MADY
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Message par MADY »

"J'ai réussi à dépasser ma souffrance, bien sûr tout n'est pas encore résolu loin de là mais je peux dire qu'à mon échelle j'ai fais un pas prodigieux, un pas de géant...Il ne faut pas oublier que j'ai sérieusement pensé au suicide...Qu'est ce qui m'a fait changer?
(...)
On peut dire que j'ai changé et je m'en porte beaucoup mieux. Dans ces moments de "table rase" on voit ce qui est essentiel à nos yeux : ma famille, mes amis et moi-même. Le suicide? J'ai sérieusement changé dessus et la première chose qui me vient à l'esprit à chaque fois que j'y repense de loin, c'est l'image de mon frère qui m'apparaît. Mon petit frère avec qui je partage ma vie, avec qui je peux tout dire, avec qui je parle comme personne, jamais je ne permettrais de laisser tout seul et de l'abandonner. La force de l'amour est plus forte que mes pulsions destructrices...En finir avec la vie serait pour le coup la plus grave erreur de mon existence...
Alors surtout, surtout ne vous découragez jamais, il existe sur terre une personne qui tient beaucoup à vous....Tout le monde a le droit au bonheur, tout le monde a le droit à sa vie, chacun a le droit de mener sa vie comme il l'entend...[/quote]

Bravo d'avoir si vite et si bien avancé Sandoval (tu sais les pas de géant, chacun les mesure à l'aune de sa propre pointure, et pour certains, qques cms c'est un pas de géant) et merci, tt simplement, d'avoir écrit ces mots ; j'espère sincèrement, et j'en suis sûre, qu'ils vont aider ceux qui doutent...

bises à toi,

Mady
Deckard2501
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Morose, renfermé, sombre, silencieux, triste

Message par Deckard2501 »

Taciturne, voilà l’adjectif qui me qualifie le mieux. C’est mon père qui l’a choisi il y a 15 ans de cela et il est toujours d’actualité. Définition du dictionnaire : Qui parle peu, qui n'est pas d'humeur à parler. Se dit d'un caractère sombre.

Qui parle peu : c’est vrai je parle très peu, jamais de moi. Je me contente d’écouter les autres, alimenter leur monologue, garder un air concentré et attentif sur l’histoire de leur vie, ils aiment tous parler d’eux, ils adorent parler d’eux. Cela ne me dérange pas de les écouter mais j’ai horreur de parler de moi.

Qui n'est pas d'humeur à parler : Vrai aussi. Je vie en dehors du monde, dans ma tête, les événements extérieurs glissent sur ma peau de téflon. Aujourd’hui j’écris (parle) dans un but thérapeutique. J’ai une envie irrépressible d’ivresse, la pression interne de mon cerveau est accablante, écrire me permettra de ne pas foutre en l’air six mois d’abstinence alcoolique même si c’est prendre le risque d’ennuyer certain lecteur…

Se dit d'un caractère sombre : Exact, mon meilleur ami de lycée (et dieu sais que j’en ai eu peu) m’a dit un jour : « tu te plains tout le temps, rien ne te réjouis ». Mon psy m’a dit aujourd’hui « Il a un fond obscure en vous, vous vous interdisez d’être heureux ». Mais c’est quoi s’autoriser à être heureux ? Devenir acteur, jouer la comédie, refouler tous sentiments négatif ? Le bonheur peut-il être le résultat d’une pratique ou d’un art de vivre ?

Je ne me comprends pas ? Qui suis-je ? Faut-il philosopher pour bien vivre ? Il me semble que je comprends mieux les autres que je ne me comprends. J’ai l’impression d’être seul sur cette terre, inhumain, la schizonévrose me guette. Je ne puis me résoudre à vivre tel une plante grasse profitant du soleil et de la pluie. Que dois-je refouler ? Que dois-je construire pour continuer à fonctionner ? Comment faire cesser cette souffrance ?
Willou
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Message par Willou »

Je pense éffectivement que tu t'interdi d'etre heureu. Je pense que tu te fatigue à tout analysé, sans exeption. J'ai parfois tendance a etre pareil...

Laisse toi vivre, rien qu'une journée. Sans te prendre la tete, sans philisophé, sans rien, vivre simplement. Tu as de la chance de ne pas vivre dans le sud parce que sinon tu m'aurais modi... mais je t'aurais fait parler de toi :wink:

En conclusion : arete de te prendre la tete, de toujours chercher un sens a quelque chose, la psychologie humaine est compliquer, bah c'est comme sa et puis voilà ! Je sais sa parrai simpliste mais pourtant...

Willou
Sevenstars
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Message par Sevenstars »

Bonne question de savoir si on s'autorise ou pas d'être heureux parce que bon... à part être mazo... >__> (enfin on s'en rend peut-être pas compte).

Je crois moi aussi qu'il faut pas que tu prenne la tête et d'essayer d'analyser la psychologie humaine...

Il y a bien des gens avec qui tu te sent bien, où tu as envie de partager des choses avec eux, nan ? Si dans ce cas alors il faudrait faire de nouvelles rencontres...

Je ne sais pas trop quoi dire de plus, donc je vais me taire, désolé si c e post servait à rien...
Gal-El
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Message par Gal-El »

J'ai l'impression de me lire, seulement c'est tout récent pour moi. Mon humeur de vie a subitement basculé depuis que je pense à des choses qu'il y a encore quelques temps, je ne considerais pas, ou que je ne voulais pas considérer, enfin faut dire aussi qu'il y a eu certains évenements qui m'ont forcé a ce changement. Mais vraiment faut-il vivre comme une bête, le jour au jour, pour être heureux? Je ne comprends pas quand on me dit de ne pas me prendre la tête...comme si c'était un choix.

Je n'apporte rien à la conversation (comme d'hab :P ) mais, ça fait du bien tén! (en plus de squatter les topics des autres)
Deckard2501
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Message par Deckard2501 »

Le philosophe tombe dans le puits ouvert sous ses pas parce qu'il est occupé à regarder les choses du ciel.

Arrêter l’analyse, comment dire, est-ce possible ? Oui avec une ou plusieurs addictions, je viens de terminer une période d’alcoolisme chronique de 5 ans. L’alcool est un véritable sédatif de la vie (je le déconseille cependant). D’autres personnes refoulent toute questions dérangeantes et s’étonne de développer des maladies physique liées au stress : ulcère, hypertension, psoriasis... je ne parlerais même pas des maladies mentales.

Je ne suis pas une abeille spécialisée dans sa fonction et qui vit pour sa ruche. Je suis un homme doué de sentiments et d’intelligence qui souffre d’être uni à ce qu’il n’aime pas, souffre d’être séparé de ce qui l'aime. Mon ignorance me fait souffrir. Je sais que je n’attire pas la sympathie ou l’admiration avec toutes mes questions d’ailleurs ne haie t’on pas le miroir de sa salle de bain ?

Comme toi Gal-EL je ne comprends pas quand on me dit de ne pas me prendre la tête mais je comprends qu’on puisse me le dire.
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