
Coup de gueule contre les pédés obsédés! F***!
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Tou sais cé qu'elles té disent les vieilles croûtes ! Galopin wahahahhahaspécimen a écrit :Il n'a ptêt pas envie non plus de se taper des vieilles croûtes hein![]()
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En attendant, c'est intéressant cette intervention de l'idée d'"intrusion dans la sphère privée quand on est dans un espace public". D'une part parce que c'est une question culturelle qui n'est sans doute pas simple - je serais surpris qu'elle soit même compréhensible au Moyen-Âge, par exemple - je me demande bien de quand date cette dichotomie entre le public et le privé, tiens, faut que je me replonge dans l'histoire de moeurs, amis pas que, sans doute.
D'autre part parce que c'est exactement cette conception de l'espace public qu'on a quand on légifère sur ce qui y est illicite : la protection d'une portion de l'espace privé d'une certaine catégorie de personnes - plus exactement : la protection de certaines valeurs au détriment d'autres.
Perso, je ne trouve pas spécialement gênant de me faire aborder pour un plan Q - mais peut-être aussi est-ce parce qu'on ne m'aborde jamais pour un plan Q wahahahaha - je trouverais ça chiant si c'était tout le temps

J'ai donc moi aussi du mal à comprendre la réaction épidermique que certains ici éprouvent, sauf si je transpose : je déteste par exemple qu'on me touche à l'occasion d'une transaction commerciale. De la même façon que je supporte mal les démarches commerciales téléphoniques à mon domicile. Intrusion dans l'espace privé, en effet - un espace de vulnérabilité. Cela fait-il une valeur que je souhaite généraliser ? Non. Est-ce que je demande que ce type de comportement cesse ? Non. Mais si ce comportement cesse, je ne m'en porterai pas plus mal, c'est vrai.
Le coup de gueule, ou mon acceptation passive de la disparition du démarchage à domicile, sont, à des titres et avec des forces différents, des façons de négocier nos valeurs. En permanence, nous sommes pris dans ce jeu.
Alors oui, dans la réaction indignée de Friendly il y a un germe (de négociation) de valeurs nouvelles. Ce germe ne vient pas de Friendly uniquement, il s'épanouit dans tout notre dispositif, de réponse, reprises, argumentations.
Je ne condamne pas du tout ça. J'essaie juste d'être conscient de ce qui se joue peut-être d'évolutions et de modification des équilibres. Car la position de Friendly, relayée ce me semble par Kefka, est bien qu'il y a quelque chose de scandaleux dans la drague directe. Des voix sont assez fortes parmi les gays aujourd'hui pour s'élever là-contre, chose que aurait été impensable il y a dix ans dans un groupe aussi éclectique qu'EA (qui n'est pas un groupe confessionnel).
Ce n'est pas la première fois que je constate cette demande d'un espace public plus lisse, plus normé. Depuis quelques années, les critiques de la Gay Pride en font la demande. Après al visibilité, une moindre visibilité. Ou plutôt : une autre visibilité. Les audaces du FHAR ne seraient plus compréhensibles, et l'on peine parfois à comprendre ActUp - qui continue à faire un boulot formidable, pour ce que j'en vois. Je ne m'étonne pas qu'on puisse parler d'embourgeoisement.
Mais bien sur, cela ne concerne pas Friendly en propre, cela concerne la façon dont son indignation peut être prise dans une chambre d'écho qui l'amplifiera jusqu'à la rendre audible ; ou peut s'évaporer à terme dans les replis anéchoïdes, là-bas là-bas dans la forêt forêt des valeurs perdues.
Tempête dans un verre d'eau ? Oui, sans doute. Comme toute chose en ses débuts. Mais qui peut contribuer à ce que dans quelques années aborder quelqu'un le soir en lui demandant gentiment un plan sexe sera passible d'une amende ou plus sévère.
Paranoïaque ? On en reparlera


Dernière modification par Kliban le jeu. mai 14, 2009 11:24 pm, modifié 1 fois.
C'est très intéressant ce que tu dis, Kliban !
J'imagine que le ressenti de l'intrusion est très variable selon les personnes.
Certains intégristes considèrent (hypocritement ?) que voir une affiche avec des gays qui dorment ensemble ou voir 2 mecs se tenir la main dans la rue est de l'intrusion dans leur vie privée.
Pour ma part j'ai 35 ans et j'ai rencontré les beaux parents avant de coucher avec mon copain
(on ne sortait pas encore ensemble à l'époque mais quand même).
Sur une échelle de 0 à 10 d' "intensité d'intrusion dans la sphère privée" je donnerais la note suivante à ces événements :
- quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10
- quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 2/10
- quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 2/10
- quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 4/10 (je n'aime pas être menacé ou forcé)
- quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 3/10 (soit ça m'énerverait un peu, soit ça m'amuserait, mais je n'y penserai plus 1/2 h après probablement)
- je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 6/10 (cette histoire m'est arrivée et j'étais énervé toute la soirée)
J'imagine que le ressenti de l'intrusion est très variable selon les personnes.
Certains intégristes considèrent (hypocritement ?) que voir une affiche avec des gays qui dorment ensemble ou voir 2 mecs se tenir la main dans la rue est de l'intrusion dans leur vie privée.
Pour ma part j'ai 35 ans et j'ai rencontré les beaux parents avant de coucher avec mon copain

Sur une échelle de 0 à 10 d' "intensité d'intrusion dans la sphère privée" je donnerais la note suivante à ces événements :
- quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10
- quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 2/10
- quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 2/10
- quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 4/10 (je n'aime pas être menacé ou forcé)
- quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 3/10 (soit ça m'énerverait un peu, soit ça m'amuserait, mais je n'y penserai plus 1/2 h après probablement)
- je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 6/10 (cette histoire m'est arrivée et j'étais énervé toute la soirée)
Elle est excellente cette échelle de notation face à des événements que l'on pourrait normaliser Fade Out. A ces mêmes événements, je ne noterais pas du tout de la même intensité le ressenti que j'en aurais :Fade Out a écrit :Sur une échelle de 0 à 10 d' "intensité d'intrusion dans la sphère privée" je donnerais la note suivante à ces événements :
1. quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 2/10
3. quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 2/10
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 4/10 (je n'aime pas être menacé ou forcé)
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 3/10 (soit ça m'énerverait un peu, soit ça m'amuserait, mais je n'y penserai plus 1/2 h après probablement)
6. je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 6/10 (cette histoire m'est arrivée et j'étais énervé toute la soirée)
1. --> 2
2. --> 4 (je ne fume pas, il s'agirait donc que de l'argent)
3. --> 2
4. --> 8
5. --> 10
6. --> impossible

Bon à relativiser, sachant qu'une musique un peu trop forte dans une grande surface, c'est déjà 2/10...

Cette histoire de sphère privée est en effet intéressante. J'avoue que de mon côté, je suis nettement de l'avis de Friendly, et même bien pire je pense. C'est directement lié (il m'est avis) à la perception que l'on a de l'autre et à l'appréciation du danger potentiel qu'il représente. C'est également une question de confiance en la nature humaine en général et au vécu.
Je compare cela (sans doute à tort ?) aux animaux sauvages. Ceux qui n'ont jamais connu de prédateurs se font avoir comme des jeunes premiers face à leurs bourreaux. Ceux qui ont toujours subi la pression d'un prédateur seront très méfiants et très difficiles à approcher/apprivoiser. C'est le contraste également entre les animaux des zoos et les animaux sauvages.
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Je sais que tu n'assimiles pas les dragueurs à des prédateurs, mais à mon avis tu devrais le préciser parce que ça pourrait être mal interprété.spécimen a écrit :Elle est excellente cette échelle de notation face à des événements que l'on pourrait normaliser Fade Out. A ces mêmes événements, je ne noterais pas du tout de la même intensité le ressenti que j'en aurais :Fade Out a écrit :Sur une échelle de 0 à 10 d' "intensité d'intrusion dans la sphère privée" je donnerais la note suivante à ces événements :
1. quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 2/10
3. quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 2/10
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 4/10 (je n'aime pas être menacé ou forcé)
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 3/10 (soit ça m'énerverait un peu, soit ça m'amuserait, mais je n'y penserai plus 1/2 h après probablement)
6. je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 6/10 (cette histoire m'est arrivée et j'étais énervé toute la soirée)
1. --> 2
2. --> 4 (je ne fume pas, il s'agirait donc que de l'argent)
3. --> 2
4. --> 8
5. --> 10
6. --> impossible![]()
Bon à relativiser, sachant qu'une musique un peu trop forte dans une grande surface, c'est déjà 2/10...![]()
Cette histoire de sphère privée est en effet intéressante. J'avoue que de mon côté, je suis nettement de l'avis de Friendly, et même bien pire je pense. C'est directement lié (il m'est avis) à la perception que l'on a de l'autre et à l'appréciation du danger potentiel qu'il représente. C'est également une question de confiance en la nature humaine en général et au vécu.
Je compare cela (sans doute à tort ?) aux animaux sauvages. Ceux qui n'ont jamais connu de prédateurs se font avoir comme des jeunes premiers face à leurs bourreaux. Ceux qui ont toujours subi la pression d'un prédateur seront très méfiants et très difficiles à approcher/apprivoiser. C'est le contraste également entre les animaux des zoos et les animaux sauvages.
Je trouve cette échelle très intéressante aussi !
1. quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 1/10
3. quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 6/10
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 6/10
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 1/10
6. je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 8/10 si c'est avec un ton et un regard agressif, 2/10 si c'est juste la remarque à la con.
1. quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 2/10
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 3/10
3. quelqu'un m'appelle chez moi pour me vendre une cuisine équipée : 0/10
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 3/10
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 10/10
6. je me balade avec ma copine et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 4/10 si c'est avec un ton et un regard agressif, 1/10 si c'est juste la remarque à la con.
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 3/10
3. quelqu'un m'appelle chez moi pour me vendre une cuisine équipée : 0/10
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 3/10
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 10/10
6. je me balade avec ma copine et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 4/10 si c'est avec un ton et un regard agressif, 1/10 si c'est juste la remarque à la con.
Je trouve ton classement ironique Eedee (sans y penser à mal, je précise à tout hasard). Tu mets 6/10 pour une vente par téléphone mais 1/10 pour une drague dans la rue. Ca me parait personnellement contradictoire.eedee a écrit :Je sais que tu n'assimiles pas les dragueurs à des prédateurs, mais à mon avis tu devrais le préciser parce que ça pourrait être mal interprété.
Je trouve cette échelle très intéressante aussi !
1. quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 1/10
3. quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 6/10
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 6/10
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 1/10
6. je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 8/10 si c'est avec un ton et un regard agressif, 2/10 si c'est juste la remarque à la con.
Pour ma part (et j'ai rajouté les équivalents dans l'échelle des sentiments agressifs) :
1. quelqu'un me demande l'heure dans la rue : 0/10 (volonté de rendre service)
2. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue (et n'insiste pas) : 1/10 (ennui de ne pas pouvoir répondre à la demande)
3. quelqu'un m'appelle chez loi pour me vendre une cuisine équipée : 3/10 (agacement, voire exaspération)
4. quelqu'un me demande de l'argent ou une cigarette dans la rue et insiste ou bloque mon passage : 5/10 (je commence à être passablement irrité à ce stade)
5. quelqu'un me demande une cigarette dans la rue et me demande de coucher avec lui mais n'insiste pas : 8/10 (colère)
6. je me balade avec mon copain et quelqu'un me dit "qui fait l'homme et qui fait la femme ?" : 9/10 (courroux)
Le 10/10, c'est-à-dire la fureur pure et simple étant réservée à la violation de ma vie privée.