harcèlement scolaire
Re: harcèlement scolaire
Yellow :
Re: harcèlement scolaire
J'ai connu des épisodes plutôt désagréables, répétés, à l'école primaire, au collège et au lycée. Beaucoup de filles ne rêvaient que d'une chose : me péter la gueule. Avec mes cheveux blonds, mes yeux bleus et ma tête de timide, je devais être la gamine parfaite à terroriser. Mais j'ai toujours réussi à passer à travers les agressions physiques. On me cherchait des noises : je feignais l'indifférence (alors qu'intérieurement, je mourais de trouille) et ça agaçait encore plus. "Pourquoi tu me réponds pas quand je t'agresse ? Moi à ta place, je serais déjà en train de me battre".
Au lycée, j'ai été la proie d'un groupe de filles qui avait pour but de me faire craquer et de monter le maximum de personnes contre moi. Raillerie, menaces, moqueries en tout genre. C'était une classe de petites frappes de cité (je vivais moi-même dans un quartier populaire) mais j'avais plutôt le look Versailles. Ca passait pas du tout. J'ai fini par partir avant la fin des cours un jour où je n'en pouvais supporter davantage. JE suis rentrée chez moi et j'en ai parlé à ma mère. C'était réglé.
Trois semaines plus tard, une des plus virulentes filles et moi patinions main dans la main avec d'autres potes. "Je ne te supporte pas en tant que camarade classe. Mais en tant qu'amie, je t'aime beaucoup". (m'en fout, tant que tu me mets pas ta main dans la gueule).
Allez comprendre...
Le ou la première à faire chier ma gamine se prend un savon et il va aussi faire trois fois le tour de son slip sans toucher l'élastique.
Au lycée, j'ai été la proie d'un groupe de filles qui avait pour but de me faire craquer et de monter le maximum de personnes contre moi. Raillerie, menaces, moqueries en tout genre. C'était une classe de petites frappes de cité (je vivais moi-même dans un quartier populaire) mais j'avais plutôt le look Versailles. Ca passait pas du tout. J'ai fini par partir avant la fin des cours un jour où je n'en pouvais supporter davantage. JE suis rentrée chez moi et j'en ai parlé à ma mère. C'était réglé.
Trois semaines plus tard, une des plus virulentes filles et moi patinions main dans la main avec d'autres potes. "Je ne te supporte pas en tant que camarade classe. Mais en tant qu'amie, je t'aime beaucoup". (m'en fout, tant que tu me mets pas ta main dans la gueule).
Allez comprendre...
Le ou la première à faire chier ma gamine se prend un savon et il va aussi faire trois fois le tour de son slip sans toucher l'élastique.
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TheEchelon
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- Inscription : lun. août 25, 2014 11:16 pm
Re: harcèlement scolaire
J'ai eu le droit à du harcelement de la part de mon instit dès l'entrée en CP. Ça a continué jusqu'en Ce1 vu que'on a eu la même instit deux ans de suite. La raison? Parce que je suis gauchère. Alors pour bien faire j'ai essayé de tout faire comme une droitière pendant 5 ans. Mais c'était trop pour moi, j'ai pas tenu. J'avais perdu confiance en moi car ne réussissant rien que j'entreprenais, j'étais devenue la fille à problèmes. Incapable d'en parler, incapable de comprendre ce qu'il se passait, tout ce que je savais c'était qu'il fallait que je change. J'ai commencé à réécrire de la main gauche en cinquième. J'ai vu une psychologue, ainsi qu'une graphotérapteute pour m'aider à bien écrire. Sur le plan psychologique,j'avais peur de l'école. je ne pouvais pas rester longtemps assise dans une classe. Alors j'ai airé un peu partout pendant les cours. Les maladies je les exagéraient pour ne pas retourner en cours... Cela a duré 10 ans. Pendant 10 ans j'ai eu l'impression de mourir dès que le prof entrait dans la classe. J'en pouvais plus. Cette année je me suis offerte une dernière chance, si ça revient, je quitte les cours. Avec l'aide d'une psychologue, j'ai tenté l'ultime étape. Et ça a disparu. Depuis le mois de septembre , je vaus bien . et tenez vous bien, je suis même assez enthousiaste à l'idée de me rendre en cours! Comme quoi ça peut s'arranger.
Re: harcèlement scolaire
Ca fait mal au coeur tous ces témoignages, j'aurais pas pensé en lire autant... 
Et oui, les gens qui évoquent leurs souvenirs d'enfance... j'ai l'impression d'avoir loupé un truc. Ce que j'aimerais aussi, c'est pouvoir faire un saut dans le temps, pour retourner voir certains adultes qui me disaient "oohhh hahaha mais c'est des histoires de gosses ! tu verras, tu regretteras cette période plus tard, quand tu auras des problèmes d'adulte tu donneras tout pour n'avoir que ce genre de soucis ! Tu en rigoleras, tu verras !". Je leur disais que non, qu'ils comprenaient pas, que jamais je regretterais ça. C'était super blessant en plus, l'impression d'être vraiment incomprise (et donc qu'il n'y avait aucune solution). J'avais qu'une envie à l'époque, devenir adulte pour que ma voix ait du poids et que je puisse leur dire que non, ils avaient tort et que maintenant que je connais mes "problèmes d'adultes" je peux affirmer que pour rien au monde je ne reviendrais à cette époque. Qu'ils me croient (d'ailleurs ça c'est toujours un gros problème : je pars toujours du principe que les gens vont pas me croire. Si je dois dire à chef que je suis malade parce que je suis au lit avec 39, j'ai l'impression que tout le monde est persuadé que c'est une fausse excuse. Et je crois que du coup, souvent, ça se lit sur ma manière de parler ou sur mon visage, donc effectivement on croit que je mythonne...).
Bloue >
Ca s'est mal passé pour moi aussi avec ma prof de CM1 (en plus en début d'année je l'aimais beaucoup). Elle m'a dit des trucs... pas cool et s'est rangée du côté des harceleurs... (ça aide pas à se dire que la situation n'est pas normale ou qu'on ne la mérite pas...)
Courage à tous.
Oh ben pour le coup je plussoie l'ensemble ton message aussi !Norma a écrit :Kennedy, j'ai envie de plussoiyer à tout va ton message, tu décris très bien une situation assez similaire à celle par laquelle je suis passée, et tu en parles vachement bien.
Et oui, les gens qui évoquent leurs souvenirs d'enfance... j'ai l'impression d'avoir loupé un truc. Ce que j'aimerais aussi, c'est pouvoir faire un saut dans le temps, pour retourner voir certains adultes qui me disaient "oohhh hahaha mais c'est des histoires de gosses ! tu verras, tu regretteras cette période plus tard, quand tu auras des problèmes d'adulte tu donneras tout pour n'avoir que ce genre de soucis ! Tu en rigoleras, tu verras !". Je leur disais que non, qu'ils comprenaient pas, que jamais je regretterais ça. C'était super blessant en plus, l'impression d'être vraiment incomprise (et donc qu'il n'y avait aucune solution). J'avais qu'une envie à l'époque, devenir adulte pour que ma voix ait du poids et que je puisse leur dire que non, ils avaient tort et que maintenant que je connais mes "problèmes d'adultes" je peux affirmer que pour rien au monde je ne reviendrais à cette époque. Qu'ils me croient (d'ailleurs ça c'est toujours un gros problème : je pars toujours du principe que les gens vont pas me croire. Si je dois dire à chef que je suis malade parce que je suis au lit avec 39, j'ai l'impression que tout le monde est persuadé que c'est une fausse excuse. Et je crois que du coup, souvent, ça se lit sur ma manière de parler ou sur mon visage, donc effectivement on croit que je mythonne...).
Par contre pas de bol du coup si ça nous a tués quoi...Tiobb a écrit :Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort...
Bloue >
Ca s'est mal passé pour moi aussi avec ma prof de CM1 (en plus en début d'année je l'aimais beaucoup). Elle m'a dit des trucs... pas cool
et s'est rangée du côté des harceleurs... (ça aide pas à se dire que la situation n'est pas normale ou qu'on ne la mérite pas...)Courage à tous.
Dernière modification par Kennedy le jeu. févr. 19, 2015 11:43 am, modifié 1 fois.
Re: harcèlement scolaire
Ah oui, pour ma part au collège j'étais aussi la victime du CPE. Comprenez : tout le monde s'en prenait à moi, ça créait du désordre, j'étais donc la cause du désordre. Moi et les CPE, hier comme aujourd'hui, ça fait pas forcément bon ménage. 
Re: harcèlement scolaire
J'ai longtemps eu beaucoup de mal avec les CPE... (après, je me doute qu'il y en a des bien... je les ai juste pas croisés).luluth a écrit :Ah oui, pour ma part au collège j'étais aussi la victime du CPE. Comprenez : tout le monde s'en prenait à moi, ça créait du désordre, j'étais donc la cause du désordre. Moi et les CPE, hier comme aujourd'hui, ça fait pas forcément bon ménage.
En 2nde, je m'étais fait bousculer encore une fois, le CPE prenait les choses au sérieux. Et puis pouf, qui je vois dans la cour ? Ma CPE du collège (celle qui m'en avait fait baver) venue rendre visite au lycée. Elle me voit avec mes béquilles à côté du CPE et demande à lui parler à part... Un peu plus tard dans la journée j'étais convoquée chez le CPE qui avait "eu des informations" comme quoi "c'était pas la première fois que je me trouvais dans une telle situation" (le tout sur un ton de reproche).
Bon, ben c'était reparti pour un tour, à partir de ce jour il a constamment été contre moi et tout s'est très vite dégradé...
Re: harcèlement scolaire
Des histoires de gosse... Peut-être, mais quand on est gosse, justement, ces petits problèmes qui semblent anodins aux yeux des adultes, c'est le bout du monde pour soi. Un enfant n'a pas le même regard sur le monde qu'un adulte. Un enfant n'a pas les mêmes responsabilités, les mêmes attentes, les mêmes envies.
Et désolée mais j'ai du mal à trouver anodin qu'un gamin se tape des injures, des humiliations, des coups... Il y a beaucoup d'adultes qui accepteraient ça sans broncher ? Qui accepteraient de se faire traiter de sous-merdes, de connards, de se faire détruire ses affaires ? De se faire calomnier, moquer, cracher dessus ? C'est ça des histoires de gosses ? Dans quel monde vit-on pour qu'on trouve anodin ce genre de traitements ??
Et désolée mais j'ai du mal à trouver anodin qu'un gamin se tape des injures, des humiliations, des coups... Il y a beaucoup d'adultes qui accepteraient ça sans broncher ? Qui accepteraient de se faire traiter de sous-merdes, de connards, de se faire détruire ses affaires ? De se faire calomnier, moquer, cracher dessus ? C'est ça des histoires de gosses ? Dans quel monde vit-on pour qu'on trouve anodin ce genre de traitements ??
Re: harcèlement scolaire
La prof de CP a aussi joué son rôle, de mon côté.
J'étais une enfant grosse, et elle était du genre hyper sportive-probiotique.
A chaque occasion possible elle se défoulé sur le thème "si t'es grosse c'est que tu es paresseuse, molle, négligée, et que tu as aucune volonté.
Bon j'étais pas la seule qu'elle humiliais publiquement, y'avait une gamine qui avait le malheure d'être la seule noire du primaire et qui en prenait plein la gueule. Si elle faisait la même chose que tout le monde la prof se déchainait sur elle en disant qu'elle était brutale, paresseuse, stupide ... Et une petite aux parents très pauvres qui la négligait avait droit à son couplet sur le son manque de soin, de rigueur, de volonté dès qu'elle venait à l'école avec les chevaux non coiffés ou des vetements négligés. Comme si à 6 ans ça pouvait être de sa faute ....
Elle s'est pissé dessus en cours un jour où elle lui criait dessus à cause de ses cheveux (elle l'accusais d'ammener des poux en classe).
Moi j'ai au moins eu la chance de ne jamais avoir d'accidents urinaire au milieu de la classe.
Et merci aux autres d'avoir réagis à la remarque de Tiobb, moi j'aurais pas pu répondre en gardant mon calme.
J'étais une enfant grosse, et elle était du genre hyper sportive-probiotique.
A chaque occasion possible elle se défoulé sur le thème "si t'es grosse c'est que tu es paresseuse, molle, négligée, et que tu as aucune volonté.
Bon j'étais pas la seule qu'elle humiliais publiquement, y'avait une gamine qui avait le malheure d'être la seule noire du primaire et qui en prenait plein la gueule. Si elle faisait la même chose que tout le monde la prof se déchainait sur elle en disant qu'elle était brutale, paresseuse, stupide ... Et une petite aux parents très pauvres qui la négligait avait droit à son couplet sur le son manque de soin, de rigueur, de volonté dès qu'elle venait à l'école avec les chevaux non coiffés ou des vetements négligés. Comme si à 6 ans ça pouvait être de sa faute ....
Elle s'est pissé dessus en cours un jour où elle lui criait dessus à cause de ses cheveux (elle l'accusais d'ammener des poux en classe).
Moi j'ai au moins eu la chance de ne jamais avoir d'accidents urinaire au milieu de la classe.
Et merci aux autres d'avoir réagis à la remarque de Tiobb, moi j'aurais pas pu répondre en gardant mon calme.
Re: harcèlement scolaire
Hé les copains, je me sens moyen légitime à la ramener sur le sujet vu que j'étais dans le groupe dominant pendant ma scolarité. Je n'ai jamais harcelé personne mais je pense faire partie de la masse de ceux que vous exécriez petit-es. Genre la première à être choisie dans les équipes de sports co en EPS vous voyez.
Bref, je passe ici vite fait pour déjà vous témoigner de la sympathie et tout le bordel pour les merdes endurées dans l'enfance et aussi pour vous dire que dans mon expérience d'AVS/AED dans un collège de Seine-Saint-Denis ces dernières années, je n'ai jamais observé de complaisance de la part des adultes à l'égard des petites frappes et autres casse-couilles dont le passe temps favori est de faire chier les plus faibles. Je suppose que ce n'est pas partout pareil, mais en tout cas j'ai eu la sensation que ça s'arrangeait pas mal chez nous par rapport à quand moi j'étais gosse.
Les gamins avec lesquels je bossais avaient des handicaps. Qui des troubles autistiques, qui une dyslexie grave, qui des troubles du langage sévères, bref, les proies idéales. On avait quelques vrais relous au collège, bien identifiés, ils facilitent souvent les choses en s’agglomérant les uns aux autres comme des gouttes d'huile dans un verre d'eau, et chaque adulte en charge avait bien l’œil sur eux. Les seules fois où j'ai pu entendre parler de dérapages, c'était lié au manque de personnel (bah oui comme chez Bloue, 4 pions pour 750 préados parfois c'est chaud de tout gérer). Mais bon, en tout cas chaque cas de violence dénoncé ou pris sur le fait était sanctionné sévèrement et rapidement. Encore une fois, le témoignage de Luluth va à l'encontre de ce que j'ai pu observer dans mon bahut, mais j'espère que ça s'arrange un peu partout.
Bref, je passe ici vite fait pour déjà vous témoigner de la sympathie et tout le bordel pour les merdes endurées dans l'enfance et aussi pour vous dire que dans mon expérience d'AVS/AED dans un collège de Seine-Saint-Denis ces dernières années, je n'ai jamais observé de complaisance de la part des adultes à l'égard des petites frappes et autres casse-couilles dont le passe temps favori est de faire chier les plus faibles. Je suppose que ce n'est pas partout pareil, mais en tout cas j'ai eu la sensation que ça s'arrangeait pas mal chez nous par rapport à quand moi j'étais gosse.
Les gamins avec lesquels je bossais avaient des handicaps. Qui des troubles autistiques, qui une dyslexie grave, qui des troubles du langage sévères, bref, les proies idéales. On avait quelques vrais relous au collège, bien identifiés, ils facilitent souvent les choses en s’agglomérant les uns aux autres comme des gouttes d'huile dans un verre d'eau, et chaque adulte en charge avait bien l’œil sur eux. Les seules fois où j'ai pu entendre parler de dérapages, c'était lié au manque de personnel (bah oui comme chez Bloue, 4 pions pour 750 préados parfois c'est chaud de tout gérer). Mais bon, en tout cas chaque cas de violence dénoncé ou pris sur le fait était sanctionné sévèrement et rapidement. Encore une fois, le témoignage de Luluth va à l'encontre de ce que j'ai pu observer dans mon bahut, mais j'espère que ça s'arrange un peu partout.
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Nightingale
- Messages : 35
- Inscription : sam. janv. 24, 2015 11:13 pm
Re: harcèlement scolaire
J'ai eu des problèmes de ce genre (mais sans rapport avec l'orientation sexuelle, plutôt parce que j'étais un peu "décalée", intello, à lunettes...) à l'école primaire et au collège. Pas très grave, rarement physique mais du rejet et des moqueries. Heureusement je n'ai jamais vraiment été seule car j'avais mon meilleur ami (autre spécimen d'intello décalé). Ça a quand même fait quelques dégâts : en CM1 je m'étais mise à bégayer à cause de problèmes d'estime de moi. Je pense aussi que ça a beaucoup formé mon caractère mais de manière plutôt négative, en me rendant timide et craintive (j'ai longtemps vu ça comme une part "naturelle" de mon caractère mais je n'étais pas du tout comme ça au début de l'école primaire !).
Niveau réaction des adultes ç'a souvent été de mou (mais je comprends qu'ils ne sachent pas comment réagir) à carrément naze (me suggérer de rentrer dans le moule pour mieux m'intégrer − bon ok là aussi ça part de bonnes intentions, mais...).
Niveau réaction des adultes ç'a souvent été de mou (mais je comprends qu'ils ne sachent pas comment réagir) à carrément naze (me suggérer de rentrer dans le moule pour mieux m'intégrer − bon ok là aussi ça part de bonnes intentions, mais...).
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