Jour-née de fou !
Toute forte de la réponse de Gé, je suis allée trouver mon responsable ce matin (Big boss n'étant pas là) pour remettre les choses à plat et être franche.
Je lui explique donc que l'on s'était mal compris, que moi, quoiqu'il se passe je rentre à Paris après mon CDD et que comme il m'avait annoncé que ma mutation à la capitale serait plus compliquée que prévue, j'avais entamé des démarches de mon côté. Tout en précisant que je lui dis tout ça de façon un peu précipitée et sans attendre Big boss parce que je ne veux pas les mettre dans la mouise avec le contrat de fin Janvier. Tout ça presque sans trembler !
Il me répond que tout ça j'aurais dû le dire hier à Big boss, que lui n'est pas décisionnaire et qu'effectivement on s'était mal compris mais qu'il allait tout transmettre la hiérarchie.
Un peu avant midi, il m'annonce qu'il a discuté avec Big boss et qu'il accepte de me signer un CDI sur Paris après mon CDD et qu'il faut que j'aille le voir avec la secrétaire administrative pour discuter de comment ça va se passer.
O_O
Je me retrouve donc dans la situation que je craignais. Panique à bord. J'arrive à faire traîner et à aller en pause déj avant de voir Big boss, histoire d'avoir le temps de passer quelques coups de fil soupapes et salvateurs dans ce genre de situation : chérie et môman.
Ensemble, on convient qu'il faut que j'arrive à exposer les choses clairement, que je peux le faire chronologiquement pour tout bien expliquer mais qu'il faut que je fasse comprendre coûte que coûte que j'ai entamé des démarches et que j'irai au bout de celles ci avant de leur donner une réponse définitive quant à cette proposition de CDI.
Je retourne au boulot, blanche comme un linge, et liquide à l'intérieur. Sur les bons conseils de moniiique, je pose d'abord sur une page blanche tout ce que je veux dire, tout ce qui me semble important : que je suis flattée de leur proposition, que j'ai entamé des démarches de mon coté, que je veux les mener à bien avant de pouvoir répondre et que je me retrouve à leur dire tout ça à cause de cette fameuse mission qu'ils veulent me confier mais qui tombe à cheval sur la fin de mon CDD et après.
Après quelques hésitations, j'arrive enfin à me décider à entrer dans le bureau de Big boss et à refermer la porte derrière moi. C'est lui qui commence en me disant qu'il a discuté avec mon responsable, qu'il n'avait pas compris que je voulais un temps plein sur Paris. A l'heure où j'écris ces lignes, je vais être franche, je ne me rappelle plus de tout précisément, trop d'adrénaline et d'endorphine ont traversé mon corps... Mais j'arrive à lui prendre la parole et à lui dire ce que je voulais à peu près dans l'ordre.
Mais.
Quand je lui dis que j'ai d'autres propositions ailleurs, il me dit directement que si c'est une question de salaire on peut en discuter et que de toutes façons le salaire sur Paris n'est pas le même qu'à Marseille. J'élude un peu la question, je dis qu'on m'a fait des propositions de postes intéressantes, plus diversifiées, plus transverses. Il me demande du tac au tac ce que c'est, que si j'ai des idées ou des envies d'améliorations ou d'évolutions pour mon poste, qu'il ne faut pas que j'hésite à en parler. Je lui dis que je note tout ça mais que c'est important pour moi d'aller au bout de ma démarche pour prendre une décision, que je préfère avoir plusieurs cartes en main. Il me dit qu'il comprend, mais qu'il aimerait quand même que je passe l'entretien pour la mission de fin Janvier car c'est elle qui justifierait ma mutation et mon CDI.
Puis il conclut en me disant que j'étais arrivée en lui disant que j'étais flattée de leur proposition de CDI et que ça le touchait mais aussi qu'ils étaient contents de m'avoir, qu'ils seraient contents de me garder mais que surtout ils seraient tristes s'ils devaient me perdre.
Ego reboosté +++
Du coup, tout rentre dans l'ordre, je peux continuer mon processus de recrutement avec les 2 boites qui me plaisent et être presqu'assurée qu de toutes façons ils feront tout pour me garder. Me reste plus qu'à rencontrer cette cliente et à la persuader que c'est moi qui lui faut et personne d'autre pour avoir un parachute de boulot parisien pour parer à toute éventualité.
Je conclurais juste en disant que l'ascenseur émotionnel, c'est cool. Mais se serait bien si ça pouvait s'arrêter maintenant.
Merci pour vos conseils et votre soutien inestimables
