Athéisme et obsession de la mort

[Blinded]

Mouais, vivre le temps présent comme tu dis si bien est je pense un mécanisme psychologique de défense tout ce qu'il y a de plus normal pour la plupart des gens je crois bien.

Pis c'est comme ça que c'est agréable, voire jouissif !

Personellement je suis incapable de vivre comme ça et quand ça s'en approche, je déteste parce que j'ai l'impression de perdre mon temps. Je ne suis pas indolent de nature.

[anonymeB]

En même temps, Blinded, si je me souviens bien, tu n'es pas un athée strict, hm? Enfin, la résurrection, tout ça, t'y crois, non? Parce que si c'est le cas, ça change évidemment pas mal la donne.

[Blinded]

Je suis agnostique, mais pour autant je ne crois pas plus que ça à l'âme ni à la vie après la mort.

Edit : à la réflexion, ta remarque me parait étrange... En quoi le fait que je puisse croire à une "résurrection" (terme particulièrement abscons ce me semble dans le contexte présent) semble logique avec mon mode de pensée ?

[anonymeB]

Edit : à la réflexion, ta remarque me parait étrange... En quoi le fait que je puisse croire à une "résurrection" (terme particulièrement abscons ce me semble dans le contexte présent) semble logique avec mon mode de pensée ?

Je sais pas, après 1 mois de réflexion, disons que j'ai du mal à imaginer que l'on puisse vivre avec des ramifications dans le passé et dans le futur, tout simplement parce qu'un tel futur est totalement incertain (bon, soyons optimistes, on est jeune, normalement on a encore le temps, mais quand même) à part si on adopte un autre mécanisme de défense, comme tu dis, c'est à dire celui de penser qu'il y aura finalement toujours un lendemain, que ce soit sous forme d'âme au paradis ou en tant qu'animal sur Terre.

[Blinded]

Non, c'est justement parce que je ne crois ni en des lendemains radieux due à une éventuelle vie après la mort, ni à une éventuelle providence béate que je ne saurais me résoudre à vivre dans le présent. J'ai sans cesse besoin de me prouver mon existence à moi même.

[anonymeB]

Bah, c'est peut-être ça, vivre l'instant présent, non? Toujours faire en sorte de se sentir vivant dans le présent.

M'enfin bref, je suis content de moi. Je me rends finalement compte que j'ai pas mal évolué en quelques jours. Accepter (ce qui est pour moi) une évidence telle que celle-là n'est pas facile. Et, après discussion avec mon entourage, je me rends compte finalement que je suis plus courageux et honnête avec moi-même que pas mal de monde.

[Blinded]

Alors nous n'avons pas vraiment la même définition de ce qu'est vivre dans l'instant

[Azhael]

Y a des fois où le voyage est plus intéressant et enrichissant que la destination.

Personnellement, je ne crois pas spécialement en une vie après la mort. Si c'est le cas, on verra bien (tous les sodomites sont damnés, et niveau logistique, impossible de leur faire un enfer peuplé de femmes pour chacun, j'ai donc bon espoir).

Profites du moment, fais ce que tu as envie de faire. C'est pas plus compliqué que ça.

[anonymeB]

Oui, de toutes façons c'est ce que j'ai toujours plus ou moins fait.

Ce qui est cool, depuis que ça va un peu mieux, c'est la sensation d'avoir grandit intellectuellement. Comme si le blabla que tout le monde sort habituellement sur la vie, la mort ou la vieillesse prenait soudainement un sens réel.

[Kliban]

C'est comme tous les blablas, en fait. Ils ne prennent sens que quand tu peux les incarner. Sinon, c'est vide.

On peut vivre dans le présent en étant _très_ actif. Il n'y a pas de corrélation (c'est pour Blinded) entre la vie dans le présent et l'apathie.

Quand à être plus honnête que ceux qui t'entourent, dès lors que tu commences à te poser des question et à accepter le désagrément (passager souvent) des réponses, ya pas photo, presque personne ne vit comme ça.

Tant que tu es insatisfait, continue - un truc que je me répète, souvent, quand le découragement vient. Ne t'arrêtes jamais d'interroger, jusqu'à ce que tu obtiennes les réponses, c'est-à-dire la disparition de l'inquiétude qui accompagne les questions.